Note de l' auteur: Bonjour bonjour! Je suis Tsumeba, nouvelle sur et voici ma première fiction! J'espère que vous aimerez. Je sais, ce chapitre est court, mais il fallait que je coupe à ce moment, pour le bien de la suite (suspense, etc...) enfin bref. Ce qui me ferrait le plus plaisir, c'est que vous laissiez des commentaires, alors, n'hésitez SURTOUT pas! Toute remarque est la bienvenue, je pourrai donc progresser au mieux dans l'histoire, et ce, en partie grâce à vous^^

Je tiens également à préciser que je suis également sur (sous le même pseudo),et que cette histoire est une réécriture de " Remember those tears", fic écrite par moi même évidemment. Je tenais à le dire pour ne pas être accusée de vol ou de quoi que ce soit, si certains connaissent le site.

Voilà, après tout ce blabla, j'attends vos impressions, et vous souhaite une agréable lecture. A bientôt dans les Reviews!

Tsumeba

Chapitre 1

Chassée

- Sale gamine, hors de ma vue !

L'homme aux cheveux châtains se saisit du bol de vinaigrette que je préparais et le jeta sur le plancher, où se répendait désormais le contenu. C'était le deuxième bol qu'il cassait de la sorte.

A chaque fois, c'est la même chose, rien de ce que je fais ne lui va. Mais je n'ai pas intérêt à souffler mot, sous peine de graves sanctions; très graves, même. Il tremble à présent de rage. Dehors, il neige de plus en plus fort. Il m'attrape au bras et me le serre, tant et si bien que j'ai l'impression que mes os vont céder. J'échappe un petit cri de douleur.

- Tu es exactement comme ta foutu mère ! Incapable, sotte et faible, DEGAGE !

D'un violent mouvement de bras, il me projette contre le mur, avec tant de force que j'en ai le souffle coupe. Mais j'ai l'habitude… Mon bras me fait de plus en plus souffrir. Bon sang… Le tableau que j'ai percute tombe au passage et se brise au sol, constellant ce dernier d'innombrable petits morceaux de verre tranchants comme des rasoirs.

J'essaye tant bien que mal de me relever, m'appuyant sur mon bras valide. Mais je retombe, faute d'équilibre, et atterris sur le verre.

La douleur me transperce, et me permet, outre que de souffrir, de m e reconcentrer sur ce qu'il se passe.

Je m'appelle Katsumi, j'ai dix-sept ans, enfant unique… et je vis avec mon père. Qui me bats depuis la disparition de ma mère. Mais là, j'ai un gros problème… mon père arrive vers moi avec son fusil de chasse.

- Nooon !

C'est le premier mot qui sort de ma gorge, sans volonté de ma part aucune. Mon père, bien qu'il n'éprouve aucune sympathie pour moi, n'avait jamais utilisé d'armes pour me punir. Il s'était toujours contenté d'une baffe ou deux, ou, au pire, d'une semaine sans nourriture. Je tenais le coup malgré moi.

Effectivement, j'ai maintes fois voulu arrêter de vivre, me délaisser jusqu'à en crever… Ça n'a jamais marché. Allez savoir pourquoi moi, je m'en sais rien.

Mais qui pourrait résister a un coup de fusil bout portant, aussi mal placé soit-il ? Il fallait vraiment que je me relève.

- Trop, c'est trop ! Tu vas payer, tout comme ta sale génitrices !

Il me soulève d'un bras, un seul. Je le fixe, yeux dans les yeux. J'y perçois une haine, immense et sans limites, une haine dont je ne connais pas la raison. C'est ça qui rend la situation si absurde, au fond : je ne sais, et ne saurait probablement jamais de quoi on m'accuse.

Il semble m'observer, me sonder. Si avait pu me tuer du regard, ce serait déjà fait. Finalement, il sourit d'une façon qui me glace le sang.

Et puis non, ce serait trop facile que j'abrège aussi simplement tes souffrances, ma fille.

Il me lâche, et je retombe brutalement sur le sol, le regardant ave incompréhension. L'homme aux yeux démentiels braque son vieux fusil vers moi, me faisant ainsi trembler. Ou voulait-il en venir, à la fin ?

- Oui, ce serait trop simple. Tu mourrais ici, et tout serait fini. Mais ça ne va pas être le cas. Je te laisse dix secondes pour déguerpir d'ici. Un, deux...

De toutes mes forces, ignorant au mieux le compte à rebours, je me traine jusqu'au mur, m'y appuie, et réussit à me tenir sur mes jambe maigres.

- Trois, quatre…

Titubant, je me dirige vers la porte d'entrée, et saisit mon manteau miteux, suspendu à un simple clou faisant office de porte manteau. Le glissant sur mes épaules, je me retourne vers le chasseur, l'arme en joue, raide et bien décidé à me tuer si je ne bouge pas.

Et à ce moment-là, je le hais. De tout mon être. Je le hais, mais probablement moins que lui me hait.

- Six, sept…

Ouvrant la porte, un vent glacial s'engouffre dans la vieille maison de bois, éteignant le feu dans la cheminée. Je me rue, trébuchant, dans la neige. Aussitôt, un froid intense s'empare de moi, ainsi que de mon esprit.

Comment diable vais-je survivre à ça ? Je butte contre une pierre et dévale la pente. Je suis congelée. Dégageant tant bien que mal la neige de mon visage et je l'aperçois, sur le seuil. Une détonation se fait entendre, suivie d'une douleur fulgurante au niveau de ma poitrine, me projetant quelques mètres plus loin. Je me heurte à quelque chose de chaud et dur.

Je n'en peux plus, et me laisse tomber parmi les flocons.

- SI JAMAIS TU AS LE MALHEUR DE REVENIR VIVANTE, KATSUMI, JE TE TUE, TU ENTENDS ? JE TE TUE ! finit d'hurler l'homme.

Je n'ai même plus la force de relever la tête, et tout semble devenir flou autour de moi. Aucun risque, je ne reviendrai pas, pour la simple et bonne raison que suis déjà à moitié morte. Et c'est mieux comme ça, finalement. Pour lui comme pour moi. Pourtant, je sens qu'on me soulève,car le contact froid de la neige se fait de plus en plus rare sur mon dos meurtri. Peut-être que je commence mon ascension vers le Paradis, s'il y en a un.

Au prix d'un grand effort, j'ouvre une ultime fois les yeux, histoire de garder la dernière image du monde dans lequel je suis née. Un monde injuste, absurde, et sans chaleur. Cependant, tout ce que j'aperçois dans les ténèbres qui m'enveloppent est deux yeux couleur d'ambre à l'expression exaltée.

Puis c'est le noir total.

Le néant.

Alors, alors? Le bouton de commentaires n'attend que vous, cliquez vite^^ Tsumeba