Bon, ça y est, je me lance. Après 3 mois passés à dévorer les histoires des autres je me suis enfin décidée à vous soumettre ma propre fic. C'est une première pour moi. Vos reviews sont les bienvenues.

Bien sûr les personnages ne m'appartiennent pas mais le scénario de cet AU Swan Queen est entièrement mien.

J'espère publier un chapitre au moins tous les 15 jours. Le nombre total ne devrait pas excéder 10 a 12 et enfin, le rated M est par précaution dans l'immédiat ;)

Update Août 2015 : finalement je publie une fois par semaine et mon histoire devrait faire environ 25 chapitres.

Bonne lecture et merci d'avance pour les reviews.


Chapitre 1 : Le choix d'une vie

Le cœur de Léopold s'était brisé quatorze ans plus tôt quand il avait perdu sa femme. Un matin, alors qu'il ouvrait son officine, deux policiers étaient apparus. Dans un premier temps, le pharmacien avait cru à une enquête sur un trafic d'ordonnance ou le suicide de l'un de ses patients par absorption de médicaments comme c'était malheureusement déjà arrivé… La vérité était toute autre. Lola, son épouse adorée avait eu un accident en allant prendre son service à l'hôpital de Boston. Très tôt le matin même, alors qu'elle traversait un croisement, un camion fou, dont les freins avaient lâché, avait percuté de plein fouet la petite voiture de l'infirmière. Elle était morte sur le coup et Léopold était en quelque sorte mort également ce jour-là. Mariés depuis près de 30 ans, Lola et Léopold n'avaient pas d'enfants mais étaient heureux tous deux de consacrer leur vie aux autres et surtout à l'autre. Elle était une infirmière dévouée et lui un pharmacien très attentionné. En apprenant la nouvelle, il s'était effondré, brisé, terrassé par une crise cardiaque. Il n'avait survécu que grâce aux réflexes et au professionnalisme de ses deux collègues et des policiers… Granny et Régina s'étaient relayées pendant plus de dix minutes pour pratiquer un massage cardiaque, le temps que l'ambulance des secours prévenue par les policiers n'arrive. Finalement, son cœur était reparti mais il ne s'était jamais remis de cette épreuve.

Régina repensait avec effroi à cette terrible journée. Elle ne travaillait dans la pharmacie de Léopold que depuis quelques mois au moment du drame mais elle appréciait beaucoup son patron. Lui et Granny, son associée, faisaient preuve d'un tel engagement auprès des patients qu'elle ne regrettait pas le choix qui l'avait conduite à accepter son premier poste à Boston. Il régnait dans cette officine une atmosphère chaleureuse, presque familiale dont Régina avait tant besoin. Elle s'était donc très facilement intégrée dans l'équipe. Elle s'y sentait à sa place, en sécurité, lovée comme dans un cocon et surtout utile, loin de la vie oisive et mondaine à laquelle sa mère la destinait. Son travail était très vite devenu sa nouvelle famille.

Granny et Léopold étaient amis d'enfance, ils avaient fait toute leur scolarité ensemble, s'étaient naturellement suivis à la faculté et dès que cela avait été possible, ils s'étaient associés pour reprendre l'officine de leur quartier natal. Granny adorait Lola qui était rapidement devenue sa meilleure amie après que Léopold lui ait présenté « LA » jeune femme qu'il venait juste de rencontrer et dont il était tombé éperdument amoureux. Comme lui, Granny fut donc très éprouvée par le décès de Lola et ce fut finalement la jeune Régina qui, contre toute attente, devint le pilier de la pharmacie. Compétente, organisée et compréhensive, elle avait maintenu à flot l'officine le temps que ses deux patrons se remettent du cataclysme affectif qui les avait submergés.

Peu à peu, Granny avait refait surface, elle le devait ! Elle le devait d'abord à Léopold qui en était incapable dans l'immédiat. Et puis elle le devait également à Régina qui se démenait sans sourciller depuis ce triste matin. La petite brune, pourtant si jeune, avait assuré d'une main de maître la gestion de l'officine en l'absence de Léopold. Granny elle-même avait été incapable de prendre le relai pendant les premiers jours, se contentant de faire acte de présence, signant les factures et bons de commandes sans être vraiment là, tellement le chagrin était grand. Robin, l'autre pharmacien, était assez indifférent à la situation de ses patrons. Il n'avait pour sa part rien changé à son comportement. Il assurait ses horaires mais ne s'était pas impliqué outre mesure dans la gestion de l'officine. Elsa, la préparatrice, était pleine de bonne volonté mais ne savait comment aider… Ainsi, naturellement, Régina, bien que dernière arrivée, s'était rapidement rendue indispensable.

Il avait fallu deux mois à Léopold pour reprendre le travail mais l'homme avait changé. Il n'avait plus la flamme qui l'animait auparavant. Aller vers les autres lui était douloureux, d'autant que ses patients faisaient preuve de beaucoup de compassion face à son chagrin. Il délaissa donc le comptoir pour se cantonner à la partie administrative, caché dans l'arrière-boutique.

La vie reprit lentement son cours, peu à peu une nouvelle routine s'installa. Granny et Régina géraient la pharmacie tandis que Léopold restait en retrait. Les deux femmes avaient noué une relation complice ou chacune veillait sur l'autre. Léopold ne pouvait que se réjouir pour son amie d'enfance et se féliciter de la compétence et la gentillesse de sa jeune recrue. De son côté, Régina s'épanouissait au travail, peu à peu, Granny et elle s'étaient rapprochées et Régina voyait en la pharmacienne une mère bien plus attentionnée que sa vrai mère ne pourrait jamais l'être. Cora l'avait eue très jeune, un an tout juste après son mariage avec Henry, le fils unique d'un industriel du coin. Elle avait fait un mariage d'intérêt, attirée par la fortune du jeune homme qui lui faisait une cours assidue depuis plusieurs mois. Rapidement, son envie de pouvoir avait pris le pas sur sa vie de famille et sa carrière politique précoce l'avait éloignée des préoccupations quotidiennes de son foyer. C'est ainsi que Régina avait grandi, élevée par son père et une mère trop souvent absente. Les rares fois où Cora se souvenait qu'elle avait une fille, c'était pour exiger d'elle de meilleures notes ou critiquer ses goûts ou choix. Elle voulait que sa fille soit la meilleure, tant pis si elle devait écraser les autres pour y parvenir! La petite brune faisait tout pour que sa mère lui prête un minimum d'attention mais en vain. Sa bonté naturelle, qu'elle tenait de son père, la rendait faible aux yeux de sa mère. Heureusement, Henry, lui, était bien présent, pour gérer les petits bobos ou les chagrins d'enfant et soutenir en douce sa fille unique.

Quand Régina fut en âge d'entrer à l'Université, Cora exigea qu'elle suive un cursus politique pour reprendre sa suite et elle s'était mis en tête de la marier, tout comme elle l'avait fait elle, avec un bon parti. Mais Régina ne l'entendait pas de cette oreille. A l'insu de sa mère mais avec l'aval de son père, elle s'était inscrite à l'université de Boston pour étudier la pharmacie. Son père avait financé son logement et elle avait donné des cours pour subvenir à ses besoins sans rien devoir à sa mère. Finalement, elle avait brillamment réussi ses études et décroché sans difficulté son premier emploi dans une officine de quartier, qui lui permettait d'avoir un contact personnalisé avec les patients, comme elle le souhaitait.

Depuis qu'elle avait quitté la maison, sa mère la harcelait pour qu'elle revienne sur sa décision et, plus le temps passait, plus celle-ci était amère, ne ratant aucune occasion pour rabaisser sa fille: Pas de mari à bientôt trente ans, pas d'enfant, un métier miteux au contact de la maladie, la vieillesse et la misère! Moins Régina entendait parler de sa mère mieux cela valait. Elle ne gardait le contact avec ses parents que pour son père qui vivait toujours dans l'ombre de sa femme. Cela dit, même si sa mère exagérait, Régina devait reconnaitre qu'elle avait raison sur un point: elle pouvait se satisfaire d'une vie sentimentale inexistante mais le manque d'un enfant se faisait de plus en plus sentir. C'est pourquoi, pour son trentième anniversaire, elle entreprit les démarches en vue d'adopter. Malheureusement, son statut de célibataire ne plaidait pas en sa faveur et elle commençait à se dire qu'il lui faudrait envisager un mariage sans amour pour parvenir à la maternité et cette perspective la faisait frémir…

De son côté, Léopold avait la santé fragile, il avait fait plusieurs alertes cardiaques et à l'approche de ses 60 ans, il souhaitait se retirer de l'officine. Il avait donc naturellement proposé à Régina de racheter ses parts de l'affaire. Granny était ravie de cette initiative mais fut déçue quand Régina déclina l'offre faute d'avoir les moyens nécessaires. Connaissant les origines bourgeoises de Régina les deux associés avaient pensé qu'elle pourrait se faire aider par ses parents mais celle-ci s'y refusait catégoriquement. Ce fut finalement Granny qui suggéra une solution des plus étonnantes.

Elle n'ignorait rien des griefs que Régina nourrissait envers sa mère, elle avait même vu Cora à l'œuvre un jour où elle avait daigné venir voir sa fille au travail. Dès que la grande femme froide et autoritaire était entrée dans la pharmacie, Granny avait vu sa jeune collègue blêmir et se fermer. Elle avait ensuite demandé à sortir un moment et s'en était suivie une longue discussion sur le trottoir devant l'officine. Sans avoir tout entendu, Granny avait compris que la mère insistait pour que Régina accepte de rencontrer le neveu d'une de ses amies, promis à une très belle carrière. La jeune fille avait refusé, arguant qu'elle n'était pas intéressée par un mariage arrangé. Cora avait finalement quitté les lieux contrariée et la jeune pharmacienne avait repris le travail en bafouillant quelques excuses à ses collègues. Dans les semaines qui avaient suivi, le téléphone de Régina bipa sans cesse, Cora ne lâchait pas le morceau comme cela. Mais c'était sans compter sur l'obstination de Régina qui tint bon. Petit à petit les messages s'espacèrent. C'est pourquoi Granny sût très vite qu'il était inutile d'envisager une quelconque amélioration de la situation: même si Régina s'abaissait à demander une aide financière à ses parents, sa mère refuserait de financer le projet alors qu'elle reniait la profession de sa fille.

C'est donc ainsi qu'un midi alors que les deux associés déjeunaient avec Régina que Granny aborda le sujet sous un autre angle :

- « Léo, nous sommes bien d'accord que ce qui te pousse à proposer de vendre tes parts de la pharmacie à Régina c'est ta volonté d'assurer la continuité de l'officine? »

- « Oui bien sûr et je voudrai également éviter que s'il m'arrivait quelque chose, ce vaurien de Killian ne te contraigne à faire des choix que tu n'approuverais pas ».

- « Il est vrai que ton neveu est un parfait abruti et qu'il n'aurait aucun scrupules à revendre ses parts au plus offrant quelles qu'en soient les conséquences ».

- « C'est bien là ma plus grande crainte ! Il serait capable de vendre sa mère, ma pauvre sœur, pour maintenir son train de vie déplorable ».

- « Je pense que j'ai une idée…Régina ? Si j'ai bien compris, tu ne demanderas jamais à tes parents de financer l'achat des parts de Léo mais si tu pouvais te les payer, tu aurais signé, je me trompe ? »

La jeune femme, ne voyant pas où son amie voulait en venir bredouilla une vague réponse :

- « je suppose que oui, mais… »

- « Taratata, pas de mais ! Tu me confirmes que cette pharmacie compte beaucoup pour toi et que depuis bientôt cinq ans que tu es entrée chez nous, jamais tu n'as fait passer ta vie privée avant ton boulot ? »

- « Je,…, je ne vois pas le rapport avec ma vie privée ? Et puis pour ce qu'elle vaut… »

- « Justement ! Laisse-moi terminer tu veux. En cinq ans, à part ce fainéant de Robin que j'ai vu te tourner autour comme un ours autour d'un pot de miel, je n'ai jamais vu aucun homme avec toi… »

Régina la regarda en faisant la moue : Où voulait-elle donc en venir ? Depuis quand se mêlait elle de sa vie privée ? Quel était le rapport avec la reprise de la pharmacie ?

- « …et je ne crois pas me tromper en disant que tu l'as vite remis en place, non ? »

- « Euh, oui mais… »

- « Je n'ai pas terminé ! Depuis combien de temps essaies tu d'adopter, en vain ? »

Comment Granny osait elle aborder ce sujet si sensible devant Léopold ? Bien sûr, elle avait suivi les différents refus de l'administration qui chaque fois détruisaient un peu plus les rêves de maternité de la jeune brune mais Régina n'avait confié ses souhaits de maternité qu'à elle et elle se sentait trahie.

- « Que ? Je ne te permets pas… »

- « Stop. Je comprends mais je pense que j'ai également une solution à ce problème-là. »

Régina et son patron restaient interdits, suspendus aux lèvres de leur amie commune…

- « La solution c'est un mariage : En épousant Régina, toi Léopold, tu évites que Killian ne reste ton unique héritier et qu'il ne dilapide tout ce qui t'appartient et tu assures la relève avec Régina…Quand à toi ma belle…»

Léopold qui n'avait rien dit jusqu'ici se redressa soudain :

- « Non mais tu es tombée sur la tête ? Il n'est pas question que je me remarie. Lola sera toujours la femme de ma vie. Et je ne pense pas que Régina soit non plus intéressée par la perspective d'épouser un vieillard dépressif ! »

Régina était trop abasourdie par la suggestion de la pharmacienne pour réagir. Du coup, celle-ci reprit :

- « Qui te parle d'amour ? Je sais bien que personne ne remplacera Lola dans ton cœur et il est vrai que vous formeriez un couple assez atypique, quoique… on voit tellement de choses de nos jours que je ne sais pas si vous choqueriez vraiment grand monde… quoi qu'il en soit, Régina, elle aussi aurait un intérêt dans cette union et je ne parle pas de la perspective d'un héritage facile. En passant du statut de célibataire à jeune femme mariée avec, de surcroît, un notable, elle verrait ses chances d'adopter décuplées, et accessoirement elle couperait court aux projets de mariage arrangé concoctés par sa mère. »

Granny était très fière d'elle, ses deux amis étaient stupéfaits mais elle savait que l'un comme l'autre, ils avaient entendu sa proposition et ses arguments. Cela prendrai le temps qu'il faudrait mais, elle en était convaincue, ils ne pouvaient que se rallier à son plan: c'était non seulement la meilleure solution mais certainement la seule!

Et c'est ainsi que peu à peu les deux protagonistes s'habituèrent à l'idée. Six mois plus tard, ils se mariaient, au grand dam des parents de Régina qui n'assistèrent pas aux noces. Granny fut le témoin de Léopold et sa filleule Ruby celle de Régina. Ruby et Régina ne se ressemblaient en rien mais étaient devenues amies. Autant la pharmacienne était sérieuse, autant l'agent immobilier était extravagante. Avec ses mèches rouges, on avait du mal à croire qu'elle n'avait que 2 ans de moins que Régina. Le mariage, civil seulement, fut sobre, suivi d'une soirée au restaurant pour nos quatre protagonistes. Robin et Elsa avaient été invités mais le premier, jaloux et amer d'avoir été éconduit avait décliné l'invitation tandis que la seconde, sur le point d'accoucher de son premier enfant n'avait pu être de la fête. Dans la foulée, Régina emménagea chez Léopold. Tout avait été arrangé avec la complicité de Granny. Quelques travaux avaient suffi pour relier les deux appartements que Léopold possédait au dernier étage de leur immeuble. Ainsi, chacun disposerait de son propre espace tout en cohabitant. Granny habitait le troisième et dernier appartement du pallier.

Comme Granny l'avait prévu, moins d'un an après leur mariage, le nouveau dossier d'adoption déposé par Régina finit par aboutir et Henry Junior arriva un beau matin de printemps dans cette curieuse famille. Le petit garçon, brun comme Régina n'avait alors que quelques mois et de magnifiques yeux noisettes. Il bouleversa la vie de Régina et Léopold et même de Granny qui se retrouva promue mamie-marraine-nounou d'office. Leurs vies changèrent du tout au tout du jour au lendemain. Celle de Régina gravitait autour d'Henry. Léopold et Granny étaient également très présents pour le petit garçon qui grandit entouré de leur affection à tous les 3. Il était adorable. Très affectueux, bien élevé et sérieux, il passait des heures à lire. A bientôt 6 ans, Henry était beaucoup plus mature que les autres enfants de son école. Il posait beaucoup de questions, était curieux de tout. Régina, Léopold et Granny, qui se relayaient pour le garder quand il n'était pas à l'école, se faisaient un plaisir de combler son insatiable curiosité.

Et puis, un matin, cet équilibre se brisa. Léopold était décédé dans la nuit, parti dans son sommeil. Son cœur, trop faible, avait fini par abandonner le combat. Bien que leur union ne soit qu'un arrangement, Régina fût peinée de ce décès. Peinée pour son fils qui accusait le choc. Peinée pour Granny qui perdait son complice de toujours. Mais elle devait également se l'avouer, le départ de Léopold laissa un grand vide dans sa vie. Avec l'arrivée d'Henry, il avait petit à petit repris goût à la vie et s'était beaucoup impliqué dans leur quotidien. Aujourd'hui, Régina et Granny se retrouvaient seules pour gérer de front la pharmacie et Henry.

Au bout de quelques mois, alors que la question de l'héritage avait été réglée, Régina devint officiellement l'associée de Granny et nouvelle patronne de la pharmacie. Il n'était pas facile de gérer à deux ce qu'ils partageaient auparavant à trois. Heureusement, Henry avait grandi et à 6 ans, il pouvait exceptionnellement rester seul à la maison même si cela déplaisait fortement à sa mère. Mais avait-elle le choix ? Quand Granny était chez elle, elle gardait souvent le garçonnet. Ruby également passait s'en occuper un soir par semaine quand elle ne travaillait pas mais rapidement, il apparut qu'il fallait trouver une autre solution.

L'idée de séparer à nouveau les appartements et d'en louer un fit rapidement son chemin. A condition de trouver un locataire de confiance, il pourrait veiller sur Henry à l'occasion… C'est ainsi que Régina en vint à tracer le portrait-robot du locataire idéal : Quelqu'un avec un revenu fixe afin de ne pas avoir à réclamer le loyer en fin de mois, une personne en bonne santé, jeune de préférence (pour s'occuper d'Henry) mais pas trop car elle craignait les nuisances sonores et exclut de fait les étudiants. Le mieux était une connaissance ou quelqu'un de recommandé par un proche. Enfin, elle finit par se dire que si elle prenait une locataire elle échapperait au risque d'avoir à éconduire un éventuel prétendant comme elle avait dû le faire avec Robin ou Killian, le neveu de Léopold. En même temps, pour le baby-sitting occasionnel, cela lui paraissait plus facile de trouver une volontaire avec une femme. Régina confia donc à Ruby le soin de lui trouver la perle rare. Celle-ci était responsable d'une agence immobilière spécialiste dans la location aux particuliers. Mais, malgré l'attrait indéniable de l'appartement et le coût plus que raisonnable du loyer, avec de telles exigences, cette offre était difficile à pourvoir. Au bout d'un mois, devant l'inquiétude de Régina face au manque de candidats, Ruby lui expliqua le problème :

-« en gros, tu cherches une femme jeune, en bonne santé, comme moi quoi ! … mais qui serait calme et casanière comme Granny ! »

-« ou comme moi » Répliqua Régina.

-« ou comme toi, oui ! Mais tu avoueras quand même que tu es assez unique en ton genre non ? »

-« … ». Régina fit la moue.

-« Je ne te promets rien mais je pense que j'ai une idée… »