Héhé ! Je n'ai pas résisté ! Ce couple est pour moi un des plus évident de la série, et pourtant impossible d'en trouver dans les fics françaises ! C'est donc avec un peu d'émotion que je me lance, sans réellement, je l'avoue, savoir où cela va me mener.

Je tiens à dédicacer ce chapitre et tout ceux qui suivront à Le Grand-Mechant-Loup-a-Plumes qui non seulement m'a initié au Moriarty/Lestrade (pour ceux que ça intéresse, ça s'appelle The First, the One, et c'est vachement cool !) , mais en plus 'a encouragé dans ce projet !

Les personnages etc. ne m'appartiennent pas et je ne me fais pas de fric avec ( et pourtant j'cracherai pas dessus ).

Cette fiction ne tardera pas trop à contenir de relations amoureuses et plus si affinités entre hommes, pour ceux que ça dérange, je ne force personne à lire.

Enjoy !


Prologue

Lorsque le docteur Watson entra, furieux, dans son bureau, Mycroft Holmes remercia intérieurement son esprit d'analyse d'avoir prévu cette visite et d'en avoir deviné la raison. Car malgré l'incroyable sang froid qui le caractérisait, il était certain qu'aucun mensonge n'aurait réussi à se composer assez vite dans sa tête et qu'il aurait été incapable de berner le médecin, pourtant relativement candide. Relativement car s'il était loin de l'oie blanche, il n'arrivait pas, niveau méfiance, à la cheville des hommes à qui Mycroft avait affaire quotidiennement.

Heureusement, donc, il avait eut le temps d'imaginer un mensonge crédible - il avait parlé de Sherlock durant l'interrogatoire de Moriarty, en échange d'informations précieuses pour le gouvernement-, que l'ami de son frère sembla gober. Il n'osa pas imaginer ce qui se serait passé dans le cas contraire. Non, en réalité il ne pouvait pas s'en empêcher. Il aurait sans doute paniqué et dit la vérité. Watson ne l'aurait vraisemblablement pas cru, le temps ainsi gagné lui aurait permis de trouver une réponse plausible. Ca n'aurait pas été un drame, mais il était préfèrable que le docteur continue d'ignorer à quoi ressemblait l'ainé Holmes lorsqu'il était déstabilisé, ou plutôt qu'il était possible de le déstabiliser. Cela valait mieux pour les affaires.

oooooooooo

3 mois plus tôt

Impossible. C'est le mot qui convenait lorsqu'il s'agissait de tirer des informations de James Moriarty. Peut-être feraient-ils mieux de le relacher, vu son utilité restreinte. Sa seule forme de communication était les, ou plutôt le, mot écrit sur tous les murs de sa cellule. "Sherlock". Il était obsédé. Ce qui était quelque part une bonne chose, pensa Mycroft, bien à l'abri derrière la vitre miroir de la salle d'interrogatoire. Si il n'en voulait qu'au détective, il n'était pas une menace pour le gouvernement. Et puis, Mycroft était bien placé pour savoir son frère sous haute surveillance; il avait lui même demandé à ce qu'on pose des micros au 221b Baker Street. C'est ce qui finit de le convaincre.

"C'est bon, laissez-le partir."

Peut-être faisait-il une erreur, peut-être pas, mais si c'en était une elle ne devait pas être bien grave; jamais il n'aurait pris de risque s'il avait pensé différemment.

oooooooooo

La pendule indiquait 15h59. Jim avait la désagréable impression qu'elle indiquait 15h59 depuis un bon quart d'heure, mais elle s'avéra fonctionner parfaitement bien puisqu'une ou deux éternités plus tard elle sonna 16 heures en même temps que Big Ben. Le son typique de la grosse cloche faisait partie des choses qui rendait idéal l'emplacement de l'appartement du criminel consultant. Il était assez près pour l'entendre clairement, assez loin pour que cela reste agréable. Ce n'était toutefois pas ce qui avait attiré Jim ici en premier lieu. Non, si, depuis sa sortie de cellule trois jours plus tôt, il habitait ce luxueux logement, c'était parce qu'il se trouvait exactement au milieu des 3500 pieds séparant les palais de Westminster et de Buckingham. Il avait vérifié, carte et règle en main et avait été ravi de remarquer que cela le faisait habiter au numéro treize, comme si rien n'avait été laissé au hasard.

Nouveau coup d'oeil à la pendule; 16h02. Comment le temps pouvait-il passer aussi lentement ? Il fallait qu'il trouve de quoi s'occuper ou il allait devenir fou - enfin, plus qu'il ne l'était déjà. Au moins, quand il était interrogé par les hommes de Holmes... Mais oui. C'était la solution. Holmes. Il lui fallut une minute à peine pour trouver son numéro de téléphone - la ligne privée bien sûr, pas question de tomber sur une secrétaire un peu trop curieuse. C'était trop facile, décevant, barbant. Le criminel attrapa son mobile et composa le numéro. Une tonalité. Deux. Trois.

"Allo ?

- Bonjour, Monsieur Holmes !"

A l'autre bout du fil, Mycroft n'en croyait pas ses oreilles. En décrochant, il s'était attendu à entendre Sherlock - personne d'autre n'avait le numéro de cette ligne. Mais ce n'était pas la voix de son frère. Et pourtant il la reconnaissait, quoiqu'il ne l'ai pas entendue souvent.

"Monsieur Moriarty. Je suppose qu'après vos 6 mois de silence en cellule vous n'appelez pas pour me donner les infos que je cherche ?
- Peut-être que si. Ou peut-être pas. Un thé en ville, ça vous dit ?"

C'était complètement insensé. Il accepta. Par curiosité surtout. Les gens comme eux n'avaient pas souvent l'occasion de parler à un égal, alors quand elle se présentait c'était presque inconcevable de refuser. Et puis après tout c'était connu que James Moriarty n'avait pas pour habitude de se salir les mains, il ne risquait pas grand chose à y aller.