Bonjour tout le monde !

Et oui me revoilà, pour ceux qui lisent mes autres fics vous devez vous dire que j'exagère, ça ne fait que la troisième fic de front que je fais mais ce n'est pas réellement une nouveauté puisque c'est une réécriture ...

Beaucoup m'ont demandé de continuer Mariage Arrangé, j'ai essayé de m'y remettre il y a un mois mais plus rien ne me convient, l'histoire bancale, la façon d'écrire, les personnages en eux même. Au départ je n'avais pas du tout l'intention de réécrire puisque j'ai déjà d'autres projets mais comme d'habitude et sous le coup de l'inspiration soudaine que m'a procuré la nouvelle histoire de ma meilleure amie je n'ai pas pu m'en empêcher ...

Tout ça pour dire que voici le premier chapitre entièrement réécrit, au final je ne sais pas si cette histoire aura grand chose à voir avec l'ancienne. Les grandes lignes seront les mêmes mais j'ai bien l'intention d'approfondir comme j'ai pu le faire lorsque j'ai réécrit " des étoiles plein les yeux " ( oui j'en profite pour me faire un peu de pub aussi xD ).

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, s'il est utile que je réécrive ou si j'abandonne tout de suite ...

Sur ce bisous et à bientôt ^^


Je me présente Yûna Connors. Il y a une semaine j'ai atteint le cap des dix sept ans, la majorité chez les sorciers. Soyons clair, ça faisait des années que je rêvais au jour où je serais enfin libre et indépendante. Fini les transports en commun sorciers, fini les cheminées poussiéreuses et à moi le permis de transplanage. C'est vrai c'est l'un des seuls avantages dans les moyens de transport à être sorcier, les moldus ont des voitures, des avions, des bateaux, autant de choses qui leur facilite la vie et nous qu'Est-ce qu'on a ? des portoloins qui manquent de vous rendre malade à chaque utilisation, des bus à l'aspect douteux dans lesquels mieux vaut s'abstenir de regarder par la fenêtre, quoique si l'on est fan de parc d'attraction on pourrait à la rigueur trouver ça aussi amusant que dix tours de grand huit exécutés d'affilé.

Tout ça pour dire que j'affrontais ce passage à l'âge adulte avec la plus grande sérénité. Mes amis m'avaient organisé une fête mémorable, j'étais prête à dévaliser les magasins, en effet quoi de mieux pour se faire plaisir qu'une nouvelle garde robe ? Mais dans mon euphorie j'avais failli oublié un léger détail, détail qui bouleversa totalement mes projets. Jusqu'ici mes parents m'avaient laissé vivre seule sous la protection de mes elfes de maison, j'avais accès illimité à leur compte en banque, le luxe de vivre dans la maison familiale situé sur l'île de Honshu, à quelques minutes du centre de Tokyo. Je n'irais pas jusqu'à vous détailler l'archipel d'îles qui fourmillait autour de chez moi, puisque je ne pense pas que ce soit la géographie qui vous intéresse particulièrement.

Mes parents, même si je ne doute pas de l'amour qu'ils me portent, sont des gens très occupés. Ils voyagent beaucoup pour leurs affaires et ne sont que très rarement à la maison. En général leur visite sont loin de coïncider avec ma date d'anniversaire, de souvenir ça n'a du arriver que deux fois, ainsi lorsqu'ils sont arrivés avec visiblement quelque chose d'important à m'annoncer j'ai été plus que surprise. J'étais consciente depuis que j'étais toute petite que mon mariage serait le fruit d'un partenariat d'affaire ou d'une alliance entre famille de sang pur mais j'étais loin de me douter qu'il serait prévu pour le week end même.

De plus il y avait une grosse différence entre avoir conscience de quelque chose et que cette chose se réalise réellement. Je pensais tout au moins que la date du mariage aurait lieu une fois mes études terminés or il me restait encore une année d'étude avant d'obtenir mes aspics. Je ne sais pas vraiment ce qui a poussé mes parents à précipiter ce mariage, je n'aurais pas osé me rebeller, peut être étais ce une décision de la part de ma future belle famille. Durant la conversation j'ai appris que mon mari était anglais, je ne connaissais absolument aucune famille de sorcier anglais alors le nom Black à mes oreilles n'évoquaient rien de particulier.

Pour tout vous dire bien qu'étant anglaise du côté paternel je n'ai jamais mis les pieds en Angleterre et jamais eu aucune envie d'aller visiter. Ma mère est japonaise et le siège social de l'entreprise étant situé à Tokyo mes parents n'ont jamais trouvé bon de m'y envoyer, d'ailleurs je les en remercie grandement. J'aime la chaleur qui règne ici, les cerisiers qui fleurissent à chaque printemps. J'aime les gens qui s'y trouve, la façon de vivre et en aucun cas je n'aurais souhaité échangé tout cela contre autre chose. Il circulait des histoires horribles sur le climat européen, pluvieux et brumeux, il était question que le soleil ne soit qu'un vague mythe pour les habitants or rien n'était plus plaisant en ce monde qu'une journée dans la piscine ou à la plage.

Il est question que je passe ma dernière année d'étude dans un pensionnat anglais, par soucis de me rapprocher de mon mari, mais rien ne me terrifie plus que d'être séparé de mon environnement quotidien. Ce n'est même pas la barrière de la langue, après tout étant l'héritière de la famille Connors je me dois de parler couramment un minimum de quatre dialectes dont l'anglais évidemment. Mon école ici nous laisse beaucoup de liberté, nous y sommes uniquement pour les cours ou pour fréquenter la bibliothèque en dehors de ça nous sommes libres de nos mouvements, de nous balader en ville pendant les intercours, de rentrer chez nous le soir venu. Je ne sais pas vraiment si je vais réussir à m'adapter au règlement intérieur de Poudlard, ça me parait tellement restrictif et ennuyant. Les sorties sont limités à une fois par semaine et de plus toujours au même endroit. Les étudiants là bas ne se sentent-ils pas totalement cloitrés ? Pour ma part je deviendrais folle de rester entre les quatre mêmes murs pendant sept ans.

Pourtant même si tout ça me paraissait plus effrayant que tout ce que j'avais connu jusqu'ici j'essayais de voir du positif dans la situation. Je pensais naïvement que mon mari serait tout aussi perturbé par la situation que je l'étais, j'imaginais que nous apprendrions à nous connaître, que nous pourrions même plaisanter de tout ça dans quelques temps, mais bien sûr comme toujours les choses ont été loin de se passer ainsi. Je sais que je suis loin d'être parfaite, par moment j'ai tendance à être orgueilleuse et même superficielle, je m'énerve très facilement et je suis extrêmement têtue mais je ne pense pas avoir mérité ce qu'il m'a fait subir durant la cérémonie.

Pour faire court le mot indifférence a soudainement pris tout son sens aujourd'hui. A part pour consentir à m'épouser, et au prix visiblement d'un effort surhumain il a prononcé le oui décisif. Encore à ce moment là j'avais espoir qu'il soit quelqu'un d'agréable et de facile à vivre mais une fois la fête commencée j'ai vite compris qu'il n'en serait rien. Nous n'avons pas dansé ensemble, nous nous ne sommes même pas adressés la parole pour une simple et unique raison, visiblement ma demoiselle d'honneur était plus de son goût. Il m'a ridiculisé, humilié, et le pire c'est que ça fait plusieurs heures qu'il s'est éclipsé en sa compagnie. Actuellement j'attends dans la suite pour jeunes mariés que nos parents ont si soigneusement réservés pour notre nuit de noce.

Rien que ce mot me fait doucement rire, même s'il consent à revenir il est hors de question que je lui accorde quoique ce soit. C'était cette partie qui m'effrayait le plus, faire l'amour avec un parfait inconnu m'a fait à de nombreuses reprises penser sérieusement à m'enfuir. J'aurais vécu avec les amish aux Etats Unis, je serais devenue une artiste hippie à Paris, j'aurais pu entrer dans un couvent et devenir une nonne tellement célèbre qu'on m'aurait canonisé mais très vite j'ai abandonné chacune de ces trois possibilités pour des raisons évidentes.

Au moins maintenant je n'ai plus à me soucier de tout ça, je me demande s'il existerait un moyen de ne pas me rendre dans ce pensionnat anglais. Nous serions juste mariés pour la forme et nous mènerions notre vie chacun de notre côté. Bien sûr visiblement sa famille tient à ce que nous ayons des enfants, d'ailleurs à ce propos j'aurais presque pu le plaindre en rencontrant sa mère, si tenté soit-il qu'il ne soit pas parti faire des galipettes avec sa désormais belle cousine, mais il est hors de question que cet homme et moi ayons quelques contacts physiques que ce soit.

Je ne peux pas dire qu'il ne soit pas séduisant, ce serait mentir que de nier avoir eu une certaine attirance pour lui mais son comportement a détruit le peu d'intérêt que je daignais lui porter. Il s'appelle Sirius, de la noble et très très ancienne famille des Black. Sa mère s'est fait un plaisir de me retracer toute leur généalogie et rien que pour ça je le déteste. Une de ses tantes aimait à exécuter les elfes, un de ses oncles a vécu reclus dans son manoir pendant des dizaines d'années mais personne ne semble trouver ça étrange, comme si être riche et avoir un sang pur pardonnait toutes les excentricités. Pour ma part je ne connais pas grand-chose sur ma famille, ma mère a une sœur, mon père est fils unique mais je n'entretiens aucune relation avec mes cousines et encore moins avec le reste de ma famille que je n'ai jamais rencontré.


Je n'ai jamais voulu de ce mariage, j'ai essayé vainement de m'y soustraire mais maintenant que c'est fait je n'ai pas l'intention de changer mon comportement en quoique ce soit. Je connais déjà ma femme sans même lui avoir parlé, elle est comme toutes les autres petites sangs pur de bonne famille à ne pas en douter. Creuse, sans vie, pleine de préjugés et de méchanceté. Je ne l'ai même pas regardé à la cérémonie, que m'importe une personne que je considérerais toujours comme une tapisserie. Sa cousine n'était pas beaucoup plus intéressante qu'elle mais ce n'était pas sa conversation qui m'importait après tout.

Quand je suis arrivé dans la pièce elle était assise sur le canapé laissant ses jambes se balançaient dans le vide. Elle avait déjà ôté sa robe de mariée pour passer une robe plus confortable en tissu blanc et même si j'avais décidé de ne lui accorder aucun regard et d'aller me coucher directement je ne pouvais me décider à détourner mes yeux du spectacle qu'elle offrait. Ses cheveux bouclés retombaient le long de son dos, remontés négligemment pour laisser sa frange retomber juste au dessus de ses yeux. Elle était japonaise, ça se retrouvait dans certains traits de son visage mais elle possédait également de grands yeux bleus qui avec le brun de ses cheveux ressortaient encore davantage.

Elle paraissait douce, innocente et puisque c'était notre nuit de noce j'envisageais sérieusement de faire ce qu'on attendait de moi. Après tout peut être que j'allais trouver certains avantages à être marié. Elle m'a regardé m'installer sur le lit, me calant confortablement contre les coussins j'en profitais pour l'observer davantage. Ses jambes nues étaient bronzées dévoilant des cuisses que je m'imaginais déjà en train de caresser. Sa robe masquait sa poitrine mais je devinais au décolleté que ce qu'elle cachait encore pour le moment n'allait pas être pour me déplaire. Elle ne paraissait pas décider à venir me rejoindre, peut être qu'elle était timide mais ça m'importait guère.

Je n'avais pas pour intention d'être gentil ou de devenir son ami, même si physiquement elle était tout ce que je désirais elle n'avait aucune sorte d'importance pour moi et n'en aurait jamais. Au mieux elle devrait s'estimer heureuse si je daignais partager son lit de temps à autre. Sa cousine était beaucoup moins tentante qu'elle ne l'était, beaucoup trop conventionnel à mon goût mais elle avait compensé ça avec la prise d'initiative dont elle avait fait preuve. J'avais oublié son prénom, à quoi me servirait de le connaitre après tout ?

Elle s'est levée, j'ai pensé que c'était pour venir me rejoindre mais elle s'est contentée d'allumer la radio m'ignorant totalement. Je ne connaissais pas la chanson qui était en train de passer, à vrai dire les musiques japonaises m'indifféraient totalement mais si ça pouvait l'aider à se mettre dans l'ambiance je n'allais pas lui refuser ça.

- Déshabille toi

Elle a tourné la tête vers moi et comme elle ne réagissait pas je me suis demandé si elle avait compris ce que j'avais dit. Peut être qu'elle ne parlait même pas anglais, ça ne m'étonnerait pas d'ailleurs. J'ai essayé de lui expliquer ce que je lui demandais par des gestes mais encore là elle restait totalement stoïque. J'ai pensé qu'elle me regardait avec incrédulité mais j'ai vite compris qu'il n'en était rien.

- Es tu totalement idiot ?

Contre toute attente elle m'a posé cette question dans un anglais parfait alors que je me relevais du lit où j'étais installé. Pourquoi ne s'était-elle pas exécuté si elle comprenait tout ? Pourquoi m'avoir laissé me ridiculiser ?

- Pourquoi tu n'as pas obéi si tu comprenais ?

- Est-ce que je ressemble à un chien ?

Elle m'a lancé un regard moqueur avant de se retourner pour se diriger vers la salle de bain. Je n'avais pas l'intention d'en rester là, pour qui se prenait-elle pour me répondre ainsi ? Je l'ai suivi et au moment où je suis arrivé elle s'est contentée de me regarder à travers le miroir passant une couche de brillant à lèvre. Un sac était posé dans le coin de la pièce et c'est seulement maintenant que je remarquais qu'elle avait toujours des chaussures aux pieds.

- Tu comptes aller quelque part ? demandais-je suspicieux

- En vacance, merci de t'en soucier. Ma cousine est dans la suite 210, amuse toi bien, à une prochaine fois peut être.

J'étais littéralement atterré, elle m'a dit ça calmement comme si c'était la chose la plus naturelle au monde avant d'attraper son sac à main passant à côté de moi. J'ai pensé qu'elle allait s'arrêter, qu'elle voulait juste me tester mais elle n'en a rien fait et je l'ai compris seulement en voyant sa main sur la poignée de porte.

- Sérieusement tu penses avoir à faire à qui ?

- Et toi ? Qui penses-tu que je sois ?

Elle m'a lancé un regard assassin et là j'ai compris. C'était évident, elle était tout simplement jalouse. Il me suffisait de lui dire deux trois mots gentils, de lui faire un petit compliment et tout serait réglé. J'ai posé ma main sur son épaule la laissant descendre le long de son bras avant de prendre sa main. D'habitude ça faisait toujours son petit effet chez la gente féminine mais cette fois ci elle observait avec attention tous les gestes que j'avais avant de lancer un regard éloquent à mon doigt vierge de toute bague. Je me suis penché pour l'embrasser mais elle a reculé ne perdant en rien l'expression furieuse qu'elle avait précédemment.

- Tu penses réellement que je vais t'embrasser après que tu te sois envoyé ma cousine ?

- Ce sont de si vilains mots pour une si jolie bouche

- Ne me dis pas que tu séduis vraiment les filles avec des phrases bateaux comme celles-ci ?

Elle commençait sérieusement à m'agacer, la beauté ne pardonnait pas tout et ma patience avait ses limites. Ne cherchant plus à dire quoique ce soit j'ai réitéré la manœuvre pour l'embrasser mais elle continuait à me tenir à distance. Puis sans vraiment me contrôler je l'ai attrapé par le poignée, j'ai regretté mon geste immédiatement mais il était déjà trop tard. Ce n'était pas mon habitude de me montrer violent avec les filles, ni de forcer qui que ce soit mais elle m'avait réellement mis hors de moi. J'ai pensé qu'elle allait se mettre à hurler, c'était ce que faisait les filles de son genre dans des situations comme celles-ci mais elle s'est contentée de me lancer le regard le plus noir que j'ai jamais rencontré avant de sortir de la chambre, claquant la porte derrière elle.

Je n'avais aucune idée de si elle comptait revenir mais j'en doutais sérieusement. Ce n'était pas le plus mal d'un côté, moi non plus je n'avais aucune envie de la revoir. Les filles comme ça je les évitais comme la peste et si je n'avais rien à me reprocher c'était encore mieux. Je me demandais tout de même quand j'allais la revoir, nos familles n'allaient pas laisser passer ça aussi facilement. Il était question qu'elle me rejoigne à Poudlard mais avec son sale caractère j'espérais qu'elle allait rester le plus loin possible de moi. Je ne l'aimais pas, elle ne m'aimait pas et il n'y avait aucune raison que ça change.