Les mots du silence
Partie I
Harry détestait ces couloirs blanc, sorte d'antichambre d'une mort abjecte. Le temps n'y avait rien fait, l'angoisse qu'il ressentait ne c'était pas amoindri. Et prés de 10 ans avait passé depuis la fin de la guerre, mais les lieux tel que celui-ci lui donner toujours la nausée. Oui, il détesté cet endroit maudit ou régnait une atmosphère funèbre et malsaine. Il évitait de regarder autour de lui, tenté de ne rien entendre à se cris agonisant qui lui rappelais sa propre agonie. Pour lui, la vie n'était pas la même. Il avait perdu tant, trop pour pouvoir encore sourire pour de vrai, relever la tête pour respirer véritablement. Le seul courage qu'il avait encore était celui de faire croire que sa vie lui convenait, qu'il était en partit tout du moins quelqu'un de fier de ses actes et d'heureux. Certes il avait aimé sa femme, il aimait ses enfants, pourtant le cœur n'y était pas vraiment.
Il leva son regard jadis brillant vers les panneaux d'indication. Aujourd'hui c'était sensé être le plus beau jour de sa vie, mais ses pas l'avait guidé ici. Il c'était trompé, peut être volontairement, pour ne pas à être là trop vite. Il ne pouvait que se l'avouer, il l'avait fait exprès ce détour, son dernier née il ne voulait pas le voir, Gini, Hermione, Ron… tout les autres non plus. Il avait soudainement l'impression qu'il était là où il aurait dut être, dans ce bâtiment qu'il haïssait, à cet étage précisément avec les autres fous. Il se sentait fou, aussi fou que les déments qui criaient toute la journée, aussi fou que la femme qui courait vers lui a cet instant.
Il n'avait rien fait pour la retenir quand elle avait brutalement trébuché à ses pieds. Il s'était contenté de regarder cette créature, dont la large tunique blanche enfermait un corps maladivement blanc et osseux, venir s'encastrer violemment contre le sol jaunie et collant. Il ne bougea pas plus quand un homme en blouse blanche attrapa la femme sous les aisselles pour la relever d'un geste dénué de toute délicatesse. Ses yeux se posèrent sur le visage pâle et inexpressif de la patiente dont les traits étaient étrangement évocateurs d'une autre époque.
Il n'entendit pas vraiment la voix morne de l'homme qui s'excusait du dérangement occasionné. Il n'y avait d'ailleurs pas eu dérangement, le seul étranger c'était lui. Pétrifié face au regard de verre qui le fixait les battements de son cœur s'accélèrent soudainement, cette angoisse si bien dissimulé jusque là s'insinuait dans son corps tel un poison. Le contact fût bref, ces yeux d'un bleu si clair l'avaient quitté de la même manière qu'ils s'étaient accrochés à lui pendant ses quelques secondes d'éternité.
Il était pour tous le « sauveur » mais il était incapable de faire quelque chose contre la détresse de cette femme, rien non plus contre celle de l'homme qui l'entraînait avec lui d'une poigne dure et ferme. Les choses avaient changés et il se sentait mal. Mais Harry n'arrivait pas mettre les mots qu'il fallait sur chacun de ses souvenirs, chacune de ses rancœurs, de ses regrets. Si bien que la désolation du spectacle lui avait fait oublier pourquoi il était venu ici.
Il avait fini par rebrousser chemin sans cesser pour autant d'y penser, parce qu'il connaissait ces yeux et ce visage. Du moins s'il avait connu un visage la personne que jadis cette femme avait été, aujourd'hui la personne qu'elle était devenu n'était plus la même. Pansy Parkinson avait perdu ce qui lui avait toujours était dévolu. Les souvenirs lui donnait encore à voir une jeune fille à la longue chevelure sombre, accroché au bras d'un Malefoy à la blondeur irréelle, dans une robe surchargé de dentelles, la malice au fond des yeux, le rouge aux joues. Et s'il l'avait détesté durant ses années là, il ne pouvait s'empêcher à présent de ressentir pour elle un sentiment de compassion sincère et non de pitié.
Lorsqu'il entra dans la chambre où sa femme et ses amis c'était rassemblé autour du nouveau né, il fût accueilli par des sourires radieux, et des félicitations. On le pressa de regarder son enfant, pourtant l'atmosphère joyeuse de la pièce ne réussi pas à le faire sortir de sa stupeur. Il sourit sans qu'il ne s'en rendre compte, juste par habitude. Il pensait à elle. Ici les murs étaient d'un blanc immaculé, le sol d'une propreté éclatante, les draps neuf, même la blouse de l'infirmière de service n'avait pas cette sinistre couleurs de grisaille. Elle, elle était seule, abandonné là ou tout était vieux, sale, délabré, là où l'on cloisonnait ce que l'on voulait oublier.
