Commentaire de l'auteur : Cette fiction est liée à « Shinigamis' Ending – Fallen Era » mais il n'est pas nécessaire d'avoir lue cette dernière pour entreprendre la lecture de celle-ci. Il s'agit-là d'une Chronique, qui ne va pas durer plus de 10 chapitres normalement. J'ai déjà plusieurs autres chroniques en tête, mais je vais débuter avec celle-ci …

Bref, bonne lecture à vous ! N'hésitez pas à laisser une review.

[S]HINGAMIS' CHRONICLES – BEFORE THE FALL

THE DAY OF DESTINY - PROLOGUE

Soleil.

L'astre régnant par-dessus les nuages, par-dessus même les cieux, apportant toute sa chaleur bienfaitrice et bienveillante, à toutes les créatures vivant dans ce bas-monde. Quel que soit le bas-monde, d'ailleurs. Lorsque ce dernier disparaître, une nuit inquiétante le remplace, et toutes les âmes se mettent en phase de sommeil, en attendant le retour de cet être admiré. Pourtant, le Soleil n'est qu'une étoile parmi tant d'autres. Mais parfois, dans une vie, certaines personnes pourraient bien se contenter d'une simple étoile. Certaines vies pourraient bien se contenter d'un simple élan de chaleur de la part d'une petite étoile. Et ce, même si tout autour d'eux, résident déjà un nombre importants d'autres étoiles bienfaisantes …

« - CAPITAINE ! »

Une paire d'yeux s'ouvrent, alors que le propriétaire sursaute violemment, sa tête se détachant du bureau, sur lequel il prenait un bon temps de sommeil. Se massant la tempe, la tête relevée, le visage grincheux, le concerné braqua son regard sur la personne à l'origine de ce vacarme : il s'agissait-là d'une belle jeune femme, à la chevelure assez courte, blonde vénitienne, aux yeux azurs. Mais les traits colériques de son visage suffisaient amplement à faire comprendre audit Capitaine, que cette dernière ne semblait pas vraiment être d'humeur à plaisanter.

« - Sérieusement, vous êtes sérieux, là ? S'exclama cette dernière, les mains sur les hanches, en fermant les yeux. Vous dormez, alors qu'aujourd'hui est un jour très important pour vous … ?

- Un jour très important pour moi ? Bailla le Shinigami, qui continuait d'être dans les vapes, visiblement. Attends … il est à peine 6 heures 40 du matin ! Tu me cries dessus parce que je ne suis pas réveillé à 6 heures 40 du matin !

- Capitaine, vous êtes un idiot incroyable ! Vous me dîtes vraiment que vous ne savez pas pourquoi je le fais ? »

L'homme, assis sur le bureau, regardait la Lieutenante, d'un air plutôt anxieux. Cet homme, Capitaine de la Dixième Division, il y a plus de vingt-cinq ans avant la rencontre entre Kurosaki Ichigo et Kuchiki Rukia à Karakura. Et cet homme portait alors le nom de Shiba Isshin. Son apparence lui donnait un certain succès auprès de la gente féminine. Rangiku n'est d'ailleurs pas du même avis, annonçant à qui voulait l'entendre, que le porte-monnaie aidait beaucoup. Mais Isshin n'avait pas répondu aux demandes des jeunes filles le courtisant, même s'il était plutôt fier de cela.

Mais de toute façon, pour l'heure, d'autres choses se produisaient. Pendant quelques secondes, Rangiku et Isshin s'observèrent mutuellement, le dernier cité cherchant à recomposer convenablement le puzzle qui s'installait dans son esprit embrumé. Et soudainement, la porte s'ouvrit, laissant apparaître une nouvelle ombre.

« - Laisse tomber. Déclara cette dernière. Il ne comprendra pas si tu ne lui dis rien.

- Oh, si ce n'est pas Toshirô ! S'enquit soudainement Isshin. Qu'est-ce que tu fais, réveillé à cette heure-là ?

- Pour la même raison que Rangiku. Déclara son interlocuteur. »

Toshirô Hitsugaya, Troisième Siège de cette même Dixième Division, était un jeune garçon ne dépassant alors pas le mètre 30. Sa chevelure plus blanche que la neige elle-même, ses yeux turquoise, suffisaient à lui donner un aspect extérieur suffisamment particulier pour être repérable, même de loin. Il avait été recruté quelques années auparavant par Rangiku, puisqu'il provenait du Rukongai. Et ce jeune Shinigami avait gravit les échelons à une vitesse ahurissante, étant désormais considéré comme le « Joyau de la Dixième Division », le génie parmi les Treize Armées de la Cour.

« - Ouais, en fait, vous ne m'aidez pas particulièrement là …

- C'est pas vrai, mais quel imbécile. Se lamenta Rangiku. Aujourd'hui, nous avons une mission extrêmement importante, dans le monde réel, vous êtes au courant ?

- Une mission extrêmement importante … alors … mmh. Réfléchit le Capitaine.

- Nous avons été désignés hier par le Capitaine-Commandant pour nous occuper de l'étrange activité dans la ville de Karakura.

- Ah ouais, ça … et en quoi est-ce si important ?

- On part à 7 heures 20. Répliqua un Toshirô Hitsugaya, apparemment bien blasé par la situation. Le Commandant nous attend déjà.

- Ah. Se contenta de répondre son supérieur. OH MERDE ! »

Monde Réel – Karakura.

Il y a une vingtaine d'années, Karakura n'était pas encore une ville extrêmement habituée, ni très développée. Mais pour son époque, elle paraissait déjà relativement moderne. Les maisons paraissaient plutôt dans le temps, les routes travaillées, les véhicules de toutes sortes assez abondants. Une voiture grise roulait justement, Toyota Célica 1600 ST TA60, lentement. La vitre avant abaissée, laissait apparaître le visage d'un homme aux courts cheveux argentés, portant des lunettes assez classiques. Une fois sa route achevée, près d'une grande école, qui portait pour nom assez simple « Université de Karakura », dont les teintes tournaient toutes autour du gris. Le jeune homme quitta son véhicule, qu'il avait garé tout simplement aux côtés de nombreuses autres voitures du type. Portant un long manteau noir, arrivant jusqu'aux chevilles, un t-shirt gris aux manches longues, et un pantalon d'une couleur similaire, le jeune étudiant, vraisemblablement, continuait sa route.

Fort heureusement, une fois le lycée quitté, l'obligation de porter un uniforme comme tous les autres, s'estompait, et une forme de liberté s'instaurait. Et soudainement, le jeune homme, qui portait son sac dans son dos, s'arrêta, une vague d'anxiété s'emparant de son visage. L'étudiant se retourna, pour lancer un regard vif vers les cieux : bercé par la lumière matinale, mais plaqué dans un froid réel, il n'y avait néanmoins rien d'étrange à signaler. Rien d'étrange pour toutes les personnes normales.

Car lui, Ishida Ryûken, ne pouvait pas être qualifié comme tel. Combien de fois, avait-il pu se sentir différent ? Mais au final, l'une des choses qui était liée à cette sensation, concernait des choses … qu'il voyait. Des personnes défuntes. À vrai dire, Ryûken ne connaissait pas l'origine de cette faculté, qu'il tenait de son père. Mais cela ne lui importait pas particulièrement, personne ou presque, ne connaissait ces facultés inhérentes à sa personne. Oui, personne …

« - Oh, Ryû-chan ! Comment tu vas ?! Tu es arrivé tôt, aujourd'hui ! »

Personne, ou presque.

Car la personne qui venait de lui adresser la parole, une jeune femme à la chevelure rousse, lui arrivant en-dessous de la nuque. Son visage jovial apparaissait comme étant sans défaut. Elle portait un manteau à fourrure, assez logique compte-tenu de la période froide de l'année, en-dessous duquel elle apparaissait avec une chemise bordeaux, une jupe noire arrivant jusqu'aux genoux, et des bottes de la même couleur. Cette jeune femme se nommait Kurosaki Masaki. Elle et lui, se connaissaient depuis l'école primaire, et qui plus est, Masaki avait également l'étrange don, ou malédiction selon les points de vue, de pouvoir entrer en contact, et voir, les esprits. Aujourd'hui encore, tous deux se retrouvaient dans la même Université, lancés dans des études de médecine.

Ryûken plissa légèrement le regard, lorsqu'il aperçut le vélo, placé non loin.

« - Tu es encore venue en vélo ? Demanda-t-il, sans agressivité.

- Euuuuh … eh bien, mes amies étaient un peu occupées aujourd'hui, et puis disons que … oui je suis venue en vélo.

- Ce n'est pas grave, rétorqua doucement son interlocuteur. Mais tu ne devrais pas, tu aurais pu m'appeler, je serai venu te chercher.

- Mais non, qu'est-ce que tu racontes ! Ria doucement la rousse. Et puis, faire du sport le matin, c'est bon pour la santé !

- Si tu le dis. Soupira lentement Ryûken, en remontant ses lunettes. »

Quelques secondes suivirent, avant que le jeune homme ne sente son bras se faire emporter par Masaki, qui l'entrainait vers l'intérieur des bâtiments. Il aurait voulu lui dire d'arrêter, mais aucun son ne sortit de sa bouche. À cette heure-là, il n'y avait pas grand-monde, pour ne dire personne. Et forcément, si le personnel n'était pas … difficile de rentrer à l'intérieur des bâtiments. Il fallait donc attendre, les deux amis d'enfance se retrouvant côte-à-côte, sur les escaliers. Un léger silence s'installa entre eux, tous deux profitant simplement de l'accalmie conférée par cette matinée froide et ensoleillée.

« - Au fait, Masaki. Commença le jeune homme. Il faut que je te demande quelque chose.

- Oui ? Répondit cette dernière, qui s'asseyait nonchalamment sur les marches. Ah, je sais. Je ne devrais pas m'asseoir dessus, c'est sale.

- Même si c'est vrai, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire. Répondit Ryûken. C'est plutôt une question … est-ce que tu as ressentie quelque chose d'étrange, ces derniers temps ?

- Quelque chose d'étrange ? Répéta son interlocutrice, en haussant les sourcils, fouillant par la même occasion dans sa mémoire. Euuh … tu parles au niveau « spirituel » ?

- C'est ça. Rétorqua-t-il.

- Pas vraiment … Réfléchit-elle, un doigt posé sur son index. Il se passe quelque chose ?

- Je pense que oui. Murmura d'un ton sérieux, le jeune homme à la chevelure argentée. Depuis quelques temps, j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins d'esprits ici.

- C'est à cause des Shini … Shinami ?

- Shinigamis. Mais non, je ne pense pas que ce soit eux, justement. Affirma l'étudiant en médecine. Ils sont aussi peu présents en ce moment, et je trouve même ça étrange. Tu devrais faire attention, Masaki.

- Oh, ça vaaa ! Lâcha-t-elle joyeusement. Après tout, tu es un Quincy, tu sais te battre, donc tu vas me protéger, non ? Reprit-elle, en se collant affectueusement à son ami d'enfance, dont les paupières se fermaient.

- Je n'en serai pas si certain. Reprit le concerné. Fais attention, c'est tout ce que je te dis.

- Hein ?! Tu veux dire que tu ne viendras pas m'aider ?! S'enquit la jeune femme, d'un air choqué.

- Bien sûr que si. Soupira le jeune homme aux lunettes, ce qui suffit pour faire apparaître un sourire espiègle sur le visage de sa camarade.

- Donc ça me suffit !

- Mais c'est idiot.

- Peu importe ! Déclara-t-elle, toujours de son air jovial. »

Ishida Ryûken se résigna. Bien entendu, il ferait son maximum pour la protéger, elle, sa plus proche amie, depuis des années désormais. Mais il devait bien avouer que la situation l'inquiétait réellement. Il ne s'agissait pas d'un problème lié aux Shinigamis. Alors, le Quincy avait immédiatement suspecté les Hollows, mais leur activité n'avait rien d'anormal. Aucune pression spirituelle inhabituelle ne fut perçut par ses sens. Mais là, résidait peut-être bien le problème …

Soul Society – Place du Senkaimon.

Isshin Shiba, Rangiku Matsumoto et Toshirô Hitsugaya, se trouvaient tous face à une immense porte fermée. Juste devant, le Capitaine-Commandant, Yamamoto Genryûsai les toisait, de son air habituel, sa canne posée sur le sol. Les autres membres des Treize Divisions se trouvaient également sur place, afin de saluer le départ de leur collègue de la Dixième Division.

« - Capitaine Shiba. Tonna-t-il, de sa voix grave. Êtes-vous prêt à effectuer votre mission ?

- Et comment que j'le suis ! Sourit fièrement ce dernier, sous le regard peu confiant de ses deux subordonnés.

- N'oubliez pas. Reprit le Capitaine-Commandant. Jusqu'il y a peu de temps encore, nous ignorions tout de ces étranges disparitions, aussi bien de Shinigamis que d'âmes humaines. Avec les récentes recherches du Capitaine Kurotsuchi Mayuri, il s'avère que le lien a été fait entre les nombreux troubles au Hueco Mundo, et ce qui se passe là-bas. La théorie est la suivante, et il faut aller la vérifier : un Hollow d'origine, et de puissance inconnue, sévit peut-être bien en ce moment dans cette ville, et son pouvoir lui permettrait même de disparaître de tous nos détecteurs. Isshin Shiba, Rangiku Matsumoto, Toshirô Hitsugaya, moi, Yamamoto Genryûsai, compte sur vous afin de rétablir l'ordre dans cette ville !

- Compris ! S'écrièrent les trois nommés. »

Dans l'assemblée, un homme, tapis derrière ses lunettes, laissa échapper un fin sourire. Les choses promettaient de devenir intéressantes, dans les heures et jours à venir.