Auteur : Gynnie
Béta : Marjorie
Langue : Français, Anglais
Challenge lancé par : Angelgym34
Genre : Drame, dark, émotions, psychologie, romance, horreur, humour, famille /!\Mouchoirs conseillés dès le début /!\
Pairing : Jack /Sam
Saison : 8 (Jack est général, Sam est colonel, Janet et Jacob sont décédés, Sam a rompu ses fiançailles avec Pete et Kerry a rompu avec Jack)
Rating : T
Résumé : Sam perd tous ses proches en un temps record. Mais le corps et l'esprit peuvent-ils supporter une telle perte ?
Déclamer : La série Stargate sg1 et son univers ne m'appartiennent pas. Seuls les personnages inventés appartiennent à l'auteur angelgym34. Une phrase parmi la lettre est tirée de la chanson de Mylène Farmer – Je te dis tout
Note de l'auteur : Tout d'abord, je remercie Angelgym34 qui m'a très joyeusement nominée à ce challenge en 2015. Je vous demanderais d'être d'autant plus indulgents avec moi car c'est un challenge particulièrement difficile d'un point de vue personnel. Cette histoire, je la partage et je la vis. (Sortez les mouchoirs !)
Donc s'il fallait que j'intègre une note, je dirais que peu importe les parents que vous avez, profitez en tant qu'ils sont présents !... Et gardez la banane ! Tous les jours !/p
Concernant les mots anglais, les lieux touristiques, et les repas gastronomiques, c'est tout du réel, tout du testé, donc si vous voulez une traduction, plus d'infos ou quoi que ce soit, n'hésitez pas ;)
De plus, tous les lieux touristiques ainsi que plats traditionnels sont superposés d'un lien dirigeant vers un site web explicatif. Cela vous permettra d'être vraiment dans l'ambiance ;)
Ah oui ! Et les journées que vit Sam en vacances sont des faits réels.
Enfin, je remercie tous les lecteurs qui ont prit le temps de me laisser un petit mot sur la dernière histoire que j'ai publié : Au Nom d'une Femme que vous pouvez retrouver dans ma bio. Merci à zazasam, Torrigilly, les nombreux Guest, saragrissom831601 et Sevryna pour les derniers messages reçus et merci à The Star of Orion, pour son ajout dans ses favoris de l'os "Fêter ça".
J'imagine que la plus part d'entre vous êtes passés à autre chose, je vois encore deux ou trois OS sortir sur , mais je dois avouer que cela devient rare. Pour ma part, ça dépend les moments, je pense qu'il faut savoir s'arrêter, pour reprendre de plus belle ensuite. J'écris actuellement sur une nouvelle histoire, du moins j'essaye d'avancer ce passage où l'on avance plus... Peut-être que de publier me donnera les idées qu'il me manque ;)
Allez, bonne lecture à tous !
Elle se demandait encore ce qu'elle faisait ici. Elle n'avait pas eu le temps d'accepter, pas eu le temps de refuser, qu'elle se retrouvait dans un avion, en partance pour l'Irlande. Oh, ce pays était magnifique, elle n'en doutait pas, et elle l'avait découvert à ses dépends. Mais à quel prix ? Que savait-il de son bonheur ? Que savait-il de ses malheurs ?! Rien ! Ah c'est sûr ! Ces parents étaient des amours ! Ils l'avaient sorti, lui avait fait visiter de magnifiques endroits, ils avaient bien sympathisé. Mais à quel terme ? Lui faire sentir une fois de plus qu'elle n'avait plus personne ? Lui faire comprendre qu'elle était vraiment seule ? Ah c'est sûr ! Il avait réussi. Rien qu'à les observer parler, elle comprenait qu'elle était de trop ! A quoi s'était-il attendu ?! Sans doute que ses parents la considère comme sa fille. Mais, elle n'avait jamais demandé cela. Son père resterait son père, et sa mère resterait sa mère. En rencontrer d'autres n'y changerait rien.
Assise dans le fauteuil au pied de la cheminée allumée, Sam réfléchissait, à sa vie, à ses ennuis, à ses envies. Ses envies... ? En avait-elle vraiment ? Oui, retourner chez elle, prendre le premier avion, et se terrer dans sa maison. Loin de tout, de son général de malheur, qu'elle ne pouvait avoir dans sa vie, de ses parents plus qu'accueillants, souriants bien trop à son goût ; de ce pays vert et froid mais si chaleureux qu'il en donnait envie de vomir, de ces irlandais roux et blancs pourtant si séduisants... Elle n'avait envie de rien. En fait, tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir remonter dans le temps, les serrer dans ses bras, ressentir la chaleur d'un père protégeant sa famille, la douceur d'une mère aimante et modèle ou encore les rires et les partages d'un frère amusant, avec lequel on s'amuse et on rit sans se préoccuper du lendemain. Oui, remonter le temps paraissait être une bonne idée, ces moments vides de personnalité, mais où elle avait au moins une famille, où elle était entourée, protégée, rassurée, lui manquaient. Pas comme aujourd'hui où le monde lui paraissait froid, seul, sombre et éperdument éloigné de sa réalité. Comment avait-elle pu s'y perdre ? Comment avait-elle pu laisser toutes ces choses arriver ? Une larme glissa sur sa joue sans que personne ne la voit. Elle leva les yeux et jeta un regard aux personnes présentent dans le salon. Le général O'Neill était assis en face d'elle, autour de la table basse se trouvant devant le canapé, sur lequel ses deux parents avaient prit place. Ils discutaient vivement sur la façon de réhabiliter le mazet dans lequel ils vivaient. Des plans d'architecte étaient étendus de part et d'autre de la table basse, deux verres de whisky pour les hommes, faisaient office d'objets lourds pour retenir toutes ces feuilles. Elle observa discrètement le sujet de ces rêves d'autrefois, oui, maintenant, elle ne rêvait plus de lui, laissant les cauchemars la hanter, lui rappelant son père, son frère et sa mère. Toutes ses personnes qui l'avait laissé seule. Oui, elle ne voyait que des personnes qui la laissaient tomber, sans même se retourner derrière elles. Parfois, son propre frère lui crachait au visage ou la poignardait, ou bien sa mère lui criait qu'elle n'était plus sa fille, qu'elle n'était certainement pas fière d'elle... Une autre larme glissa le long de sa joue tandis qu'elle ne fit aucun geste pour la stopper. Sachant qu'elle attirerait forcément les regards sur elle. Elle priait Dieu pour qu'ils ne lui demandent pas ce qu'elle en pensait. Elle ne saurait très certainement pas quoi répondre. Sa concentration s'était très facilement fait la malle ! De toute façon, elle n'aurait rien eu à dire, elle n'avait pas son mot à dire ici.
Lorsqu'elle se remémorait comment elle était arrivée ici, cela lui laissait un goût amer en bouche. En fait, il n'y avait eu qu'un seul élément déclencheur. La mort de son père. Cela avait tout basculé, tout chamboulé, que ce soit d'un niveau intime, à un niveau familial, à un niveau professionnel. Plus rien n'avait fonctionné comme avant, elle avait perdu la seule chose qui la reliait à beaucoup, beaucoup de sentiments, et de personnes. C'était l'élément directeur qui avait causé sa perte. Au départ, elle avait été perdue, elle n'avait pas réalisé, pensant probablement qu'il s'agissait d'un mauvais rêve, qu'elle allait soudainement se réveiller. Bien que ce ne fut jamais le cas, son esprit lui, resta endormit. Elle ne vivait que par l'ombre d'elle même, se rendant au travail pour travailler, communiquant seulement lorsque cela était nécessaire, souriant amèrement à son reflet, se dégradant jour après jour, suivant le rythme de son désespoir quotidien. Elle avait tenu jusqu'à l'enterrement en fait, pensant qu'elle se serrerait les coudes avec son frère, pensant naïvement qu'ils en deviendraient plus proches. Elle avait rêvé. Comme elle rêvait sa vie actuelle. Comme elle avait toujours rêvé pouvoir un jour rencontrer le prince charmant, comme chacune de ses histoires où l'on ment à des enfants, leur disant que la vie est belle, que l'on se marie après quelques épreuves, que l'on a des enfants, un beau château et la vie est finie et heureuse. Personne ne voudrait savoir ce qu'elle pensait de la vie, aujourd'hui... Une bien piètre vie, faite d'obstacles tous aussi imposants les uns que les autres, à surmonter à chaque fois sous peine de se perdre à tout jamais. Oui, voilà, des difficultés à chaque coin de rue, la mort vous appelant au bord d'une montagne, dans une tuyauterie, au bord de la route, dans l'objet le plus innocent au sein de votre maison.
Elle n'oserait pas dire que la mort était immortelle et qu'elle était beaucoup plus forte que n'importe qui. Elle aurait voulu dire à ces personnes que lorsque c'est l'heure, la personne doit s'en aller, mais elle n'aurait pas été convaincante. Comment convaincre quelqu'un qui a perdu autant de personne dans sa vie, que la mort arrive lorsque c'est l'heure... ? Lorsqu'on a plus personne, est-ce que c'est vraiment l'heure ? Ou doit on se confier à la malchance et lui demander de passer son tour ?! Et que répondre à : « la roue tourne » ? Que dire à : « il te suit de là haut » ? Que leur dire lorsqu'ils ne le vivent pas, qu'ils ne le ressentent pas ?! Que faire devant une famille unie lorsque tu es seule ?! L'ombre d'un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Il n'y avait rien à dire. Seulement le silence pour apaiser les peines, les mots qui pourraient faire mal, et les gestes qui pourraient blesser. Que pouvait-on répondre aux condoléances des personnes sans deuil vécu ?! Elle voulu rire mais se retînt ! Elle aurait voulu détruire, tuer, arracher, déchirer chaque partie de terre composant ce monde. Qu'en savaient-ils, eux, de cette souffrance qui la brisait en plusieurs morceaux de verres, lynchant son cœur et son corps de millions de particules sommairement sombres et meurtrières. Se décrivant dans une description circonstancielle, doucement, laissant la souffrance transpercer sa peau et s'extérioriser en un éclat de violence inouïe. Elle le sentait, c'était présent au plus profond d'elle, et cela prenait de l'ampleur. S'attendant à surgir à n'importe quel moment. Ne prévenant pas, n'ayant pas de mise en garde. Criant : « J'ai mal ».
Sam se leva, n'adressant aucun regard aux trois autres, qui eux se tournèrent et lui demandèrent si elle allait bien. Elle marcha vers la porte, s'arrêta, sourit, et partit. Sans un mot, sans un bruit. Elle monta les escaliers et accéda à sa chambre. Elle prit sa valise et rangea ses affaires dedans en faisant le moins de bruit possible. Elle enfila un jean et un sweet, rangea sa trousse de toilette et plia son sac dans un coin de la chambre à l'abri des regards.
Elle déchira une feuille vierge de son cahier et prit un stylo. Elle s'assit en tailleur sur son lit, et entreprit d'écrire sur le papier blanc.
"Mon général,
J'ai prit la décision de rentrer. Je ne souhaitais pas venir ici au départ, je n'aurais jamais dû venir. Vous êtes heureux ici, avec vos parents, votre famille. Mais moi, je n'ai rien à y faire. Je suis de trop.
Avant de partir, je souhaitais seulement vous remercier de m'avoir fait visiter votre lieu de naissance, et votre pays d'origine, soyez fier ! Car c'est un pays magnifique et vos parents sont très chaleureux ! Vous les remercierez de ma part. Pour tout.
Ne vous inquiétez pas, tout ira bien pour moi. Je vais regagner ma maison et continuer ma vie comme avant. Bien que je suis triste du départ de mon père, je pense pouvoir surmonter tout ça seule. Je n'ai besoin de personne. Et... Si tout était pour la vie, je pense que cela se saurait.
Si d'aventure, je quittais terre... Vous êtes mon sang, mon double aimant, mon ADN. Et sur votre pull, j'y broderais S, pour que nos sang, se mêlent au vent... Votre ADN.
Prenez soin de vous !
Carter."
Sam posa la feuille sur sa table de chevet et rangea son stylo dans son sac. Elle ferma les rideaux et se mit sous la couette, sachant depuis une semaine maintenant qu'il viendrait vérifier si elle dormait. Oh elle avait le temps, ils se couchaient plutôt tard, parlant de cette maison jusqu'à pas d'heure, ayant beaucoup de choses à mettre au point. Jack voulait absolument aider à la réhabilitation, alors ils regardaient les vacances que chacun pourrait avoir pour ne pas faire traîner la construction. Il était seulement 21h30, elle se couchait en général vers 22h. Ils ne s'inquiéteraient donc pas de son départ précipité d'une demi heure. Pour autant qu'elle le sache, elle ne participait pas vraiment en soirée, sauf lorsque la mère de Jack venait lui parler. Elle faisait alors l'effort de lui répondre, mais cela avait dû se voir puisqu'elle ne prenait plus le temps de lui faire la conversation. Il fallait dire qu'elle n'avait pas non plus grand chose à dire à la mère de son supérieur, elle n'était pas sa belle fille ou une amie, elle était simplement une collègue de travail. Sam se tourna sur le côté en faisant glisser sa main sous l'oreiller. Elle se mit alors à repenser à tout, du décès de son père à tout ce qu'elle avait fait cette semaine.
