Hello huys... Bon, me revoilà avec une nouvelle traduction. Il s'agit cette fois de PIZZA BOY, une histoire de Fluffy-CSI et une histoire qui date de 2005. Je l'ai lu en début de semaine et elle m'a tout de suite plu, alors je me suis dis, pourquoi ne pas la traduire pour mes petites compatriotes complètement nulles en anglais ??? Alors je vous préviens, c'est 40 chapitres, mais pas super long... Vous avez le premier ce soir, si ca vous plait faites moi signe, je continuerais, sinon je laisse tomber. Et je vous entend, je n'ai pas oublié Missing Scene, mais je me repete, il est beaucoup plus facile pour moi de traduire que d'imaginer... Alors à vos reviews Mesdames... et on verra où on va. Bisous...
Elle balança une autre pile de vêtements dans un des cartons qui envahissaient sa chambre et s'essuya une larme qui lui coulait sur la joue. «Putain... Merde !» Marmonna t elle.
Une autre chemise. Dans le carton. Elle ne savait pas pourquoi elle se précipitait. Ce n'était pas comme si quelqu'un allait venir l'arrêter. D'ailleurs, c'était même une chose dont elle était sure : personne ne viendrait l'arrêter. Cependant, elle avait quand même besoin de se dépêcher. Elle devait partir d'ici avant qu'elle ne s'arrête elle même.
Ca craignait. Elle n'avait pas besoin de ca. Elle ne savait pas pourquoi elle se faisait ca. Et c'était bien là le problème. Personne ne la persécutait, mais elle provoquait les gens sans le vouloir. Grissom n'aurait certainement pas dit "non" si froidement si elle ne l'avait pas prit par surprise comme ca.
Elle n'avait pas besoin de tout ca. Elle n'avait pas besoin de lui, elle n'avait pas besoin de Las Vegas et elle n'avait pas besoin de toute cette merde qu'elle emballait. Peut être qu'elle ferait mieux de tout laisser dans son appartement et dire à son propriétaire de se servir en guise de paiement du dernier loyer. Elle se redressa et arrêta de bouger pour la première fois en une heure. Elle regarda le désastre autour d'elle. Tout était sans dessus dessous, tout comme sa vie.
Elle s'accroupit de nouveau pour récupérer les chaussures qui trainaient sous son lit. Son lit. Ce lit qui n'avait vu personne d'autre qu'elle depuis très longtemps. Et Grissom encore moins que les autres. Déjà qu'il bondissait à chaque fois qu'il l'effleurait, elle ne le voyait pas s'approcher de son lit. D'ailleurs il ne la touchait plus du tout maintenant, même accidentellement. Avant il réussissait à lui faire un mini câlin si jamais elle en avait vraiment besoin, ou au moins une petite tape sur l'épaule, mais maintenant… plus rien.
Malgré toutes les fois où elle était allée dans son bureau avec un air misérable, pas une seule fois il ne s'était levé de sa chaise. «Ca m'ennuie.» «Allons diner.» «Vous voulez dormir avec moi ?» Rien n'y changeait. Il ne bougeait pas de sa chaise. Un pas en avant, deux pas en arrière. La même danse depuis près de quatre ans.
Elle ne lui manquerait pas. Nick et Greg eux, oui. Peut être même Warrick et Catherine. Mais Grissom, en aucune façon. Ca ruinerait son image et l'homme avait une certaine réputation à tenir.
Ouais, une réputation en tant que patron froid et austère, un patron qui ne savait pas que ses employés étaient des créatures vivantes. Il la bipait alors qu'elle était en congé et la faisait revenir au boulot sans même s'excuser… Ce genre de patron.
Ouais, Grissom avait une réputation à tenir. Il ne voulait pas que les gens sachent qu'il avait des émotions, alors il cachait bien son jeu. De temps en temps, elle avait le sentiment qu'il éprouvait quelque chose. De temps en temps, il dérapait et disait des choses presque amicales ou même avec affection «Depuis que je t'ai rencontré» «J'ai besoin de toi.» Juste assez pour qu'elle ait encore un peu d'espoir... mais ensuite, il l'ignorait.
Connard.
C'était se dire «Si je peux réussir à ce qu'il me regarde, qu'il me regarde vraiment...» qui l'avait fait tenir aussi longtemps. Mais ensuite il y avait eu l'explosion du labo. Elle avait décidé qu'il était temps de faire quelque chose. Et il l'avait rejeté. Il lui avait dit qu'il ne savait pas quoi faire de «ca.» «Ca» signifiant, supposait elle, cette petite chose stupide qu'elle éprouvait pour lui.
Il ne savait pas quoi faire de ca. Ok, très bien. Elle savait elle. Elle partait. Pas de chance, pas de plan. Partie. Elle ne savait même pas vraiment où, mais elle partait. Déjà dans un premier temps, demain, elle irait voir son frère. Et après, elle s'inquièterait de savoir ce qu'elle allait faire.
Le téléphone retentit et elle se raidit immédiatement, par peur que ce ne soit lui, mais aussi avec l'espoir que ce soit lui. «Allo ?»
«Hey ma grande ! Alors comme ca tu viens me voir ?» Son frère
«Oh Jeff... Hey. Je, hm... Tu as beaucoup de place chez toi ?»
«Hm ?»
«De la place. Tu as beaucoup de place chez toi ? J'ai besoin de savoir ce que je peux amener de chez moi.»
«Wouah, attend Sara! Tu veux dire que ce n'est pas juste une visite ? Tu veux emménager chez moi ?»
«Pas exactement. J'ai juste besoin de m'éloigner de Vegas et j'ai besoin de ta maison le temps que je me retourne.»
«C'est encore ce gars ? Je t'ai déjà dit cent fois que ce n'était pas une bonne idée, Sara Ann, et tu ne m'écoutes jamais. Tu devrais vraiment...»
Son téléphone bipa. «Attend, Jeff, j'ai une autre ligne... Allo ?»
«Sara ?»
Elle faillit faire tomber le téléphone. C'était lui. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? «Ouais ?» Aucune émotion, essaye d'être aussi froide que lui, se dit-elle.
«Hm... Salut.» Il avait l'air nerveux. Très bien, au moins ils étaient deux dans ce cas.
«Ouais.»
«Je, hm...» Sa voix s'éteignit. Oh non... «On peut parler ?»
«Non, je suis au téléphone avec mon frère.»
«Oh, hm...Sara, je voulais juste savoir si tout allait bien. Tu sembles un peu distraite ces derniers temps.»
«Non. Je vais bien. Ecoutez Griss, il faut que j'y aille. Je suis en train de préparer mon voyage avec Jeff.»
«Ok. Mais Sara . . .»
Sara raccrocha, lui coupant ainsi la parole.
«Jeff ?»
«Ouais.»
«Désolée, Ecoute, ne commence pas avec tes leçons. Répond juste à ma question : est ce que tu as beaucoup de places chez toi ? Pour moi ?»
Il soupira lourdement «Tu ne devrais pas t'enfuir, petite sœur, mais si tu ne veux pas m'écouter, alors je vais continuer à faire ce que je fais depuis des années : prendre soin de toi. Tu peux avoir autant de place que tu veux. Je ferais même de la place si ce n'est pas assez.»
Elle essaya de retenir ses larmes. «Merci. Tu as reçu mon mail avec les informations sur mon vol ?»
«Ouais. 16H25, demain. Je te récupère vers le carrousel des bagages.»
Elle sourit. «Bon, il faut que je finisse mes bagages. Tu n'imagines même pas le nombre de vêtements que j'ai dans mes placards... Pour quelqu'un qui porte toujours la même chose…»
«Ok, sœurette, je te vois demain, ok ?»
«Ok, bye.»
Sara raccrocha. Elle soupira. Jeff allait lui poser des tonnes de questions et elle allait certainement devoir lui dire la vérité. Ce n'était pas tout de la faute de Grissom. Elle n'aimait pas vraiment Las Vegas. Vraiment. La chaleur l'étouffait et elle détestait les touristes. Pas que New-York soit une ville sans touristes, mais il n'y avait pas QUE des touristes au moins.
Elle retourna dans sa chambre, toujours perdu dans ses pensées. Et bien, qu'allait elle pouvoir dire à son frère? Elle verrait ca demain, pour l'instant, elle avait encore des cartons à faire. Elle attrapa une pile de livres qu'elle déposa dans un carton marqué «New York». Sa maison était trop silencieuse. Beaucoup trop silencieuse. Il était tant de mettre un peu de musique.
Elle était en train de chantonner quand elle entendit tambouriner. Urgh… Elle détestait quand ses voisins faisaient ca. Elle baissa le son et comprit vite que le tambourinement ne venait pas de ses voisins mais de sa porte d'entrée.
Elle partit donc ouvrir. Si c'était encore le livreur de pizza qui se trompait de portes, elle allait vraiment s'énerver cette fois. Peut être qu'elle prendrait la pizza sans la payer et le ferait fuir. Elle ouvrit la porte en laissant la chaine.
«Salut.»
Elle cligna des yeux, étonnée «Grissom? Qu'est ce que vous faites ici?»
«Je t'apporte une pizza. Tu avais l'air un peu stressée.»
Elle ne fit aucun mouvement pour ôter la chaine. «Je suis tout le temps stressé Griss. Maintenant dites moi la vérité, pourquoi êtes-vous là?»
«Pour être honnête, Sara, je suis là parce que tu semblais… mal. Et ca m'inquiète. Alors je t'ai apporté à manger. Hey… Un repas gratuit, ca ne te dis pas ?»
Elle ne sourit pas. «Je ne mange pas avec vous.»
«Hm… Pourquoi ? Tu manges souvent avec moi au travail…»
«Ce n'est pas pareil. On n'est pas au labo là. Ca me dérange que vous payez pour moi.»
Grissom sourit «C'est pourtant ce qui se passe quand on a rendez-vous…»
Elle lui claqua la porte au visage avant même qu'il ait fini sa phrase et il attendit d'entendre du bruit de l'autre coté de la porte. Après quelques secondes de silence, il tenta sa chance « Sara?»
«Allez vous en !» dit-elle sans ouvrir la porte «Vous n'êtes pas marrant et je ne mange pas votre pizza.»
«Et bien… Est ce que tu veux manger quelque chose d'autre ?»
«Non, allez-vous en Grissom !»
Il secoua la tête «Je ne peux pas faire ca. Je ne pars pas tant que je ne suis pas sur que tu vas bien.»
La porte se rouvrit, sans chaine cette fois ci. «Je vais bien, d'accord? Voilà, ca fait deux fois que je vous le dis, vous êtes content? Vous savez quoi? Ne répondez pas, parce que je ne veux pas savoir.»
Grissom resta sans voix. Il était venu déterminer à se rendre compte par lui même si elle allait bien, mais il n'était pas près à la voir aussi énervée. Il essaya quand même: «Je pense à toi… Je pense à tous mes CSI.»
Ce n'était pas franchement la chose à dire et il s'en rendit vite compte au regard de Sara. Elle allait encore lui claquer la porte au nez mais il passa sa main dans l'entrebâillement et la retint. «Et si je te laissais cette pizza, ok? Je la pose par terre et quand je serai partie tu pourras la récupérer.»
Elle n'allait donc pas pouvoir se débarrasser de lui ? «Ok, très bien. Donnez la moi.» Elle lui prit la boite des mains.
Sara allait refermer la porte mais il lui attrapa le poignet. «Hey, hm… Sara… Appelle-moi si tu as besoin de parler, ok? Vraiment.»
Elle le regarda, étonnée. «Ouais, c'est ca. Je vous appellerais. Salut.» Elle ferma la porte pour de bon et remit la chaine en place.
