Auteur : AryaxLoaeri

Titre : Make this go on forever

Couple : AkuRoku

Disclaimer : Pas à moi. Tous les personnages appartiennent à Tetsuya Nomura et Square Co et la musique est de Snow Patrol

Note : SongFic et DeathFic !

-Je t'ai vu Axel. Avec elle cracha Roxas.

Mon monde s'était écroulé à cet instant. Je le savais que je n'aurais jamais dû revoir Xion. Pourtant, je l'ai fait. C'était juste une amie. Une putain d'amie Roxas !

Du moins c'est ce que j'aimerais lui dire. Je le vois doucement partir loin de moi pour se rapprocher de la porte de notre appartement. Et si je le rattrapais, je lui dirais quoi ? Il ne me croirait pas. Il se retourna une dernière fois vers moi. Ses yeux bleus glacés me transpercèrent de part en part. Je lisais en lui comme un livre ouvert. Sa tristesse, sa colère et sa déception transparaissaient dans son regard. Seulement, il ne devait pas me voir à cet instant. Il m'aurait fixé, il aurait su. Il aurait su que je lui disais la vérité.

-C'est fini Axel... J'en ai marre de t'aimer...

S'il te plaît, ne change pas cela en ce que ça n'est pas

Je ne peux te donner plus que ce que j'ai
Je ne peux pas être autant désolé que je le devrais.
Mais je t'aime toujours plus que n'importe qui ne pourrait

J'écarquille les yeux. Ceux-ci se mirent à pleurer sans mon autorisation. On y arrive, pourquoi je pleure ? Est-ce à cause de la douleur qui me déchire la poitrine ? Ou bien encore le fait d'avoir perdu Roxas ? D'avoir perdu le droit de l'aimer ? Je craquai une bonne fois pour toute lorsque j'entendis la porte se refermer et les pas étouffés derrière celle-ci.

Il était parti.

Et il ne reviendrait pas.

Je m'affalai à même le sol et me recroquevilla sur moi-même, les jambes entourées de mes bras. Je suffoque et manque d'air. Arrêtes de pleurer bon sang ! Je me levais au bout de quelques minutes pour me rendre dans la salle de bain. Si Roxas ne veut plus de moi, alors que vais-je devenir ? Que devrais-je faire ? Je m'observe dans la glace. Je me dévisage. Est-ce bien moi ? Les yeux rouges et des sillons de larmes sur mes joues ? Moi, si joueur et si taquin ? On parle bien du même Axel ? Je détournais les yeux et contemplais la poignée de la pharmacie. Et si ? Non. Si je commence à penser comme ça maintenant... J'observais pourtant encore plus les flacons contenant des comprimés et injections. Non. Pas ce moyen-là. Trop doux pour le péché à expier.

Tout ce que je pense sans cesse pendant ce long vol.
Est ce que ça pourrait me prendre une fichue vie entière pour me rendre ce droit.
Ce mât fendu auquel je me raccroche ne me retiendra pas longtemps
Parce ce que je sais bien que ce que j'ai fait était immoral.

J'attrape mon blouson. Je sors. J'ai oublié de fermer la porte. Mais je n'en ai rien à faire. J'ouvre la voiture. Je monte. Je démarre et j'accélère. Encore un bon moyen. Mais j'ai trop peur de me rater. Non. Ce qu'il me faut c'est...

Roxas.

Mon premier. Pas la première relation, mais mon premier vrai amour. Le premier avec lequel je sois resté. Auquel je me sois complété. J'accélère encore un peu. Je perçois quelques klaxons d'automobilistes prudents. Je m'engage sur une sortie. Plus je me rapproche de mon but, mieux je me sens. La forêt. Et un lac. Je me gare et descend enfin. J'arrive au bord du lac, j'aimerais bien que tu sois là. Avec moi. Je me défais de tous habits. Histoire de savoir que je mourrais peut-être d'hypothermie par ce froid d'hiver. Et j'avance. Jusqu'au milieu du lac. J'aimerais que tu sois là. Avec moi. Je me sens fébrile. Après tout je m'apprête à me tuer. Je sens mon sang se glacer. Suicide par immersion prolongée totale. Ou plus communément noyade. Je ne devrais pas me rater sur ce coup-là. Peut être aurais-je du m'attacher bras et pied ? Non. Ma volonté suffirait à elle-même.


La dernière fille et la dernière raison de faire durer cela aussi longtemps que je le pouvais
Le premier baiser et la première fois que je me suis senti associé à quoique ce soit
Le poids de l'eau, la façon dont tu m'as dit de regarder tout ce passé que je n'avais jamais appris
Le dernier mot de la dernière sentence que tu ne m'as jamais dite fut « aimer »

J'expira. Plongea. Inspira. Ce fut étrange. Et douloureux. Mais il fallait au moins cela afin de me repentir. Je sentais ce liquide qui ne devait pas se trouver là me geler les poumons. Et je cherchais toujours. Pourquoi ? Et je lutte pour rester conscients encore un peu. Ironique non ? Ne voulais-je pas en finir ?

Nous avons traversé tellement pires que ça avant
Qu'y a t-il de si différent cette fois que tu ne peux ignorer ?
Tu dis que c'est beaucoup plus que seulement ma dernière méprise
Et que nous devrions passer plus de temps séparés pour notre bien

J'ai l'impression de toucher le fond du lac. Je me suis alourdi à cause de l'eau. Sûrement. En fait je n'en sais strictement rien. Je ne vois plus rien. Toucher le fond, le toucher vraiment. Accepter de refuser toute lutte. C'est ce que je viens de faire. Je me laisse aller. La douleur devient sommaire. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Les avais-je seulement déjà fermés ? Je revois cependant ton visage et je souris.

La dernière fille et la dernière raison de faire durer cela aussi longtemps que je le pouvais
Le premier baiser et la première fois que je me suis senti associé à quoique ce soit
Le poids de l'eau, la façon dont tu m'as dit de regarder tout ce passé que je n'avais jamais appris
Le dernier mot de la dernière sentence que tu ne m'as jamais dite fut « aimer »

J'essaye de voir à nouveau. Je ne voulais plus partir. Je suis sûr que Roxas m'aurait pardonné. Je bouge sensiblement mes yeux. Mais je ne vois toujours rien. Je tente de crier. Cela m'apporta encore plus d'eau. Je tenta de le refluer et bougea bras et jambes afin de remonter à la surface. Je ne voulais pas mourir sans revoir Roxas ! Je panique. Mais je ne sais pas où regarder. Mes mots s'interrompent et s'estompent. S'il te plaît vient me sauver de ces ténèbres...

Mais je ne sais pas où regarder.

Mes mots s'interrompent et s'estompent
S'il vous plaît venez de me sauver de ces ténèbres

Et je ne sais pas où regarder
Mes mots s'interrompent et s'estompent
S'il vous plaît venez de me sauver de ces ténèbres

NOYADE.

Mes poumons étaient maintenant emplis. Je me contractais de douleur. Mes narines se collèrent entre elles. Je manquais d'air.

NOYADE.

Je voulais appeler Roxas. J'avais l'impression que ma poitrine allait ressortir par ma bouche.

NOYADE.

J'avais l'impression maintenant de sentir une certaine chaleur dans mon dos. Comme si on me retenait.

NOYADE.

Plus aucun appel. Mes cordes vocales ne me répondaient plus. Mes poumons étaient mortier et torchis.

NOYADE.

Ni l'air, ni l'eau n'entrait.

NOYADE.

Bruit assourdissant.

ARRÊT.