Salut les bigorneaux ! J'espère que vous allez bien parce qu'on vas envoyer sévère là ! :D

Bon, ok, peut être pas, mais je commence à publier une nouvelle Fiki (celle dont je vous avais parlé dans l'OS Eldir, pour ceux qui l'ont lu ^^), qui se déroulera en 6 chapitres, et un épilogue (seulement si vous êtes gentils .. ! :P *aller .. ! J'attend mon café et mon donut au chocolat tout les matins, à 12h pétante ! [oui parce que bon, faut pas abuser, c'est les vacances, hein ! ]* BREF). J'ai déjà écrit les 4 premiers chapitres, les 3 premiers sont en correction, donc vous devriez les avoir une fois par semaine, à priori le lundi, mais ça reste encore à déterminer.

Comme d'habitude, les personnages ne m'appartiennent pas .. (enfin si l'un de vous se dévoue pour m'apporter un Kili [ou un Fili le cas échéant] et un Bard le matin à 12h pétante parce que bon, faut pas abuser, c'est les vacances, hein ! A la place du café-donut chocolat, je suis pas contre hein :P)

Et ca sera aussi un rated M. Alors pas pour tous les chapitres, certes, mais certains comprendrons du sesque et d'autre de la violence. (Et certains même, les deux ! :O WOUHOU ! On fait les fous !) Je tiens par ailleurs à vous prévenir dès maintenant, les scènes de violence sont obligatoire au récit, pour cela que je n'ai pas pu empêcher leur présence, cela dit, j'ai eut beaucoup de mal à les écrire. Alors pardonnez moi d'avance de toutes les maladresses et incohérences qui auront pu s'y glisser ..

Sur ce, trêve de blabla, PLACE AU SPECTACLE ! :D


Chapitre 1 : Bonne chère

"FILIII ! NADAD ! Allez c'est bon maintenant arrête là ! Bon sang où est-ce qu'il est. ?"

Cela faisait maintenant deux heures que Kili recherchait son frère à travers tout Erebor et la patience commençait à lui manquer. Il se dirigea alors vers le garde-manger. Oui, manger lui ferait du bien. Comme à chaque fois qu'il se prenait la tête avec son frère d'ailleurs.

Kili longea un couloir bruyant et rempli de gens, répondant aux salutations des uns et des autres, puis bifurqua sur la droite. Il poursuivit sa route le long d'un couloir bordé de fenêtres étroites donnant vue sur la cour. Les habitants d'Erebor étaient agités. En effet, ce soir, Bard, le seigneur de Dale, et Thranduil, le roi des elfes, venaient rendre visite aux nains.

"Kili ! Pourquoi cet air si renfrogné ?"

Un nain assez âgé venait de l'interpeler. Peu disposé à lui répondre et surtout à faire la causette, le jeune nain s'apprêtait à lui répondre sèchement quand il réalisa que c'était Balin. Peut-être que ce dernier pourrait l'aider.

"Balin ! Quelle surprise de vous voir ici ! Je recherche Fili depuis plus de deux heures, l'auriez-vous vu…?

-Hum... La dernière fois que je l'ai vu aujourd'hui, il tenait conseil avec Thorin.

-Bien. Merci. Et avez-vous vue Thorin depuis ?

-Du tout. Et le bureau de ton oncle est fermé. Ils ont dû sortir, ne t'inquiète pas, ils sont un peu stressés de la soirée qui se prépare et c'est normal. Ils vont reparaitre tôt ou tard !

-Oui, surement."

Kili reprit alors son chemin. Balin avait bien senti que le plus jeune n'était pas rassuré, comme à chaque fois que cela touchait à son frère, d'ailleurs. Mais il jugea bon de ne pas en rajouter, les Durin ayant une sacrée capacité à être exécrables lorsqu'ils étaient contrariés.

Kili arriva au bout du couloir et franchit sans bruit, une lourde porte de bois. Son nez s'emplie soudain de doux parfums fruités. Il était enfin arrivé aux cuisines. Il fit un tour d'horizon mais il n'y avait personne, heureusement. Dans ce genre de moment, le benjamin des Durin ne désirait qu'une chose ; se retrouver seul.

Il attrapa sur l'étagère de gauche un paquet emballé dans du papier, mis une poêle à chauffer sur le feu, déplia les feuilles qui emballaient le paquet puis en sortit deux tranches de lard qu'il déposa soigneusement dans la poêle déjà chaude. Il se dirigea alors vers le placard du bas et en sortit une meule de fromage. Il attrapa son couteau et s'en découpa un bout. Le lard dans la poêle commençait à crépiter, Kili adorait ce son. Ça lui rappelait des souvenirs de son enfance, avec Dis, sa mère et bien sur Fili. Régulièrement, ils se retrouvaient tous les trois et se faisaient de gros petits déjeuners, c'était l'occasion de se retrouver tranquillement car les garçons étaient toujours pris, soit par leur entrainements avec Dwalin, soit par les cours avec Balin, soit simplement par Thorin voulant former ses héritiers aux affaires de la couronne. Dis était décédée plusieurs années auparavant, alors qu'ils n'étaient pas encore partis reprendre Erebor. Et même du haut de ses 80 ans, elle lui manquait terriblement. Leur père étant mort au combat plusieurs années encore avant Dis, Fili et Kili se retrouvaient orphelins, et depuis, le plus jeune aimait à se remémorer ces instants passés avec les siens dans le garde-manger, surtout lorsqu'il était contrarié.

Kili se releva, un morceau de fromage dans la bouche, pour retourner ses tranches de lard qui commençaient à grilloter. Il en profita pour attraper une miche de pain entreposée sur l'étagère à côté du feu et en choisit une pas trop cuite, légèrement croustillante mais toutefois pas brulée sur le dessus. C'était comme ça qu'il les aimait ; quand la cuisson n'était pas encore finie. C'était comme ça qu'ils les aimaient d'ailleurs. Car alors qu'ils étaient encore enfants, Fili et lui s'amusaient à en chaparder dans le four des cuisines d'Ered Luin, alors qu'elles n'avaient pas encore fini de cuire. Et toutes les brulures du monde causées par les rebords brulant du four valaient bien ces quelques bouchées de pain encore chaud avec tout ce qu'ils avaient pu trouver dans les cuisines à ces moments-là. Selon les saisons, de la confiture, du fromage, du miel, du chocolat, même si c'était très rare, et parfois même avec rien. Ils s'asseyaient sur un muret et y dégustaient ces petites victuailles entre eux. Juste Fili et lui. Riant des cris qu'ils entendaient Bombur pousser, s'apercevant que deux de ses petits pains venaient encore une fois de disparaître. Kili sourit bêtement, c'était le bon vieux temps. Il coupa le feu sous la poêle et déposa les tranches de lard dans une assiette qu'il posa sur la table, se délectant de l'odeur légèrement salée et tellement appétissante qu'elles dégageaient, alors que la viande continuait quelque peu de crépiter dans son assiette. Oui c'était le bon vieux temps. Celui où Fili ne se mettait pas à lui hurler dessus dès qu'il l'apercevait torse nu et qu'il pouvait donc voir les cicatrices des flèches qu'il avait reçu à la bataille des cinq armées.

A chaque fois, Fili lui reprochait de s'être autant mis en danger. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre alors que Thorin était de dos, combattant des gobelins, et qu'une nuée de flèches se dirigeait droit sur lui ? Il avait juré de le protéger au péril de sa vie. Et c'est ce qu'il avait fait. Kili n'avait pas réfléchi, certes il aurait pu hurler pour prévenir son oncle, mais au lieu de ça il se jeta simplement devant lui, faisant bouclier de son corps. Quatre flèches l'avaient transpercé, et à cet instant, Fili, qui avait vue toute la scène, avait cru voir son monde s'effondrer. Kili était retombé au sol dans un bruit sourd, une flèche dans l'épaule gauche, une dans le bras droit, un autre dans la cuisse gauche et enfin la dernière dans le ventre. Mais les aigles étaient arrivés à ce moment, projetant tous les gobelins alentours au sol, et attrapant le corps immobile de Kili dans leurs serres. Fili voulant veiller sur son frère et n'ayant plus de gobelins sur qui taper, s'accrocha en vitesse aux pattes de l'aigle. Il avait fallu près de trois semaines pour que Kili se réveille enfin. Trois semaines où Fili avait veillé, nuit et jour, lui parlant, racontant des histoires, lui jouant ses morceaux de violon préférés, en espérant qu'un jour, son frère rouvre les yeux. Ses blessures n'avaient pas été mortelles, mais elles mirent longtemps à cicatriser et pendant ces trois semaines, Fili avait vécu dans la peur que l'infirmière ne lui dise que son frère était parti. Une fois réveillé, Kili mis encore un mois à se remettre de ses blessures et à retrouver l'entière mobilité de ses membres. Fili, quant à lui, mis près de deux semaines à se remettre de la fatigue qu'il avait engendrée durant tout ce temps.

Mais cela ferait maintenant deux ans qu'ils s'étaient remis, et deux ans que Fili lui hurlait dessus dès qu'il voyait ses cicatrices. Et à chaque fois ça finissait pareil, l'un des deux s'emportait et finissait par fuir et ils ne se revoyaient que le lendemain. Si bien que Kili avait appris à se cacher pour se changer, se laver ou même à ne plus enlever sa tunique lors de ses entraînements avec Fili. Fili avait eu peur et ne voulait plus qu'il recommence quelque chose d'aussi stupide que ça, certes, mais il y a des façons de dire les choses, et c'est pas en lui hurlant dessus que ça allait réparer tout ça. De toutes façons, ils étaient bien vivant tous les deux, « Alors où était le problème ? pensa Kili. »

"Mais le problème c'est que si la flèche sur ton ventre avait atterrit ne serait-ce qu'un centimètre plus haut tu serais morts, Kili ! Tu n'imagines pas à quel point rien que de dire ça, je suis mal ! J'en ai envie de vomir ! Je ne m'imagine pas vivre sans toi ... Je me suis juré de te protéger à ta naissance, il est hors de question que j'échoue, tu m'entends ? Et c'est pas une raison pour me rendre la tâche plus ardue et faire n'importe quoi !"

Et nianiania... Que son frère pouvait être agaçant quand il s'y mettait. Il mâchonna violemment la fin de sa tartine de fromage en attrapant le dernier bout de lard dans son assiette.

Soudain une cloche sonna. Les délégations de Thranduil et de Bard allaient bientôt arriver. Il fallait qu'il se lave, s'habille et qu'il soit dans la salle d'ici une heure maximum pour les accueillir ! Légèrement paniqué, Kili laissa son assiette, son couteau et le reste de la miche de pain en plan sur la table, traversa le couloir aux fenêtres en courant, remonta un escalier sur sa droite, franchit une suite de portes et de couloirs pour enfin arriver à une grande porte d'un bois sombre, avec une poignée en métal noir. Il l'ouvrit rapidement, puis entra dans leurs appartements commençant à se déshabiller alors qu'il n'était même pas arrivé dans la salle de bain. Il passa devant la chambre de Fili sans même y jeter un coup d'œil, lança en vitesse sa tunique sur son lit, manqua de tomber en enlevant ses bottes qu'il jeta négligemment contre la commode accolée à la porte de la salle de bain, ouvrit cette dernière et défaisant les lacets de ses braies. Puis, sentant une douce vapeur entourer son visage et son torse, il releva la tête. La salle était toute embrumée, quelqu'un s'en servait, ça ne pouvait être que Fili, seul eux deux avaient accès à cette salle de bain, qui donnait d'ailleurs sur leur deux chambres. Mais il n'arrivait pas à le voir. Kili se déplaça en frôlant les murs et les étagères pour être sûr de ne pas tomber dans le bain qui formait un enfoncement dans le sol, au milieu de la salle. Soudain, alors qu'il regardait justement dans le bain s'il n'apercevait pas son frère, il buta contre quelque chose. C'était Fili. Ce dernier se retourna en sursaut et fit face à son frère l'air apeuré.

"Ah... Kili, c'est toi... Tu m'as fait peur…

- Oui c'est moi. Ne t'inquiète pas. Qui a-t-il ..? J'veux dire, pourquoi es-tu si tendu ..?

- Rien. C'est bon."

Fili se détourna et s'en alla dans le bain. Kili reste là, interdit. Son frère avait été si froid, et il paraissait si stressé, limite peureux. Kili alla donc au miroir au bout de la salle de bain, pour se détacher les cheveux et se les démêler, le temps que son frère finisse sa douche. Fili sortit sans bruit mais Kili lui attrapa le poignet au passage, lorsqu'il passa la porte. Kili le força à se retourner.

"Nadad... Qu'est-ce qu'il t'arrive... ?

- Laisse-moi, c'est bon.

- Fili, s'il te plait... Dis-moi... !

- Kili ! Lâche moi je t'ai dit !

- Mais Fili... Nadad …

- Arrêtes Kili ! Laisse-moi tranquille, tu me fais mal !"

Fili se dégagea de la main de son frère et s'en fut en vitesse par la porte donnant sur sa chambre. Son frère aperçut alors sur son dos quelques marques violacées, certaines ayant l'air d'être toutes récentes, d'autre de dater de plusieurs semaines déjà.

"Il a dû se battre aujourd'hui et se prendre une dérouillée. Etant blessé dans son ego, il veut sans doute se retrouver seul." pensa Kili.

Le jeune brun se glissa dans l'eau et profita de ces quelques instants seul. La chaleur et la vapeur ambiante le firent peu à peu haleter. Kili glissa doucement sa main dans l'eau, proche de son entre jambe. Quelque chose lui faisait mal, comme une pique. Il passa sa main sous sa jambe et en ressortit une petite perle argentée, sculptée très finement. Une des perles que Fili attachait à sa barbe. Il devrait penser à la lui rendre. Puis il s'assoupit sur les marches du bain sur lesquelles il était assis.

BIIING BING ! BIIING BING !

"La cloche ! Quelle heure il est ? Merde ! Je me suis endormi et je suis toujours pas habillé !"

Kili sorti en trombe de l'eau devenue fraîche. Il regarda ses mains, ses doigts étaient tout fripés, il avait dû rester une bonne demi-heure dans l'eau... Les cloches venaient de sonner, signifiant l'arrivée imminente de Thranduil ou de Bard.

Kili courut dans sa chambre, renfila ses braies et ses bottes, attrapa une tunique propre à la volée dans son armoire, saisit sa veste qu'il avait posé sur le porte manteau la veille en rentrant de la chasse et courut dans les couloirs et l'escalier.

"Mes cheveux ! J'ai pas attaché mes cheveux !"

Paniqué il fit demi-tour et regrimpa l'escalier à toute vitesse manquant de chuter plusieurs fois de suite et se rattrapant de justesse aux rebords des fenêtres.

Il récupéra en vitesse de quoi se faire une coiffure convenable et refit le chemin en sens inverse. Kili arriva finalement dans la salle de réception juste à temps pour venir se placer à côté de Fili, et accueillir Bard qui fut le premier à entrer.

"Tu as couru.

- Ça se voit... tant que ça ..? répondit Kili essoufflé.

- Tu es rouge comme une pivoine et tu pues la transpiration, Nadadith.

- Content de te retrouver mon frère !"

Les deux garçons laissèrent échapper un rire qui ne plut visiblement pas à Thorin qui leur dit de se taire.

"Les garçons ! Vous n'êtes plus des enfants à présent ! Alors faites-moi le plaisir de vous tenir convenablement !"

Les deux frères ne répondirent pas mais baissèrent la tête en signe de compréhension.

"Prince Fili ! Prince Kili ! Ça fait longtemps, je suis heureux de vous voir !

- Nous aussi Bard ! Comment vont les enfants ?

- Ils vont bien, merci."

Bard leur donna l'un après l'autre une accolade, puis se dirigea vers Thorin. Il ne l'appréciait pas vraiment, contrairement aux deux neveux qui étaient souriants et joyeux, il trouvait que Thorin était hautain et froid, aussi évitait-il le plus possible d'avoir des contacts avec lui, mais ce soir-là, ce n'étais pas pareil. Ce soir n'était pas comme tous les autres conseils où il pouvait prétexter d'avoir trop de travail et envoyer quelqu'un d'autre à sa place.

"Roi sous la montagne, fit Bard en se baissant.

- Seigneur de Dale, répondit Thorin. Thranduil ne devrait plus tarder. Prenez place à côté, fit il en lui désignant un fauteuil à ses côtés.

- Les elfes de la forêt de Mirkwood ! hurla une voix venant de la porte."

Aussitôt Kili, Fili et Bard se levèrent. Thorin lui, resta assis, à attendre que le roi des elfes de la forêt daigne s'avancer.

Thranduil arriva à la hauteur du roi sous la montagne et se mit à le défier du regard. Thorin qui refusait de se laisser impressionner, ne daigna même pas se lever.

"Prince Fili, Prince Kili, Seigneur Bard."

Une fois les salutations faites, et le protocole appliqué, en partie tout du moins, Thorin se leva et se dirigea vers une grande porte sur la droite.

"Suivez-moi s'il vous plait. Si on a quelque chose à signer, que ça se fasse vite."

Puis il disparut par la porte. Les quatre hommes restant se levèrent à leur tour et se dirigèrent vers la porte.

"Non. Pas toi Kili.

- Mais Thorin ! Je dois bien assister au moins une fois à un conseil ! Si mon frère venait à régner un jour, il faut bien que je sache à quoi m'en tenir !

- Crois-moi, tu as encore tout ton temps. Maintenant file, je ne veux pas te voir dans les parages. Et tâche d'être à l'heure au diner, et pas dans le même état que tout à l'heure !

- Mais...

- J'ai dit non."

Et il referma la porte. Kili se retrouva à nouveau seul pendant les deux heures qui suivirent.

Dans la salle du conseil, Bard et Fili se démenaient pour faire entendre raison à Thorin.

"Je pense que nous avons été assez indulgents. Maintenant trêves de plaisanterie et de mensonges. Il est largement temps de payer ce que vous devez au peuple de Dale et de Laketown, Thorin.

- Vous me traitez de menteur ?

- Mon oncle, ce n'est pas ce qu'il a voulu dire... !

- Bien-sûr que si, c'est ce qu'il a voulu dire... !

- Mais non, évidement… Je pense juste que cela fait assez longtemps que mon peuple attend d'être dédommagé. Ca fait maintenant deux ans, je pense que l'on vous a laissé assez de temps comme ça. Il est temps que vous payez ce que vous nous avez promis.

- Ce que je vous avais promis ? Mais c'est mon or, enfin c'est l'or des Nains d'Erebor ! Pas le vôtre !

- Bon vous avez fini avec vos enfantillages là... ? Je ne désire pas rester éternellement sous cette montagne et souhaiterais regagner au plus vite mes appartements dans ma forêt. Donc si on pouvait faire cela assez rapidement, ça m'arrangerait. "

Fili, Thorin et Bard restèrent muets de surprise. Ils avaient l'habitude de l'autorité dont faisait preuve le grand elfe mais cette fois ci, ça n'était pas vraiment pareil. Il paraissait vraiment énervé. Aussi Thorin se résigna et fit apporter le traité. Chacun y apposa sa signature, approuvant ainsi les transactions faites du pays d'Erebor au pays de Dale et de Mirkwood. Au bout de deux heures de négociations rondement menées par Bard, Thorin avait accepté à contre cœur de reverser une petite part de son trésor aux habitants de Dale et de la forêt pour leur aide apportée durant la bataille.

Un garde fut chargé d'apporter les coffres aux délégations respectives qui les stockèrent dans une salle surveillée par deux gardes de chaque peuple.

Kili se pressa vers la salle du banquet. Cette fois ci, il ne devait pas être en retard, sinon son oncle ne le raterait pas.

Il franchit la lourde porte au moment où apparurent les cheveux bruns et blonds de Fili et Bard, en pleine discussion concernant un futur traité commercial entre leur deux cités. Thorin suivait, sans expressions sur le visage, comme à son habitude. Puis Thranduil, dans sa longue robe grise, droit, coiffé de sa couronne de branches et de fleurs rouges. Tous les quatre marchaient d'un bon pas, aussi Kili se pressa pour aller s'installer à sa place, un peu avant eux. La salle était déjà en grande partie remplie, par le peuple et par des gens du conseil mais aussi, par certains de la compagnie. Ainsi, Kili put apercevoir Dwalin et Ori qui discutaient au coin d'une table, faisant face à Dori et Nori qui visiblement se chamaillaient. Il vit aussi Bofur qui semblait sculpter quelques morceaux de bois assis à côté de Bombur, sur la table voisine. Balin entra juste après les seigneurs invités, Fili et Thorin. Ce dernier présida l'assemblée, Fili vint s'asseoir entre Thorin et Kili, Bard fut placé à la gauche de Thorin et Thranduil fut installé à la gauche de Bard, aussi loin de Thorin que le permettait la bienséance des placements de table lors de rassemblements officiels.

Une fois que tout le monde fut assis, des petits groupes de nains sortirent d'un peu partout, certains se mettant à jouer de la flûte, de la harpe, du violon et d'autre portant les plats du banquet. Comme à chaque fois Fili était impressionné par la quantité de nourriture présente. Après un banquet pareil pour sûr, personne ne mangerait pendant une semaine ! Il y en avait pour tous les goûts. De la viande, des légumes, des céréales, des fruits, des gâteaux et même des confiseries furent déposées sur les tables. Ainsi, les deux frères purent se servirent des côtes d'agneau grillées au miel, accompagnées de pommes au four et de pâté de lapin, tartiné sur du pain encore chaud. Thorin opta pour du mouflon revenu à la bière avec une compoté de pommes de terre. Bard quant à lui, se décida après quelques instants, pour une caille aux raisins, accompagnée de semoule et d'une sauce caramélisée et Thranduil qui n'avait guère confiance en les talents culinaires des nains, se contenta d'une petite cuillère de céréales cuites à la vapeur et parfumées à la menthe. Le repas continua bon train, l'alcool coulait à flots, et on avait l'impression que jamais les cuisines ne seraient à court de victuailles. Kili et Fili se resservirent à plusieurs reprises optant à chaque fois pour un nouveau plat. Tantôt des sardines grillées qui croquaient sous la dent et salées à point, tantôt du saumon fondant cuit à l'étouffé dont l'odeur même laissait entrevoir le goût tout simplement divin du poisson, accompagné de riz au citron, tantôt du lapin cuit au pied de vigne et ses petits champignons. Vraiment Bombur était un génie culinaire. Les associations de goûts qu'il proposait était à tomber par terre et à chaque réception, il en inventait de nouvelles. Enfin les garçons attaquèrent les desserts. Les gâteaux au citron, les fondants au chocolat, les biscuits de maïs et les pains parfumés ne résistèrent pas longtemps face aux ventres qu'étaient ces deux nains.

"Arrête-toi cinq minutes ! Tu vas finir par devenir aussi gros que Bombur ! lança Fili à son frère.

- Et alors ? Lui il est peut être gros, mais au moins, il court vite ! rétorqua Kili."

Plusieurs heures après, le repas s'acheva. Kili et Fili n'avaient pas vraiment beaucoup parlé durant ce dernier, si ce n'est les "passe-moi ça s'il te plait", "tu peux me servir à boire ?" Etc. Kili ne s'était donc toujours pas expliqué avec son frère pour son comportement de tout à l'heure, et il était bien décidé à faire changer la donne. Une fois que tout le monde fut rentré chez soi, les deux frères se dirigèrent vers leurs appartements. Ils partageaient la même partie du bâtiment et depuis leur plus tendre enfance, ils avaient pour habitude de venir dormir régulièrement l'un avec l'autre, et ce n'était pas avec l'Aventure que cette habitude s'était calmée, bien au contraire. Aussi Kili attendit qu'ils franchissent le pas de leur porte avant d'amorcer la conversation.

"Ca va mieux, nadad ?

- Hum ? Comment ça ? répondit Fili sur la défensive.

- Je sais pas, tout à l'heure, t'es parti en faisant la gueule, je te trouve pas pendant 2h et quand je te retrouve, tu as... Tu as toutes ces... Toutes ces marques sur toi...

- Des marques ? Comment ça ? Mais tu dis n'importe quoi... ! Et puis oui je vais bien.

- Ne dit pas de bêtises, je les ai vues tout à l'heure dans la salle de bain.

- Tu as du te tromper. Avec la vapeur tu ne voyais surement pas assez bien. Bonne nuit Kili.

- Je suis pourtant sûr de ce que j'ai vu. Tu as des marques de coups partout sur le dos et le torse. Tu t'es battu c'est ça ?

- Bonne nuit."

Et son frère coupa court à la conversation, refermant la porte de sa chambre, laissant ainsi Kili seul, dans le salon, sans même l'enlacer pour lui souhaiter bonne nuit, comme à leur habitude. Il décida d'aller lui aussi se coucher. Son frère irait surement mieux demain.

A son réveil, Kili ne trouva pas son frère dans leurs appartements. Ils prenaient pourtant tous les matins leur petits déjeuners ensemble depuis que leur deux parents étaient décédés. Fili ne lui avait pas laissé de mot et n'était pas non plus dans sa chambre. Il décida alors de prendre un morceau de pain et de fromage qu'il glissa dans sa poche pour plus tard et partit à la recherche de son frère au travers d'Erebor. Rien n'y fit. Fili restait introuvable et Thorin refusait de lui répondre quant au lieu où il se cachait, car il se cachait, manifestement. En fait, Kili n'eut le loisir de voir son frère que lors de quelques repas, qui se tenaient quasiment tous en silence. Et à aucuns moments, il ne sentait les bras de son frère s'enrouler autour de son corps, ni sa chaleur l'envelopper durant la nuit. Jamais ils n'avaient passé autant de temps sans dormir l'un avec l'autre, sans rire ensemble, sans parler, sans se voir. Kili en était maintenant sûr, ça ne lui passerait pas et il y avait surement autre chose qu'une simple bagarre derrière tout ça.

Cela faisait maintenant trois semaines que Fili semblait l'ignorer et Kili ne s'était jamais senti aussi seul. Il alla donc se coucher, pour une énième nuit sans son aîné, décidé à faire changer les choses, dès le lendemain.


Alors voila ! Le premier chapitre est terminé ! Vous en avez pensé quoi ?

A votre avis, Kili vas réussir à faire parler Fili ? Et pourquoi Fili réagit il comme ça ?

Je vous laisse sur ces mots, pour vous retrouver la semaine prochaine, je vous fait de gros bisous et j'espère que vous avez aimé ! :D