Bonjour à tous! Voici une petite histoire écrite sur un coup de tête, comme ça en un trait. J'espère qu'elle va vous plaire!


Longue soirée

Je crois que je ne tiendrais jamais.

Je pousse un profond soupir en levant pour la 300ème fois mon regard vers la pendule, au dessus de l'ascenseur. 18h45. Encore quinze minutes à tenir.

D'habitude je ne suis pas aussi pressé de partir. Mais là, c'est différent. Totalement différent.

Comprenez. Ce soir sera la plus belle nuit de ma vie. Au menu : Amis pas vus depuis très très longtemps + Bars + Cocktails en tout genre + Filles + Filles + Filles…Hum…Enfin voilà quoi. Tous les éléments qui peuvent faire que la vie d'Anthony DiNozzo prenne un tournant plus que positif. Oh, et puis… J'ai mentionné qu'il y avait des filles ?

Voila pourquoi je trépigne d'impatience depuis une bonne heure, en tachant de me concentrer sur mon travail à faire, le compte-rendu d'une enquête que Ziva et moi avons élucidée hier. Ce que je n'arrive pas le moins du monde. Impossible. L'image de ma soirée à venir danse devant mes yeux, écartant toute tentative de professionnalisme autour de moi. Je pousse un long soupir résigné. Et jette un nouveau regard sur la pendule.

18h46.

Bon. Occupons nous. Trouvons une source d'amusement.

Je jette un œil sur le bureau face au mien. Mon israélienne préférée est penchée sur un document, complètement concentrée dans sa lecture. Elle surligne à intervalle réguliers quelques mots, en fronçant les sourcils. L'interpeller maintenant serait cruel. Je lui ferai perdre le fil de sa lecture, elle râlerait, crierait…Et tout le tralala. Cool. Je pose mes coudes sur mon bureau, prenant appui sur ceux-ci pour m'avancer vers le bord du meuble. Puis j'interpelle le plus fort que je peux cette personne trop sérieuse.

-Hey ! Zivounette !

Oula. Je sais qu'elle n'aime pas trop ce surnom. Je la vois crisper ses doigts sur sa feuille alors qu'elle lève un regard assassin vers moi. Au vu de celui-ci, je pense que si je ne dis pas quelque chose tout de suite, il ne me reste que deux minutes à vivre. Vite. Un mot, une parole.

-Tu sais que quand tu es concentré, tu manges le bout de ton stylo ?

Bon ok, j'ai jamais dis que ce serait une parole intelligente. Mais, elle a le mérite de faire sourciller ma collègue, qui lâche son surligneur et son document, pour pointer un doigt vers moi.

-Dinozzo.

-Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?

Je lui fais le sourire le plus innocent que je connais, alors qu'elle s'apprête à me lancer son stylo dans le cœur, je le sens.

-Tu commences à sérieusement m'énerver.

-Quoi ? Moi ?

Je prends mon air le plus agaçant, affichant sur mes lèvres un sourire de circonstance.

-Oui, TOI !

-N'importe quoi !

-Si, tu…Tu…Ahhhh tu m'énerves !

Elle claque ses mains sur son bureau, avant de se lever d'un bond et d'avancer vers moi furieusement. Je recule dans ma chaise, quand elle se penche au dessus de mon bureau, plantant son regard noir dans le mien.

-Tu soupires depuis une heure maintenant, tu gigotes, tu chantonnes, tu…Tu es infaisable !

-Impossible, je suppose.

-Oui…Oh…Ne joue pas avec les mots !

-Je ne joue pas avec les mots, je maîtrise les mots, Zivoun…Ziva.

Elle se penche d'avantage sur moi, me permettant de sentir son haleine parfumée à la menthe. Je parie qu'elle vient de mâcher un paquet de chewing-gum entier.

-Oui, et bien, si tu continue à me taper sur le système, tu n'auras plus la possibilité de maîtriser quoi que ce soit, crois moi.

-Tu prends quelle marque de chewing-gum ?

Elle pousse un long grognement, en crispant ses poings. Je retiens ma respiration. Alors taper ou pas taper ? J'ai pas peur, hein, je vous le dis quand même. Je sais juste que si elle vient à me mettre une claque, je serai bon pour mettre un dentier ce soir.

Elle se retourne finalement de mon bureau pour retourner au sien, sous mon regard victorieux.

Tony 1 – Ziva 0. Yeah.


18h53

Encore 7 minutes à tenir, et après…C'est l'éclate !

Allez, après avoir embêté collègue numéro une au péril de ma vie, embêtons…Roi des elfes. C'est vrai quoi, rien de mieux que de se chamailler pour passer le temps.

Je me tourne vers le bureau du geek avec un sourire carnassier. Dans ma main, une cartouche d'encre que je triture avec énergie, dans l'attente du moment propice.

Alors. Tête : 10 points. Epaule : 5 points. Bras : 2 points.

-Hey McSérieux ?

-Oui, Tony ?

Il se doute. Il met un moment à lâcher son écran, pour se tourner à demi-teinte vers moi. De l'autre côté du bureau, je vois Ziva lui faire non de la tête. Trop tard !

A peine a-t-il tourné son visage vers moi, que je lui lance la cartouche en pleine tête. Nez touché ! Yes ! Ça, ca vaut au moins 20 points !

-Tony ! Tu n'as rien d'autre à faire que d'embêter ton monde ?

-Là, le Bleu, tu portes vraiment ton nom !

Il râle, tout en passant une main sur son nez désormais tout bleu. Voyez vous ça…McGee devient un schtroumpf !

Je lui fais mon plus beau sourire carnassier, tout en regardant avec délice l'encre couler sur ses joues.

-Hmm, McGee ?

-QUOI ?

Je lui désigne son nez tout tâché.

-T'as une tâche, là.

Il se lève en maugréant, en direction des toilettes, sous mon explosion de rire.

Tony :2 – McBleu : 0. Trop fort.


18h59.

Youpi…Youpi…Youpi !

J'attrape mon sac, enfile ma veste, éteint mon ordinateur et me lève, sous le regard de ma « douce » collègue. Puis je me dirige d'un pas joyeux vers l'ascenseur.

Et là…C'est le drame.

Oui oui. Le drame. Non je n'exagère rien.

Une voix tonitruante se fait entendre dans mes doux conduits auditifs. Je tourne lentement la tête vers un ours aux cheveux gris qui descend les escaliers du MTAC. Je pousse un profond soupir en entendant mon chef m'appeler. Il me cherche des yeux, son regard posé sur mon bureau.

Bon, alors là, il faut agir très vite.

Je n'ai pas beaucoup de solutions.

La première étant la plus sage. Enlever ma veste, poser mon sac sur mon bureau, et me plonger dans la nouvelle enquête que mon patron va nous donner. N'oublions pas le fait que, suite à ça, j'aurais bien évidemment manqué la plus belle soirée de ma vie, je peux dire que cette solution est aussi la plus horrible à mes yeux.

La seconde est la plus dingue. Me glisser sur le sol en rampant comme un G.I jusqu'à la cage d'escalier, pour me glisser tel un serpent dehors (oui, je sais, je suis poétique) sans que le chef ne m'aperçoive. Je peux le faire. Après tout, je suis un agent super entraîné du NCIS.

Oui, mais un agent super-entraîné ne rampe pas comme un serpent dans les locaux du NCIS. Laissons tomber cette idée.

La troisième est la plus meurtrière. Demander à Gibbs de me laisser y aller, lui expliquant que ce soir est la soirée du siècle, tu comprends Gibbs, ça ne m'arrivera plus jamais. Mais bon, je ne ferais pas ça. Je tiens trop à mon poste.

Et à ma vie.

Je pousse un profond soupir, levant un regard de détresse vers mes deux collègues, assis à leurs bureaux, prêts à s'attaquer à la nouvelle enquête. Il me font le sourire le plus vengeur que j'ai jamais vu. Oui, bon, ça va hein!

Adieu soirée, bar, cocktails…Filles…Bonjour boulot jusqu'à deux heures du mat' et œillade meurtrière de collègues.

Dinozzo 0 – Equipe 1000.

Ok, j'ai perdu.


Une petite review peut-être? Ça me ferait vraiment extrêmement plaisir !:)