Tendresse
Une fois de plus j'y suis retourné, dans les ruines de mon pays, lieux désolés, témoin muet des miens. Vestige d'une civilisation éteinte, d'ailleurs les rares atlantes qui restent se sont repliés vers les montagnes, vivants en reclus. Ils ignorent tout de notre passé glorieux, des temples et des palais qui faisaient notre éclat. Seules quelques superstitions ont survécu. J'aime le calme qui règne ici, inébranlable, comme si le temps n'existait plus.
Je n'en suis pas nostalgique, puisque je ne l'ai jamais connue, elle avait cessé de vivre bien avant ma naissance. Pourtant à chaque fois que j'ai besoin d'être seul, je ressens ce besoin de venir. Je marche seul sans but, sans voir les dalles que je foule. Depuis quelques temps quand je te croise, je me sens bizarre. Je crois discerner de partout tes traits, ta chevelure bleue.
La solitude me pèse même si la route des douze temples bourdonne de vie, et toi qui es si isolé.
Je regagne mon temple, après tous ces combats nous somme tous là, mais les souvenirs restent.
Les rancunes aussi, nous ne somme pas indemnes. Certains ont la force de continuer, Camus et Milo sont resté amis, pareil pour le cancer et le poisson, enfin non ils sont plus. Finalement je me dirige ver la falaise, mon regard joue avec les nuages, j'en oublierais presque la réalité. Je sursaute je ne suis pas seul, une main me saisi fortement. Saga ?
Mu :je ne t'avais pas remarqué
Saga :excuse moi, un instant j'ai cru que…
Mu :Que ? Non je pensais à autre chose… (Oui à toi)
Saga :Tu ne te sens pas trop seul quand Kiki est au japon ?
Mu Ca fait un vide
Saga des vacances.
Saga s'était rapproché de moi, sa main toujours sur mon bras, je me sens étrange, mon cœur bat vite, je dois rougir.
Saga Tu te sens bien ?
Mes joues sont brûlantes, il se rapproche encore, effleure mon front de ses lèvres. Je vais défaillir.
SagaMu ?
Je ne sais pas ce qui me prend, mon corps semble indépendant de ma volonté, mon visage se rapproche du sien et nos lèvres se touchent. Qu'ai-je fais. Je voudrais m'enfuir, mais il me retient toujours. J'ai la tête qui tourne.
SagaMu…
Que s'est il passé ? Je suis allongé, ce parfum, c'est le tien.
Je m'assois et deux yeux aussi bleus que le ciel m'observent. Je me suis pâmé.
SagaCa va mieux ? Tu devrais faire attention, ce n'est pas parce que tu es seul qu'il faut oublier de te nourrir.
Quel idiot, mon dernier repas devait remonter à plus de 24 heures et je m'étais évanoui.
Je regarde mon compagnon, une fois de plus troublé par sa beauté. Nos prunelle s'accrochent, insensiblement je lève la tête nos lèvres sont si proche. Il se penche un peu plus et sa bouche vient butiner la mienne, sa langue glisse entre mes dents. Mon sang bat à mes tempes, mon dieu que je l'aime. Tendrement il me serre comme lui.
Je n'aurais jamais imaginé notre première nuit ainsi, une nuit sage. Bien sûr nous étions ensemble mais nous n'avons rien fait d'inavouable, juste des instants de tendresse interrompus par des baisés. Je m'en sens aussi émerveillé que troublé. Troublé par nos sentiments.
C'est déjà si merveilleux. Et je prends le temps d'imaginer notre première fois, enfin la mienne car autre fois il y avait eu des ragots consternant une aventure avec Aphrodite.
Je l'imagine tendre et romantique, passionné aussi, mais nous avons le temps, le temps de savourer notre amour.
