Hey !

Un nouveau petit OS sur l'univers de Detroit Become Human ! Dédia à Frany Parkinson parce que voilà ;P

Bonne lecture !

Je m'appelle Jerry !

C'est mon nom, ainsi que celui de tous mes frères. Oui, je ne suis qu'un Jerry parmi tant d'autres, mais ça ne m'a jamais dérangé ; je n'ai pas besoin d'avoir un nom à moi pour être heureux.

Avant, je travaillais dans un parc d'attraction. C'était les meilleures années de ma vie, j'adorais voir les enfants sourire et rire, et leurs petits yeux pleins d'émerveillement… C'était magique.

J'adore les enfants.

C'est ce qui m'a rendu le plus triste, quand le parc a fermé.

Me retrouver tout seul avec les autres Jerry, ça ne me dérangeait pas. Nous étions tranquilles dans notre parc, nous n'avions besoin de personne, nous vivions en paix. Il fallait juste chasser les humains qui venaient parfois nous faire du mal, et le reste du temps tout allait bien.

Mais les enfants…

Les enfants me manquaient terriblement.

J'ai été tellement heureux quand la petite fille est arrivée dans notre parc. Je sais que tous mes frères aussi, ça faisait tellement longtemps que nous n'en avions pas vu. Nous l'avons entrainée avec nous pour la faire monter sur le carrousel, et c'était beau de le voir tourner à nouveau, de voir à nouveau la lumière et d'entendre à nouveau la musique. J'ai entendu la maman, Kara, dire au grand androïde que c'était la première fois qu'elle voyait la petite fille sourire, et ça m'a fait tout chaud dans mes circuits, de savoir qu'on avait rendu la joie à une enfant.

J'étais très triste quand ils sont repartis.

Mais nous n'avons pas eu le temps de nous attrister plus longtemps. Des hommes armés sont venus nous chercher, brisant la tranquillité de notre îlot de pirate. Ils nous ont chassés, dans notre propre parc. J'ai réussi à m'échapper, mais j'ai vu mes frères se faire emmener, et je ne savais pas ce qui les attendait.

Moi et mes frères restants avons alors décidé de nous rendre à Detroit, pour les retrouver, et aussi pour comprendre. Là, nous avons découvert que c'était la révolution. Certains de mes frères se sont joints aux révolutionnaires, mais moi je ne savais pas vraiment quoi faire. Je voulais juste être en paix et revoir des enfants.

Je ne sais pas à quel moment, alors que nous errions dans les rues de la ville, j'ai été séparé des autres. Je me suis retrouvé tout seul et perdu. C'est là que j'ai revu le grand androïde, et Kara aussi, qui nous a sauvé la vie. Je n'ai pas vu la petite fille, mais je n'ai pas eu le temps de m'en inquiéter, il y avait encore plein d'humains qui patrouillaient dans les rues. J'ai remercié Kara et je suis parti.

Après, je me suis débrouillé comme j'ai pu, et maintenant me voilà à la douane. Derrière, il y a le Canada, j'ai entendu que nous pourrions être en paix là-bas.

Et puis, il y a aussi Kara, le grand androïde, et la petite fille. J'espère qu'ils pourront passer. Et j'ai promis de les aider.

Alors qu'ils s'avancent vers le douanier, je croise le regard de Kara, et je sais ce qu'elle me demande.

J'aurais voulu vivre plus longtemps, rejoindre le Canada, trouver un travail avec des enfants, peut-être revoir mes frères. Je suis un peu triste. Je n'ai pas envie de mourir. Mais maintenant, tout cela n'a plus aucune importance.

Tout ce qui compte, c'est que la petite fille puisse sourire encore. J'aurais pu rendre au moins un enfant heureux.

Alors, sans hésitation, je m'élance vers ma mort. Pour elle. Pour le sourire d'Alice.