Univers et personnages de Ouran High School Host club, je ne fais qu'emprunter.


Il était midi, le soleil était déjà haut dans le ciel et ne laissait aucun répit aux rideaux de sa chambre qui peinaient depuis l'aube à bloquer les rayons de lumière. Le jeune homme fixait le plafond d'un air songeur, la lèvre légèrement affaissée et les yeux grands ouverts. Kyoya Ootori, , vient de coucher pour la première fois avec une parfaite inconnue.


Kyoya Ootori n'est pas une personne matinale, bien qu'il arrive toujours à l'avance à l'Academy d'Ouran, il doit prendre au moins une demi-heure pour se réveiller complètement. Dans ces moments-là, il est toujours d'une humeur exécrable ce qui lui valut le coquet surnom de « Seigneur des Deux de Tension » et malheureusement pour les membres du Cercle d'Hôte, le sobriquet correspondait parfaitement à Kyoya ce jour là. Ses pas résonnaient lourdement dans le couloir, créant de terrifiant écho, il entra dans la salle de classe sans prendre la peine d'y toquer et se dirigea avec lenteur vers son pupitre. Les élèves et le professeur le suivirent du regard, la plupart surpris, les autres effrayés. Tamaki lui, était un subtile mélange des deux, à la fois effrayé et surpris : il connaissait certes Seigneur des Deux de Tension mais jamais il n'aurait imaginé entrevoir cette facette de sa personnalité en pleine salle de cours. L'entrée fracassante de Kyoya avait jeté un froid dans la classe, personne n'osait parlé, personne n'osait bouger. Après quelques longues minutes, le professeur continua son cour d'une voix mal assurée, sentant dans son dos lorsque qu'il écrivait au tableau l'aura noir de l'étudiant. Enfin, la sonnerie retentit et tout le monde s'empressa de sortir, Tamaki et Kyoya restèrent assis sur leur chaise. Le ténébreux jeune homme fixait le plafond avec le même songeur que dans la matinée, puis lentement, il posa ses yeux améthystes sur le visage inquiet de son ami.

« Kyoya... ano...est-ce que ça va aller ? Tu veux que j'appelle un médecin ? Ta voiture ? L'hélicoptère ? Je vais devrait plutôt appeler ta sœur ! »

Il n'avait pas sa tête d'idiot habituel et dans ses prunelles couleur eau, le jeune homme pouvait y lire une réelle préoccupation de son cas. Pour la première fois de la journée, un léger sourire se dessina sur ses lèvres et il réajusta ses lunettes sur son nez.

« Oui, ça va aller, idiot, et ne va pas appeler ma grande sœur. »

Kyoya mit son masque de jovialité, visage doux, presque charmeur, sourire, regard mystérieux. Il se leva en même temps que Tamaki qui gesticuler à ses côtés, cette fois-ci comme un parfait crétin, et tout deux marchèrent vers la porte.

« Tu me le dirais Maman si tu n'allais pas bien hein ? »

« Il n'y a pas à s'en faire. Utilise ton cerveau plutôt pour réfléchir au thème du bal de la nouvelle année. »

« Ah ! oui ! C'est vrai ! »

Et ainsi il se mit à parler, débitant un flot de parole pleine de joies et d'enthousiasme. Kyoya l'écoutait un peu distraitement, notant certes tout ce qu'il racontait sur son bloc note mais sans prendre véritablement attention au contenu en lui même. Les hôtes pénétrèrent dans la salle de musique où la discussion continua jusqu'à ce que les autres membres arrivent et que le cercle d'hôtes soit ouvert.



Kyoya s'était assis à sa table comme à son habitude, il avait ouvert son portable et s'était plongé dans son travail tout en restant plus ou moins attentif à ce qui l'entourait. C'était son attitude habituel, ne prenant peut être pas part à la conversation mais l'écoutant avec soin et retenant ce qui pourrait avoir un semblant d'intérêt pour lui. Ici la conversation parlait... de lui tout bonnement. De ce qui s'était passé dans la matinée et de son état actuel.

« Ano... est-ce que Kyoya senpai va bien ? »Commença Haruhi

« Kyoya est comme de ça depuis ce matin, il est arrivé en Seigneur des Deux de Tension dans sa classe et n'a pas donné d'explication à son état. »

Haruhi laissa sortir un petit «oh» de sa bouche, très expressif sur le fait qu'elle ne voyait absolument pas ce que pouvait être le « Seigneur des Deux de Tension ». Sans crainte, elle s'approcha du jeune homme qui avait au préalable lever la tête de sur son écran en l'entendant venir.

« Kyoya senpai, est-ce que ça va ? Il y a quelque chose que l'on peu faire ? »

Le jeune homme continua de la regarder avant de soupirer gentiment.

« Non, rien, juste un peu bus. Il n'y a vraiment pas de quoi se mettre dans ses états. »

Haruhi fronça un sourcil.

«L'alcool est interdit au mineur. Enfin...tu devrais boire beaucoup d'eau. Papa avait l'habitude de boire beaucoup avant, l'alcool te déshydrate alors il faut que tu boives beaucoup. Je vais t'apporter une tisane, ça ira mieux après. »

La jeune fille s'en alla en soupirant, allant chercher sa dite tisane. Kyoya la regarda partir en silence avant de reprendre son travail. Sur l'écran était visible des pages internet, des dossiers appartenant au serveur de la famille Ootori. La photo d'une jeune inconnue était visible et son prénom juste en dessous également. La photo était un peu flou, prise dans la rue. La jeune fille semblait un peu saoul mais la lucidité était toujours présente sur son visage. Elle souriait... doucement... à l'objectif. Et dire qu'il pensait la prendre en photo discrètement, elle l'avait remarqué. Quoi que... il n'était pas des plus lucides à ce moment là.

Haruhi revint avec un plateau un mug fumant qu'elle posa juste à côté de son ordinateur dont l'écran se mit subitement en veille.

« Voilà senpai, et évite de boire la prochaine fois. Je suis tout de même étonnée, je ne t'imaginai pas pouvoir boire autant. »

Moi non plus se dit-il mentalement. Kyoya n'était pas d'habitude grand buveur, il buvait certes quelques verres lors des rendez-vous d'affaires ou bien lors des fêtes, mais jamais assez pour avoir une gueule de bois le matin. Haruhi repartit et le jeune homme s'adossa contre le dossier de sa chaise en soupirant, les mains toujours sur le clavier. Il ne trouvait rien, absolument rien sur elle. Sa photo ne menait à rien, son prénom de menait à rien, malgré la puissance du réseau d'information des Ootori, il ne parvenait à découvrir son identité. Elle n'est pas une prolétaire, ne devait surement pas faire partie des sous classes sociales et n'était pas non plus fille d'un riche empire.

«Qui...est-elle … » murmura-t-il à lui même.



Kyoya quitta le club un peu plus tôt que d'habitude, prenant comme excuse la migraine qui persistait. Son chauffeur passa le prendre quelques minutes plus tard pour le reconduire chez lui. Le même rituel, ouverture de la porte avec sa clef, puis désactivation de l'alarme compliquée. Il avait demandé aux servantes de ne pas toucher le salon et il fut satisfait de voir qu'elles avaient obéi à sa requête. Avançant vers sa porte vitrée, il resta là un moment à regarder le ciel orangé et les nuages blancs se diluer. Il avait toujours été ainsi, à se contenter de peindre dans le cadre que l'on lui avait donné, même lorsqu'il s'agissait de sentiment. Suou-kun avait réussi à le faire changer un peu, mais il se rendit compte que au final, la situation ne changeait pas. Si désormais, il dépassait le cadre qu'il s'était imposé vis à vis de ses frères, il s'était emprisonné dans un nouveau tableau concernant Haruhi et Tamaki. Kyoya ne voulait pas interférer entre elle et lui malgré ce qu'il pouvait possiblement ressentir. Il se disait, que c'était une bataille perdue d'avance.

«Vous êtes gentil, mais vous ne pensez qu'à ce que pourrait vous rapportez vos actions, que ce soit mérite ou argent. » Ah, elle avait raison, s'engager dans une guerre vaine ne lui apporter aucun mérite et il était bien trop «gentil» pour se décider à faire ça à Tamaki. Enfin... cela ne l'empêcherait pas d'alourdir la dette d'Haruhi si elle continuait à faire des gaffes ou à annuler un évent de Tamaki.

« Vraiment, quel genre d'homme je suis ? » dit-il dans le silence, la main contre la vitre, un sourire mauvais planant sur ses lèvres, expression qui se volatilisa rapidement pour devenir neutre lorsque son nom lui vint en mémoire. Seiko.



Voilà c'est la fin du chapitre 1 ! il est court je sais mais je n'étais pas très inspiré sur le début. Le prochain chapitre est très mature, alors les personnes ne supportant pas les écris érotiques ne devraient pas le lire. J'y introduis un personnage de ma création.