Salut ! :D
Aujourd'hui, nouvelle fanfiction ! Bon, plutôt la traduction d'une fanfiction anglaise, mais bon.
Ceci est une fanfiction originale par The Mocking J (aka dontstopbelievin123 sur deviantart), que je traduis avec le simple but de partager l'excellente idée de fanfiction qu'elle a eue. Je vous recommande de lire la version originale, parce que voilà quoi.
Je ne tire aucun profit de cette traduction.
Idée originale de The Mocking J
Personnages de SEGA
Spoilers sur le jeu – c'est en réalité un AU, mais bon, ça spoile quand même méchamment. :D
Bonne lecture !
– Chapitre I –
Cela n'aurait jamais dû avoir eu lieu.
Raphaël boita jusqu'à la fontaine, grimaçant sous la douleur de sa jambe. Il avait activé une alarme au Louvre et s'était entaillé alors qu'il s'échappait par une fenêtre cassée. Cela avait été une erreur stupide, même pour un voleur d'art débutant.
Pour qui se prenait-il ? Il n'était pas un voleur, il n'était pas son père. Il n'avait que seize ans –à peine plus vieux qu'un enfant.
Il doutait pouvoir être en mesure de gagner la pitié des agents de police. Une poignée d'entre eux était déjà sur ses talons. Il devait s'enfuir loin de là –hors de Paris. Peut-être pourrait-il même emmener le chien avec lui...
« Attends ! » Un policier aux cheveux châtains lui bloqua la roule. Contrairement aux autres policiers, il portait une chemise blanche rigide et une cravate rouge. Être face à lui signifiait avoir des problèmes.
À cause de sa jambe blessée, Raphaël ne pouvait faire aucun de ses chics coups de pieds, et encore moins de ses sauts qu'il avait préparés. Heureusement qu'il lui restait ses poings...
Le policier le mit en garde. « Tu n'es pas en état de t'opposer à une arrestation. Viens sans faire d'histoire. »
Raphaël résista pourtant –en frappant l'officier au menton– lui valant ainsi de se voir faire passer les menottes et d'être jeté directement à l'arrière d'une voiture de police.
Il baissa la tête alors qu'on le menait au commissariat. Personne ne remarqua le petit chien blanc qui courrait après la voiture.
—
« Quel est ton nom ?
– Fantôme R, » Raphaël répondit, pour la cinquième fois. Il était fier de son pseudonyme, même s'il avait quelque peu échoué dans sa tentative de faire une réelle première impression de fantôme.
Le policier qui l'avait capturé, l'inspecteur Vergier, frappa son poing sur la table d'interrogation. « Ton vrai nom ! »
Raphaël savait qu'il avait le droit de garder le silence, mais où était le fun là-dedans ? « Monsieur R. Fantôme pour les intimes.
– De toute façon, ça ne va pas prendre longtemps pour que les analyses de tes empreintes digitales arrivent et qu'on découvre ta véritable identité. »
Le cœur de Raphaël sauta un battement. En arrivant au commissariat, on lui avait bandé sa jambe, fait une fouille corporelle intégrale (que cela avait été dérangeant), avant de relever ses empreintes digitales. Si les policiers découvraient qui il était réellement, ils iraient alors certainement faire une descente à son appartement et à la cave secrète de son père. Soit ils l'accuseraient d'avoir dérobé toutes ces œuvres d'art, soit ils s'interrogeraient quant à la manière dont un adolescent désespéré s'était pris pour se jouer d'eux aussi bien.
Peut-être qu'ils voudraient alors rechercher son père. Le dernier endroit où Raphaël voulait le voir était bien en prison...
Vergier tenta de l'avoir d'une autre manière. « Pourquoi t'es-tu infiltré dans le musée ? Avais-tu décidé de voler quelque chose ? »
Raphaël avait en réalité voulu commencer à rendre quelques peintures. Si seulement il pouvait le dire à Vergier. À la place, il haussa les épaules. « Je faisais juste un petit tour.
– Plutôt une entrée par effraction, fit Vergier en lui jetant un coup d'œil. Quel âge as-tu ?
– Quatorze ans.
– J'en ai un de quatorze ans chez moi, et vous deux ne vous ressemblez absolument pas. Où est-ce que tu habites ?
– Au pays du fromage.
– Et ton nom est... ? »
Raphaël se mordit la lèvre en regardant Vergier. « Vous promettez de le dire à personne ? » Vergier se pencha vers lui sur sa chaise. « Le seul et véritable nom que mes parents m'ont donné à ma naissance est... Vergier. »
L'inspecteur se retint de peu de faire voler la table d'interrogatoire. « Ça suffit ! Jusqu'à ce que tu te décides à coopérer, tu resteras en garde à vue !
– Attendez ! protesta Raphaël alors qu'il était traîné à travers les couloirs des cellules de détention. J'ai pas le droit à un appel ou quelque chose comme ça ? » Il pensait à contacter sa voisine Madame Paula, ou bien un de ses amis –ils se porteraient garants de lui. Mais d'un autre côté, cela pouvait compromettre son identité...
Lorsque les analyses d'empreintes reviendraient, cela n'aurait plus d'importance.
Le bruit métallique de la cellule qui claquait résonnait dans la tête de Raphaël. Cela allait-il donc être son nouveau chez-lui ?
Quelques heures plus tard, après plusieurs tentatives d'évasions ayant échoué, Raphaël entendit Vergier revenir.
« … Je te l'ai dit, je rentrerai dès qu'on en aura fini avec ce délinquant. »
Une voix féminine inquiète l'interrogea. « Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour te mettre dans cet état ?
– Il s'est infiltré dans le Louvre et refuse de prendre mes questions au sérieux. »
La compagne de Vergier ne sembla nullement impressionnée. « Vraiment ? Mais il a quel âge ?
– Il est à peine plus vieux que Charlotte, je pense. Il a menti concernant son âge –tu vas devoir attendre ici, les visiteurs ne sont pas autorisés à aller plus loin.
– Laisse-moi lui parler, Paul.
– Emma... »
Malgré les protestations de Vergier, une femme aux cheveux violets coupés à hauteur du menton s'approcha de la prison de Raphaël. Même si elle paraissait gentille de visage, elle fronçait les sourcils.
« J'espère que tu réalises que tu as fait quelque chose de très mal. Tu as mis mon mari dans de beaux draps, et tu l'as retardé pour le dîner. »
En entendant ces mots, l'estomac de Raphaël gargouilla. On ne lui avait donné qu'une portion bien moins que suffisante de pain et d'eau. Il regarda madame Vergier d'un air coupable, n'ayant pas la force de jouer avec elle comme avec son mari.
Au bout du compte, l'inspecteur Vergier ne faisait que son boulot, non ? Ce n'était pas de sa faute s'il ne comprenait pas le dilemme de Raphaël.
« Je– Je suis désolé, marmonna-t-il.
– Est-ce que tu veux bien me dire ton prénom ?
– Raphaël. »
Elle acquiesça. « Et où sont tes parents, Raphaël ? Ils doivent s'inquiéter, et se demander pourquoi tu n'es toujours pas rentré... »
Raphaël grimaça à ses mots. « Je n'ai pas de parents. »
L'expression de la femme s'adoucit. « Je suis désolée d'apprendre cela, mais ça n'excuse pas ce que tu as fait.
– Absolument pas. » Vergier révéla qu'il avait écouté leur conversation depuis le coin. Raphaël recula lorsqu'il les rejoint.
« En revanche, ajouta madame Vergier, la situation de Raphaël ne peuvent pas être mises de côté. Peut-être devrions-nous contacter les services sociaux... »
Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Raphaël. Les services sociaux seraient ravis d'apprendre qu'il vivait tout seul, de lui même depuis un an. Peut-être l'enverraient-ils... à l'orphelinat ?
« Non, vous n'avez pas le droit ! » explosa Raphaël. Les Vergiers le regardèrent avec étonnement. « Vous n'avez pas le droit parce que... j'ai un chien et mon immeuble interdit les animaux. S'ils découvrent ça, il me sera enlevé ! » Il commença à pleurer. (Il avait besoin de leur pitié, même si cela lui coûtait sa dignité.) « Il sera envoyé à la fourrière, et peut-être même eu-euthanasié. Et-et si c'était déjà foutu ? Je l'ai pas nourri de la journée... ! »
Madame Vergier s'exclama, « Paul, il fait une crise de panique. Ouvre la cellule.
– Te laisse pas avoir–
– Ouvre-la ! »
Avec un soupir de résignation, l'inspecteur Vergier fit ce qu'elle lui ordonnait, et elle se rua à l'intérieur afin de rassurer Raphaël. « C'est bon, Raphaël. Toi et ton chien pouvez... Vous pouvez rester chez nous jusqu'à ce que tout soit réglé. Ça te va ? »
Vergier en resta bouche bée. « Pardon ?!
– V-vous le pensez ? » renifla Raphaël. Vivre sous le toit de l'inspecteur était la meilleur alternative à la cellule ou à l'orphelinat. (Et cela serait plus facile de s'en échapper.) Tout ce qu'il avait à faire à présent était de retrouver son chien–
Il y eut un cri, de l'un des agents dans le couloir. « A-ah ! Qui a laissé ce chien là ? »
Hah. Ce clébard avait beau être une poule mouillée, il avait un bon timing.
—
« Charlie, on est rentrés ! »
Charlie se leva prestement à l'appel de sa mère. Elle s'en était allée pour récupérer son père, en insistant bien sur son interdiction de dîner sans eux. Bien entendu, elle n'avait pas interdit de dévaliser le frigo.
Elle grignotait des frites en regardant la télévision lorsque ses parents arrivèrent. Aucun d'entre eux ne commenta le fait qu'elle était trop jeune pour regarder une certaine série criminelle. C'était bien la première fois.
Elle se retourna pour découvrir qu'ils avaient ramené quelqu'un avec eux ; un garçon aux cheveux rouges, portant dans ses bras un chien blanc et un sac marin.
Sa bouche encore pleine de frites, Charlie lança un regard interrogateur à sa mère.
« Charlie, voici Raphaël et son berger danois…
– Euh– Fondue, rectifia Raphaël.
– Wouf !
– … Raphaël et Fondue vont habiter ici avec nous.
– Temporairement, grommela son père. Emma, est-ce qu'on peut parler en privé ? » Tous deux s'en allèrent en direction de leur chambre, en parlant à voix basse. Elle aurait juré avoir entendu le vieux mentionner quelque chose à propos d'un criminel.
Elle aurait bien aimé retourner à son émission, mais Raphaël avait apparemment besoin de faire la conversation.
« Sympa chez toi, commenta-t-il en observant les environs de l'appartement familial. Bien plus grand que mon ancien repaire.
– Merci... ? Où est-ce que tu habitais ? »
Il hésita quelque peu. « Oh, vers le centre. C'est là que j'ai rencontré Fondue, qui fouillait dans des poubelles. »
Alors qu'il répondait, le chien fixait attentivement ses frites. Elle posa l'assiette derrière elle. « Ce sont les miennes, mais si tu veux, tu peux te servir dans le frigo— »
Pour se servir, ils se sont servis. Charlie grimaça en voyant les gloutons prendre suffisamment de nourriture pour nourrir tout le commissariat. À la rigueur, elle pouvait comprendre pour le chien, mais l'adolescent était maigre comme un clou ! Comment pouvait-il rester aussi mince en mangeant autant ?
Raphaël croqua dans un macaron, et la rejoignit devant la télévision. « On regarde quoi ?
– Ace Detective, saison deux, épisode dix. »
Il leva un sourcil lorsque le détective révéla le majordome comme étant le coupable. « Plus cliché que ça, c'est pas possible.
– Comment tu sais ? demanda Charlie. J'imagine que t'as jamais vu ça avant.
– Jamais. J'ai pas de quoi me payer une télé, mais des fois j'écoute des dramas criminels à la radio. » Il se redressa sur son fauteuil lorsque les parents de Charlie revinrent.
« Je vois que tu t'es mis à l'aise » grogna le père de Charlie. Sa mère lui donna un petit coup de coude, et il reprit, « Tu resteras ici jusqu'à ce qu'on te trouve un meilleur endroit. »
Charlie manqua de s'étouffer en avalant des frites. « Quoi ? Vous voulez dire qu'il va pas rester que pour une nuit ? »
Sa mère lui lança un regard sévère, avant de sourire à Raphaël. « Fondue et toi pouvez dormir dans la chambre de Charlie. Charlie, tu dormiras avec moi. »
Un gars et un chien puant allaient lui voler sa chambre ? Elle protesta. « Tu te fous de moi– !
– Si c'est plus simple pour vous, je dormirai sur le canapé, proposa Raphaël.
– Je prendrai le canapé, coupa Vergier. Et sois sûr d'une chose, je garderai attentivement la porte.
– Mais maman.. ! gémit Charlie.
– Il n'y a pas de mais, Charlie. Comme ton père l'a dit, ça ne sera que provisoire. Maintenant, viens m'aider à enlever quelques affaires de ta chambre. »
Alors que Charlie rejoignait sa mère, elle entendit son père mettre Raphaël en garde. « Tu n'as pas intérêt à tenter quoi que ce soit, encore moins avec ma fille. C'est clair ? »
Il y eu un air narquois dans la voix de Raphaël. « Comme de l'eau de roche. »
—
« Je viens apporter des nouvelles du fils d'Isaac. Il a été arrêté par la police de Paris plus tôt dans la journée. »
Jean-François se perdit dans ses pensées. Il savait à quel point le fils d'Isaac avait pu être malade lorsqu'il était plus jeune, se serait-il fortifié avec l'âge ? « Cela est surprenant, et même quelque peu vexant. Mais dis-moi, comment est-il tombé entre les griffes des agents du commissariat ?
– On a entendu dire qu'il était entré par effraction au Louvre, expliqua le messager en armure. Et maintenant il est sous la surveillance de l'inspecteur Paul Vergier. »
Jean-François se renfrogna. Cet inspecteur trop curieux était sur leur affaire depuis que le tombeau de Napoléon avait été volé des Invalides. De toutes ses méthodes de vol, Isaac n'avait pas été capable de laisser leur larcin inaperçu. (Jean-François savait que cela avait été une erreur de l'engager.)
Si Vergier interrogeait Raphaël, il y aurait un risque pour qu'il révélât l'Organisation Mystère. Jusqu'où Raphaël était-il au courant des travaux de son père ? À quel point Isaac l'avait-il partagé avec lui ? Cela ne faisait nul doute qu'Isaac n'était pas pleinement digne de confiance.
« Il n'y a pas de quoi prévenir Isaac de ces événements, sourit Jean-François dans une grimace. Je ferais en sorte qu'on s'occupe de ce jeune Raphaël. Quant à notre cher inspecteur... Vous pouvez lui envoyer un message d'avertissement. »
Le messager s'inclina et tourna le dos à Jean-François. Néanmoins, il le prévint. « Ça fait quinze ans, Graf. L'organisation commence à s'impatienter. Tous veulent que l'empereur retrouve sa gloire d'autrefois–
– Ce qui ne sera possible que lorsque la fille aura atteint son plein potentiel ; lorsqu'elle saura jouer la Princesse de la Lune à la perfection, siffla-t-il. Ça le sera quand je le déciderai. »
Le messager s'en alla sans prononcer le moindre mot de plus. Jean-François retourna au couvent Saint Louré, où sa protégée favorite s'entraînait au violon. (Bientôt il en aurait deux.) Il lui sourit. « Reprenons depuis le début, Marie. »
