Disclaimer : Je ne fais qu'emprunter l'univers qui ne m'appartient pas.
Série : les inachevés
Principe des inachevés : Si à l'heure où vous lisez ce texte, il n'est pas indiqué 'complet', cela veut dire qu'il ne sera peut-être jamais fini. Il s'agit d'un vieux texte que je reprend pour l'occasion. Je sais à quel point ça peut être frustrant de ne pas connaître la suite et la fin, c'est pour ça que je vous préviens clairement. Mais d'un autre côté, certaines de mes fanfictions préférées n'ont jamais été terminé et j'aurais été terriblement déçue de ne pas y avoir accès du tout. Je préfère donc partager ça avec vous, malgré tout.
Note 1 : Pour le moment ma série d'inachevé se passe très bien puisqu'elles sont terminées côté écriture ! Cette histoire est plus compliquée. Il s'agit d'un projet que je n'arrive pas à mener à bien. Je l'ai réécrit plusieurs fois, avec différentes versions ... sans réussir. Alors je tente de le passer dans les inachevés. On part avec un peu plus de 12.000 mots et une tonne d'objectifs.
Genre : UA, angst, hurt / comfort
Warning : Dans cette histoire il y aura des morts (personnages "secondaires"), de la violence physiques, des relations sexuelles aux consentements plus que discutables avec des mineurs (pas de descriptions précises), de la violence psychologique ...
Bonne lecture, en espérant que cela vous plaise !
Prologue
L'hivers était rude. Derrière les volets clos de la famille Potter, tout le monde s'en rendaient compte. Cela faisait des semaines qu'ils n'avaient pas pu aller chasser et s'en était de même pour toutes les familles vivants aux alentours. Lily Potter, la mère, se dit qu'elle avait intérêt à rendre visite à la famille Weasley qui avait de nombreuses bouches à nourrir. Toute les familles qui vivaient ici mettaient leurs ressources en commun au début de l'hivers et faisaient un partage équitable. Néanmoins, les Weasley pouvaient avoir quelques difficultés supplémentaires. Ils avaient beaucoup d'enfants pour une maison bien peu grandes qui malgré les travaux que tous avaient entrepris restait froide et difficile à chauffer. Si Lily voyait qu'ils avaient trop de difficulté, elle demanderait à James et à Harry d'aller les aider que ce soit en coupant du bois ou en partant à la recherche d'un lapin ou deux. Mais pour cela, il fallait attendre que le blizzard tombe.
Derrière sa fenêtre, dans sa maison douillette où ronronnait paisiblement un feu de cheminée, craquant tout juste par moment, Lily se fit la réflexion qu'ils avaient beaucoup de chance d'être des sédentaires et elle espéra que tout les nomades qui passaient aux environs étaient parti loin, vers le sud pour fuir le froid glacial, sinon, comme chaque année en cette période, il risquait d'y avoir des morts.
A l'extérieur, comme pour lui répondre, le blizzard redoubla d'intensité. Il soufflait fort contre la maison des Weasley à quelques centaines de mètres de là, comme s'il espérait sincèrement la faire chavirer. La petite maison tenait bon, surtout grâce aux réparations des voisins. Les volets étaient fermés, histoire de ne pas éprouver la solidité des fenêtres et la petite famille nombreuse était réunie autour du feu de cheminé. L'un des frères aînés racontait une histoire, sa petite sœur confortablement installée sur ses genoux. Il racontait l'histoire de la création de leurs villages et de ses familles fondatrices. Ginny, la dite petite soeur, avait vraiment hâte qu'il passe au meilleur moment de l'histoire, quand les Lovegood étaient arrivés avec tout leurs lots de créatures fantastiques que personne ne connaissait avant ! Elle aimait beaucoup ce passage.
Par moment, la voix de son grand frère s'atténuait sous le blizzard qui fait grincer toute la maison, mais il reprenait vite et fort pour qu'elle ne s'inquiète pas. C'était une façon de la rassurer. Parfois il se demandait s'ils n'auraient pas mieux fait de rebatir totalement l'édifice et de repartir à neuf. Depuis que la maison avait subit une grande coulée de neige, elle était restée très difficile à réparer et ils avaient beau faire, un jour ou l'autre ils devraient se résoudre à l'abandonner ... mais elle représentait toute l'histoire de l'installation des Weasley qui avait décidé, un jour, de gagner un village et de cesser leur vie nomade.
Par un tel temps, tout le monde comprenait pourquoi, même les jumeaux farceurs qui rêvaient d'aventures. Il faut dire que les rares groupes qui étaient suffisamment au nord pour subir ce temps en souffrait réellement.
Le groupe d'Igor Karkaroff était à la limite de ce blizzard. Ils le voyaient au loin et cela faisait trois jours à présent qu'ils essayaient de se déporter suffisamment au sud. Habituellement, ils étaient assez prévoyant pour ne pas rencontrer ce type de problème, mais l'un de leurs traîneaux qui leurs servaient à déplacer leurs ressources, avait eu un ennui. L'un des patins s'était brisé contre une pierre presque invisible sous la neige et pourtant bien là. Il s'était fendu sur toute sa longueur. Ils pouvaient réparer bien entendu, mais cela demandait du temps et la réparation n'était pas parfaite, ce qui les ralentissait encore.
- Que fait-on ?
Igor n'avait pas beaucoup de choix. Il n'y avait pas de village lupin où se réfugier. Ces villages n'auraient pas forcément vu leurs arrivées d'un bon œil mais avec les explications nécessaires, ils auraient sans doute accepter de les mettre à l'abri. Seulement, ils étaient trop loin, beaucoup trop loin pour envisager d'en rejoindre un.
- Là-bas, la coline. On va s'y abriter.
S'il le fallait, ils construiraient un igloo ou creuserait une tanière. Ils n'étaient pas très nombreux, ils pourraient s'y blottir et peut-être même mettre le traîneau à l'abri. Ils devaient seulement se dépêcher avant de le blizzard ne les rejoigne. Tout ça, ça voulait dire qu'ils allaient affronter la tempête, chose qu'ils cherchaient à éviter depuis des jours maintenant.
D'autres avaient fait un choix similaire et parmi eux, la meute du grand alpha noir. Ils affrontaient dans la joie et la bonne humeur le blizzard, loin à l'est, là où il prenait naissance. Le grand alpha, Voldemort, que personne n'aurait osé appeler de son nom, se tenait sur l'une des plus jolies chaises, un sourire léger plaqué sur le visage. Le feu crépitait au loin, alors qu'il finissait de consumer l'une des maisons, ils l'entendaient peu puisque l'alcool aidant quelques généraux s'étaient mis à chanter en la gloire de leurs seigneurs. D'autres s'activaient pour leurs emmener des plats venant des autres maisons toujours debout. D'autres encore finissait de trier les prisonniers, en cherchant à évaluer s'ils seraient d'assez bons chasseurs ou s'ils seraient davantage des poids, sans quoi ils les égorgeaient sans sommation. Alors des hurlements retentissaient et des bruits de coups, vite recouverts par des rires gras.
Les prisonniers étaient transis de froids et ils passeraient sans doute la nuit dehors, seuls les plus résistants survivraient. Les autres n'en valaient de toutes manières pas le coup. Mais ils n'étaient pas les seuls à être coincé dehors pour le moment. Draco, 16 ans, était là lui-aussi. Il grattait timidement à l'une des portes, à l'arrière du banquet festif. Il ne portait pas grand chose et surtout, la neige avait fondu sur lui et il était trempé. Avec le vent glacial qui lui remontait dans le dos, il allait bientôt se mettre à geler sur place.
La porte s'ouvrit violement sur Rosier. Evan Rosier. Il n'était pas particulièrement dans les bonnes grâces de leur seigneur, mais il faisait parti des bons chasseurs.
- S'il-te-plait, Evan, laisse-moi rentrer, je te tiendrais chaud cette nuit.
Draco se mordilla ostenciblement la lèvre dans une tentative de séduction loupée. Evan le regarda et sembla le voir tel qu'il était réellement. Un petit rat blanchâtre, trempé, frigorifié, maigrichon avec un oeil au beurre noir qui commençait à peine à s'estomper et une pommette noirçie par un bleu plus récent. Sa lèvre venait de finir de cicatriser, mais elle n'était pas bien jolie pour autant.
Il jetta sa main dans le visage du plus jeune, le balayant littéralement et il referma la porte. Un glaçon pareil ne réchaufferait personne ce soir. Après tout, c'était jour de fête. Il se retourna vers son seigneur qui avait accepté de leurs laisser quelques prisonniers pour jouer avant qu'ils ne soient tués. Des prisonniers secs, qui sentaient encore bons et surtout qui allait les changer du quotidien. Les hurlements retentiraient jusqu'au bout de la nuit.
A l'extérieur, Draco était tombé dans un tas de neige. Il ne posa même pas la main sur son visage. Le coup l'avait saisit au niveau de l'oreille, le laissant partiellement étourdit. Il secoua la tête, cherchant à retrouver ses esprits sans se blesser davantage. Personne ne le laisserait rentrer ce soir visiblement. Il devait trouver un abri ailleurs et vite s'il ne voulait pas attraper la mort. Il avisa un petit abri pour le bois, vide, mais toujours debout, peut-être parce qu'il était recouvert par la neige ? Le vent avait formé une congère dans son dos, laissant l'abri totalement sec. Rapidement, comme le petit rat qu'il pouvait être, Draco alla chercher l'une des branches qui brûlaient dans l'incendie le plus proche et il la ramena, en tenant le bout le plus humide qui résistait encore au feu. Ce n'était pas grand chose mais il le glissa prudemment sous l'abri et il recroquevilla, les doigts autour du feu. S'il avait eut moins froid, il aurait peut-être tenté de déplacer un peu de neige pour réduire l'ouverture de son abri au cas où le vent ne tourne, mais il était épuisé et glacé, alors il lutta juste contre le sommeil, un peu trop conscient qu'il risquait la mort.
