Sensuelle hécatombe

Haletante, l'unique survivante faisait face à l'ennemi.

Des traces de sang salissaient ses mains, dégoulinant le long de ses crocs.

Il était apparu soudainement, surgissant du silence de la nuit. Le premier vampire était mort avant même qu'il n'ai pu le repérer.

Il broya et suça le cou d'un vampire encore debout, et une giclée sanglante laissa quelques gouttes sur son visage a peine éclairé par la lune.

Il fredonnait un air doux, poussant du pied le cadavre, lorsqu'il porta son attention sur le dernier élément des vampire , une humaine . Agacé par la ténacité de l'adversaire, il leva sur elle ses yeux rouge et donna un coup de pied dans le dos d'un buveur de sang mort.

Tremblante, elle lui jeta un regard à la foi effrayé et farouche, « le regard d'un fauve traqué » pensa-t-il, un léger sourire étirant ses lèvres barbouillées de sang.

Tétanisée, elle regarda le Cullen s'avancer à pas lents, les restes épars de ses camarades gisant à ses pieds.

Les ondes de noirceur qu'il dégageait lui traversaient l'âme, faisant vibrer son cœur, la noyant sous des vagues de terreur.

Fuir ! C'est l'unique alternative !

Non, pour l'honneur d'Edward , pour touts ses amis morts, elle devait se battre, se battre jusqu'à la fin. Jusqu'à la dernière seconde, ne jamais perdre espoir. « C'est ma fierté » pensa-t-elle, résolue.

Toujours menaçant et néanmoins intrigué, il avança d'un pas souple, félin nocturne savourant le silence et la tension ambiante.

Soudain, rapide comme l'éclair, il était derrière elle, ses levres effleurant sa gorge offerte.

Il pouvait sentir alors la respiration saccadée de l'ennemie, voyant, ou plutôt sentant la peur de l'autre qui transpirait abondamment.

L'adrénaline parcourait ses veines, sentiment grisant de puissance, alors que leurs deux coeurs battaient à l'unisson.

Ce contact charnel mettant l'un contre l'autre l'assassin et sa victime, le monstre et le tendre agneau.

Le silence de la forêt contrastait avec le bruit de leurs souffles mélangés. La langue du prédateur effleura la proie tétanisée et les crocs acérée entama la peau, arrachant à la victime un gémissement de douleur.

Un filet de sang s'écoula, excitant le démon . Elle sentit le souffle chaud sur sa nuque, et ses grands yeux chocolat se fermèrent d'eux même lorsque les lèvres du tueur se posèrent sur sa peau.

Le vent glacé les fit frissonner, et un instant les mèches brune de la jeune fille vinrent caresser la joue de l'assassin .

Presque tendrement, la pointe aigue des crocs caressait la peau fine, traçant un sillon sanglant, déchirant la chair tendre. Lentement, une larme roula sur la joue de Bella, et dans le silence de la nuit, Jasper recueillit son dernier souffle entre ses lèvres douces…