Elixir

Genre: Romance Sam/Jack

Disclaimer : La franchise Stargate ne m'appartient pas. Je ne suis pas payée pour écrire cette histoire.

Résumé : Dans un monde autrefois dominé par Hathor, une mystérieuse vieille femme compromet l'entente au sein de SG1.

Saison : saison 2 avant la mort d'Hathor.

Note : Cette fic m'a été inspirée par la chanson Your Love is My Drug de Ke$ha. Merci à ma bêta Carbo Queen pour son aide.

VERSION AMELIOREE

Chapitre 1 Manipulations

Depuis que Hathor s'était échappée du SGC, une menace de plus planait sur la terre. Avec son halène envoûtante, elle n'aurait pas eu de mal à reconstituer son armée par la force et à reconquérir ses territoires perdus dans le passé. Son empire renaîtrait de ses cendres, tel un phénix, en un rien de temps.

L'une des missions principales des équipes SG depuis quelque temps était de rallier un maximum des anciens mondes qu'elle avait dominés pour l'empêcher de retrouver ses forces. Malheureusement, les recherches avaient commencé depuis un mois et ne donnaient toujours pas de résultat.

Pourtant, un matin, SG-12 rentra de mission un peu plus tôt que prévu, avec une surprise en prime.

« Mon Général, je pense avoir quelque chose qui pourrait intéresser le Dr. Jackson ! dit le colonel Jenson en brandissant une caméra.

- Harriman, ramenez-moi SG1 en salle de briefing.

- A vos ordres, mon Général. »

SG12 se trouvait dans un petit village des plus banals. Ils marchaient le long d'une petite rue bordée de maisons aux toits de chaume. Le chemin qu'ils empruntèrent un peu plus loin les mena légèrement à l'écart du village. Ils tombèrent alors sur une maison isolée. Intrigués, ils frappèrent à la porte, sans résultat. La bâtisse semblait abandonnée. Le colonel Jenson ordonna qu'on inspecte les lieux.

« Colonel, on dirait que le sceau de Hathor a été peint sur cette maison, affirma le major Cyrus.

- Finalement, peut-être que cette mission n'est pas une perte de temps, constata le colonel Jenson.

- Il faudrait peut-être montrer ça au Dr. Jackson.

- Oui, mais ne nous emballons pas. Nous n'avons pas vu d'autres marques dans le village. Si ça se trouve c'est une simple tache.

- Cette maison me file les jetons, déclara le lieutenant Hester.

- Moi non plus je n'aime pas cet endroit. Allons-nous en.» ordonna Jenson.

« C'est vrai que ça ressemble plus à une tache qu'à autre chose, mais ça vaut peut-être le coup d'aller voir, affirma Daniel.

- Moi, je suis d'accord, répondit Jack. On n'a rien à perdre de toute manière, mon Général.

- SG-12 ne semblait pas très à l'aise, rappela le capitaine Carter.

- Raison de plus pour y aller. Avec un peu de chance on va pouvoir casser du Goa'uld.

- Je souhaite vraiment étudier cette marque, dit Daniel en ignorant royalement Jack.

- … Bien, j'autorise la mission, décida le général. Vous partez dans une demi-heure. »

La planète n'était pas des plus accueillantes. Il y régnait une atmosphère humide et lourde. Malgré la pluie qui ne cessait de tomber, une chaleur insoutenable envahissait les lieux. Cependant, la nature y était verdoyante, même foisonnante. On se serait cru en plein dans la forêt Amazonienne. Il était très difficile d'avancer. Il était parfaitement incroyable qu'une population ait pu se développer au milieu de cette jungle hostile.

D'ailleurs, celle-ci vivait de façon extrêmement simple et frugale. Même si leur mode de vie et leur avancée technologique étaient très primitifs, la façon dont ils s'étaient adaptés à leur environnement était surprenante. Les structures de leurs édifices étaient solides et sûres. Ils étaient parvenus à entretenir une production agricole suffisamment importante pour nourrir tout le village.

Mieux encore, après une bonne demi-heure de marche à travers une forêt à la végétation très dense, SG1 finit par déboucher sur une clairière où ils se heurtèrent avec surprise à un champ de force totalement invisible. Le chef du village vint à leur rencontre.

« Ce bouclier nous permet de rester relativement au sec. Ici, la pluie ne s'arrête que deux semaines par an. Il est difficile de vivre dans ces conditions sans un minimum de protection.

- Je comprends... hum vous avez dû rencontrer SG-12, il y a peu de temps. Nous sommes SG-1. Je me présente : je suis le colonel Jack O'Neill, voici le capitaine Carter, Daniel Jackson et Teal'c.

- Je m'appelle Typhos. Je fais parti du Grand Conseil du village. Ne restez pas ici. Entrez. »

Le spectacle à l'intérieur du dôme était magnifique. L'eau tombait dessus sans bruit avant de s'écouler le long des parois. C'était comme ces après-midi de pluie où l'on reste au chaud chez soi près de la cheminée à regarder la pluie tomber dehors. Tout y était paisible et agréable.

Attiré par la curiosité, le reste du village sorti voir ce qui se passait. Tous avaient l'air aimable et ravi de recevoir des visiteurs. Cependant, O'Neill remarqua le comportement étrange d'une veille femme. Elle portait un chaperon noir, avec lequel elle tentait de cacher son visage tant bien que mal. Elle ne semblait pas plus intéressée que ça par leur présence, elle paraissait même les fuir. Sur le moment le militaire ne se méfia pas trop : cette femme avait peut-être simplement un caractère asocial.

Daniel alla étudier la marque trouvée par SG-12 sur l'une des maisons. Etrangement, la maison se trouvait très à l'écart du village, au bord du dôme. La marque était bien celle de Hathor, mais il n'y avait pas d'autres inscriptions de ce type dans le village. Sa raison d'être et sa signification restaient donc un grand mystère. Toutefois, en discutant avec les habitants, il s'aperçu qu'ils avaient peur de la maison et n'osaient pas s'en approcher. Dès qu'il tentait de savoir à qui appartenait la demeure, les yeux des gens s'écarquillaient de terreur et ils prenaient immédiatement la tangente. Il décida alors de s'entretenir avec Typhos et le Grand Conseil à ce sujet.

« Nous évitons de parler ou même d'approcher cette maison. Elle appartient à une vieille sorcière, qui cherche constamment à briser les familles et à nous diviser les uns des autres. Auparavant, c'était une vielle femme paisible et bien intégrée dans le village, elle y est même née. Mais du jour au lendemain, elle a changé d'attitude. Nous avons fini par la bannir du village. Un conseil, ne l'approchez pas. »

- Est-ce que, mis à part cette marque, vous auriez d'autres vestiges du passage des goa'ulds ?

- Il existe des ruines à l'extérieur du dôme qui sont aux yeux de notre peuple le témoignage de notre sombre passé, avoua Typhos. Mais nous ne nous y aventurons jamais, la région est trop hostile.

- A quel point hostile ?

- La végétation y est très dense, cela rend la progression difficile, et la faune est dangereuse.

- Je vois, répondit un Daniel déçu. Savez-vous quel Dieu régnait sur votre planète autrefois ?

- Je ne pourrais pas vous donner exactement son nom mais lorsque j'étais enfant mon père me contait les légendes de notre peuple. Certaines parlaient d'une déesse magnifique qui envoûtait les hommes pour les mettre à son service. »

Daniel se dit que cela ne pouvait être une coïncidence. Cette planète était un des anciens territoires conquis par Hathor. Elle venait sûrement réclamer son dû. C'était l'évidence même : cette vieille femme que toute la population évitait était sûrement à la botte de la déesse. Il pensa tout d'abord à un sbire au service d'Hathor qui aurait pris le corps de cette pauvre dame. En effet, jamais ce parasite immonde ne se serait impliqué lui même dans cette basse besogne. Mais il était encore loin de la vérité.

En dépit des recommandations faites par le Grand Conseil, Daniel prit l'initiative d'aller voir seul la vieille femme, en toute innocence,pour d'obtenir des informations sur Hathor.

« Il y a quelqu'un ? » demanda-t-il en frappant à la porte.

Sous la pression de ses coups, la porte s'ouvrit d'elle-même, faisant grincer ses gonds mal huilés.

« Qui va là ? » cria la veille femme aigrie.

L'archéologue pénétra dans l'obscurité de la demeure en silence. Les rideaux étaient fermés, seules quelques bougies éclairaient faiblement la pièce. L'odeur de renfermé vous prenait au nez, dans un picotement désagréable. La vielle dame était assise à une petite table ronde au fond du taudis, dans un noir presque total. Il était impossible de discerner ses traits. Jackson resta debout loin de la table. La harpie se leva doucement et s'avança à la lueur des bougies. Ces yeux brillèrent de mille feux. Daniel comprit alors le piège dans lequel il était tombé. Mais sa réaction fut trop lente. Une fiole éclata à ses pieds. Une fumée bleue et dense vint lui chatouiller les narines avant qu'il ne perde connaissance.

Il se réveilla dans son lit à la demeure de Typhos, sans le moindre souvenir de se qui s'était passé. Il pensait s'être simplement assoupi. Toutefois, il se sentait changé. Il tenta de recouvrir ses esprits en se frottant vigoureusement le visage. Il releva brusquement la tête, les sourcils froncés. Il sentit quelque chose d'inhabituel dans la poche de son treillis. Il y plongea la main, saisit l'objet et l'exposa à ses yeux intrigués. C'était un petit flacon en verre, pas plus grand que son auriculaire. Il contenait une substance rose. Il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être, aussi le remit-il dans sa poche. Il croisa alors du regard l'horloge posée sur sa table de chevet. Il était tard, il descendit donc festoyer avec ses amis au banquet organisé en leur honneur.

« Daniel, vous avez des infos sur cette marque ? s'informa O'Neill.

- Pas vraiment, je sais simplement qu'il s'agit bien de la marque d'Hathor.

- Pas de Goa'uld en vue ?

- Apparemment non. Je pense que sinon il aurait déjà agi. » répondit l'archéologue à tort.

Sans plus insister sur le sujet, tous se mirent à table. Le repas se déroula dans la convivialité, des saltimbanques divertissant les invités. Tous parlaient, riaient, criaient, jusqu'à ce que le colonel O'Neill explique à Typhos combien il était fier d'avoir des gens si compétents dans son équipe, et pose innocemment sa main sur l'épaule de son second pour montrer à son hôte la confiance qu'il avait en Sam. Daniel les observait tous les deux. Carter rendit un grand sourire à son colonel. Le jeune homme les savait si proches, si complices, si … amoureux depuis des années. Même sachant qu'ils ne pourraient probablement jamais vivre une relation intime ensemble, ils continuaient de jouer à ce petit jeu stupide et dangereux, à se titiller, à se tourner autour. Mais Daniel se rendait compte que dans l'histoire on l'avait oublié. Pourtant il ressentait lui aussi un amour inconditionnel pour Sam, et cela le faisait terriblement souffrir. Il continuait de les observer, amer, les mains dans les poches et le regard noir, attendant qu'ils aient fini leur petit manège. Il serra alors de toutes ses forces la petite fiole dans sa poche droite... L'idée n'avait pas fait le tour de son cerveau que l'élixir qu'elle contenait était déjà en train de se diluer dans le verre de Sam.

Le capitaine en but une première gorgée, il lui semblait que le breuvage était meilleur, plus sucré, plus haut en couleur. La surprise ne lui déplut pas. Assoiffée, elle finit son verre d'une traite. En reposant ce dernier, son regard croisa le visage de Daniel, placé en face d'elle, occupé comme si de rien n'était à discuter avec une femme à sa droite. Une sensation étrange se propagea en elle, la submergea. Son ventre faisait des bonds et plus elle regardait Daniel parler avec engouement à cette femme, plus un affreux sentiment de trahison et d'abandon se développait en elle. O'Neill se rendit compte que quelque chose troublait la jeune femme qui restait immobile, presque catatonique.

« Carter ? Tout va bien ?

- Oui mon Colonel » répondit-elle en rompant sa catatonie.

Sam semblait malgré tout perturbée, mais Jack ne préféra pas insister, de peur de la froisser ou de l'agacer plus encore.

Pendant ce temps l'enchanteresse restait tapie dans l'ombre, observant le merveilleux spectacle qui s'offrait à elle. Elle s'éclipsa rapidement et sans bruit vers les cuisines, et versa une curieuse poudre verte dans l'assiette à dessert destinée au colonel O'Neill.

La soirée se finit sans anicroche. Mais on ne pouvait pas en dire autant du lendemain.

A suivre