La guerre était finie. Harry Potter, Ron Weasley, Neville Londubat et bien d'autres étaient morts. Voldemort avait gagné et régnait en maître sur le monde sorcier.

Seule Hermione Granger était encore en vie. Elle se demandait bien grâce à quel Dieu d'ailleurs.

Le lendemain de la bataille, alors qu'elle se pensait en sécurité dans l'ancienne maison de ses parents, dans le Londres moldu, des Mangemorts étaient arrivés. Après avoir retourné toute la maison et l'avoir torturée à coup de Doloris, il lui avait bandé les yeux et l'avait emmenée de force avec eux, tandis qu'elle sombrait dans l'inconscience.

A son réveil, alors qu'elle pensait se retrouver dans le cachot sombre et humide d'un de ses ravisseurs, elle eut la surprise d'ouvrir les yeux dans un confortable lit, son corps à moitié nu recouvert d'un drap blanc aussi léger que de la soie. La pièce dans laquelle elle se trouvait était au couleur des Serpentards, certes, mais était très raffinée. Pendant, un instant, elle se crut dans le dortoir de la maison de Salazar, à Poudlard. Puis la réalité refit surface et le souvenir douloureux qu'une bonne partie du château avait été détruite, emportant avec lui la plupart des gens qu'elle connaissait, lui fit monter les larmes aux yeux.

Elle n'eut cependant pas le loisir de s'apitoyer sur son sort puisque, bientôt, une femme d'une cinquantaine d'années entra dans la pièce. Elle prit une chaise dans un coin et vint au chevet d'Hermione. Celle-ci put alors mieux la voir ou plutôt l'admirer. En effet, malgré son âge, la femme était très belle. Elle avait de long cheveux blond relevés en queue de cheval, de grands yeux verts légèrement maquillés et elle portait une robe assez décolletée et moulante qui soulignait ses formes.

La jeune Gryffondor fut contrainte d'arrêter là ses réflexions quant à l'identité de cette femme puisque celle-ci prit la parole :

- Tu es enfin réveillée. Tu as dormi pendant une journée entière tu sais. Quand ils t'ont amenée, j'ai bien cru qu'ils m'avaient déniché un cadavre. Enfin passons, l'essentiel est que tu es en vie et désormais réveillée. Je suis Madame Dorothea, la directrice de cette maison. Désormais, tu vivras ici. Dans un premier temps, tu seras nourri, logée et vêtue gratuitement. Puis, lorsque tu commenceras à travailler, je prélèverai chaque semaine une partie de ton salaire pour que tu puisses continuer à jouir de ces privilèges. Si…

- Quel genre de travail je devrais accomplir ? demanda Hermione qui crut bon de l'interrompre avant que celle-ci ne continue

- C'est une maison de plaisir ici! Ton travail sera de satisfaire les hommes qui paieront pour cela répondit Madame Dorothea qui fit comme si Hermione ne l'avait pas effrontément interrompue.

Le cerveau d'Hermione se déconnecta alors en intégrant cette information : « une maison de plaisir ?! ». Elle se rendit compte que finalement, elle était véritablement tombée en enfer. Elle allait devenir une prostituée.

Voyant son air paniqué, Madame Dorothea cru bon d'ajouter :

- Ne t'inquiète pas, je te formerai d'abord au rudiment du métier avant de t'envoyer dans la fosse aux lions, ou plutôt aux serpents dans le cas présent. Mais dit moi plutôt, as-tu déjà gouté aux plaisirs de la chair, que ce soit avec une fille ou un garçon ?

Hermione était outrée « comment ça avec une fille ou un garçon ? Pour qui elle me prend ? » Pensa-t 'elle. Puis devant l'air impatient de la directrice, elle répondit d'une petite voix :

-Non

- Je vois. J'avais espéré que l'un des deux garçons avec qui tu avais tendance à traîner aurait eu ta petite fleur mais bon... . On fera avec. Bon on commence demain. Tâche d'être présentable. Il y a une salle de bain juste à côté où tu pourras te laver et les repas se font dans la cuisine en bas »

Puis elle se leva et sortit, laissant Hermione seule.

Cette dernière se rendit à la salle de bain, prit une douche qui lui fit un bien fou puis découvrit une robe, similaire à celle de Madame Dorothea, sur le lit.

« C'est ainsi que commence ma nouvelle vie » se dit-elle en enfilant la robe avant de descendre en refermant soigneusement la porte derrière elle.