Titre : Beta's Touch

Auteur : FlyingNymphLady

Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY

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En ouvrant la porte, Peter est frappé par plusieurs parfums, la plus forte d'entre elles ressortant comme un pouce dressé. Isaac est en train de trembler en face de lui, la sueur revêtant son corps, accentuant l'odeur d'excitation pure qui le parcourt en vague. Il essaie de sourire à Peter, mais il peut à peine contenir sa forme de loup, ses dents s'allongent et un petit gémissement lui échappe des lèvres. Le loup de Peter sait à quoi ressemble un bêta en chaleur mais malgré lui il se crispe, il veut prendre soin de l'autre loup. Peter réprime son instinct de loup assez facilement, se faisant la promesse de mieux y goûter bientôt.

« Rentre, » dit Peter à l'adolescent, en traînant les pieds pour laisser Isaac passer sans vraiment le toucher. Isaac trébuche un peu en entrant dans le salon, visiblement dans un sale état. Tu peux t'occuper de ça, Peter, fais en sorte qu'il se sente bien. Le vieux bêta ignore la provocation de son loup et il ferme la porte derrière lui, en la verrouillant. Il ne veut pas que des visiteurs inattendus tombent sur un bêta en chaleur, encore moins sur deux hommes qui grognent en se touchant l'un l'autre. Peter ne pense pas une seconde que cela puisse arriver, et il doit refréner ses pensées avant qu'elle n'aillent trop loin, ne désirant pas chambouler son loup.

« Peter. » La voix est fatiguée, suintant la souffrance comme du sang noir. Peter ferme les yeux et il s'autorise une pause avant de se retourner. La vue devant lui ne lui donne pas vraiment beaucoup d'espoir pour la soirée. Isaac est vautré sur le canapé, son t-shirt pratiquement collé à ses clavicules. Peter sent ses griffes s'allonger, mais il repousse l'infamie, avec un sourire coquin et il attrape une boisson énergisante dans le frigo.

« Assieds toi et prends ça, » dit-il en offrant à boire au jeune bêta, il sait que son corps brûle plus de calorie en période de chaleur. Isaac se traîne sur le coussin pour le relever, en pleurnichant d'une manière douloureuse comme il l'a déjà fait. « Doucement, gamin. »

Les yeux d'Isaac, jaunes, s'élargissent quand il renverse un jet de boisson énergisante sur le sol du salon, qui est, heureusement, du linoléum. Il lance un regard vers Peter qui l'observe surpris, car il sent l'odeur de la peur. Finalement, Peter rit à l'expression du bêta, la trouvant sans prix. « Tes sens sont hyper sensibles. La chaleur amplifie tout autour de toi, surtout le toucher et le goût. »

Isaac acquiesce, sa langue sort pour lécher le liquide sur sa lèvre inférieur. Peter détourne les yeux de la bouche du garçon dés qu'il se rend compte qu'il le dévisage. Les bêta dans leurs premières chaleurs sont tellement excitant, de manière involontaire. Peter se relève du canapé pour descendre le thermostat, assez pour apporter un peu de fraîcheur sur la peau moite du bêta. « Alors, dis moi gamin, qu'est ce qui t'a fait venir chez moi au lieu de rester avec l'un des membres de ta meute ? »

« Ils-ils ont tous quelqu'un, » lui explique Isaac, en se focalisant sur la table du salon comme si c'était vital pour répondre correctement, Peter n'en est pas surpris. Les sourcils de l'aîné se froncent.

« Même Derek ? »

« Ouais. » Isaac acquiesce encore, ses bras glissant lentement sous son t-shirt l'air absent. « S-stiles. Il m'a grogné dessus quand je les ai surpris ensemble. »

Peter répond en rigolant franchement, un sourire coquin traverse une fois de plus son visage. « Mon pauvre neveu, un peu surprotecteur, non ? Le loup a certainement vu en toi une menace pour son amant. »

« Qu—je ne ferais jamais de mal à Stiles ! »

Isaac a l'air de sortir de son brouillard durant un bref moment, ses mains chutant de sous son t-shirt.

Peter secoue la tête, toujours en train de rire calmement. « Pas toi, mais ton côté loup. Il aurait dû se trouver un alpha comme partenaire, pour être à égalité. »

« Oh, » fait Isaac, son souffle tressautant un peu car il tire sur son jeans anormalement serré. Il geint et grogne légèrement, sa voix partagée entre l'humain et le loup. Peter trouve le son incroyablement attirant et il décide qu'il est temps de s'éloigner d'Isaac, le plus loin sera le mieux. Il se dirige vers la salle de bain et il ouvre l'eau, cherchant la température rafraîchissante adéquate avant de mettre le bouchon de la baignoire. Il entend Isaac quitter le confinement des coussins, mais il ne l'entend pas quitter le salon, alors il refrène son inquiétude.

Retourner dans le salon est une drôle d'aventure pour lui. Peter peut sentir la forte chaleur d'Isaac avant de sentir ses pas faiblir momentanément, son regard bleu de loup traversant son visage. En reprenant contenance, Peter entre dans le salon avec une légère précaution, il est presque certain qu'Isaac n'est pas un bêta agressif en période chaleur, même si il n'en a toujours pas fait l'expérience.

Heureusement qu'Isaac n'est pas en face de lui, quand il visualise l'inconfort de la situation. Il est par terre et sans t-shirt, et Peter essaye de ne pas avoir l'air de profiter de la situation, il ne veut pas persuader le gamin d'aller plus loin. « Allez, Isaac, j'ai quelque chose pour toi. »

Isaac geint, et Peter doit tirer le corps flasque dans ses bras – enfin, presque flasque, en fait. Il transporte le bêta aux yeux jaunes dans la baignoire, laissant son loup profiter du léger parfum d'Isaac, sa tête roule en arrière comme si il se courbait à contrecœur. En regardant autour de lui, Peter réalise que ses pas l'ont conduit vers une destination inattendue, juste à côté de son lit. Il se retourne pour aller à la salle de bain, Isaac gigote dans ses bras, pour tenter d'atteindre le lit, le loup en lui n'a aucun doute sur le fait de séduire Peter pour éteindre le feu de sa première chaleur.

Peter ignore le gamin, pour le déposer avec précaution sur le dessus des toilettes. Il coupe l'eau fraîche et il trempe ses doigts dans le liquide pour vérifier sa température. Juste comme l'antarctique, parfait, pense Peter. « Tu penses que tu peux te déshabiller tout seul, gamin ? »

La tête d'Isaac pivote d'un côté puis l'autre jusqu'à ce que ses yeux se bloquent sur Peter. Il le fixe durant une demi seconde avant de baiser la tête lentement, comme si il venait seulement de comprendre la question de Peter. Le vieux bêta fait un brusque signe de tête et il sort de la salle de bain après avoir mis un peu de bain moussant dans l'eau, quelque chose qui couvre le gamin au cas où il devrait venir à son secours. Le loup de Peter geint en lui, un peu confus, car il ne comprend pas pourquoi il doit abandonner un bêta dans le besoin au lieu de l'aider à apaiser ses désirs. Peter a du mal à calmer les pulsions de son loup, et il a beaucoup plus de mal à le gérer quand il entend un gros splash en provenance de la salle de bain.

Peter se précipite à l'intérieur. Il retrouve Isaac dans la baignoire, assez étourdis, avec un pied qui dépasse sur le côté de la baignoire. Il relève les yeux sur Peter et il tend vers lui un bras plein de mousse. Peter y répond contre son meilleur jugement, et il se permet d'aller vers le gamin, pour prendre sa main. « Je suis tombé. »

Le ton que le bêta utilise est trop doux et confus. Peter sent son cœur faire quelque chose qu'il n'admettra jamais : il le sent bondir très légèrement. Les phéromones d'Isaac sont partout dans l'air, mais l'esprit de Peter a assez de recul pour prévenir ce genre de choses, en gardant le contrôle une fois de plus, même si ses yeux bleus de loup brillent. Il baisse ses yeux dans le regard brillant d'Isaac et il dit avec un amusement mal dissimulé, « Je peux voir ça. »

Isaac se tortille pour se déplacer dans la baignoire, ses pieds retombant sous l'océan de mousse. Peter fixe le tapis de bulles agités, son loup espère pouvoir apercevoir la peau dissimulée. Il tient la main d'Isaac pour l'aider, et son loup profite du contact, excité de pouvoir enfin interagir avec la chair de l'autre bêta. L'eau semble clarifié les sens d'Isaac, et Peter peut voir les yeux du garçon revenir lentement à leurs bleus étincelants. Cependant sa chaleur est loin d'être finie, car Peter peut toujours la voir dans le fond de son regard, attendant de resurgir une fois de plus.

La tête d'Isaac retombe en arrière et il relève les yeux sur Peter, un petit sourire de satisfaction sur les lèvres. Peter serre sa main légèrement et il s'agenouille près de lui. La poigne du jeune bêta est forte et légère, et Peter sait qu'il peut briser le contact si le besoin en est, mais une part de lui, plus profonde que son loup, se réjouit du contact, alors il laisse sa main reposer où elle est. « Ça va maintenant, gamin ? »

Le garçon ferme les yeux et une légère grimace traverse son visage, mais elle part aussi vite qu'elle est venue. Il acquiesce et resserre sa poigne sur le main de Peter, en lui souriant une fois de plus. « Ouais, ce truc des chaleurs, c'est quelque chose auquel je n'étais pas préparé. »

Peter compatit du mieux qu'il peut, en massant le dos de sa main avec son pouce. Quelques jours avant le massacre de sa famille, sa sœur avait entraîné et préparé avec soin chaque membre de la famille pour la chaleur, s'assurant qu'ils soient équipés de façon adéquate pour la gérer. Peter doutait fortement que son neveu ait parlé de ça à ses nouveaux loups, et encore moins qu'il les ait préparé à gérer ça correctement.

Plongeant sa main libre dans l'eau, Peter porte de l'eau sur la tête d'Isaac, basculant sa paume pour laisser l'eau dégager la mousse qui l'a bariolé durant sa chute. Isaac frémit un peu et Peter sourit. Pas de son sourire espiègle, mais plutôt quelque chose de tendre et indescriptible. Isaac regarde dans les yeux de Peter, et il continue quand le plus vieux bêta lui rend son regard, le sien cherchant quelque chose de profond en lui. Ils maintiennent intensément le regard de l'un et de l'autre, leurs yeux papillonnant d'avant en arrière comme pour une communication silencieuse qui demande peu de mouvement. Enfin, Peter inspire profondément et il se lève, brisant la conversation qui s'est écoulée entre eux. Le bras d'Isaac s'étend pour suivre la main de Peter, qui est toujours en train de tenir. Aussi gentiment que possible, Peter convint les doigts d'Isaac de le laisser s'en aller, même si son loup hurle de protestation à la séparation. Peter force son loup au silence, ses griffes fraîchement sorties enfoncées dans sa paume.

« Je devrais y aller, fais moi savoir quand tu auras fini. Je, heu, je vais déposer des vêtements pour toi, quand tu seras propre, » dit Peter en sortant de la pièce avec une légère précipitation, peu importe ce qu'il s'est passé entre Isaac et lui, maintenant c'est parti, et avec elle la paix et la sérénité du moment entre son loup et lui. Il peut sentir ses crocs qui menacent de surgir, pour violer le jeune gamin là et tout de suite. « Frotte bien ta peau avant de sortir, ça aidera pour ta chaleur. »

En vérité, c'es d'avantage pour aider la chaleur de Peter. Frotter l'odeur stoppe au moins l'accumulation des phéromones, et ça force le corps d'Isaac à repartir de zéro, laissant un peu de répit au cerveau de Peter dont le loup aboie. Peter traîne les pieds en sa baladant dans la maison pour réorganiser les choses l'air absent, son ouïe traînant toujours sur la porte de la salle de bain. Il termina à peine de changer le lit quand il entend la baignoire se vider, rapidement suivi par le bruit de la douche.

Peter effleure la porte, pour écouter le bruit de l'eau qui coule sur le corps d'Isaac qui retire les résidus de savon qui s'accroche à sa peau. Dans son esprit, Peter peut imaginer chaque gouttelette chasser la mousse de sa peau pâle, de ses cheveux savonneux, avec ses doigts souples, l'eau cascadant en bas de son dos comme une chute d'eau.

Après avoir prit deux boissons énergisantes supplémentaires dans le frigo, Peter en presse une contre son cou, la fraîcheur parcourant son corps pour dissiper ses fantasmes débordants. Il ne veut pas laisser la chaleur d'Isaac détruire les défenses qu'il a construit avec soin. Son loup peut bien ne pas être d'accord avec lui, mais il refuse de s'abandonner à sa nature, comptant de plus en plus sur l'entraînement de Talia, alors que les heures défile. En retournant dans le hall, Peter rencontre Isaac qui sort de la salle de bain, complètement habillé et l'esprit plus clair. La voix du loup de Peter se réjouit que son odeur soit sur les vêtements que porte Isaac, mais Peter ne laisse pas son loup en débattre d'avantage.

Il mène Isaac vers la chambre, Peter se tenant à une bonne distance du gamin, ne voulant pas inciter la chaleur à revenir plus rapidement que nécessaire. Isaac s'écarte maladroitement alors que Peter entre dans la chambre derrière lui, pas certain de savoir ce qu'il attend de lui à présent. Peter se dirige vers la table de nuit, et il pose les deux boissons, puis il ouvre les couvertures sur le lit. Il va vers Isaac, le guidant lentement sous les draps avec une main légèrement appuyée contre l'étendue de son dos.

Isaac grimpe dedans avec gratitude, son corps se laissant frapper par quelques vagues de fatigue dans ce moment de lucidité. Peter observe le garçon qui remonte les couvertures sur lui, en gigotant sur le matelas jusqu'à trouvé une position confortable. A l'intérieur de lui, Peter peut entendre le doux chant que son loup lui donne son approbation, heureux d'avoir le jeune bêta dans son lit. Il s'en fiche que son loup approuve, mais il doit s'assurer de le garder à l'œil, en faisant attention de ne pas le laisser prendre le pas sur lui.

Peter doit lutter pour dormir sur le canapé, mais le gémissement pitoyable d'Isaac en signe de protestation le persuade de rester avec lui pour la nuit. Cependant, il n'est pas idiot, alors il se rend dans le placard de la buanderie, pour prendre l'une des couvertures polaires. Il se faufile sur le côté vide du lit, faisant en sorte de garder la couette entre eux, en se mettant dessus et en se couvrant de la couverture. Isaac se rapproche de Peter, ses mains avides de tenir celles du plus âgés et de descendre jusqu'à sa ceinture. Peter attrape les poignets d'Isaac, dont le retour de chaleur vibre dans son regard avec un flash doré.

Il repousse gentiment le garçon. Peter force Isaac à se tourner sur le côté, pour lui faire dos et il prend l'autre poignet d'Isaac pour le maintenir contre sa poitrine, gentiment mais fermement. Isaac gigote un peu et finalement il s'arrête de bouger en réalisant que rien ne se passera ce soir. Peter autorise son corps à s'aligner à celui d'Isaac, une sorte de récompense pour son loup. Isaac gémit, et Peter le serre doucement pour le calmer. « Dors, gamin, il y aura un temps pour ces choses, plus tard. »

Il sait que c'est un mensonge, mais Isaac ne semble pas ressentir les battements bien cachés de son cœur. Peter niche son nez contre le cou d'Isaac, son menton frottant contre l'odeur délectable de sa peau. C'est ainsi que Peter finit par s'endormir.

Au matin, Peter se réveille avec un bêta qui gigote sous lui. Il ouvre les yeux pour voir le garçon se débattre fermement contre sa poitrine qui l'emprisonne. Peter libére le garçon et il l'observe disparaître de la chambre, rapidement suivi par le claquement de la porte de la salle de bain. Roulant sur son dos, Peter jette un bras par-dessus ses yeux et il grogne. Ce n'est pas inhabituel pour Peter de se réveiller avec certaine région de son corps active, mais ce n'est clairement pas le jour. Après un moment, il passe une main dans ses cheveux, en soupirant car il sort du lit.

Isaac ne revient pas avant que Peter soit habillé, ce qui est un bon timing pour le côté sensible de Peter qui en est reconnaissant, mais ce n'est pas un bon timing pour le loup grandement désappointé. Il observe Isaac qui trébuche à côté de la commode, Peter l'aide rapidement à retourner au lit, puis il lui tend une boisson énergétique quand il est installé. Le bêta tripote le t-shirt de Peter dans l'intention pathétique de le rapprocher. Peter reprend la bouteille une fois que la garçon l'a terminée, en ignorant les miaulements étranglés qui surgissent d'entre ses lèvres gonflées. Il est douloureusement évident qu'Isaac a essayé de se soulager tout seul plus tôt et qu'il a seulement aggravé la situation. Une autre chose merveilleuse que Derek a oublié de raconter à son bêta fraîchement mordu. Peter aurait dû lui dire, mais c'es trop tard maintenant. Heureusement, le garçon a compris que ça ne l'aiderait pas et il ne recommence plus.

« Je vais faire le déjeuner, je te rapporterai quelque chose quand tu seras prêt. » Peter caresse les cheveux désordonnés d'Issac, le jeune bêta s'appuyant contre son toucher, les veines de son cou se tendant pour d'avantage comme si il allait se blottir dedans. Peter observe ses veines pulser plus longtemps qu'il ne le devrait, et alors qu'il éloigne sa main, il sent les griffes du loup se refermer sur lui vicieusement, voulant plus que tout revenir au contact physique.

Peter quitte la chambre rapidement après l'avoir réalisé, sachant que le regard d'Isaac n'est pas la meilleure chose pour son loup. En entrant dans la cuisine, Peter décide de faire des œufs brouillés et des gaufres pour Isaac, il en dépose au moins trois de chaque dans l'assiette avant de retourner dans la chambre. Le sourcil de Peter se relève très légèrement à la vue du t-shirt et du pantalon de pyjama abandonné au sol. Son loup se réjouit de la vue, il est seulement à deux doigts du bonheur.

Peter secoue la tête dans l'intention de chasser les pensées du loup, il pose doucement une griffe sur l'épaule d'Isaac, puis il le secoue pour le réveiller. Isaac roule sur le côté, sonné, le regard flou dû à sa chaleur. Il remarque l'assiette dans les mains de Peter, alors Isaac se penche avec impatience, le son d'un gémissement content sortant de sa gorge. Peter est plus qu'heureux de lui tendre l'assiette, et d'observer la nourriture disparaître aussi rapidement qu'il l'a déposé.

Il reprend l'assiette vide, et Isaac lui sourit d'un air penaud, ses crocs ressortant de chaque côté de ses lèvres. Le loup de Peter gronde, se réjouissant d'avoir été si prospectif avec son partenaire. « Tu en veux encore ? »

Isaac relève les yeux sur lui avec pure adoration. « S'il te plait. »

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Les jours suivant, la chaleur du bêta se passe de la même manière que le premier jour, à l'exception de quelques tentatives pour séduire Peter dont la conscience lutte. Cependant, Isaac n'arrive jamais à ses fins, la poigne de Peter le maintient fermement comme un étau même dans son sommeil. Les moments de lucidité durant sa chaleur sont les plus dur, la tentation de subvenir au besoin du garçon devient insatiable. C'est un miracle, mais à chaque fois Peter a le dessus sur son loup quand il essaie de pendre le contrôle. Il se sent assez fier de cet exploit, cependant il sait au fond de lui qu'il n'aurait jamais pu supporter la chaleur du garçon sans l'entraînement que Talia lui avait fait passé des années auparavant.

C'est le matin du quatrième jour quand Peter se réveille contre le vulnérable cou d'Isaac. Inhalant profondément, il déplace son nez à plusieurs endroits avant de finalement se sentir assez à l'aise avec la situation. En relâchant les poignets d'Isaac, il remarque le léger bleu qui s'atténue sur sa peau pâle. Une petite part de lui se sent coupable de ces bleus, malgré l'aptitude d'Isaac à guérir instantanément.

En glissant hors du lit, Peter sursaute quelque peu quand son pied se pose sur une bouteille vide de boisson énergisante qui se plie sous son poids. Il jette un coup d'œil derrière lui, pour regarder Isaac assoupi avant de grogner et que reprenne son cycle de chaleur. Peter sent ses épaules s'affaisser sous une tension qu'il ne sait plus contenir.

Il rassemble les vêtements sales par terre et dans le panier à linge, il entre dans la buanderie pour les jeter. Il s'arrête quand un tissus étranger lui glisse des mains, il le ressort et il reconnait le t-shirt qu'Isaac portait le jour où il est arrivé chez lui. Il observe longuement le t-shirt, en débattant pour savoir si il a besoin, ou pas, de plonger son visage dedans. Ses mains sont en train de porter le t-shirt vers ses narines quand il réalise ce qu'il est en train de faire. Renifler l'odeur de sa meute est une chose, mais après avoir passé 4 jours dans ce parfum, et à en vouloir plus…c'est une ligne dangereuse à franchir et Peter n'est pas sûr de le vouloir.

Peter place rapidement le t-shirt dans la machine et il enclenche le programme. Ses oreilles se dressent aux bruits de pas d'Isaac, son corps apparaît dans l'embrasure de la porte, pour se retrouver confortablement appuyer dessus. Peter était tellement absorbé par ses pensées qu'il ne l'a pas entendu sortir du lit.

« Bonjour, » dit joyeusement Isaac, les dernières lueurs de sa chaleur traversant son visage. Peter répond par quelque chose d'adéquat et d'enjoué, ce qui lui vaut un sourire de l'adolescent. Il hoche la tête en direction de la cuisine, mentionnant à Peter de le suivre. « Allez, je vais faire le déjeuner. Je te dois bien ça après tous ces œufs et ces gaufres. »

Les aptitudes de cuisinier d'Isaac impressionnent Peter plus qu'il ne veut l'admettre. Le bêta choisit de faire des pancakes, et il ajoute une salade de fruits dans la préparation, une chose que Peter n'aurait pas fait mais qui est une merveille. Après s'être rempli tout les deux, Isaac continue à contre cœur à impressionner Peter en prenant la vaisselle, pour la laver sans discussion. « Tu m'as fait trois repas chaque jour. Je pense que je peux m'occuper de la vaisselle. »

Peter le laisse faire, profitant de ce temps libre pour nettoyer la chambre saccagée. La plupart du désordre est dû aux bouteilles vides et aux barres énergies, ce qui est bien assez du point de vue de Peter pour considérer que la chambre est en bordel. Quand il finit son nettoyage, il faufile rapidement dans la buanderie pour recharger la machine à laver avant de revenir dans la chambre, en décidant si il faut, ou pas, changer les draps du lit.

Il est sur le point de commencer quand la voix d'Isaac lui parvient du salon, une question sur le bouts des lèvres. « Hé, tu veux regarder un truc pendant que le sèche linge termine ? »

Peter laisse le lit tel qu'il est, en essayant d'ignorer le grondement d'approbation de son loup. La pauvre créature aura au moins gagné quelque chose cette semaine. Il se dirige vers Isaac, qu'il trouve étendu sur la partie la plus éloignée du canapé, son corps totalement détendus comparé à la tension dont il a souffert durant sa chaleur. Isaac le regarde, pour lui sourire tandis que Peter s'installe de l'autre côté du canapé, ses pieds touchant légèrement ses genoux en lui souriant.

Isaac appuie sur le bouton play du film qu'il a choisi, le générique d'ouverture défile avec une musique enjouée. Peter ne fait pas très attention au film, sa collection consistant à peu de choix, il les a tous vu plusieurs fois. Au lieu de ça, il préfére observer le jeune bêta complètement concentré sur l'écran, totalement absorbé par l'intrigue. C'est presque étrange de voir le garçon agir comme un humain, sans yeux luminescents ou griffes protubérantes.

La sonnerie du sèche linge interpelle Peter après un temps, son observation du jeune bêta étant soigneusement rangée à l'arrière de son esprit pour plus tard. Peter roule les yeux alors qu'il lève les jambes d'Isaac en l'air, les membres du jeune hommes s'étant glissés sur lui durant le film. Isaac remarque à peine son absence, en dépit du fait que Peter a pratiquement soulevé la moitié de son corps dans les airs, mais Peter ne s'en préoccupe pas, il préfére se diriger dans la buanderie pour y trouver la paix et le calme.

Après en avoir fini avec le linge, Peter s'arrête un moment, les vêtements d'Isaac en mains. Sur son trajet vers le salon, il dépose les vêtements d'Isaac dans la salle de bain pour plus tard. Le garçon remarque à peine son retour, toujours absorbé par le film. Honnêtement, on dirait qu'il n'a jamais vu un film auparavant. Isaac ne prend pas la peine de remettre ses jambes sur les genoux de Peter quand il se rassied.

Le film se termine peut de temps après, et Isaac roule sur le dos, laissant son bras derrière sa tête alors qu'il s'étend. Peter le dévisage et il cligne plusieurs fois des yeux car le garçon sourit d'un air ravi. « C'était génial, je ne peux pas croire que ça se soit terminé comme ça. Totalement inattendu, mais parfait. Tu as bon goût. »

« Merci, j'aime ce film depuis que je suis ado, je suis toujours bluffé du jeu des acteurs. »

Isaac acquiesce, son sourire semble s'agrandir car Peter a partagé un souvenir avec lui. En étirant ses jambes, Peter fait signe au garçon de se lever. Isaac fait un petit grognement pour protester. « Allez, gamin, je suis certain que Scott se demande où tu es passé. Sans doute que mon neveu et lui vont envoyé une équipe de recherche si tu ne rentres pas chez toi. »

Isaac soupire mais se soumet à Peter, et il se dirige vers la salle de bain pour remettre ses vêtements. Peter pense lui laisser les vêtements qu'il porte, seulement il n'imagine pas que le garçon apprécie l'idée de rentrer chez lui avec un pull et un pantalon trop grand.

Si c'est encore possible, Isaac irradie de plus belle quand il revient dans le salon. Peter a le portefeuille d'Isaac dans les mains, il a glissé de sa poche lors de sa première nuit. Acceptant le portefeuille avec gratitude, Isaac l'enfonce dans sa poche arrière, en se dirigeant vers la sortie car Peter lui ouvre la porte ouverte.

« J'ai mis 20 euros dedans, tu en auras besoin pour prendre le bus, » lui dit Peter quand il se retourne, pas certain de savoir comment le garçon dirige cette conversation.

Isaac glousse, laissant passé une blague cordial entre ses lèvres. « Merci, ça me donne plus l'impression d'être un bébé, hein ? »

Peter rigole aussi en se penchant sur la porte, en secouant la tête à la blague d'Isaac avec son sourire niais sur le visage. Leur rire disparaît quand le visage d'Isaac redevient sérieux et que sa voix se transforme pour être légèrement plus sérieuse, afin de poser une question.

« Hé, Peter, comment tu as fait pour ne pas prendre l'avantage sur moi durant ma chaleur ? Je pensais que tu étais quelqu'un de sombre et étrange. Je savais que je ne pourrais pas t'arrêter, si tu avais assouvi mon loup, je t'aurais laissé me baiser sans même pouvoir m'en rendre compte…mais au lieu de ça, tu as pris soin de moi. » Isaac regarde droit dans ses yeux, ne prenant pas la peine de cacher le rouge sur ses joues, et Peter n'a même pas a réfléchir pour lui répondre. Il avait une raison permanente, à chaque fois, de lutter pour reprendre le contrôle de son loup.

« C'est exactement pour cette raison que je n'ai pas pris le dessus sur toi, gamin, tu n'avais aucun contrôle de tes désirs. Je ne ressentirais aucun plaisir de prendre un jeune bêta contre sa volonté, juste parcequ'il ne sait pas comment contrôler correctement sa première chaleur. »

Isaac le dévisage avec émerveillement avant de s'avancer, en utilisant partiellement sa rapidité de loup, pour s'arrêter juste devant la poitrine de Peter. Il s'arrête un moment, son torse contre celui de Peter alors qu'il respire légèrement. Il se penche, pour attraper ses lèvres, et le vieux bêta ne fait rien pour l'arrêter. Il sait qu'il aurait dû, il sait qu'il ne devrait pas laisser un adolescent embrasser un homme plus âgé, mais il ne l'a pas arrêté, il ne peut pas l'arrêter. Leurs lèvres se rencontrent, et c'est court et bref, et Peter ne peut s'empêcher de se demander ce qu'une exploration plus poussée des lèvres d'Isaac pourrait dévoiler.

Quand Isaac se retire quelques secondes plus tard, ses joues sont rouges. Il recule, toujours assez franc pour regarder Peter dans les yeux, même après avoir fait quelque chose lui ayant demandé un certain courage. « Merci. »

Il s'éloigne dans le couloir après ces quelques mots de gratitudes, mais Peter n'y songe pas. Il est toujours debout à la porte, figé sur place. Peter n'est pas certain de savoir quoi penser du baiser, mais quoi qu'il en soit c'est fait, et il en garde un sourire sur le visage toute la journée. Et c'est un vrai sourire – un sourire espiègle perdu dans les vagues de bonheurs qui ont continué à le traverser.

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