Le premier chapitre est un prologue assez court… C'est après que les choses se gâtent ;)
Genre : fic honteuse/ yaoi /humour
Disclaimer : les personnages et l'univers de Saint Seiya sont la propriété de Masami Kurumada, la Shueisha, Toei Animation, Shingo Araki, Michi Himeno et Seiji Yokoyama.
Chapitre 1 : Au voleur !
« Maître ! Maître ! »
Mû ouvrit les yeux. La chambre était encore plongée dans le noir, mais son apprenti promenait au-dessus de lui une lampe à huile, et le dévisageait, l'air paniqué.
« Kiki ? Il est déjà l'heure ? »
« Oh maître c'est affreux ! Vos cheveux ! Vos beaux cheveux ! », glapit l'enfant.
« Mes cheveux… Mais qu'est-ce que tu racontes ? »
Mû se redressa sur la natte de bambou qui lui servait de lit, écarquilla les yeux : il n'avait pas ressenti le poids familier de sa longue chevelure retombant dans son dos. Qu'est-ce que… Mais la résignation succéda à la stupeur, et il ferma les yeux.
« Kiki. Que t'avais-je dis la dernière fois ? »
« Que si je refaisais une bêtise vous m'envoieriez dans la maison du Cancer ?! »
Le chevalier du bélier hocha la tête doucement.
« Mon maître, je vous jure que c'est pas moi cette fois ! »
« Tu disais cela aussi pour la grosse déesse à laquelle tu as dessiné des moustaches. »
« Mais… »
« Et la fois où tu es allé te faire tatouer dans les bas-fonds de New Delhi, pour ressembler à Shiryu… Tu as accusé le Vieux Maître. »
« Mais oui mais… »
« Pff, Kiki… Je te connais comme si je t'avais fait », soupira Mû.
Le chevalier du bélier se leva, tâtant le peu qui restait de ses naguère longs et épais cheveux d'ermite. Il semblait réellement agacé, ce qui était rare. Kiki posa sa lampe sur le tapis et demeura accroupi. Son visage s'était contracté, assombri par une moue boudeuse et triste à la fois. Mû s'approcha de la fenêtre, dont les grossiers volets de bois s'ouvrirent immédiatement, laissant la lumière crue du matin envahir la petite pièce du temple. Quand le jeune homme se retourna, il vit que son élève était toujours assis, fixant de ses yeux grands ouverts un point minuscule perdu dans la vaste trame des motifs labyrinthiques du tapis tibétain.
Les traits du visage de Mû se détendirent.
« Bon, je te crois », dit-il.
Le visage de Kiki s'éclaira aussitôt.
« C'est vrai maître ? »
« Oui. Mais alors tu dois me dire si tu as entendu quelque chose de suspect cette nuit. »
« Ben non j'ai rien entendu… Mais vous vous n'avez ressenti aucun cosmos ? »
« Non. C'est vraiment étrange. Je pensais à une farce d'Aldébaran… Mais non, ce n'est pas possible, il n'aurait pas pu entrer sans me réveiller par l'intensité de son aura. »
Mû se touchait le menton, songeur.
« Alors c'est qui à votre avis maître ? Vous croyez pas que ça peut être une espèce de malade ? Shiryu m'a parlé de types comme ça en Chine, ils peuvent pas s'empêcher de couper les nattes des filles… »
Les points du Bélier se levèrent de surprise, et il sourit à l'énormité scabreuse prononcée par son incorrigible élève.
« Mais ça ne tient pas debout Kiki... Qui serait assez fou pour pénétrer dans la maison d'un chevalier d'or, la première de l'acropole sacrée ? »
...Oui lecteur, qui serait assez fou ? (ou plutôt folle)
Dix maisons plus loin, une main impeccablement manucurée agitait une longue traîne de cheveux brillants qui n'avait rien à envier à la stellaire chevelure de Bérénice…
« Alors ma chérie », susurra une voix masculine sortant d'une bouche nacrée, « on aguiche moins la galerie maintenant qu'on a plus son piège à mecs. »
Le chevalier jeta haineusement le scalpe mauve sur le sol de son temple.
« Hum… Mais que je vais faire de cette chose maintenant ? Oh, je sais… ROSES PIRANHAS !!! »
à suivre
