Bien le bonjour!
Je sais, cela fait longtemps que je n'ai pas publié. Sachez que les autres histoires ne sont pas abandonnées mais qu'elles me posent de sérieuses difficultés. Je me lance donc dans une nouvelle afin de débloquer - peut-être - le mécanisme :)
Cette histoire se passe donc dans un univers que beaucoup de gens connaissent. Sauf peut-être les Moldus :p
Je ne voulais pas mettre cette histoire en crossover parce que je trouve que le site complique un peu la tâche de ce côté là.
Si l'histoire m'appartient, sachez que tous les personnages ne m'appartiennent pas.
Je poste ce chapitre afin de voir s'il a un effet sur vous, sur les messages que je vais recevoir. J'espère que ce début va vous plaire parce que je suis à peu près satisfaite de ce prologue. Donnez-moi bien votre avis, c'est important que je sache si je peux continuer ou non.
On se retrouve donc en bas de la page.
L.
-Prologue-
Comme il l'avait fait durant tout l'été, le soleil brûlant asséchait encore la terre à moins d'une semaine du mois de septembre. Le souffle ardent du vent se glissait dans les feuilles d'arbres encore verdoyantes pour aller s'écraser sur les hautes façades du château. A travers l'une des fenêtres, on pouvait apercevoir une silhouette fine surmontée d'un chapeau pointu. La femme, bien qu'ayant presque soixante-dix ans n'avait rien perdu de sa superbe. Ses yeux sévères avaient toujours le même éclat et ils scrutaient les abords du lac avec minutie. Ses mains ridées étaient jointes et l'un de ses doigts caressait le camé d'émeraude qui sertissait une bague d'argent.
-Je ne pense pas qu'elle arrivera par le lac, déclara la voix profonde de Kingsley dans son dos.
La vieille femme haussa un sourcil et sa langue claqua sur son palais.
-Evidemment non, dit-elle en semblant se morigéner.
Le ministre était assis dans l'un des fauteuils qui faisait face au bureau imposant et regardait la silhouette de Minerva McGonagall se découper dans la lumière du soleil couchant.
Une horloge raisonna dans un coin du bureau circulaire et la directrice se crispa un peu plus.
-Faut-il vraiment que nous en arrivions là ? demanda-t-elle en ne détournant pas son attention de l'extérieur.
-Nous en avons déjà discuté, Minerva, sembla répéter Kingsley.
Un profond soupire s'extirpa de la poitrine de la Gryffondor.
-Et je vous ai déjà dit que je n'étais pas Dumbledore ! Il avait un goût prononcé pour les secrets et les manœuvres périlleuses mais ce n'est pas mon cas, je ne suis pas attirée par le pouvoir comme il l'était, je ne mettrais pas une vie en danger !
-Je vous demande de la mettre en sécurité, pas de la laisser risquer sa vie.
-Pourquoi ici ?
-Poudlard est l'endroit le plus sûr au monde.
-Encore une fois, c'était le cas du temps de Dumbledore…
Kingsley eut un petit sourire et plongea son regard dans les yeux verts de la sorcière.
-Vous vous sous estimez, et sachez que Poudlard aura toujours à cœur de protéger ses élèves et ses professeurs.
-J'en ai été témoin tout comme vous, monsieur le ministre, persifla-t-elle.
-Oui, dit-il tristement.
Un crack sonore raisonna dans le bureau et ils tournèrent leurs yeux vers la fenêtre la plus proche. C'était le signal que quelqu'un venait de passer les frontières du collège. Evidemment, Minerva l'avait autorisé.
Le ciel illuminait le parc de sa lumière dorée et encore flamboyante, mais au milieu de celui-ci se détachait une masse sombre qui virevoltait avec grâce au dessus de la forêt interdite.
-La voici !
La forme sombre s'approcha des remparts de l'école pour finalement redescendre en piqué vers le Lac Noir.
Minerva et Shacklebolt échangèrent un dernier regard avant de transplaner non loin des rives.
De l'autre côté, une créature aux larges ailes fondit vers eux.
-Un hippogriffe, s'amusa Kingsley comme s'il était un enfant.
Cela eut pour effet de faire lever les yeux au ciel à sa partenaire.
L'animal poussa un petit cri avant d'amorcer une descente plus douce vers le sol. Entre ses larges ailes d'un noir de jais, le visage de leur invitée apparut. Elle avait l'air tranquille quoique légèrement curieuse.
Minerva observa l'hippogriffe se poser avec délicatesse sur le sol. Jamais elle n'en avait vu de plus beau. Ses plumes étaient d'un noir profond mais chacune était terminée par un très fin liseré doré, de même que l'extrémité de ses serres et de sa queue. Quant à ses yeux, ils étaient d'un violet pailleté d'argent qui les fixa tandis que sa maitresse descendait souplement de son dos.
La jeune femme qui s'avança n'avait pas vraiment changé depuis son départ de Poudlard. Du moins physiquement. Elle était toujours belle, avec cette flamme dansant au fond de son regard.
Minerva ne put s'empêcher de détailler la tenue de voyage de la jeune femme. Un pantalon de cuir noir qui semblait lui coller à la peau, des bottes hautes qui avait dû faciliter la montée de l'hippogriffe. Le haut de sa tenue était finement ouvragé, son corsage mettait la naissance de sa poitrine en valeur et les pans de tissus qui glissaient jusqu'à ses pieds la laissait parfaitement libre de ses mouvements pour voyager ou pour un duel.
Il y eut un silence seulement troublé par le clapotis des vagues. Le soleil inonda de ses derniers reflets leur visage avant de se coucher définitivement derrière les collines massives.
-Regina, débuta Kingsley en s'avançant voyant qu'aucune des deux femmes ne faisaient le premier pas.
-Monsieur le ministre, salua-t-elle en inclinant la tête respectueusement.
-Je suis heureux que vous ayez accepté cette entrevue.
Minerva hocha à son tour la tête.
-Pourquoi ne pas rentrer nous installer dans… Kinglsey se tut lorsqu'il vit la jeune femme sortir sa baguette magique d'une de ses manches et faire un délicat moulinet de la main faisant apparaître de la nourriture et de l'eau fraiche pour son compagnon de voyage.
La créature s'assura d'un regard qu'il pouvait laisser la jeune femme en toute sécurité avant de se détourner.
-Cette couleur est inhabituelle pour un hippogriffe, fit remarquer McGonagall en scrutant le visage de celle qui avait autrefois été son élève.
-Elros est particulier, déclara simplement Regina en perçant Minerva de son regard défiant.
Les yeux de Kingsley allaient de l'une à l'autre, il avait l'impression d'assister à une conversation qu'il ne pouvait pas comprendre il attendit patiemment qu'elles veuillent bien faire cas de lui.
-Le professeur McGonagall sait que je ne rentrerai pas dans le château. Assura Regina en jetant tout de même un coup d'œil à l'école qui avait été sa maison durant sept ans.
A présent, cela lui semblait tellement loin…
-En effet, confirma la directrice en joignant ses mains et pour la première fois, Kingsley la sentit gênée.
-Bien, finit-il par dire une pointe d'agacement dans le fond de sa voix. Installons-nous ici.
D'un geste lent, il fit apparaître une table entourée de trois fauteuils. Regina ajouta trois boissons dans des coupes en argent finement travaillées.
Minerva reconnaissait bien la magie de la jeune femme. De la belle magie, délicate et raffinée.
-Vous aimez toujours le jus d'œillet, professeur ? demanda-t-elle rhétoriquement.
Un inconfort grandissant se lisait sur le visage du ministre mais Minerva passa devant lui pour s'installer dans l'un des fauteuils. Elle connaissait cette jeune fille et si Kingsley avait cru maîtriser la situation en la faisant venir dans l'enceinte du château, il venait probablement de comprendre qu'elle menait largement la danse. Elle avait d'abord refusé de passer les portes de Poudlard mais elle venait clairement de s'assurer de les placer à l'endroit qui lui plaisait en plaçant les coupes sur la table. Une bièreaubeurre pour le ministre, un jus d'oeillet pour Minerva et un cidrell pour elle.
Kingsley observa l'hippogriffe qui allait se trouver dans leur dos tout en suivant la directrice.
Regina s'installa face à eux et but une gorgée de sa boisson. Elle voyait bien que Kingsley aurait été plus rassuré si son animal n'avait pas été dans son dos mais cela l'amusa.
-Que me vaut cette invitation ? demanda-t-elle enfin.
-Eh bien…
-J'imagine qu'il n'est pas anodin pour le ministre de la magie d'inviter la fille de Cora Mills au sein même de notre prestigieuse école.
Kingsley sentit sa main se crisper sur sa boisson et glissa un regard vers l'ancien professeur de métamorphose pour qu'elle dirige cette conversation.
-Le ministre de la magie voudrait que je vous propose un poste au sein de notre école.
Les yeux de l'ancienne élève se promenèrent sur le lac comme si elle espérait voir quelque chose surgir des eaux profondes.
-Ne me dites pas que votre garde-chasse à mis les voiles, souffla-t-elle dans un murmure triste.
-Hagrid est toujours là bien sûr !
A l'évocation du demi-géant, la jeune femme eut un sourire.
-Celui de défense contre les forces du mal, précisa Kingsley qui ne voyait pas comment la conversation pouvait ne pas tourner comme il le voulait.
Soudain, son attention fut piquée.
-Vous n'ignorez pas que je connais parfaitement Poudlard, j'ai été l'une des nombreuses élèves qui ont traversés ces couloirs, flânés dans le parc, empruntés ses passages secrets et participés à la Bataille de Poudlard. L'armée de Dumbledore me comptait parmi ses membres – même si mes camarades étaient plutôt réticent d'avoir une fille de Mangemort dans leurs rangs – et je suis maintenant dans les listes des survivants de cette bataille. Il y a même une plaque avec mon nom au ministère de la magie…
-Nous le savons, coupa Kingsley qui sentait la situation lui échapper.
Regina prit une brève respiration pour calmer sa colère grandissante mais la veine qui était apparue sur son front ne laissait aucun doute quant à son état émotionnel. L'air sembla crépiter autour d'eux et un grognement de l'hippogriffe prouva que même lui pouvait sentir la magie de la sorcière bouillonner dans ses veines.
Minerva ressentit de la peine pour la jeune femme. Nombreux avaient été les professeurs à l'avoir pris sous leur aile. Tandis que Dumbledore s'occupait d'Harry Potter, Minerva, Fillius et même Hagrid s'étaient occupés bien plus étroitement de Regina.
-Alors qu'est ce qui vous fait croire que je vais accepter votre fausse proposition ?! lança-t-elle les dents serrées.
Kingsley venait de se résoudre à ne plus prononcer aucune parole de peur de faire fuir leur seul espoir.
-Le ministre pense que nous avons besoin de quelqu'un comme vous dans notre école ! intervint Minerva.
-Je crois qu'une avocate du ministère serait justement une très mauvaise chose pour Poudlard… au vue de tous les manquements aux règlements qui existe dans cette école.
-Je vous rappelle que ce sont certains de ces manquements qui vous ont permis de vous préserver ! lâcha sèchement la directrice.
La brune se renfrogna.
-Et ce n'est pas tant l'avocate brillante qui nous intéresse mais la sorcière de talent.
Le visage de la jeune femme eut soudain un air étonné. Minerva n'était pas prodigue de compliments et le simple fait qu'elle la qualifie d'avocate brillante venait de la toucher plus que mille autre mots. Néanmoins, elle n'en était plus au temps ou un simple compliment pourrait la faire changer d'avis.
-Il y a des centaines de sorciers de talent, professeur.
-Aucun d'eux n'a votre profil, Miss Mills. Rétorqua McGonagall en pointant un doigt vers elle. Le pays a besoin que nos élèves puissent se défendre contre les sortilèges impardonnables, la magie noire et bien d'autres choses encore. La troisième guerre des sorciers à commencé et elle est déjà plus meurtrière que les deux premières. Qui mieux qu'une sorcière qui connait une telle situation pour enseigner ce qu'il faut savoir aux élèves.
-Pourquoi ne pas demander au trio fantastique !? Potter ferait très bien l'affaire. Granger aussi. Même Weasley pourrait être très convainquant.
-Vous ne les portez pas dans votre cœur, laissa échapper Kingsley.
Regina reporta son attention sur lui.
-Nous sommes amis.
Le découragement qui se peignit sur le visage du ministre eut le mérite de faire rire le professeur McGonagall.
-Potter, Granger et Weasley sont tous les trois d'incroyables sorciers mais je doute que l'un d'eux ne veuille de ce poste, et aucun d'eux ne connaît autant de choses sur la magie noire et…
-Ils ont détruits six Horcruxes, je crois que leurs connaissances de la magie noire est largement acceptable, professeur.
-Nous ne cherchons pas un « Acceptable », miss Mills. Nous voulons l' « Optimal » pour cette année. Et il n'y a qu'un seul poste à pourvoir, pas trois.
Regina observa Elros qui s'était roulé en boule au milieu de l'herbe et venait d'entamer un petit somme.
-Je ne viendrai pas me cacher ici, trancha-t-elle.
-Nous ne vous demandons pas de…
-Par Merlin, ne me prenez pas pour une idiote !
A la lueur des bougies que Kingsley venait de faire apparaître, Minerva fut certaine qu'un éclat argenté avait traversé les pupilles de son ancienne élève.
-Vous êtes une ancienne élève, Miss, nous vous souhaitons tout le meilleur dans votre vie mais nous ne nous préoccupons pas de votre sécurité, en revanche celle de nos élèves nous est capitale et il s'avère que vous le vouliez ou non, que vous êtes celle qui pourra au mieux les protéger.
-Nous savons tous que votre magie est l'une des plus puissante dans notre monde, peu d'élèves sont capable de faire des sorts informulés en troisième année, ou de dompter un hippogriffe en quelques minutes, énuméra Shacklebolt.
A sa mention, Elros releva la tête vers sa maitresse et déploya ses ailes en baillant pour les faire battre légèrement, éteignant par la même occasion la moitié des bougies flottant dans les airs.
-Vous m'avez fait venir pour ça, professeur ?
-Si j'avais voulu prendre le thé avec vous, j'aurai été au Trois Balais.
Le nom des Trois Balais fit frémir Regina. Elle poussa un profond soupir et scruta le visage de son ancien professeur en laquelle elle avait placé tant de confiance des années plus tôt. Même si elle ne l'avait jamais trahi, Regina lui en avait voulu de s'être laissé emporté par la victoire de la guerre. Pour certains, cela n'avait rien changé, les choses avaient même été pires.
-J'ai des affaires en cours. Déclara-t-elle.
-La rentrée est dans quelques jours, vous avez largement le temps de les régler.
-Peut-être que je ne veux pas devenir professeur !
-Je n'en crois pas un seul mot. Aider de jeunes sorciers à se battre contre des formes de magie les plus noires… Vous étiez plutôt convaincante contre les Carrow lors de votre dernière année.
-Je ne me suis jamais battue contre eux ! Objecta la jeune femme.
-Pas directement, certes, mais nous savons toutes les deux que vous les auriez tenus en respect suffisamment longtemps.
-Suffisamment longtemps pour que vous puissiez me venir en aide?
Sous leur parole, Kingsley se doutait qu'il y en avait d'autres bien plus dramatiques mais pour une raison qu'il ignorait, ni Minerva ni Regina ne semblait vouloir les partager avec lui. Il devina que Minerva gardait l'une des faiblesses de Regina pour elle.
Il avala une longue gorgée de bierreaubeurre et laissa le silence s'installer.
-Pensez-vous que ce soit une bonne idée ? questionna soudain la jeune femme.
-Mais bien enten…
-C'est au professeur McGonagall que je parle ! coupa-t-elle. Depuis le début de cette conversation, il s'agit de ce que veux le ministre mais, j'aimerai savoir ce que vous en pensez. Comme vous le savez, j'ai toujours accordé beaucoup de crédit à vos intuitions.
Minerva gigota un peu, tirailler entre le désir de mettre la jeune femme à l'abri et le fait qu'en faisant cela, elle risquait de mettre des élèves en danger. Mais Kingsley lui lança un regard sévère, si bien qu'elle crut se reconnaître en lui durant quelques seconde.
-Je pense que Poudlard gagnerait un excellent professeur et que vous ne pourrez être mieux qu'ici.
-Dans ce cas, je réfléchirai ! dit-elle en se levant, signifiant la fin de cette conversation.
Kingsley parut choquer du changement brutal et il faillit renverser sa coupe.
L'hippogriffe se leva d'un bond, secouant sa tête d'oiseau tout en s'avançant vers sa jeune maitresse.
-Monsieur le ministre, salua la brune en hochant brièvement la tête. Professeur McGonagall, je suis ravie d'avoir pu échanger avec vous. Ca m'a rappelé le bon vieux temps !
Minerva garda le silence alors que son élève montait sur le dos de l'animal, puis dans une dernière tentative, elle s'avança et posa sa main ridée sur le genou de Regina et leva les yeux vers elle.
-Miss Mills, prenez soin de vous, je vous prie… je ne voudrais pas que votre nom change soudainement de liste.
Les orbes bruns de Regina purent lire toute la sincérité dans le regard de son ancien professeur et elle mit quelques secondes avant de talonner l'hippogriffe afin qu'il décolle. Une fois qu'elle eut rejoins l'horizon, Kingsley se rapprocha de Minerva.
-Vous ne m'aviez pas dit que vous étiez en si étroite relation avec cette jeune fille.
-Vous ne m'avez pas dit tous les détails de votre plan, Kingsley, et tant que je ne saurai pas où vous souhaitez en venir, vous ne saurez rien de plus que ce que vous ne savez déjà.
Il la regarda, désolé.
-Il y a des choses que je ne peux pas encore vous dire, Minerva. J'ai besoin qu'elle soit ici, à Poudlard. Cela pourrait bien être une question de vie ou de mort pour elle et pour beaucoup de sorciers et sorcières. Je crois que vous avez les moyens de la convaincre.
-Si il y a bien une chose que je sais, c'est que personne ne forcera Regina Mills à prendre une décision.
Ce soir là, après que Kingsley eut pris congé, Minerva erra longtemps dans les couloirs de Poudlard. Chaque endroit était peuplé de souvenirs. Il y en avait d'excellents et des très mauvais. Sans grande surprise, les mauvais étaient quasiment tous liés à la Bataille de Poudlard. Souvent, des flashs très nets lui revenaient lui déchirant le coeur. Car même si la bataille avait été une victoire, des amis étaient tombés, des élèves... et l'histoire d'Harry lui avait explosé en plein visage, celle de Dumbledore, de Rogue aussi. Elle qui avait été si proche d'eux n'avait rien su de tout cela et parfois, elle regardait le passé avec un regret amer de n'avoir rien pu changer.
Devant la Grande Salle vide, elle eut un frisson. Elle n'était pas certaine de pouvoir vivre de nouveau une guerre sanglante.
De son côté, Regina Mills avait appuyé une main sur le foyer d'une cheminée crasseuse fermant étroitement les paupières se soumettant au même sentiment. Une nouvelle guerre n'était pas dans ses cordes, elle ne pouvait pas se résoudre à combattre encore une fois.
Elle quitta sa cape de voyage qu'elle laissa retomber sur le lit et s'approcha de la fenêtre qui donnait sur la Grand-Rue de Pré-au-Lard. Malgré l'heure avancée de la nuit, la rue était encore agitée. Son regard s'éleva vers le ciel; elle avait toujours été très mauvaise en divination astrale et elle se surprit à sourire en essayant vaguement de s'en remettre à deux étoiles qu'elle pouvait distinguer clairement.
Elle s'endormit au premières lueurs du jour, tiraillée entre l'envie de retrouver Poudlard et la hantise de cette envie.
J'ai bien hâte de vous lire.
L.
