Bonjour =D. Alors voilà, après des années à écrire des fics de lost, j'ai décidé d'essayer autre chose, d'une nouvelle série dont je suis récemment tombée amoureuse. C'est la première fois que j'écris une fic d'autre chose que du lost. C'est aussi la première fic que je publie en...1 ou 2 ans. J'espère vraiment qu'elle sera à la hauteur de vos attentes et que vous apprécierez. Je veux vraiment avoir vos commentaires, étant donné que c'est un premier essai pour moi ;). Enjoy!


« Did you say it? I love you. I don't ever want to live without you. You changed my life. Did you say it? Make a plan. Set a goal. Work toward it. But every now and then, look around. Drink it in. 'Cause this is it. It may all be gone tomorrow. » -Grey's Anatomy

Katherine Beckett se réveilla d'un seul coup, ouvrant les yeux comme le dormeur qui passe de l'enfer désagréable d'un terrible cauchemar à la vie réelle. Malgré son brusque réveil, elle mit un certain temps avant de pleinement réaliser où elle se trouvait. Son instinct de policière, blessée ou pas, s'était mis en marche presque au même moment, menant sa propre enquête sur cet endroit. La respiration saccadée, le cœur battant à tout rompre, elle jetait un regard circulaire dans la pièce où elle se trouvait, à la recherche du simple détail qui lui ferait remonter en elle les derniers événements. La brunette ne mit pourtant que peu de temps avant de constater qu'elle pouvait à peine bouger sans ressentir cette douleur aigui qui secouait son corps entier. C'était comme si elle ne pouvait plus rien sentir d'autre que cette secousse de douleur qui vivait dans chacune des parties de son corps, l'étourdissant, l'empêchant de penser clairement. Elle laissa donc tomber les gestes trop brusques, à contrecœur, et se contenta d'observer attentivement, tout ses sens en alerte, la pièce où elle se trouvait.

Les murs étaient blancs. Beaucoup trop blancs à son goût. Ils l'étourdissaient, lui donnaient la nausée. Ils semblaient vouloir l'avaler toute entière et ne faisaient qu'aiguiser cette douleur, qui finirait probablement par la réduire en pièces. Kate finit par fermer les yeux, espérant sans grande conviction que cela lui permettrait de mieux réfléchir. Il n'était pas question qu'elle laisse cette satanée douleur nuire à ses réflexions, en plus qu'elle avait cette horrible impression d'urgence à agir, à se rappeler. Les étourdissements se calmèrent à demi, en même temps que la pulsion qui battait à son tempe depuis le moment où elle s'était réveillée. Le soudain calme qui régna dans sa tête lui permit de percevoir des faibles sons électroniques provenant près d'elle.

Toutes les pièces du puzzle semblèrent prendre place dans sa tête, se reliant l'une à l'autre pour former les événements qui l'avaient amené ici. Elle était à l'hôpital, apparemment. Elle avait été blessée, assez en tout cas pour l'empêcher de bouger autant qu'elle ne le voulait. Son cerveau semblait vouloir exploser à cause de toutes les pensées qui le mitraillaient. Comme si ce n'était pas suffisant, la même sensation d'urgence l'envahit de nouveau, plus intense que jamais. Quelque chose d'horrible était arrivée, son instinct semblait vouloir le lui crier de toutes ses forces. Dans une tentative presque inespérée pour calmer ce cœur qui battait à la folie et cette respiration plus irrégulière que jamais, détective Kate Beckett ferma de nouveau les yeux, mais ne conserva cette position que quelques secondes avant de les rouvrir, comme dans un flash.

Elle savait, maintenant. Tous ces souvenirs, ceux qu'elle ne pouvait qu'à peine supporter, remontèrent à la surface. Et à ce moment précis, elle aurait aimé pouvoir tout oublier de nouveau.

« Oh Beckett, tu es réveillée », prononça une voix qui venait de quelques mètres d'elle. Kate n'eut pas besoin de poser les yeux sur le nouvel arrivant, les nouveaux arrivants plutôt, pour reconnaître Esposito et Ryan. Kate fit un mouvement pour bouger, afin de mieux pouvoir les regarder, mais la même voix familière résonna de nouveau à ses oreilles. « Tu ne devrais pas bouger…..m'enfin, c'est ce que le docteur à dis quand… » Esposito eut à peine le temps de terminer sa phrase que Kate, la tête dure comme la pierre, avait entreprit une douloureuse manœuvre afin de pouvoir poser les yeux sur ses deux collègues. Les deux hommes se turent; ils connaissaient que trop la détective Beckett pour deviner que, peu importe ce qu'ils lui diraient, elle ne ferait qu'à sa tête.

C'est alors qu'elle posait les yeux sur eux qu'elle sut immédiatement que quelque chose n'allait pas. Apparemment, son instinct avait eut raison de l'alerter. Leurs yeux étaient différents, semblèrent respirer la douleur, mentale cette fois, l'inquiétude. Ces quatre pairs de yeux-là étaient porteurs de mauvaises nouvelles, elle le savait. Une mauvaise nouvelle qui semblait incapable de franchir leurs lèvres et qui les amenait vers un malaise dans lequel elle ne les avait jamais vus plongé. Elle craignait le pire à présent, son cœur se mit à battre à tout rompre. Ses yeux devaient laisser présager de ses pensées, puisque ses collègues, sa famille, étaient incapables de les soutenir plus de quelques secondes à la fois. Elle-même n'osait rien dire, comme si le fait de ne pas parler aller effacer le mauvais présage qu'elle sentait plonger sur eux tel un manteau de noirceur.

Cela n'empêchait pas l'explosion de jouer de jouer sans cesse en boucle devant ses yeux, comme pour la pousser à prononcer les mots que tout son cœur la poussait à dire, alors qu'en même temps, une partie d'elle-même ne voulait pas en savoir plus. Non, l'ignorance valait mieux que la douleur. Pour l'instant tout du moins; elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne doive affronter cette réalité qu'elle pouvait presque lire dans les yeux des deux hommes. Ses deux grands frères. Pas une fois, alors que les pensées de la brunette tourbillonnaient dans sa tête, elle ne baissa les yeux. Elle continuait de fixer Ryan et Esposito, comme si cela allait lui donner suffisamment de courage pour parler, finalement. Dans une tentative pour essuyer cette impression de ne pas avoir parlé depuis des années, elle déglutit difficilement, puis ouvrit la bouche.

« Qu'est-ce qui s'est passé? » commença-t-elle, surprise par la faiblesse qu'affichait sa voix, qui contrastait tellement avec son attitude habituelle qu'elle vit le malaise s'intensifier chez les deux hommes. Sa voix était un murmure et ses paroles furent accompagnées d'une grimace qui en disait long sur l'état de son corps. Elle ouvrit de nouveau la bouche, mais hésita soudain à continuer, la peur des scénarios les plus graves qui s'étaient formés dans sa tête l'empêchant d'aller plus loin. Comme s'ils avaient perçut ce que serait la deuxième question et qu'ils voulaient repousser l'échéance au plus tard possible, ils ne lui laissèrent pas le temps de continuer. Cependant, Katherine savait déjà. C'était cette foutue explosion.

« Nous vous avons recherché pendant des heures toi et…Castle » commença Ryan, prononçant le nom de l'écrivain avec une hésitation et à contrecoeur, ce qui lui fit encore craindre le pire. « Nous vous avons retrouvé près d'une entrepôt désaffecté. Apparemment….il y a eu une explosion. Nous vous avons amené à l'hôpital aussi vite que possible… » Détective Beckett hocha la tête de nouveau, lentement, autant pour empêcher la douleur d'envahir son corps de nouveau que parce qu'elle avait peur. Oui, elle, Katherine Beckett, avait peur d'entendre la suite. Elle avait peur de voir les terribles scénarios que son instinct lui dictait devenir vrais. Elle les encourageait à continuer pourtant, parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait éviter la nouvelle plus longtemps. Maintenant, les souvenirs de l'explosion étaient de plus en plus clairs dans son esprit, comme pour la hanter davantage.

Ils travaillaient sur une enquête de meurtre plus difficile que jamais au poste. Les indices ne menaient nulle part, peu importe les dizaines de pistes qu'ils avaient tenté de creuser. Ils avaient retourné chez eux, chacun de leur côté, mais Kate n'avait pas pu s'enlever ce cas de la tête. C'est alors que, ayant compris depuis longtemps qu'elle ne lâcherait pas prise et qu'elle demeurerait préoccupée jusqu'à ce qu'ils aient mis le coupable derrière les barreaux, Castle s'était montré à sa porte. Comme d'habitude, il avait compris. Il avait lu en elle avec une facilité qui la surprenait chaque fois agréablement, qui la relaxait aussi dans un sens. C'était, en fait, tellement apaisant de pouvoir communiquer avec une personne qui vous connaissait si bien que les mots étaient inutiles, n'avaient soudain plus autant de poids que chacun des gestes qu'ils faisaient l'un pour l'autre. Il l'avait rassurée, à sa manière à lui, il avait été là pour elle et, ensemble, ils avaient travaillé une bonne partie de la nuit afin de trouver les pites, les bonnes cette fois. Kate avait développé une telle facilité à travailler avec Castle que s'en était parfois déconcertant combien leurs cerveaux semblaient branchés ensemble, combien ils semblaient être entreconnectés pour ne former qu'un. Et, c'était plutôt utile dans certaines des enquêtes qu'ils menaient. Encore une fois, ce soir-là, leurs pensées semblaient traverser au même moment leurs deux esprits. Ils ne formaient qu'une seule personne et, plus important encore, ils avaient trouvé le petit détail qu'ils lui manquaient pour assembler ce fameux puzzle.

Cette pièce manquante les avait menés à cet entrepôt, celui où, quelques minutes plus tard, les renforts inquiets allaient les retrouver. Et son dernier souvenir, troublant, était la constatation qu'une explosion allait survenir, suivie d'une course folle pour sortir de ce bâtiment. Son dernier souvenir, c'était les bras de Richard Castle qui entouraient ses épaules, comme pour la protéger. Son dernier souvenir, c'était lui qui la poussait devant lui alors que, aussi têtue que d'habitude, elle rechignait à quitter cet endroit. Un frisson parcourut son corps entier et son cœur sembla se tordre dans sa poitrine. Bon sang. Faites qu'elle avait tort, faites qu'elle se soit mis à délirer à imaginer des scénarios terribles et qu'aucun d'entre eux ne s'étaient réalisés. Kate posa de nouveau ses grands yeux bruns dans ceux de Ryan et d'Esposito, les fixant à tour de rôle avec une intensité et une inquiétude qu'elle ne cachait pas. Ils osaient à peine la regarder, attendant la question fatale comme un condamné attend sa mise à mort, ou presque.

« Et Castle? » continua-t-elle, après une longue hésitation qui lui servait à assembler le peu de courage qu'elle avait encore en elle. Un moment de silence s'étira, douloureux lui aussi, presque autant que toutes les parties du corps qui hurlaient au même moment. Kate reprit alors, plus insistante. Tant pis pour la douleur, tant pis pour les mauvaises nouvelles, elle voulait savoir, elle avait besoin de le savoir, de le voir encore une fois.

« Ryan, tu m'as dit que tu NOUS avait trouvé. Tu l'as trouvé lui aussi, non? » Kate détestait ce brin de vulnérabilité qu'elle entendait dans sa propre voix, comme si elle était sur le point de se briser en mille miettes. Pourtant, elle n'avait plus d'énergie, pas assez en tout cas pour tenter de jouer le rôle de la dure à cuire.

Un échange de regards entre les deux hommes. Long, beaucoup trop long pour le détective Beckett. Cette fois, elle avait peur que son cœur n'explose tellement ses battements semblaient s'accélérer de seconde en seconde. Cette fois, le malaise était plus que palpable; elle aurait pu tendre la main et le toucher si elle l'avait voulu.

« Beckett je suis….désolée » commença Esposito, sur le même ton d'hésitation qu'il y a quelques minutes. « Ils l'ont amené en salle d'opération. Il était brûlé sur une grande partie de son corps et encore plus blessé que toi. Tu as eu de la chance… » continua-t-il, sachant plus que bien que le plus dur était à venir. « Beckett….il n'a pas survécu à l'opération. Il était….trop tard » termina-t-il, baissant de nouveau les yeux pour éviter la lueur qui apparaîtrait dans les yeux de la brunette. Celle-ci ferma les yeux; cette fois, son cœur avait bel et bien explosé, mais c'était d'une douleur cent fois pire que celle qui la clouait au lit depuis tout à l'heure. Elle ferma les poings, lentement, mais sentait que sa main tremblait. Pour une des rares fois dans sa vie, Kate ne savait plus comment mener l'interrogatoire, quoi dire d'autre, quoi répondre à cette nouvelle qu'elle craignait plus que tout. Il était parti. Il n'avait pas survécu. Il était mort. Les mots flottaient dans son esprit, comme irréels, impossibles. Comme si elle ne pouvait les absorber complètement, alors que, en même temps, ils l'atteignaient profondément, douloureusement. Ses pensées n'avaient plus aucun sens, elle était perdue, espérant de tout son cœur qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve, mais sachant en même temps que c'était la vie, qu'elle ne se réveillerait pas.

C'est alors que les bras qui entouraient ses épaules lors de l'explosion lui revinrent en tête, comme un paradis en plein cauchemar. Un oasis de paix qui se transformait soudain en enfer, réalisa-t-elle. Il l'avait protégée. C'était pour cette raison qu'il l'avait enlacé, poussée en avant. Il avait tenté de la protéger de l'explosion. Pour qu'elle s'en sorte vivante. Une pensée presque intolérable franchie alors les méandres de son esprit troublée; il était mort pour la protéger elle. Il était mort à cause d'elle. Si elle ne l'avait pas conduit à ce bâtiment…si elle n'avait pas tenu à rester là pour trouver des indices….si elle n'avait jamais été le voir, il y avait de cela trois ans, pour demander son aide sur une enquête de meurtres orchestrés exactement comme dans son livre…..il ne serait jamais mort en la protégeant. Kate tenta de retenir le plus longtemps possible les larmes qui envahissaient ses yeux, bien qu'elle sache que c'était idiot de penser ainsi. Cependant, elle ne put empêcher une larme de glisser sur ses joues lisses, atterrissant sur ses longs cheveux bruns épais étendus sur l'oreille de l'hôpital. Elle n'avait plus assez d'énergie pour les retenir tout en parlant à présent. Le vide l'avait envahit, elle était une coquille qui n'aspirait qu'à s'endormir. Dormir jusqu'à l'infini, pour ne plus jamais se réveiller. Elle avait trop souvent vu des gens près d'elle mourir pour penser autrement, pour ne pas être détruit par celle qui s'ajoutait. L'on aurait dit que rester près d'elle était mortel….enfin, elle allait commencer à le penser si les choses continuaient ainsi. Kate avait fait ce métier pour élucider le meurtre de sa mère; elle avait à peine résolu l'énigme, des années après sa mort, qu'elle avait un autre coupable à rechercher. Bon sang, Castle. Lui qui la faisait sourire tous les jours depuis trois ans, celui qui avait toujours été là pour elle. C'était celui avec qui elle se sentait bien, heureuse, mais qui avait le don de priser son cœur comme nul autre avant lui. Cet homme, qui se comportait parfois comme un enfant, à la plus grande exaspération de Kate Beckett. Celui qui avait le mot pour rire et savait attirer à la fois un soupir de découragement et un sourire amusé chez elle à chacune de ses blagues. Elle avait finit par arrêter de se cacher, de rire librement, d'avoir un peu plus de plaisir et ne s'en était trouvé que plus heureuse. À cause de lui. Et elle venait d'apprendre qu'il était…mort? Son cœur plongea dans sa poitrine, entraînant un poids de douleur supplémentaire qui alourdissait son corps en entier.

« Il…est mort à cause de moi » commença-t-elle, tentant de remettre ses pensées en ordre par la parole, alors que son esprit n'était que brumes. « Je l'ai entraîné là-dedans….Je suis allée lui proposer de travailler avec nous en premier il y a trois ans... » Elle n'était habituellement pas du genre à se confier si facilement, ou en tout cas ne le faisait pas avec n'importe qui. Cependant, ce matin, alors que le soleil se levait à peine sur un nouveau jour où l'homme qu'elle aimait n'était plus en vie, elle n'avait même plus assez de force pour monter autour d'elle les barrières qu'elle avait en tout temps. « Il a essayé de me protéger….il est mort à cause de moi… » Sa voix n'était encore qu'un chuchotement. Elle avait à peine terminé de les prononcer qu'une énième pensée la frappa de plein fouet.

Martha et Alexis. Où étaient-elles? Savaient-elles déjà la nouvelle? Elles allaient lui en vouloir tout le reste de sa vie. Elle les comprendrait si c'était le cas; c'était de sa faute si elles avaient perdu un fils et un père. Kate aperçut Esposito ouvrir de nouveau la bouche, comme pour ajouter quelque chose, mais elle fut plus rapide que lui. « Martha et Alexys » chuchota-t-elle avec peine. « Elles sont déjà au courant? » Parler lui était devenu difficile à présent; sa bouche était pâteuse et cette fatigue extrême qui l'envahissait n'était rien pour aider sa cause. Esposito avait hoché la tête doucement, regardant les yeux habituellement étincelants de détermination s'éteindre tranquillement. « Nous venons de les appeler, elles vont être ici dans quelques minutes… » Kate hocha à peine la tête. Elle se sentait lourde et avait cette impression que les murs blancs autour d'elle allaient l'avaler tout entière, la noyer. Elle craignait énormément la visite des deux femmes et n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait lui dire. Ses pensées étaient brumeuses, illogiques. Elles tourbillonnaient en elle sans lui donner le temps de s'agripper à l'une d'elle. Une autre voix la fit sursauter, qui lui était inconnue cette fois.

« Mademoiselle Beckett? Les visites sont terminées à présent, vous avez besoin de dormir » dit l'infirmière, qui venait d'entrer dans la pièce.

Dormir. Plonger dans ce monde irréel pour fuir cette réalité où tout lui faisait mal, où tout la ramenait à la mort. Sans cesse. Le visage de sa mère s'interposait à celui, souriant, de Castle. Tout se mélangeait, l'étourdissant. Dormir, oui dormir était la solution pour échapper à tout cela. Esposito et Ryan étaient sur le point de sortir de la pièce quand, faisant appel à l'énergie qui lui restait, elle marmonna « Merci. Merci d'avoir été là les gars. »

Elle n'eut même pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'ils avaient tristement hoché la tête, eux aussi attristés par la mort de leur ami. D'une personne qu'ils avaient finit par considérer être dans leur propre famille. Ils avaient fait un geste pour sortir de la pièce, quand Esposito s'arrêta soudain et se retourna vers une Beckett déjà engourdie par la drogue.

« Kate? C'est pas de ta faute….Ce n'est pas de ta faute s'il est partie. » Kate n'avait qu'à demi entendu ses paroles, leur ayant porté une attention particulière puisqu'il était rare que ses collègues l'appelle par son prénom. Pourtant, ils étaient sa famille, ses deux grands frères et ils l'avaient encore prouvé au cours des dernières heures. Les drogues faisaient effet à présent, elle le sentait et accueillait avec plaisir le sommeil inévitable qui s'offrait à elle. Kate entendit à peine les deux hommes sortir de la pièce, étant elle-même dans la sorte de transe caractéristique entre l'éveil et le sommeil.

Dormir….la seule solution pour oublier, pour empêcher, le temps de quelques heures, son cœur d'exploser de douleur.

Juste avant de plonger dans le sommeil, elle entendit une voix à son oreille. C'était une voix douce, familière, une voix qui la calmait. Était-ce l'effet de la drogue ou de la fatigue, elle n'en avait aucune idée. Pour être honnête, à ce moment précis, elle n'en avait rien à foutre. Ce dont elle était certaine, c'était le mot que cette voix lui soufflait à l'oreille.

« Always » dit le chuchotement, de cette voix trop familière et emplie de la complicité qu'ils avaient partagé. Un sourire niais au visage, envahit de l'inconscience causée par la drogue, Katherine Beckett tomba endormie d'un sommeil sans rêves.


J'espère que ce n'était pas si mal. Je voulais tout faire en un bloc, mais finalement je trouvais que ça sonnait mieux de séparer le tout. Je promet plus d'espoir dans le prochain chapitre, pour ne pas que vous ne me preniez pour une dépressive lol. Laissez des reviews ;)