Hello, hello. Me revoilà, une nouvelle fiction en cours d'écriture. Elle est beaucoup plus sombre que les premières que j'ai écrites, du coup j'ai un peu le traque de savoir si ça plaira ou non. J'arrête le bla bla et vous laisse commencer :) on se retrouve à la fin ;)

Bonne lecture

Le bruit sourd de sa respiration semblait être l'unique bruit aux alentours, un mal de crâne menaçait le jeune homme. Chaque muscle de son corps lui était douloureux. Il tenta de se mouvoir mais la douleur qu'il ressentait s'accentua de plus belle et il réalisa alors que le poids de son corps tout entier n'était soutenu que par la pointe de ses pieds. Le cliquetis des chaines attira son attention, avec précaution, il leva la tête, là où ses mains étaient retenues. Il inhala de grandes bouffées d'air, mettant en pratique son entrainement de SEAL. Après quelques clignements de paupières, il fut capable de discerner, malgré l'obscurité, quelques détails concernant l'endroit où il était séquestré. La salle était vide, à l'exception d'une chaise placée à quelques mètres de lui. Réfléchissant à un quelconque plan pour s'enfuir, il n'aperçut pas tout de suite son agresseur appuyé nonchalamment contre le mur derrière lui.

-Steve McGarrett, il était temps.

Les chaînes claquèrent à nouveau, lorsque Steve tenta d'apercevoir l'homme derrière lui, tandis qu'un rire lugubre résonna à ses oreilles.

-Oh, curieux ? En voilà un vilain défaut !

-Montrez-vous !

Avec une lenteur exagérée, l'homme se plaça dans le champ de vision de Steve. Un sourire narquois dessiné sur son visage. Approchant la quarantaine, une large cicatrice recouvrait son œil droit, amplifiant la haine qui luisait dans son regard. Steve tenta de mettre un nom sur ce visage. Si on l'avait kidnappé, cela devait être pour quelque chose, pourtant…

-Mais vous êtes qui bordel !

-Oh, tu ne me connais pas Steve, mais moi oui…

Sans prévenir, l'homme frappa du revers de la main la joue du lieutenant. Ce dernier déséquilibré quelques instants, grogna de douleur. Il cracha à quelques centimètres du malfrat du sang frais.

-On va bien s'amuser ensemble. Je ne pensais pas être aussi chanceux ce matin en vous voyant… vous sembliez sportifs mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je compris que vous étiez flics… la cerise sur la gâteau. Je me demande combien on pourra tirer de vous… L'incompréhension se peignait dorénavant sur les traits du jeune homme. De qui parlait-il ? Oh, tu ne te souviens de rien ? Quelle tristesse…

Furieux, il tenta de se jeter sur l'homme, il fut cependant, rapidement retenu par ses chaînes. Dans un éclat de rire, l'homme à la balafre enfonça son doigt dans une des nombreuses plaies de Steve, visiblement, il n'avait pas attendu son réveil pour commencer les festivités remarqua-t-il amèrement, ravalant sa douleur, il resta stoïque. Le kidnappeur s'approcha, et tandis que l'odeur putride de son haleine montait aux narines du jeune seal, il murmura :

- Tic, tac, souviens-toi Steve… Elle, se souvenait…

Il s'en alla sans un regard en arrière, prouvant à quel point il ne craignait rien de Steve et bien que cela le tue, il avait raison. Ses pieds touchaient à peine le sol, il était déshydraté et blessé que pouvait-il bien lui faire ainsi ? Les paroles qui lui avaient été murmurées à l'oreille résonnaient sans cesse dans sa tête. Il devait se souvenir, quoi que ce soit… Il tenta de se rappeler ce qu'il faisait avant de se retrouver ici, avec qui il était… Il lui fallut quelques minutes avant que la lumière ne se fasse en lui. Avant que l'image parfaitement nette de sa journée n'apparaisse devant lui. Comment, comment avait-il pu oublier, l'oublier. Toutes ses complaintes s'évanouirent, peu importe les blessures et les entraves, il se libérerait parce que quelque part, se trouvait sa recrue.

-Kono ! Kono, j'arrive, je viens te chercher ! Tiens bon ! Tu m'entends Kono ?

Ses cris firent écho dans les tunnels durant quelques secondes, envoyant sa promesse dans chaque pièce qui pouvait exister. Il ne reçut aucune réponse, seul le rire de son agresseur se fit entendre à travers la porte, malveillant et annonciateur de mauvaise augure. Pourtant, au fond de lui, il savait qu'elle l'avait entendu et qu'elle se battrait jusqu'à sa venue.

Encaissant une énième gifle, la jeune femme ne tenta de se défendre d'aucune façon. Non, depuis des heures maintenant, elle se contentait d'encaisser. Elle n'avait pas un instant croisé le regard de son agresseur, baissant les yeux à chaque fois qu'il s'approchait, la narguant. Si Kono avait appris une chose dans la vie, aussi bien durant ses années de surf que dans la police, c'était que son corps frêle était un atout dont elle se devait de jouer.

-Pourquoi faites-vous ça ? Je vous en supplie, laissez-moi partir...

Ses mots n'étaient que sanglots, oh oui, Kono savait très bien jouer la victime, parce qu'elle savait que tôt ou tard, il baissera sa garde, et c'est à ce moment précis, qu'elle lui montrerait à quel point il l'avait sous estimée. En attendant, elle emmagasinait le plus d'informations possible. Réussissant ainsi à compter le nombre de personnes présentes, cinq au total dont le chef à l'œil balafré, que la jeune femme s'était jurée de rendre aveugle pour de bon.

Elle savait également que quelque part, au bout d'un couloir, était retenu Steve, et elle était persuadée, qu'il devait déjà être entrain de planifier le plan le plus absurde pour s'échapper. Elle savait qu'il était capable de prendre soin de lui, et qu'il était même plus fort qu'elle, mais assise sur cette chaise dans le noir, un filet de sang coulant le long de son cou, elle avait peur, pas pour elle, oh non, mais pour lui, parce que cet infecte homme qui qu'il soit, ne le ménagerait pas. Un coup porté à l'abdomen la prit par surprise et elle ne put contenir un cri de douleur, un cri que des mètres plus loin, Steve entendit.

C'était à son tour de crier, pour Kono, il se débattit, aussi futile que cela fut, il ne cessa pas de crier et de se débattre jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau.

-Si vous voulez frapper quelqu'un , frappez-moi ! Laissez-là tranquille ! Vous entendez ? S'époumona le jeune homme

-Oh, Tu l'aurais vu me supplier de sa petite voix brisée d'arrêter. Elle est si fragile n'est-ce pas ?

-Je vais me libérer et lorsque ça sera fait, je vais abattre chaque homme présent ici, et je finirai par vous, je prendrai mon temps, je vous dépècerai, vous brûlerai vif et pour chaque coup que vous avez porté à Kono, je vous ferai payer le triple…

-Oh Steve, en voilà des promesses… Pardonne mon absence de peur cependant, ton discours est beaucoup moins impressionnant lorsque tu es attaché comme un morceau de viande, mais j'applaudis l'effort, tu te préoccupes donc beaucoup de la jeune Kono n'est-ce pas ? Comment t'en vouloir, elle a tout pour plaire…

-Vous feriez mieux de vous taire !

-Oh mais dis moi, on aurait des sentiments pour son employée ? (j'ai changé la phrase pour qu'elle fasse plus « adulte » on va dire)

De simples heures, des jours, il n'aurait su dire combien de temps avait passé depuis son réveil dans cette sombre pièce. Son corps était de plus en plus endolori, les plaies à vif risquaient de s'infecter et pourtant ce n'était pas ça qui le faisait souffrir, la souffrance physique n'était rien face aux cris provenant de la pièce où était détenue Kono. Elle avait tenté de les maintenir au début, Steve en était persuadé, pour qu'il ne souffre pas, mais leurs tortionnaires avaient redoublé d'efforts pour que cette fois, elle ne puisse plus les retenir. Ses cris déchiraient le silence macabre, pénétrant Steve avec une force inimaginable. Elle endurait de nombreuses attaques par sa faute, il n'avait plus été violenté depuis le premier jour, l'homme à la cicatrice estimait que la peine qu'éprouvait la jeune recrue était bien plus efficace que quoi que ce soit d'autre. Il avait tout essayé, les chaînes étaient trop solides pour qu'il puisse tenter quoi que ce soit, il était donc destiné à entendre l'agonie de Kono encore et encore. Pourtant, le cri qu'il perçu cette fois-ci ne contenait pas de la douleur, ou du découragement comme il en avait entendu bien d'autres auparavant. Non, cette fois-ci, c'était de la rage, qui sonna aux oreilles du jeune SEAL. Il fallut quelques secondes avant que deux coups de feu ne retentissent et le sang du jeune homme se glaça tandis que le silence se rabattait dans l'entrepôt. Elle ne pouvait pas être morte…

Le souffle court, Kono percuta avec violence le sol humide tandis que deux masses la maintenaient face contre terre. Durant les jours qui venaient de passer, elle n'avait, comme prévu, pas montrer une once de force de caractère ou physique, amenant ainsi ses tortionnaires à baisser leur garde. Ce jour était arrivé et elle en avait profité : balançant sa chaise de côté, elle avait pu dérober l'arme à feu d'un des hommes et avait rapidement tiré, visant la tête -elle n'était pas là pour blessé, elle devait tuer ou être tuer- les mains toujours attachées elle s'était empressée d'abattre son collègue avant que les renforts n'arrivent.

Soudain elle sentit qu'on la soulevait et en quelques secondes, elle fut projetée contre le mur, tandis que le chef du groupe les traits déformés par la rage lui empoignait les cheveux. Elle ne cria pas, elle ne pleura pas, au contraire un sourire fendit son visage.

-Vous y avez vraiment cru alors ? Pourquoi vous faites ça, je vous en supplie arrêtez… sanglota-t-elle avant de rire à nouveau. Oh, voilà la première de vos erreurs, on ne me sous-estime pas ! Je viens de descendre deux de vos hommes les mains liées, qu'est-ce que ça fait de votre petit groupe de malfrats ? Vous feriez mieux de recruter parce que ça ce n'était que le début… Monsieur cracha-t-elle

La dernière chose que vit Kono furent les traits déformés par la colère de l'homme posté devant elle, tandis que la crosse de son pistolet percutait le crâne de la jeune femme.

Une douleur indescriptible la réveilla brutalement. Un cri d'agonie se forma avant de s'étrangler à moitié dans sa gorge. Elle avait déjà été brutalisée avant ça, elle avait déjà eu mal auparavant également, mais jamais de cette façon. Kono ouvrit violemment ses paupières, la respiration sifflante. Elle baissa ses yeux vers la source de souffrance pour découvrir son tortionnaire.

-Et bien, vous ais-je fais mal très chère ?

Il se pencha et récolta à grande poignée quelque chose que la jeune femme ne reconnut pas tout de suite, s'approchant des plaies de la jeune recrue, il y frotta vigoureusement ce qu'il avait amassé. A nouveau, la douleur irradia, son cri s'évanouit, les cordes vocales trop rêches. Du sel, se rendit-elle compte, il lui balançait du sel sur ses blessures.

-Oh, rien de tel pour se réveiller… Murmura-t-elle retenant les larmes de souffrance qui menaçaient de couler le long de ses joues.

-Vous êtes bien téméraire ! Vous allez regretter l'affront que vous m'avez fait tout à l'heure Kono…

-Ne comptez pas trop là dessus, si je puis me permettre…

-Oh, je vais te faire souffrir, et je vais faire regarder ton petit compagnon. Peut-être sera-t-il assez malin pour apprendre de tes erreurs.

La jeune femme resta impassible, les paroles de l'homme à la balafre prenant peu à peu sens dans son esprit. Aussitôt, elle sentit près d'elle, la présence familière de Steve, elle tourna sa tête vers la gauche pour le trouver. Il était furieux, magnifique, et vivant. Des larmes de soulagements s'échappèrent de ses yeux lorsqu'elle cligna des paupières, traçant derrière elles un sillon clair, nettoyant sa peau de toutes ses souillures.

-Steve ! Tu vas bien ?

Il ne répondit pas et c'est alors qu'elle aperçut l'arme qui était pointée sur lui, menaçante et prête à tuer. Enragée la jeune femme se retourna vers son agresseur, avant d'être stoppée par les chaînes, identiques à celles de Steve.

-Qu'est-ce que vous faites ! Baissez cette arme abruti ! La prochaine fois c'est vous que je descends vous m'entendez ? C'est vous ! Je veux être la dernière personne que vous verrez avant de mourir. Je veux que vous me suppliiez d'arrêter, je veux voir la peur déchirer vos entrailles ! Et alors, seulement, je vous tuerai !

-Oh, oui, à ce propos Kono, je lui ai déjà promis ça…

-Tais toi ! Je t'ai dit de te taire ! menaça l'intéressé

-Je crois que tu as oublié notre première conversation cher camarade, un donné pour trois rendus et tu en es déjà à trois vies de souffrance. Ne laisse pas ces chaines te berner, je ne suis pas le prisonnier, vous l'êtes !

Il éclata d'un rire mauvais, jetant une dernière poignée de sel sur les plaies de Kono comme pour prouver à quel point Steve avait tort et quitta la pièce sans un mot, refermant la porte derrière lui, laissant les deux jeunes gens seuls, dans l'obscurité et la souffrance. Kono, ne retint pas ses larmes cette fois, se tournant légèrement afin que Steve ne puisse la voir. Oui, ça aurait pu passer inaperçu, si seulement elle n'avait pas éclaté en sanglots et s'était contenté de pleurer en silence. Mais elle était trop lasse, de la douleur, de la violence de tout.

-Kono, Kono, je t'en supplie regarde moi ! Je vais nous sortir de là, je te promets que je vais nous sortir d'ici !

-Je vais bien… j'avais simplement du sel dans les yeux. Elle se retourna vers lui, rien ne trahissait ses émotions à nouveau. On ne pourra pas s'échapper tous les deux Steve, tu le sais aussi bien que moi… On va mourir ici, alors s'il te plaît, sers-moi contre toi Steve, est-ce que tu pourrais faire ça pour moi ?

L'incompréhension se dessina sur les traits du jeune homme, elle abandonnait ? Pourtant une lueur brillait au fond de ses yeux, une flamme de bravoure, de colère. Ô qu'elle était intelligente, elle n'abandonnait pas, elle continuait seulement à jouer son rôle à la perfection. Il se balança délicatement vers la jeune femme qui avec agilité enroula ses jambes autour de sa taille, les rapprochant de telle sorte que leurs corps couverts de transpiration se touchaient. Kono pouvait sentir les muscles du jeune lieutenant se contracter sous sa peau. Elle approcha délicatement son visage vers le sien et chuchota :

-Laissons les croire qu'ils sont les traqueurs pour qu'ils ne se rendent compte que trop tard qu'ils sont les traqués Steve.

Ses lèvres frôlèrent celle du jeune homme à chaque mot qu'elle prononça. Et à ce moment exact, il aurait voulu l'embrasser, lui dire à quel point il l'aimait, à quel point il était désolé, et combien il était fier d'elle. Et avant qu'il ne puisse penser à faire une seule de ces choses, les lèvres de la jeune hawaïenne s'écrasaient déjà sur les siennes, envoûtantes, délicieusement salées de ses larmes. Il regretta que ses mains soient attachées, il aurait voulu la serrer contre lui, jusqu'à ce leurs corps ne fassent plus qu'un. Il aurait voulu la protéger de tout ça, il aurait voulu panser ces plaies… Il ne le pouvait pas, pas encore. Il sentit alors quelque chose de métallique glisser entre ses lèvres et forcer son chemin vers la bouche de Steve. Elle l'embrassa une dernière fois avant de murmurer dans son oreille

-Fuis Steve, fuis et ne te retourne pas tu m'entends !

Plus un ordre qu'une question pensa la jeune homme tandis qu'elle relâchait son étreinte et se laisser tanguer dans la vide. Aussitôt, il ressentit le vide que son corps avait laissé. Elle voulait se sacrifier pour lui. Elle ne comprenait pas à quel point elle avait tort. Il ne pouvait pas fuir quand même bien l'aurait-il voulu, car sans elle, il n'avait aucune raison de s'en sortir réalisa-t-il tandis qu'il passait sous sa langue le clou qu'elle lui avait remis.

Et voilà, j'espère que ça vous aura plus, la suite arrivera en début de semaine. N'hésitez pas à me laisser vos impressions, je suis très impatientes de savoir ce que vous en avez pensé :) à tout bientôt. XOXO