Présentation : Cette histoire sera basée sur la prodigieuse œuvre de J. et ses livres Harry Potter. Totalement convaincu, par le couple Harry/Hermione, je propose une suite ignorant l'épilogue de J. Attention, le couple ne se mettra pas en place immédiatement et j'essayerai de limiter le bashing envers Ginny et Ron, car je les apprécie à part le fait qu'ils ne sont pas en couple avec la bonne personne. Enfin, trêve de bavardages, voici mon premier chapitre.

"C'est fini" se répétait Harry sans cesse. Cela faisait une heure que Ron, Hermione et lui étaient sortis de l'ancien bureau de son mentor, de l'homme aux multiples facettes : Dumbledore. Durant l'année qui s'était écoulée il avait appris de nombreuses choses sur son ancien directeur. Il avait découvert l'homme manipulateur qui pensait au bien commun, mais aussi l'homme marqué par ses erreurs passés et sa quête du pouvoir aux côtés de Grindelwald. Cependant, lors de sa rencontre avec Dumbledore alors qu'il naviguait entre la vie et la mort, Harry a été pris de compassion pour cet homme si brillant, si puissant en apparence qui se montrait sous un jour nouveau : vulnérable. Cet homme aux regrets multiples qui avouait sa faiblesse et surtout son admiration pour son ancien élève, qui lui n'avait pas basculé en découvrant le pouvoir des Reliques de la Mort.

Harry se dirigeait donc vers le château après avoir accompli sa dernière promesse envers Dumbledore : remettre la baguette de Sureau dans la tombe de ce dernier. Une fois arrivé au château, Harry se cacha sous sa cape d'invisibilité et prit la direction de la Tour d'Astronomie. Il avait besoin d'être seul pour faire son deuil. Il avait encore une fois perdu des personnes qu'il considérait comme sa famille, des amis ou encore des simples camarades de classe qu'il avait rencontré lors des sept dernières années. Ereinté après presque deux jours sans dormir, il s'assit contre un mur puis s'assoupit...

"Harry, réveilles-toi", dit une douce voix en secouant légèrement le bras de ce dernier.

"Qu'y a-t-il ?" s'exclama Harry en se redressant.

"On te cherchait partout, il est temps pour nous de rentrer" répondit Hermione.

"Ça fait combien de temps que nous avons quitté le bureau de Dumbledore ?" demanda Harry tout en remarquant que, pour lui, le bureau du directeur serait toujours celui de Dumbledore.

"Cela doit bien faire trois heures, où étais-tu passé ?"

"Je suis parti remettre la baguette là où elle appartient, puis je suis venu directement ici... J'avais besoin de m'isoler..." soupira Harry.

"Je comprends, je suis parti avec Ron pour rejoindre sa famille et ils sont dans un état... Eux qui sont une famille si joyeuse, si chaleureuse c'est terrible de les voir comme ça" se lamenta Hermione.

"Bon, il est temps de partir" dit Harry en se relevant.

Ils se dirigèrent main dans la main vers la Grande Salle. Sur le chemin, certaines personnes s'approchaient timidement de Harry pour le féliciter. Ils étaient tous épuisés, les vêtements sales et ensanglantés, emplis de tristesse mais également de soulagement. Hermione, leur faisait bien comprendre par un regard menaçant de laisser Harry en paix, car pour la première fois de sa vie, il était en paix. Après des années de sacrifice, de combats, de deuils il avait enfin accompli sa destinée. Certes, il était maintenant temps pour lui de pleurer leurs morts, mais la fin de cette guerre lui ouvrait également une nouvelle perspective : l'avenir.

Ils arrivèrent finalement dans la Grande Salle, le lieu où quelques heures auparavant Harry a accompli sa destinée en vainquant Voldemort en combat singulier devant ses amis, ses professeurs, ses camarades. Le lieu où il avait obtenu sa liberté...

En entrant, il vit Madame Pomfresh aidé par quelques élèves en train de déplacer les quelques corps restants. Il vit ensuite les Weasley, rassemblés dans un coin de la salle en train de se soutenir dans leur deuil. Cette vision lui déchira le cœur : Ginny dans les bras de son père, Ron dans les bras de sa mère, Fleur qui consolait son mari, puis Georges qui pleurait sur l'épaule de Percy qui après des années de moqueries et de tensions étaient réunis dans leur souffrance.

Harry et Hermione s'avancèrent vers eux, Molly les aperçut et se détacha de son fils pour prendre dans ses bras le garçon qui était entré dans leur vie sept ans auparavant.

"Oh Harry, te voilà enfin nous commencions à nous inquiéter"

"J'avais besoin d'être un peu seul" répondit-il en s'écartant de l'embrassade de Mrs Weasley pour se diriger vers Ginny.

"Il est temps de partir et de se reposer" déclara Molly.

Ils transplanèrent tous et se retrouvèrent devant le Terrier. Ils entrèrent tous la tête baissée et en silence. Mrs Weasley sortit des restes et les servit. Chacun s'assit pour manger sauf Georges qui monta directement dans sa chambre, sans dire un mot. Mrs Weasley voulut l'en empêcher afin qu'il puisse se nourrir, mais d'un regard son mari l'en dissuada.

Une fois alimentés, l'ensemble la famille alla se coucher. Harry prit donc la direction de la chambre qu'il partage avec Ron et souhaita une bonne nuit à Hermione et Ginny. Une fois dans leur chambre Harry et Ron se jetèrent sur leurs lits respectifs sans échanger le moindre mot. Il y avait peu à dire dans une période de deuil et Harry savait bien depuis la mort de Sirius que lorsqu'on venait de perdre un être cher, la solitude était souvent ce qui était recherché.

Harry se réveilla le lendemain matin aux alentours de onze heures. Il arriva tant bien que mal à s'extirper de son lit puis de la chambre sans faire le moindre bruit pour Ron qui était encore endormi. Il alla directement vers la salle de bains pour se laver, chose qu'il n'avait pas pris la peine de faire la veille au vu de son épuisement. Une fois rafraîchi par sa toilette matinale, il descendit vers la cuisine.

Assis à la table se trouvaient Ginny et Hermione, tandis que Mrs Weasley préparait le petit-déjeuner aux jeunes femmes. Harry s'assit en silence, en saluant les trois femmes d'un simple signe de tête. L'ambiance lourde de la veille était toujours aussi présente et c'est par des demi-sourires qu'elles lui répondirent. Une fois servis les trois adolescents commencèrent à manger, et seul le bruit des couteaux, cuillères et tasses se fit entendre.

Ron finit par descendre et s'installa à son tour en silence. Harry remarqua le contraste saisissant entre le silence actuel et le bruit des conversations que dégageait habituellement la table des Weasley. Finalement, Ron rompit ce silence :

"Où est Papa ?" demanda-t-il.

"Il est parti tôt ce matin avec Bill pour aider au château. Les réparations ont déjà commencé et les familles viennent récupérer les corps de ceux qu'ils ont perdus..." dit Mrs Weasley en commençant à sangloter et en quittant la pièce.

Il n'en fallait pas moins pour faire revenir les larmes dans les yeux des jeunes Weasley qui se tournèrent chacun vers leurs compagnons. Quelques minutes plus tard, Mr Weasley fit son entrée.

"Bonjour les enfants" dit Mr Weasley.

Chacun à leur tour, les adolescents se levèrent et allèrent saluer Arthur.

"Que fais-tu ici ?" demanda Ginny, "Maman vient de nous dire que tu étais au château avec Bill" poursuivit la cadette des Weasley.

"J'y étais mais Kingsley voulait que je vous délivre un message : demain aura lieu une cérémonie en l'honneur des victimes et il souhaitait qu'Harry s'exprime. Il pense que ce serait bien qu'il dise quelques mots étant donné que tu étais le symbole d'espoir dans l'année sombre que nous venons de connaître. Il m'a bien dit d'insister sur le fait qu'il n'y a rien d'obligatoire et que tu pouvais parfaitement refuser puisque lui-même et Professeur McGonagall ont déjà prévu de s'exprimer."

"Pourquoi Kingsley va-t-il parler ?" demanda Ron.

"Vous ne savez pas ? C'est le nouveau Ministre de la Magie" les informa Mr Weasley.

"Dîtes-lui que je vais y réfléchir et que je lui enverrai un Patronus avant ce soir afin de l'informer de ma décision" dit Harry.

"D'accord, j'y retourne maintenant" dit Mr Weasley, puis il disparût.

Ron proposa alors une partie d'échec à sa sœur afin de se changer les idées, Harry en profita pour quitter la maison et alla se balader dans ses alentours. Durant sa marche, il pensa à toutes les choses auxquelles il devait réfléchir : son futur, son filleul à qui il devrait rendre visite, si oui ou non il s'exprimerait demain lors de cette cérémonie...

Après quelques minutes de marche, il s'assit contre un arbre et ferma les yeux. Derrière lui, il entendit des pas s'approchant et reconnut Hermione à sa démarche : après des années d'amitié et surtout après ces derniers mois à vagabonder à travers l'Angleterre, il pourrait reconnaître cette démarche n'importe où. Arrivant à sa hauteur, Harry se décala légèrement pour qu'elle puisse s'asseoir à ses côtés.

"Toi aussi tu avais besoin de t'éloigner ?" demanda Harry.

"Non, je me suis juste dit que toi aussi tu avais besoin de compagnie", commença Hermione, "ils semblent oublier que toi aussi tu as perdu des personnes chères cette nuit".

"C'est normal, ils ont perdu leur frère..." commença Harry.

"Je le sais bien" l'interrompit Hermione, "ce que je veux dire c'est que tu as perdu Remus cette nuit, c'était la dernière personne qui te reliait à tes parents, le dernier vers lequel tu pouvais te tourner en cas de problème."

"Hermione, dès que j'ai eu un problème, je me suis toujours tourné vers toi et dès que j'aurai un problème, je me tournerai vers toi. Cela dit, évidemment que je suis déchiré par la mort de Remus et Tonks, mais ils ont eu un petit garçon et ce sera mon rôle de lui donner l'amour qu'il mérite et de lui raconter les héros qu'étaient ses parents" dit Harry dont la voix se brisait sur la fin.

Hermione le regarda avec tendresse et compassion et reposa sa tête sur son épaule, afin de lui montrer qu'elle ressentait sa douleur et qu'elle la comprenait. Le silence s'installa entre eux, mais ce n'était pas le même silence qu'à la table des Weasley plus tôt dans la journée. Ce silence était apaisant, réconfortant... Quelques minutes filèrent puis Hermione rompit ce silence en demandant :

"Tu penses t'exprimer demain ?"

"Je ne sais pas, je suis tenté par respect pour les gens qui ont perdu leurs proches et qui me considèrent comme un héros, même si Voldemort avait raison, je ne lui ai résisté seulement car des personnes se sont sacrifiés et que..."

"Stop !", l'arrêta Hermione, "tu es beaucoup trop modeste, quand commenceras-tu à te donner du crédit ?", demanda-t-elle de façon rhétorique, "tu es l'homme le plus courageux, le plus généreux qu'il m'ait été donné de connaître. Tu as connu le froid et la faim pendant neuf mois, tu as affronté Voldemort à plusieurs reprises au cours de ta vie, tu es allé le défier dans la Forêt Interdite, tu...", Hermione s'arrêta net. "Harry, pourquoi es-tu allé dans la Forêt ? Pourquoi Voldemort te croyait mort ?" demanda Hermione.

"Je devais mourir..." commença Harry.

"Tu étais un Horcruxe" l'interrompit Hermione avec un calme qui le surprit.

"Comment le sais-tu ?"

"Je m'en suis douté lorsque tu nous avais dit que tu pouvais ressentir leur présence. C'était la seule explication logique à ta connexion mentale avec Voldemort, je n'ai jamais osé te le dire car tu avais suffisamment à penser... Oh Harry, t'es parti te sacrifier pour nous" dit-elle presque incrédule.

"C'était le seul moyen pour qu'on ait une chance..." répondit-t-il gêné de l'admiration d'Hermione.

"Comment as-tu survécu ?"

"Je me suis dirigé sous ma cape vers la forêt, j'espérais que l'un d'entre vous se montre, me voie pour m'empêcher d'y aller. Je suis tombé sur Neville et je lui ai dit de tuer le serpent dans le cas où Ron et toi échouiez. Une fois dans la forêt j'ai ouvert mon Vif d'Or, c'était la fin, j'allais mourir, c'était donc le moment ou jamais de l'ouvrir. Dumbledore avait caché la Pierre de Résurrection dedans j'ai donc vu mon père, ma mère, Remus, Sirius. Puis j'ai vu Dolohov et Yaxley qui me cherchaient, je les ai donc suivis ça m'a amené directement à Voldemort qui m'a tué sans que j'essaye de me défendre. Ensuite c'est étrange, j'ai rencontré Dumbledore qui m'a félicité, s'est excusé de ses choix puis m'a donné le choix de rejoindre mes parents ou de revenir et je suis revenu" conclut-il la tête basse.

Lorsqu'il releva sa tête, il vit Hermione au bord des larmes qui le regardait avec tendresse et avec ce petit sourire si particulier. Hermione était loin d'être étonné de son attitude, il avait toujours été commé ça : celui qui sacrifie tout pour les autres, celui qui se met toujours en première ligne. Tout doucement, elle le prit dans ses bras et ils s'étreignirent quelques secondes avant de se séparer.

"Si tu le souhaites, j'écrirais ton discours pour demain" dit Hermione.

"Je veux bien, par contre je ne veux pas qu'il me mette en valeur, mais plutôt qu'il mette tous ceux qui sont morts en valeur".

"Evidemment Harry, évidemment..."

Il envoya un Patronus à Kingsley pour l'informer de sa décision, puis main dans la main, ils rentrèrent au Terrier et retrouvèrent Ron et Ginny toujours plongés dans leur partie d'échec version sorcier. Ils s'assirent donc et observèrent leurs amis terminer leur partie. Comme souvent à ce jeu, c'est le frère qui prît le dessus sur la sœur. Mrs Weasley les appela alors pour prendre le déjeuner. Ils s'assirent tous et l'ambiance lourde existant plus tôt dans la journée semblait avoir disparu.

"Que voulez-vous faire cet après-midi ?" demanda Ginny.

"Je pensais aller voir Andromeda, pour rentre visite à Teddy" dit Harry.

"Nous allons venir avec toi" répondit Hermione.

"Vous n'êtes pas obligé..." objecta Harry.

"De toute façon, on n'a pas grand-chose d'autre à faire" souligna Ron tout en prenant une bonne bouchée de tarte, ce qui lui valut un coup de pied sous la table de la part d'Hermione. Harry esquissa alors un sourire, car malgré tout ce qui s'était passé ces derniers mois, certaines choses ne changeraient jamais et cela avait quelque chose de rassurant.

Une heure plus tard, émergèrent de la cheminée de Mrs Tonks. Une fois les présentations faites, celle-ci leur proposa de s'asseoir en tendant Teddy à Harry et alla faire le thé.

"Il est si mignon" s'exclama Ginny.

"Il semblerait qu'il ait hérité des dons de métamorphe de sa mère" observa Hermione avec tristesse.

Harry quant à lui regardait le bébé en silence, comme choqué de l'importance que prendra cet enfant dans son futur. Il semblait à la fois fasciné mais également tétanisé par la responsabilité confiée par Remus et Tonks. Mrs Tonks revint avec le thé et s'assit dans un fauteuil.

"Je suis vraiment désolé de votre perte" commença-t-elle en s'adressant aux deux Weasley présents.

"Nous avons tous donné pour cette guerre, vous la première Mrs Tonks" répondit Ginny avec maturité. La réponse de Ginny éveilla une question dans la tête d'Harry qu'il décida de poser plus tard.

"Oui c'est vrai, mais au moins nous avons protégé le futur de nos enfants. Teddy par exemple, pourra être fier de ses parents, de leur combat, de leur sacrifice, tout comme tu dois l'être Harry" ajouta-t-elle avec compassion.

"Merci Mrs Tonks, je suis venu car je voulais voir mon filleul, mais vous également vous êtes de ma famille désormais et je voulais mettre les choses au clair. Il est évident que Teddy continuera de grandir auprès de vous, mais j'aimerais lui rendre visite régulièrement et surtout vous donner de l'argent pour que..."

"Hors de question !" s'écria-t-elle, "je n'accepterai aucune forme de charité !" s'exclama-t-elle dans un élan de fierté.

"Ce n'est absolument pas de la charité, juste de l'argent pour acheter des vêtements, des cadeaux et assurer l'éducation de Teddy"

"Non Harry, je refuse" s'obstina Mme Tonks et Hermione décida alors d'intervenir :

"Je pense qu'il faudrait créer un coffre pour Teddy à Gringotts, dans lequel Harry déposerait de l'argent mensuellement et où vous pourriez piocher en cas de besoin. Si vous n'en avez pas besoin, Teddy aura toujours cet argent une fois devenu majeur".

"Dans ces conditions, j'accepte" finit par céder Mrs Tonks.

Ils restèrent quelques minutes à parler de la cérémonie du lendemain et du futur politique du pays après la nomination de Kingsley (Hermione se trouva très active sur ce sujet) puis saluèrent Mrs Tonks et s'en allèrent.

Harry, Ron et Ginny passèrent le reste de l'après-midi à discuter puis Mrs Weasley les appela à table pour dîner. Harry monta donc chercher Hermione qu'il n'avait plus revu depuis qu'ils étaient rentrés. Il ouvra légèrement la porte et vit Hermione qui écrivait avec énergie sur du parchemin.

"On va manger Hermione, que fais-tu ?" s'interrogea Harry.

"J'écris ton discours pour demain" répondit-elle naturellement.

"Excuses-moi, Hermione j'ai complètement oublié..."

"Ce n'est pas grave, cela fait longtemps que tu ne t'es pas accordé le droit d'être insouciant. Je n'allais pas t'en priver. En plus, j'ai fini à l'instant, tu veux le lire ?"

"Les enfants !" entendirent-ils.

"Je le lirai après le diner, même si je sais que ce sera brillant" dit Harry avec fierté pour sa meilleure amie.

"Attends donc de le lire avant de te prononcer" rigola Hermione tout en descendant les escaliers avec Harry.

"Mais je n'en ai pas besoin, je dirais même que je pourrai même aller à la cérémonie sans avoir lu ton discours au préalable".

"Laisses-moi alors modifier deux-trois petites choses" plaisanta Hermione avec un sourire narquois alors qu'ils entraient dans la cuisine.

Alors qu'ils s'installaient, Mr Weasley sortit de la cheminée, embrassa sa femme et s'installa directement à table.

"Où est Bill ?" demanda Ron.

"Il est rentré rejoindre Fleur", chacun acquiesça en silence.

"Comment avance les travaux ?" s'interrogea Hermione.

"Ce n'est pas facile, mais on a eu assez de soutien pour pouvoir faire le gros du travail et accueillir la cérémonie de demain. D'ailleurs, quelle est ta décision Harry : tu t'exprimeras demain ou pas ?" demanda Mr Weasley.

"Oui je le ferai, par respect pour ceux qui sont morts et ceux qui m'ont soutenu durant ces derniers mois. Je ne peux pas dire que je le fais de gaieté de cœur, mais c'est de mon devoir. De toute façon, Hermione m'a concocté un très bon discours"

"Il ne l'a pas encore lu" ajouta Hermione en rigolant.

Tout le monde s'interrompit lorsqu'ils virent Georges descendre les escaliers et s'asseoir à la table. Il se servit machinalement et mangea sans réelle conviction. Harry le regarda avec un air attristé : Georges, habituellement si plein de vie, à la joie de vie communicative était méconnaissable. On pourrait même croire qu'il venait de recevoir le Baiser du Détraqueur. Chacun finit son repas, débarrassa, et partit se coucher tour à tour. A la fin, il ne resta plus qu'Hermione et Harry.

"Tu veux lire ce que j'ai écrit" demanda Hermione en lui tendant le morceau de parchemin.

"Bien sûr" répondit-il en le prenant. Il commença à parcourir le parchemin puis après une dizaine de minutes le rendit à Hermione en ajoutant : "C'est parfait, c'est exactement ce que je voulais".

"Super" dit Hermione en reprenant le morceau de Parchemin. "Je vais me coucher maintenant" dit-elle en se levant, elle embrassa Harry sur la joue et se dirigea vers les escaliers.

"Hermione ?" appela Harry.

"Oui ?" demanda-t-elle en revenant vers lui.

"Quand as-tu l'intention d'aller chercher tes parents ?"

"Bientôt, au plus tard la semaine prochaine. Pourquoi tu me le demandes ?"

"Chez Mrs Tonks, Ginny a souligné le fait qu'on avait tous perdu pendant cette guerre et j'ai pensé..."

"Merci Harry" l'arrêta Hermione en lui souriant avec tendresse, "c'est gentil d'y avoir pensé. Bonne nuit Harry" dit-elle avant de l'embrasser de nouveau sur la joue et de monter dans la chambre qu'elle partage avec Ginny.