J'espère que l'histoire vous plaira !

Merci à Paige0703 pour ses encouragements !

Bonne lecture !

Reese était en chemin vers la bibliothèque lorsque son portable sonna.

-« Bonjour M Reese, nous avons un nouveau numéro »

-« Bonjour Finch, je suis en chemin, je serais là dans trois minutes ».

Reese allait continuer mais l'informaticien avait déjà raccroché.

Il resta perplexe, peu habitué à ce que son patron se montre aussi brusque. « Surtout à 8heures du matin » songea t-il.

Il entra dans le bâtiment quelques instants plus tard.

-« Je suis là Finch »

L'informaticien était devant ses écrans. Reese remarqua son visage tendu, ses traits tirés. Il fronça les sourcils

-« Votre thé »

-« Merci M Reese »

-« Un problème Finch ? Pas de mauvaises nouvelles ? »

-« Aucun M Reese, juste un nouveau numéro »

Son ton était sec. John réfléchit à toute vitesse. Il ne s'était rien produit de spécial, le numéro venait juste de tomber, donc rien indiquant un problème. Alors ?

A ce moment Finch se leva et se dirigea vers le panneau pour accrocher une nouvelle photo. Il se déplaçait avec raideur, visiblement avec difficulté, et John compris…

-« Vous avez bien dormi cette nuit Finch ? »

L'informaticien grogna :

-« Très bien M Reese »

-« Votre bureau est donc devenu confortable ? » répliqua l'ex agent.

-« Comment savez-vous… » Commença l'informaticien, stoppant net en réalisant que John ne savait rien et qu'il venait de se trahir. Il soupira.

-« Absorbé par un programme, me suis pas rendu compte » marmonna t-il

-« Puis je vous aidais ? » demanda John, connaissant déjà la réponse.

-« Non merci M Reese, ça va aller »

-« Comme vous voudrez » commenta Reese avec un haussement d'épaules fataliste, « mais en cas de besoin »

-« Je sais où vous trouver » répliqua Finch. Puis il réalisa la sécheresse de ses propos devant l'air déçu de son partenaire. « Je le sais toujours » ajouta t-il, plus doucement, après un instant, pour alléger l'atmosphère.

Reese compris l'intention.

-« Et bien ? Et ce numéro ? » Demanda t-il comme si de rien était.

Ledit numéro s'avéra des plus simples à résoudre. Une épouse infidèle et un mari jaloux préférant la manière forte au traditionnel divorce.

-« Un cas tranquille » commenta Reese lorsque le mari se retrouva en route pour le poste de police. « Vous allez pouvoir vous reposer un peu Finch ».

-« Vous de même M Reese. Prenez donc le reste de l'après midi. Je vous appelle si un nouveau numéro se présente. »

-« Finch vous vous sentez mieux ? » questionna l'ex agent.

Il sentit l'hésitation chez son partenaire, il savait combien celui-ci détestait exposer ses faiblesses. Mais Reese n'était pas décidé à les ignorer que cela lui plaise ou non. Finch fini par répondre.

-« Un peu mieux M Reese. Je vais rentrer et faire ce qu'il faut. Demain je serais tout à fait prêt à travailler» Affirma t-il.

Reese marmonna.

-« Ce ne sont pas vos capacités à travailler qui m'inquiète Finch. Je n'aime pas vous voir souffrir »

L'aveu lui avait échappé, mais il décida de ne pas le regretter.

Finch frissonna. Ces simples mots le réchauffaient et lui faisaient du bien. Quelqu'un se préoccupait de lui. IL se préoccupait de lui.

-« Merci de cette attention M Reese. Tout ira bien » fini t-il par répondre. « A demain »

-« A demain Harold ».

John n'était pas mécontent. Il s'était attendu à une rebuffade mais cette fois son partenaire semblait avoir accepté de le laisser s'exprimer et cela le réconforta.

Le lendemain Reese constata que tout semblait revenu à la normale. Le visage de son partenaire avait repris son expression habituelle, plus détendue.

-« Bien dormi cette fois Finch ? » questionna t-il. « Je préfère vous voir comme ça » ajouta t-il en posant le gobelet de thé près du clavier.

L'informaticien eu un demi sourire mais ne répondit pas.

« Sujet toujours délicat » songea Reese

-« Un nouveau numéro ? »

-« Pas pour le moment M Reese »

Reese patienta quelques minutes. Juste à profiter de la présence de son partenaire. Puis il déclara :

-« Bien je décrète que celui de Bear est sorti parce qu'il est en danger de manquer d'exercice. Nous allons donc remédier à cela ». Il siffla le chien qui ne se fit pas attendre.

Cette fois Finch sourit franchement et Reese se sentit récompensé.

Deux heures plus tard, ils étaient de retour et Finch les accueilli avec un nouveau numéro.

-« Alyson Garth, 35 ans, chef comptable dans un grand magasin, mariée, sans enfant » énuméra Finch.

Reese observa la femme blonde soigneusement maquillée qui souriait à l'objectif.

-« Son adresse est sur votre téléphone »

« J'y vais Finch »

-« Je vous rappelle pour compléter les informations »

John s'éloigna vers la sortie mais s'arrêta à mi chemin perplexe.

-« Finch ? »

-« Oui M Reese ? » interrogea l'informaticien étonné de ce brusque arrêt.

-« Cette femme n'est pas dangereuse selon vous ? »

-« Je l'ignore encore M Reese. Pourquoi cette question ? »

-« Oh pour rien » répondit l'ex agent, il ajouta, taquin, « juste qu'apparemment je n'ai pas à être prudent aujourd'hui »

-« Bien sur que si » s'offusqua Finch.

-« Mais vous ne l'avez pas dit »

-« Heu, je l'ai pensé M Reese » hésita Finch « mais j'ai pensé que cette répétition vous dérangez peut être » ajouta t-il, cherchant une excuse.

John ne fut pas dupe.

-« Allons Harold, vous savez pourtant la valeur que j'accorde à vos encouragements » Il sourit puis s'éloigna.

Finch resta perplexe. « Me serais je montré trop démonstratif ? » songea t-il « Il ne s'agirait pas qu'il se doute que mes préoccupation envers lui vont au delà de la simple amitié ! »

Il se promit d'être plus prudent à l'avenir. Il devait préserver leur complicité et leur mission.

Le cas Garth ne leur prit que quelques heures. Le temps pour l'informaticien d'accéder au compte bancaire de la comptable et d'y relever ses nombreux dépôts, aussi réguliers qu'illégaux, et Reese intervint à temps pour empêcher le patron d'occire l'employée dont il venait de découvrir les détournements. Fusco boucla les deux, l'une pour fraude, l'autre pour tentative de meurtre.

-« Le magasin va devoir recruter du personnel » commenta Finch.

-« Intéressé Finch ? Vous voulez vous reconvertir en directeur commercial ? »

L'informaticien sourit et décida de jouer le jeu.

-« Et pourquoi pas comptable ? »

-« Hum, oui pourquoi pas ? Des horaires fixes, un emploi du temps bien réglé. Vous ne risqueriez plus de confondre votre bureau avec votre lit »

-« Vous êtes incorrigible M Reese » grogna l'informaticien.

-« Non, seulement attentif au bien être de mon patron » ironisa l'ex agent.

-« Vous espérez une augmentation ? »

Reese sourit pour lui-même.

-« En autre » murmura t-il « Ce n'est pas ce qui aurait ma préférence » songea t-il

-« Hé bien, nous pouvons toujours envisager une négociation M Reese » hasarda Finch. « Mais pour le moment nous avons un autre numéro ».

-« Déjà ? » demanda Reese désappointé. Il aurait nettement préféré poursuivre leur conversation.

-« En effet » confirma Finch, qui lui se sentait soulagé d'être interrompu.

-« Je vous rejoins » soupira John.

Quelques jours s'écoulèrent dans une routine bienvenue de numéro sans complication.

Un matin Reese entra dans la bibliothèque et ressenti une impression de déjà vu. Finch se tenait devant ses écrans, plus raide que jamais, le visage marqué. John senti qu'il allait devoir choisir ses mots.

-« Bonjour Finch »

-« Bonjour M Reese »

-« Pas de numéro ? »

-« Pas pour l'instant »

Bon. Le ton était bref et pas une fois l'informaticien ne s'était tourné vers lui. Il hésita, puis se lança prudemment :

-« Mauvaise journée Finch ? Ou mauvaise nuit ? »

Finch soupira.

-« Bien. Autant vous avouez tout de suite que je me suis endormi ici la nuit dernière parce que j'étais trop pris par ce nouveau codage que je voulais élaborer » expliqua t-il d'un ton agressif. « Oui j'ai eu tort. Non je ne compte pas rentrer me reposer avant ce soir car un numéro ne devrait pas tarder. Et oui tout ira bien, je peux gérer cela. Satisfait M Reese ? »

John se sentit vaguement agressé par cette tirade mais il mit cela sur le compte de la douleur et de l'exaspération que son partenaire devait ressentir d'être à nouveau pris en faute.

-« Non, vous avez oublié « Non, je n'ai pas besoin de votre aide et je vous préviendrais en cas de besoin merci » récita t-il.

Finch le regarda, désarçonné par sa réplique.

-« Heu…, en effet » bredouilla t-il

-« En attendant je vais au parc avec Bear » réplique Reese satisfait d'avoir désamorcé l'agressivité de son partenaire. Il appela le chien et sorti sans rien ajouter.

Finch soupira. John le cernait trop bien. « Je ne peux même pas être en colère contre lui » songea t-il avec un petit sourire triste. « En fait je ne peux tous simplement plus éprouver le moindre sentiment négatif envers lui » constata t-il fataliste « Evidemment, je l'aime trop pour ça ».

John revint avec le chien deux heures plus tard. La machine n'avait donné aucun numéro.

-« Vous pouvez prendre votre après midi M Reese » suggéra Finch « Je sais comment vous joindre si la machine se manifeste ».

-« Hum oui » répondit Reese incertain. « Je crois que je vais rester encore un peu » ajouta t-il après un instant de réflexion.

Finch le fixa, sourcils froncés.

-« A moins que ma présence ne vous dérange Harold ? »

-« Pas le moins du monde » répondit l'informaticien sur la défensive, soupçonnant que ce besoin de rester était lié à ses soucis du jour. Mais il s'abstint de tout commentaire.

L'ex agent s'installa dans un coin de la pièce avec un livre. Son véritable but était de rester près de son partenaire. Le livre n'était qu'un prétexte pour dissimuler ses véritables intentions. D'ailleurs observer Finch lui semblait bien plus intéressant que n'importe quel livre.

L'informaticien semblait préparer un nouveau programme mais sa nervosité l'empêchait de se concentrer. Le programme n'avançait pas et il s'énervait encore plus.

John ne disait rien. Il sentait qu'un commentaire de sa part n'aiderai pas, au contraire. Il se faisait donc discret dans son coin.

Il avait appris à reconnaître les jours difficiles chez son partenaire et à les redouter. Pas pour lui mais parce qu'il détestait le voir souffrir. Evidemment les mauvaises habitudes de Finch ne l'aidait pas. John se demanda s'il ne devrait pas prendre l'habitude de l'appeler le soir pour vérifier qu'il était bien rentrer chez lui. « Mais il le prendrait mal s'il découvrait que je fais cela pour m'assurer qu'il n'est pas encore endormi sur son bureau » songea t-il. Il se sentait frustré de ne pas pouvoir l'aider davantage, juste parce que Finch ne l'accepterait pas. « Et moi je ne supporterai pas un rejet. Pas avec ce que j'éprouve pour lui ».

A cet instant un énième son correspond à un message d'erreur retentit et Finch se raidit encore un peu plus. John n'y tint plus.

-« Finch, laissez moi vous aider » demanda t-il.

-« M'aider ? À quoi donc M Reese ? » Répliqua l'informaticien cassant.

Reese se leva et vint poser une main prudente sur l'épaule de son partenaire.

-« Je pourrais essayer de vous soulager un peu ? Juste un léger massage pour apaiser les tensions ? »

Finch se tendit.

-« Je ne vous ai pas engagé comme infirmier M Reese. Encore moins comme Masseur » répliqua t-il durement.

-« Vous n'êtes pas infirmier non plus Finch et pourtant toujours là pour me soigner » murmura John.

-« Ce n'est pas la même chose » marmonna Finch.

-« Je ne vois aucune différence »

-« N'insistez pas M Reese » intima Finch.

John failli renoncer. Mais il avait trop envie de l'aider, de prendre soin de lui. Il insista :

-« Vous avez peur que je vous blesse Harold ? Vous savez que je ne vous ferais aucun mal volontairement ? »

-« Je sais » répliqua Finch. Puis il ajouta après quelques instants, conscient des bonnes intentions de son partenaire « Je vous fais confiance ».

John connaissait la valeur de ses mots venant de lui.

-« Alors qu'es ce qui vous gêne Harold ? »

Finch serra les dents. « Pourquoi insiste t-il autant ? »

Reese sentait qu'il gagnait du terrain. Il continua :

-« Si ce sont vos cicatrices, je serais prudent »

Finch soupira frustré.

-« Elles ne sont pas… » commença t-il avec embarras, « je ne veux pas… »

-« Ca ne me gêne pas Harold » l'interrompit Reese « Je suis sur que ce n'est pas si terrible »

« Et même si ça l'était, venant de vous rien ne me rebuterait » ajouta t-il pour lui-même.

Finch ne répondit pas. Il se sentait pris au piège. Il ne pouvait pas dire toute la vérité : s'il ne voulait pas que John le touche, c'était d'abord à cause de ses cicatrices tant détestées et qu'il avait lui-même du mal à supporter pour ce qu'elles lui rappelaient, mais pas uniquement. Il craignait surtout de trahir ses sentiments pour lui. Comment aurait t-il pu avouer à son partenaire qu'il l'aimait ? C'était tout simplement inenvisageable. Et Finch ne doutait pas qu'avec de telles dispositions un simple massage risquait fort d'éveiller en lui des réactions « inappropriées » et qu'il aurait peut être du mal à dissimuler. Cette simple perspective le rendait mal à l'aise. Le risque était bien trop grand.

Finch sursauta, brusquement tiré de ses réflexions par les mains de John posées sur ses épaules.

Devant son manque de réaction l'ex agent s'était décidé à brusquer les choses. « Qui ne dit mot consent » songea t-il.

-« Faisons un compromis Harold. Vous enlevez juste votre veste et votre gilet et je vous masserai à travers votre chemise. Ce sera moins pratique mais tout aussi efficace ».

-« Vous n'avez pas l'intention de renoncer » grinça Finch.

-« Non, pas cette fois ou cela semble pire que d'habitude » répliqua Reese

Finch soupira.

-« Vous êtes trop observateur » se plaignit t-il

L'ex agent eu un petit rire.

-« Je suis conditionné pour ça » « Et vous êtes mon sujet d'observation favori » songea t-il

L'informaticien fini par céder. D'autant que la perspective entrevue d'un soulagement à cette douleur plus pénible qu'à l'ordinaire était tentante. Quand au risque, hé bien, il devrait garder le contrôle !

John l'aida à retirer sa veste et son gilet, puis ôta lui-même sa veste, retroussa ses manches et se plaça derrière son partenaire.

L'ex agent place ses mains sur les épaules de Finch qui se tendit instantanément par reflexe.

-« Essayer de vous détendre Harold. Le massage sera plus efficace »

John fit glisser ses mains des épaules au milieu du dos, cherchant les points douloureux, localisant les nœuds grâce à la pression de ses doigts. Devinant les cicatrices pour les éviter.

Ayant repéré les points sensibles, il remonta vers les épaules.

-« Vous êtes vraiment noué Harold » constata t'il. « Je vais travailler sur ces nœuds. Ca risque d'être un peu douloureux au début mais ensuite cela devrait vous soulager. Essayez de respirer calmement».

Finch grimaça « Respirez calmement » avec les mains de John parcourant son dos ? Ce simple contact provoquait déjà une dangereuse augmentation de son rythme cardiaque.

Il ferma les yeux et força son esprit à oublier l'identité du « masseur ».

Reese entreprit de presser chaque point douloureux, creusant chaque nœud jusqu'à ce qu'il se dénoue. La douleur, un instant plus vive, devenait chaleur lorsque le point cédait aux pressions exercées par l'ex agent.

John s'appliquait à n'en oublier aucun, concentré à soulager son partenaire et évitant de trop s'attarder aux frissons qui parcouraient ce dernier et trouvaient écho en lui. Il le sentait se détendre sous ses mains et devenir plus réceptif à ses soins. Il sourit en constatant qu'un certain soulagement l'envahissait.

Finch sentait son corps se détendre, les tensions diminuant sensiblement. Il songea que John savait pratiquer un massage. Un instant il laissa son esprit dériver et il réalisa alors, horrifié, que sa seule pensée cohérente était le besoin qu'il ressentait d'ôter sa chemise pour sentir les mains de John directement sur sa peau. Il se senti rougir et se secoua mentalement : c'était bien la dernière pensée qu'il devait se permettre !

Reese avait éliminé la moitié des nœuds et entreprit de s'attaquer au plus important.

Finch avait consenti à ouvrir les deux premiers boutons de sa chemise. Comme Reese remontait vers les épaules, le col de la chemise glissa, entrainé par le mouvement de ses mains, dévoilant la nuque de son partenaire. John eu un moment de déconcentration, tenaillé par l'envie irrésistible d'y poser un baiser. Il du faire appel à tout son self contrôle pour se retenir.

Finch perçu une hésitation chez l'ex agent et l'entendit pousser un profond soupir. Il mit cela sur le compte des pressions que celui-ci devait exercer pour le masser et se concentra à nouveau sur sa respiration.

Au bout de plusieurs minutes d'effort, Reese relâcha la pression, se contentant de masser le dos de son partenaire en mouvements circulaires pour achever de le détendre totalement.

-« Ca va mieux Finch ? » demanda t-il d'une voix un peu rauque.

-« Beaucoup mieux John. En fait je ne me suis pas senti aussi bien depuis longtemps » souffla t-il d'une voix un peu altérée.

C'était vrai. Il ne se souvenait pas d'avoir connu un tel relâchement de ses tensions physiques depuis un bon moment, peut être même pas depuis les massages que lui prodiguaient les médecins pendant la rééducation.

John s'écarta et se dirigea vers la petite salle d'eau de la bibliothèque. Il avait besoin de se rafraichir, vraiment besoin !

Finch tenta un étirement, ne ressentit aucune douleur et éprouva une reconnaissance infinie pour ces instants de soulagement.

Il se sentait fier également de n'avoir pas laissé ses sensations le trahir, sans toutefois comprendre comment il avait pu y résister.

John revint au bout de quelques minutes.

-« Alors Finch comment vous sentez vous ? »

-« Très bien M Reese. Vraiment, vous avez des mains extraordinaires. Vous avez peut être raté votre vocation ? » Ironisa t-il.

-« Merci Finch. Heureux d'avoir pu vous aider »

Il se pencha vers son partenaire et lui murmura à l'oreille.

-« Quand à ma « vocation » je ne pense pas l'avoir manqué. Je n'aurai jamais voulu qu'un seul client… »

Finch tressaillit, ses mots faisaient à nouveau accélérer son rythme cardiaque. Il ne sut que répondre.

John enchaina, voyant qu'il ne bougeait pas :

-« Besoin d'aide pour vous lever Finch ? »

-« Non merci. Je préfère rester ici à profiter de ce moment de répit »

-« Bien. Je vais aller faire un tour. Voulez vous que je ramène le déjeuner ? »

-« Pourquoi pas ? » répondit Finch

-« Je reviens dans une heure. A plus tard Finch »

Et l'ex agent se dirigea rapidement vers la sortie « comme s'il fuyait quelque chose » songea Finch perplexe.

En vérité John éprouvait le besoin de marcher un peu pour calmer ses sens mis à rude épreuve. « Ca m'apprendra à rendre service » songea t-il avec ironie.

Mais plus que l'action, il savait bien que c'était son partenaire qui l'avait ainsi troublé. Tout autre l'aurait laissé indifférent. Mais Harold….La vrai nature de ses sentiments pour lui, acceptée depuis longtemps, s'accommodait mal d'une activité aussi « intime », c'était déjà assez difficile pour lui de dissimuler ses pensées quotidiennement.

John partit, Finch se leva pour se diriger à son tour vers la salle d'eau. Il avait besoin de retrouver ses esprits. Partagé entre le soulagement éprouvé par la disparition de ses douleurs et les sensations un peu trop agréables que l'ex agent avait suscité en lui sans s'en rendre compte.

« Aussi agréable que soit ces soins il va me falloir les éviter à tout prix » songea t'il. Il se promit d'installer une alarme sur ses moniteurs pour ne plus jamais s'endormir sur son bureau.

OoooooooooO