Couple : UltearxMeldy en fond. Principalement GreyxNatsu, se construira surtout dans les chapitres 2 & 3, mais l'attirance est déjà là au chapitre 1.
Notes : 4 chapitres de prévus. 4 chapitre d'écrit. Re-lecture et correction en cours. Sans bêta, vous risquez de trouver des fautes encore présentes. Je m'en excuse.
Date : 2 Novembre, chapitre 1, 6K5.
14 novembre, chapitre 2, 6K.
28 novembre, chapitre 3, 6K.
Chapitre 4 suivant la date de mes examens, début décembre (ou fin décembre, comme cadeau de Noël.) Fin, 3K, va sûrement augmenter.
Oui, je ne vous ferais pas attendre un an entre chaque chapitre sur cette fic vu que tout est écrit. Youpi, vous pouvez souffler de soulagement !
(Ah, les filles, j'espère tellement que vous ne serez pas déçues, ou alors pas trop, depuis le temps que je parle de cette fic.. oubliez tout ce que j'ai dis, d'accord ? Ne la lisez que si vous le voulez vraiment. Et que quand vous avez besoin d'une bonne dose d'Angst. XOXO.)
Rating : Pour l'instant T, pour langage, violence, maladie; folie, méchanceté gratuite, foutage de gueule niveau expert, dépression et autres joyeusetés, homosexualité & perversité poussée. Youhou.
Le chapitre 3 sera classifié M, pour les propos et les actions tenues qui, franchement, m'ont fait du mal rien qu'à les écrire. Huh. Rassurant.
Genre : ANGST. En majuscule. Mais ce chapitre-ci est encore soft. Narration assez décousu et axée sur la façon de ressentir l'action, via un personnage, ça peut ne pas vous plaire et je comprendrais facilement.
Disclaimer : Malgré tout ce que je leur fait subir, Grey, Meldy, Ultear, Oul, Natsu & tout autres personnages mentionnés prochainement (Juvia ect) sont la propriété d'Hiro Mashima. Je ne gagne rien sur cette fan-fiction.
Hm.. Bonne lecture ?
Partie II/ Torture sentimentale
Torture :
Nom féminin.
Tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne.
Souffrance physique ou morale extrême.(Larousse)
Sentimentale :
Adjectif féminin venant de sentiment.
Qui concerne l'amour.
Qui repose sur des mobiles affectifs.
Qui manifeste une sentimentalité mièvre ou une générosité naïve, irrationnelle.(Larousse)
Chapitre un : Rencontre-choc – Violence exacerbée.
« L'homme, c'est un animal qui torture et qui est torturé. » Nusret Aziz Nesin
« Je ne tomberais jamais amoureux. Ça te rend trop faible, trop malléable. Et puis, de toute façon, je ne vois personne qui pourrait supporter mes crises de folies. Mes voix hurlent qu'elles sont tout pour moi, qu'elles seules ont le droit de m'accompagner.
Je n'ai même pas l'envie de contester leurs dires.
Après tout, pourquoi auraient-elles tort ? » Grey.
Il n'y pouvait rien, au fond, s'il était comme ça.
V.I.O.L.E.N.T.
Violent, violent, violent. Son foutu caractère exacerbait le peu de proches qu'il avait, sa famille – qu'il n'avait plus, de toute façon et ses amis. Enfin, là aussi, pour les quelques individus qu'il connaissait. Pas forcement grandement, d'ailleurs. Parce qu'en plus le brun était un putain de solitaire, du genre ténébreux. Il avait ses crises de folie et de rage.
Bon, d'accord. Y'avait Minerva qui ricanait des fois à son approche – et encore, il aimait rester loin de cette fille tout aussi folle que lui. Un mec au sourire glacial lui balançait parfois des regards étranges, quand Grey s'asseyait dans la seule Taverne de la petite ville. Ses cheveux blancs mettaient le brun mal-à-l'aise ça lui rappelait trop certains souvenirs.
Au final, il n'y avait que Ultear qui arrivait à le supporter et se moquer de ses crises existencielles.
Depuis l'Institut, il n'y avait jamais eu qu'elle.
Taré, taré, taré. Le verre se brisait, les portes claquaient. Un coup retentissait sur le mur, un cadre qui se fendait. Il ne prétendait pas être un mec respectable, au contraire. Certes, il n'est pas un voyou mais... Il était juste neutre. Froid. Frigide, banal, glacial. Insensible. Il n'était qu'un putain d'insensible.
Incapable de la moindre émotion.
Excepté pour deux foutues choses.
D'abord, sa colère qui grondait. Elle n'était pas brûlante, embrasant tout sur son passage. Elle n'était pas soudaine. Non. Loin de là. C'était une colère froide, implacable, qui vous fait trembler sous son regard. Vous suez, vous souhaitez disparaître. Le genre de regard qui vous fait sentir misérable. Elle s'insinuait doucement dans les veines du brun. Impossible d'y réchapper. Elle explosait en éclats cruels, soit verbaux, soit physiques. Des mots méchants, blessants -pour faire du mal autant qu'on nous en a fait. Des coups puissants, précis. Méticuleux mais incontrôlés. Un paradoxe à lui seul.
Quand une crise arrivait, il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne pouvait pas l'arrêter – Mais, le voulait-il ?
La deuxième chose, c'était sa folie. Effroyable, elle le prenait sans son putain d'avis. Elle s'en fout, Folie. Elle n'a jamais demandé permission. Pas de codes, de principes où d'autres choses. Grey en a fait, des choses insensées, plus qu'il ne peut se rappeler d'ailleurs. Il en a dit, des non-sens. D'ailleurs il n'est pas hypocrite du tout. Il dit ce qui lui passe par la tête, là, au moment présent. Même si ce n'est pas en adéquation avec la situation. Sa langue fourchera plus vite que sa pensée. D'ailleurs, il se perd en pensée.
Parce qu'il est fou, fou, fou.
Violent, taré et fou, pour vous servir. Il s'appelait Grey Fullbuster, avait vingt putains d'années et il pouvait bien mourir demain, il s'en foutait.
Royalement.
« Qu'est-ce que tu fous là? » Agressif, le ton. Sans humour, sans humeur. Un garçon aux cheveux roses débiles, qui l'agressait débilement, lui demandant d'une façon stupide le pourquoi de sa présence en ces lieux. Magnifique début de journée, incroyable réveil.
Vie de merde.
« Ça se voit pas ? Je dors, là. Alors la ferme, gamin. Et dégage, merci. »
Son vis-à-vis se vexa, outré d'être appelé ainsi par un abruti qu'il ne connaissait même pas.
Et- et- et.. Et puis putain, c'était son lit quand même ! Merde à la fin, c'était quoi cette histoire de taré encore ! C'était sa chambre, ses possessions, son intimité. Le brun n'avait qu'à se barrer ! Et vite fait, sans oublier de changer les draps derrière lui, bien sûr.
Mais en premier lieu, qu'est-ce qu'il faisait ici ? Il n'avait pas un bordel où aller dormir en pleine journée et aller faire chier son monde ailleurs ?
« Meldy, putain ! » Hurla l'adolescent, traînant sur le y du prénom de sa sœur, tandis que le dormeur ne daignait même pas le regarder. Sa voix forte et claire résonna rapidement dans la maison. Pendant ce temps, Grey remettait ses idées en place, lentement. Il n'était définitivement pas du matin. Ou de l'après-midi. De l'après-réveil, en somme.
Sympa le vocabulaire du plus petit, en passant. Remarque, il ressemblait au sien.
Bande de vulgaires adolescents.
Qu'est-ce qu'il foutait là, lui, déjà ? Pourquoi un putain de tagada rose lui prenait la tête alors qu'il pionçait tranquille, que ces insomnies n'avaient pas eu lieu la vieille et qu'il avait un lit confortable où pieuter ?! (enfin, confortable, y'avait une odeur étrange dessus et ça lui donnait envie de vomir. Mais pour peu qu'il arrivait à dormir, il s'en contenterait.)
« Et toi, barre-toi de mon lit ! » Ah. Alors c'était ça. C'était la chambre du gamin. Son odeur détestable. Regardant autour de lui, il put voir des murs remplis de photos du mioche et de ses amis, formant une véritable mosaïque de souvenirs. Un vrai adolescent. Des cahiers d'écoles a moitié tombés de son bureau, le brun en déduisit qu'il avait l'air aussi intelligent qu'il n'y paraissait. Et ce n'était pas un compliment.
Grey ne faisait pas dans les compliments.
« Mais m'ignore pas, imbécile ! » La voix de l'homme, aiguë, en pleine puberté, agressait superbement les oreilles. Il pouvait pas se la fermer, à la fin ? Depuis qu'il était debout, c'est à dire environ cinq putains de minutes, le gamin avait pas arrêté de gesticuler et de brailler dans tous les sens. Il fallait qu'il trouve un moyen pour qu'il la boucle, au moins pour un moment. Le regardant attentivement, Grey cherchait une saloperie à dire, un truc habituel et méchant, en somme.
« T'es l'air con, mais t'es plutôt canon en fait. » Lui et sa putain de faculté à dire directement tout ce qui lui passe par la tête.. Au moins, ça avait marché. Le tagada ne disait plus rien, se contentant de le regarder avec des yeux de merlan frit et la bouche ouverte comme un poisson rouge. Okay, il retirait ce qu'il avait dit : dans sa posture débile, il était absolument pas canon.
Par contre, Grey sentait qu'il allait bien s'amuser à l'embarrasser avec joie.
« Ferme ta bouche ou je t'embrasse. »
Instantanément, son vis-à-vis rougit, ne sachant pas quoi répondre. Il obéit d'ailleurs à Grey, sans réellement sans rendre compte. La surprise qu'il avait eu commençait à passer. L'inconnu dans sa chambre, lui donnait un look appréciateur. Le brun se délecta le silence, malheureusement de courte durée.
« Putain de taré de pervers, sors de mon lit ! »
« Si tu préfères le faire autre pars, y'a pas de problème. » Si le garçon aux cheveux roses aurait pu s'étouffer de rage contenue avec de l'air, nul doute qu'il l'aurait fait. Ses yeux dardaient un regard qui progressivement, au fil de la discussion, devenait haineux sur le brun. Au loin, dans le couloir soit, des pas se firent entendre. Bordel, le brun avait atterri où, encore ?
La porte s'ouvrit sur un fille aux longs cheveux roses – bon sang, c'était un tournage pour les téletubbies en vrai, c'était obligé – qui regarda directement le deuxième acteur. Il se ressemblait étrangement, sans doute de la même famille d'après Grey. Encore une inconnue, génial..
Ah, non. C'était la fille d'hier soir. Grey avait suivi, un peu sans but, un peu par ennui et un poil par curiosité Ultear qui voulait lui présenter sa nouvelle conquête. Il avait buguer, au début, sur ses cheveux piquants de couleur, sur ce visage doux et aimant qui s'illuminait quand Ul' était dans la pièce. Ouais, il avait bien buguer même. Et il avait eu envie de vomir des arc-en-ciel devant ce spectacle. Si Ultear restait sombre et classe, sa, hm, conquête, avait des étoiles dans les yeux et des licornes dans la tête.
Erk.
Puis au fil de la nuit, ils avaient parlés. Beaucoup. Enfin lui, pas trop. Il était pas sociable, il était une peine perdue. Mais ça n'avait pas eu l'air de déranger les deux filles. Au final, au petit matin, Grey s'était endormi sur ce lit qui l'appelait tandis que les deux filles étaient parties dormir à leur tour, ailleurs dans la maison. Il s'en rappelait plus trop. Ce n'était pas important, non. Le seul truc important, en ce moment, c'est la putain de voix grave qui résonnait à ses oreilles, essayant de lui déchirer les tympans et de détruire quelques cils pour que le brun ne puisse plus jamais entendre quoique ce soit.
« Meldy, qu'est-ce qui se passe dans cette baraque ! » Invectiva tagada numéro un à tagada numéro deux, la mâchoire serrée. Son interlocuteur eu un sourire désabusé et répondit vivement, d'une voix claire et fluette : « Natsu-san, Grey-san est l'ami d'Ultear-san. Il est resté dormir ici, hier, car il était tard. Ul'-san est dans ma chambre. Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt. »
Elle pensait pas, ouais. Mon cul. Grey avait la putain de flemme de se lever et voulait juste les jeter de cette chambre, qui n'était d'ailleurs pas à lui. Des souvenirs flous de la soirée d'hier dansaient devant ses yeux. Il y penserait plus tard. Plus tard. Là, il voulait juste retrouver Morphée, car sa dernière visite d'une putain de nuit entière remontait a des putains d'années. Insomnies à la con. Allez, mec, Morphée, reviens ?
Il savait pas pourquoi il avait dormir aussi bien et il s'en foutait, de la raison. Le brun voulait fermer les yeux, tranquille. Mais avant, même si sa meilleure amie Ultear aimait bien cette gamine qui la suivait partout, Grey devait éclaircir un point très important. Qu'importe si la brune se vexait. Il ne supportait pas cette politesse dont il ne connaissait que les rumeurs. Qu'importe. Le brun en avait rien à foutre, de leur putain d'amabilité.
« Fout encore un abruti de -san derrière mon nom et tu le regretteras, fillette. »
Voilà, ça, c'était dit. Abrutis d'étrangers. Ouais, étrangers, ouais. Car à la vue de leur dégaine, ils étaient pas d'ici. Ultear lui avait dit, de toute façon, que sa nouvelle petite amie était exotique. Exotique.. Ce qu'il fallait pas entendre. Interrompant ses pensées, le tagada lui lança un regard furieux et lui ordonna de ne plus adresser la parole à sa sœur et de quitter son lit. Protecteur, visiblement. Ce à quoi le brun tapota l'oreiller et lui dit qu'il pouvait venir dormir avec lui, s'il était si fatigué que ça.
Après avoir évité la lampe de chevet de l'adolescent surexcité et ignoré le rire de la troisième personne de la pièce, Grey décida de se lever. Toute cette putain d'agitation l'empêchait de rejoindre les tant aimées limbes du sommeil. Alors autant trouver quelque chose d'autres à s'occuper que le rougissement d'un gosse! Prenant ses affaires qui traînaient un peu partout dans la pièce, le brun s'étira comme un chat. D'un sourire narquois, il quitta la chambrée sombre, où la seule lumière qui filtrait par-delà les volets était trop mince pour l'éclairer, la lampe ayant été cassée.
Pour une fois que ce n'était pas Grey qui détruisait quelque chose... C'était rare. Décidant qu'il n'en avait absolument rien à contrecarrer de penser au tagada sus-nommé, il partit pour la cuisine se servir un café bien serré et bien amer. De toute façon, dans cette vie, tout était amer pour lui. Pas un seul pétale de couleur. S'il y en avait une, le brun l'écraserait, la piétinerait et la brûlerait. Il n'y avait rien au monde de plus vrai que la douleur Et si certains ne le savaient pas ou ne l'acceptaient pas, Grey, lui, vivait sa vie misérable à pleines dents et à plein sang.
Les jours se succédèrent et se ressemblèrent pour le brun qui flânait sans but dans les rues de la ville. Depuis qu'Oul l'avait lâché, abandonné même, Grey ne rentrait plus chez lui. Cette maison morne, morte et vide depuis l'Institut... Il ne la supportait pas, tout comme ce putain de silence lorsqu'il déambulait à l'intérieur. C'était étrange d'être revenu chez lui – ça aurait été le premier endroit où il aurait été recherché, normalement – mais jamais il n'avait été inquiété. Tout avait déjà été réglé, depuis un moment. Y'avait personne, qui le recherchait, qui lui parlait, qui existait dans cette maison vide.
Plus personne.
Plus de mère adoptive, qui lui sourit gentiment et sincèrement ou qui le réprimandait. Plus de sœur adoptive, parce que celle-ci était toujours chez son exotisme, à soigner doucement ses plaies et blessures. Il comprenait Ultear et son envie d'oublier leurs jeunes années, mais.. Au final, y'avait plus de Grey non plus. Il n'existait pas, seul. Parce que celui-ci était occupé à fuir ses démons du passé et cette folie, mielleuse, qui commençait à le ronger. Parce qu'il fuyait les souvenirs qui osaient l'assaillir quand il passa à proximité de cette enfance ensanglantée. Parce qu'il préférait crever que d'y retourner.
S'il y avait bien quelque chose que Grey refusait de donner à quelqu'un, c'était sa complaisance. Il est solitaire. Il n'a pas besoin d'amour, d'affection. Il déteste qu'on le touche, qu'on le prenne dans les bras. Il préfère rester sur le côté, sourire amèrement. Il n'aime pas être le centre de l'attention. Il n'aime pas dire des choses trop guimauves. Il est comme ça. A sa décharge, il n'est pas en manque d'affection... Il n'en a juste pas besoin. A quoi ça sert ? A quoi bon s'élancer vers les gens et leur crier votre amitié, votre amour indéfectible,quand vous savez que ces mêmes personnes vont, forcément, un ,jour, vous tourner le dos ?
Il préfère hocher la tête à quelqu'un au lieu de crier « Bravo. Félicitation. » et de le prendre dans les bras. Ce simple geste évoque en lui bien des choses. Mais les gens comprendront-ils ? N'est-ce pas bizarre d'être si.. distant ? Si froid, comme la glace qu'il aime.
« Tu n'as vraiment aucun cœur, Grey Fullbuster ! » Et bon sang, le pire c'est que ça rimait.
Mais rendez-vous compte, Grey s'en fout comme de sa première dent définitive. Rien ne l'atteint. Son cœur est fermé, ses pensées emmurées sous des tonnes et des tonnes d'indifférence.
« Des fois, j'ai comme l'impression que tu es mort, Grey. »
Et c'était vrai, quelque part. Un poids mort, voilà ce qu'il était pour ceux qui le côtoyait. La joie de vivre, il connaît pas. Il en a pas besoin non plus, d'ailleurs. Comment quémander quelque chose dont on ne sait rien ? Ni la puissance du sentiment, ni l'éphémère mais réel émotion de bien-être qui en découle ? Il était comme un pauvre pantin désarticulé. Un corps, toujours en mouvement, comme pour palier le vide de son âme. Rien ne pouvait lui faire retrouver une vision en couleur.
Son monde était noir. Gris, gris, gris. Il n'avait besoin de rien sauf de lui-même. Grey était un solitaire. C'était comme ça, simplement. Les gens n'ont pas à complaire à ses farfelues pensées. C'était sa manière de vivre, si tant est que l'on pouvait appeler « ça » une vie.
Il était pathétique. Vide. Les seules émotions qui perçaient son masque habituel de froideur sont sardoniques. Quelques fois la colère, souvent l'indifférence. Il avait une muraille autour de son âme et des répliques acerbes pour protéger ce qu'il lui restait. Sa fierté.
Personne ne devait s'approcher de lui et oser tenter de briser ces gigantesques murs, tels des icebergs, qui le réconfortait. Il n'y avait pour lui rien de plus vrai que les actes. Et le monde le dégoûtait à un point inimaginable. C'était juste impossible de ne pas le penser. Et putain qu'est-ce que les gens l'énervaient avec leurs putains de faux-semblants. Monde dépravé. Inutile. Bon à cramer...
Grey détestait ses semblables. Car eux étaient hypocrites. Si le brun en a marre de vous, il se cassera, vous laissant tomber comme une vieille chaussette sans aucun regret pour vos sentiments froissés. Il n'y a que sa propre fierté qui compte. Alors que ces.. humains.. ils érigeaient des sourires pour cacher leur mesquinerie, établissaient des plans diaboliques et mesquins pour usurper le trône ou la place de quelqu'un. Se faisait des amis pour mieux les trahir après avoir profité d'eux.
Grey ne voulait pas appartenir à cette putain d'espèce. Son cœur est de glace. Aucun sentiment positif ne l'atteint.
« T'es juste qu'un putain de lâche, au fond ! »
Et bon sang que ça faisait mal. Ce bout de mec, pas tout à fait adulte vu les conneries qu'il engendrait sur son passage, venait de le remettre à sa place d'une façon violente. Ce gamin trop pur pour sa propre sécurité venait de démontrer toute l'horreur dont Grey se cachait. Il ne voulait pas savoir. Il ne voulait pas réfléchir calmement à propos de ça. Non, il voulait juste se laisser aller, s'évader de ses propres questions sur son comportement indécent et surtout irrespectueux – alors que, bordel, la fierté était la dernière chose qui lui restait- qu'il avait eu envers lui.
Natsu était un phénomène dont il se serait bien passé. Ses abrutis de sourires craquelaient sa paroi frigide, peu à peu. Ses joues roses, quand il ne savait plus quoi répondre à ses taquineries, l'enchantaient. Et, au fond, Grey aimait l'irriter. Lui en faire voir de toutes les couleurs. Il voulait voir chaque émotion dont ce garçon faisait la collection.. Parce que bon sang, Grey ne connaissait pas une personne aussi vivante que lui. C'était dérangeant. Lui, si froid, si impassible, voulait comprendre et enfin savoir comment les gens pouvaient.. ressentir ?
C'était ça, la finalité de sa putain de remise en question ? Voilà pourquoi il ne voulait pas penser ! Voilà pourquoi il devait garder son esprit hors d'atteinte de ses pensées parasites. Le brun devait s'occuper, encore et encore. Fuir mentalement ses propres erreurs, ses propres cauchemars.
Mais comment fuir quand Natsu éclate et vous gueule en pleine face que, oui, vous n'êtes qu'un lâche ? - Que vous êtes ce que vous fuyez le plus, sans restriction ? Et pourquoi Grey devait toujours se coltiner ce gamin quand Meldy et Ultear étaient dans les parages ? Il avait appris deux choses, depuis son réveil dans la maison du frère et de la sœur, il a avait déjà un mois.
Il le détestait. Bien plus fort qu'il n'avait jamais détesté quelqu'un.
Or, c'était lui, ce gosse, qui à présent lui faisait des remontrances, devant la porte de chez lui. Grey ne parvenait pas à l'accepter. Bon sang, c'était cet imbécile au Q.I proche d'une huître qui osait essayer de lui faire la morale ?! Il ne le connaissait pas ! Il n'avait pas le droit ! Sa putain de fierté l'empêchait de juste « acquiescer » et de dire « Ouais, je suis qu'un pauvre con et un lâche. ». Son abruti d'orgueil l'empêchait d'avouer à Natsu, que, bordel, oui, oui, ce putain de baiser au fond il avait voulu. Oui, c'était prémédité. Putain ouais, il avait aimé ça. Putain, putain, putain.. PUTAIN !
Grey avait juste explosé sur le moment, il y avait une semaine. Les filles étaient à l'intérieur, il attendait Ultear à l'extérieur et cet abruti, devant lui, cherchait quelque chose à dire.L'adolescent avait osé se mordre les lèvres, alors Grey avait agi. Sur une impulsion. Pour ce simple geste. Violence était fière de lui. Et même une semaine plus tard, Natsu lui en voulait toujours.
Si Ultear ne lui avait pas demandé d'aller s'expliquer et d'aller le calmer, jamais Grey ne serait à présent ici, dans le froid, à se faire engueuler comme un enfant de trois ans. Mais Meldy était inquiète, alors Ultear n'avait rien laissé faire. De son regard d'aigle, elle avait coincé le brun et lui avait ordonné – frisson glacé – d'arranger les choses.
Mais Natsu n'avait pas le droit de s'en prendre à lui, d'accord ?
Il n'avait pas ce putain de droit ! Il était comme un glaçon que Natsu fondait, petit à petit. C'était sa nature même qu'il dénigrait, et alors ? Alors ouais, Grey allait encore laisser parler sa fierté, puisque de toute façon, c'était tout ce qui lui restait. Grey ne fondait pas. Il était rigide, implacable et il vous envoyez vous faire foutre en deux, trois mouvements.
« Arrête de croire que tu es si important pour moi, l'allumette. ». Le regarder dans les yeux. Ne pas flancher en voyant son regard blessé, outré, révolté. Ne rien dire tandis que l'autre lui empoigne le col. Ne pas laisser une seule autre bribe d'émotions lui échapper à nouveau. Mettre son masque, le garder en place. Ne pas penser à ses cheveux, si doux, dans ses mains. Bordel, ne pas se rappeler de la sensation brûlante de sa langue cherchant avec avidité la sienne.
C'était de sa faute aussi, à répondre sans savoir pourquoi.
Non.
Être froid, de glace. Ne rien éprouver, parce que c'est ce qu'il est. Une poupée cassée pour laquelle personne ne peut rien faire, qu'on ne peut réparer. Juste, une putain de poupée, comme les gardes de l'Institut lui avaient répété. Frissons d'horreur. Ne. Pas. Penser. À. L'institut.
« Tu sais quoi, Grey ? T'es pas juste un connard, un abruti et un lâche. Non. » Lui répliqua, venimeux, Natsu, se laissant gagner par la rage – et Grey admirait cette capacité qu'il avait à laisser ses émotions prendre le pas sur sa raison. Tandis que lui-même était méthodique, organisé et froid, Natsu était juste son antipode. Ses sentiments se reflétaient partout, dans chaque fibre de son corps. Ses sourcils froncés, sa mâchoire tendue, ses poings fermés...
« T'es qu'une putain de personne qui se ment à soi-même. »
Et ça faisait mal. Il avait pas vu le coup mental arriver en pleine face. Ça faisait mal, parce qu'au fond, c'était vrai. Grey se fuyait toujours pour ne pas avoir à voir cette horreur qu'il était devenu. Son regard ne s'attardait pas sur lui, devant la glace. Depuis combien de temps ne s'était-il pas vu dans un miroir ? Il était juste vide, sans émotions, sans expressions. Tout ce qui sortait de sa bouche n'étaient que des remarques acides, dîtes dans le but de blesser. De faire mal. De faire crier, hurler, abandonner.
« Nous sommes deux alors. »
Et voilà, voilà, putain ! Grey avait même pas penser à dire que, non, il était pas comme ça. Il avait laissé couler, exprimant par-delà même qu'il était d'accord avec Natsu. Qu'il n'était qu'un déchet, qu'il en avait conscience. A voir les yeux écarquillés de son vis-à-vis, il comprit son erreur. Mais pour autant il n'essaya pas de la corriger. Il souffrait, énormément, au fond. Mais personne, jamais, ne devait le voir. Bien qu'Ultear ait décelé la fragilité de cette glace dont son esprit s'abreuvait pour tenter de se couler, elle n'avait rien dit. Pas une remarque.
Elle ne l'avait même pas pris contre elle, car elle savait qu'il détestait ça plus que tout. Il n'a pas besoin de ces putains de contacts. C'était trop brûlant, pour lui. C'était trop, de devoir faire face aux autres. Pourtant, pourtant, putain, pourtant aujourd'hui, c'était lui-même, Grey Fullbuster, qui était venu parler à Natsu (sous obligation). C'était lui qui avait recherché sa compagnie, ou plutôt qui voulait continuer leur précédente conversation. C'était lui qui avait cherché à le revoir, sans penser, sans essayer d'analyser ce qui se passait dans sa tête. Putain.
Merde, c'était lui qui l'avait embrassé en premier la semaine dernière.
C'était lui qui était revenu, accompagnant Ultear comme excuse, pour enquiquiner le plus petit dès qu'il pouvait.
C'était lui, depuis un mois, qui crevait pour un simple échange d'insultes avec l'autre – Une sorte de contact.
Et bordel s'en rendre compte maintenant, dans la bordélique situation présente, n'était pas un cadeau. Natsu rapprocha encore leur deux visages, comme pour graver ces instants dans les obsidiennes de Grey, comme pour lui faire comprendre à quel point les paroles du brun le révoltait plus que tout. La rage dansait dans ses yeux tandis que la colère déformait ce visage dont Grey n'arrivait plus à retirer de ses pensées.
Grey venait d'avouer qu'au fond, il avait mal et ça révoltait Natsu. Le brun n'avait pas le droit de foutre sa vie en l'air avec autant d'insouciance, tout en le sachant -Révoltant!- alors que d'autres tueraient pour n'avoir que quelques minutes de plus. Le voir gâcher ainsi son existence rendait Natsu dans des états pas possible. Il allait le claquer. Là, maintenant, contre un mur, si le brun s'obstinait à continuer de lui lancer ce putain de regard impénétrable.
Natsu savait que la vie n'avait pas de prix, après ce qui s'était passé dans son enfance..*
« Je ne suis pas comme toi, Grey Fullbuster ! » Gronda-t-il. Parce que c'était pas possible qu'une personne aussi vivante que lui ressente une chose identique à une personne aussi dépravée et morte que le brun.
L'autre le regarda vite fait, avec un sourire cruel qui se risquait à apparaître un peu plus à chaque instant. Ça allait encore arriver, ça allait encore se passer. Ses mots allaient dépasser sa pensée et, encore, putain, encore, il allait blesser quelqu'un.
« N'est-ce pas toi qui appréciait ce qu'il s'est passé il y a quelques instants et qui ose me dire que, non, je ne l'atteins pas ? »
« La ferme ! Jamais je ne m'offrirai à une personne aussi détestable que toi ! » Et bordel, là, fallait qu'il se casse, définitivement, de sa putain de vie. Natsu pensait très fort qu'il en avait marre, que le brun devait prendre la porte, ne plus revenir, ne plus jamais mettre un pied devant l'autre près de lui, ne plus croiser son putain de regard noir, ne plus jamais entendre sa putain de voix rauque, et, au grand jamais, qu'il se damne si cela arrive encore, ne plus jamais offrir quelque chose à ce taré devant lui. Ni un regard, une pensée, une inquiétude, un baiser. Plus rien. Sauf peut-être une seule et dernière parole :
« Crève. »
Grey le regardait droit dans les yeux, sans flancher, semblant lire ouvertement dans les pupilles fendues de colère du plus jeune. Les mots partaient tout seul chez les deux hommes et l'énervement était à son comble. La fureur dansait chez Grey, implacable. Pourtant, il se contrôla et annonça d'une voix morte, porteuse de mille promesses oubliées :
« C'est ça que tu veux ? »
Le garçon en face de lui ne disait plus rien, soudainement silencieux, se rendant compte de la gravité de ses paroles et surtout de l'état du brun devant lui. La question fut posée avec un ton calme, presque sournois. Froid alors que Grey bouillonnait littéralement. C'est sans doute ce qui effraya un peu l'adolescent. Qu'on lui crie dessus, qu'on l'engueule, que les décibels dépassent le seuil de douleur, il pouvait gérer. Mais qu'on lui pose une question si venimeuse avec un calme olympien et un ton si glacial... Natsu avait du mal à refréner son envie de fuir de cette conversation et ce, le plus vite possible.
« Dis-le-moi. »
Toujours ce ton. Ce ton qui nous pousserait à se mutiler nous-même. Un ton de mort, un ton effroyable pour la situation. Et cette insistance qui reclus le garçon aux cheveux roses dans ses derniers retranchements tandis que Grey se sentait devenir ce qu'il était, au fond. Violent. Violent, violent et fou, fou. Alors il faut en finir, avec ce n'importe quoi qui les caractérise ! Natsu se débattit, criant brusquement:
« La ferme ! »
« Dis-le-moi, Natsu. Dis-le-moi, putain. C'est vraiment ça que tu veux. Que je crève ? » Sa poigne était forte. Il sentait l'excès de violence pulser sous son sang, violemment, déchirant sa raison. Putain, putain, il le voulait juste tellement.. Tellement ! Ses sourcils se froncèrent tandis que la panique gagnait le plus petit des deux. Des traces bleues commençaient à parsemer ses fins poignets.
« Mais bordel, putain ! Qu'est-ce que tu veux de moi ?! Qu'est-ce que tu attends que je te donne ! Je n'ai rien, rien que tu n'as pas ! Putain, une bonne fois pour toutes, qu'est-ce que tu veux de moi ?! » Éclata Natsu, les nerfs à fleurs de peau comme jamais il ne les avait eu avant. Son énervement était palpable. Il en avait juste marre, marre, marre de ce putain de jeu du chat et de la souris. Marre d'être constamment dans le doute. Marre de ces émotions qu'il ne contrôlait pas, qu'il ne pouvait pas contrôler et qui le faisaient agir n'importe comment. Il en avait marre de ces questions qui tourbillonnaient dans sa tête. Un mois qu'il le tournait en bourrique ! UN MOIS ! Plus que tout, il en avait marre de cet abruti de brun qui ne faisait rien pour l'aider.
Au contraire, avec lui, il essayait de l'attirer vers le fond. De le faire tomber, doucement, tendrement, vers des Enfers meurtriers. De l'attirer, de le séduire, pour mieux le laisser dans la tombe, où il avait déjà un pied. Le brun le tuait à petit feu, jouant. Jouant. Jouant..
« Tout. »
« Mais crève, bordel. Ce que j'ai, tu l'as déjà. Tu n'as besoin de rien d'autre ! »
« Ce que pas ce que je voulais dire. Je veux.. Ce que je ne peux avoir. Donne-moi ton innocence, donne-moi ces sentiments qui te colorent. Donne-moi ta putain de couleur qui me choque les yeux ! Donne-moi ces abrutis de sentiments dont tu t'habilles. Donne-toi à moi. »
« Hein ? » Il paraissait presque effrayé, maintenant. Natsu devait avoir mal comprit, non ? C'était obligé. Le brun devait lui faire une énorme blague. Seulement, le peu qu'il le connaissait, le Grey ne blaguait pas. Il ne blaguait jamais, pas avec un ton aussi sérieux, pas avec ce putain de désir qui enflammait son regard et qui faisait tourner la tête de Natsu.
Le brun était possessif, il le voulait lui. Tout entier. Qu'il lui appartienne, comme un objet. Il voulait plus que tout Natsu et il l'aurait. Coûte que coûte.
« Couche avec moi. »
« Va te faire foutre. »
Réponse automatique de défense. Pourtant, Natsu relâcha le col de Grey et s'éloigna de quelques pas de cet abruti mortellement sérieux, abasourdi. Il ne pouvait pas y croire. Il ne pouvait quand même pas lui demander... ça.. Son innocence, ce que le garçon aux cheveux rose à toujours protégé. C'était quelque chose qu'il comptait donné à celui qu'il aimerait, pas à un psychopathe aux yeux diaboliques qui le déshabillait du regard.
Grey s'avançait peu à peu vers sa proie, prédateur ultime. Le coinçant contre le mur, lui soufflant dans l'oreille des paroles sales et obscures, il sentait le souffle du plus petit accélérer. « Si tu as aimé ce qui s'est passé plus tôt, tu vas adorer ça.. » lui susurra-t-il au coin de l'oreille, dépravé.
Bon sang que Natsu voulait le frapper. Comme si ça ne suffisait plus de le déstabiliser, de le taquiner, de jouer avec lui. Maintenant, le voilà passer au niveau supérieur. Grey folâtrait avec lui, pauvre souris perdu dans les griffes du chat. Comme s'il allait se laisser faire ! Il le repoussa de toutes ces forces, lui flanquant un bon coup de poing dans les côtes, regardant ce vis-à-vis sans émotion laisser faire transparaître un signe d'énervement. Non, il n'aura pas ce qu'il voulait. Natsu n'était ni à vendre, ni à prendre de force !
L'anxiété le quittait peu à peu tandis qu'il s'éloignait vivement de cet être infâme qui lui faisait perdre la tête. Quant à Grey, un sentiment désagréable dominait son esprit. Quelque chose qu'il n'avait pas ressentir depuis longtemps. De la contrariété. Personne n'osait ne pas lui céder ! Personne n'osait le provoquer indéniablement ! Mais ça, Natsu s'en foutait. Non, il fallait qu'il prouve qu'il était fort. Qu'il ne s'abaisserait pas aux pieds de Grey, qu'importe combien ce dernier le voulait. Qu'il n'était pas rien, qu'il n'était pas un putain d'objet avec lequel on joue et dont on se débarrasse le lendemain.
Se retournant avant de sortir de la pièce, Natsu lui jeta un dernier regard, perturbé, et une dernière parole alors qu'il lui demanda simplement : « Et quand tu auras pris ce que tu veux, qu'est-ce que tu feras ? » Comme si le brun le savait.. Il n'avait, avant, jamais voulu quelqu'un aussi fort, avec autant d'envie et de désir. Il ne contrôlait plus cette émotion qu'il pensait avoir oublié, et sa possessivité qui ressortait, obscurcissant davantage son âme, le rendait furieux. Furieux que Natsu lui ait fait ressentir quelque chose avec une telle intensité.
Bordel, une fois qu'il l'aura tâché, brûlé, qu'il aurait détruit chaque parcelle de cette putain d'inanité et d'innocence.. Grey retrouvera son monde fade et décoloré. Voilà. Il retournera à ses précédentes occupations, sans vie. Il redeviendra vide, en attente d'un nouveau désir à combler. Dans son putain de monde nauséeux, fétide, il irait se cacher et se fuir sous des tonnes de nouvelles grimaces, des tonnes d'injectives menaçante. Il redeviendrait le salopard qu'il a toujours été et qu'il est toujours. Alors, pourquoi, pourquoi ces putains de mots qui avaient franchis ces lèvres sucrées dansaient dans sa tête ?
« Qu'est-ce que tu attends de moi ?! » lui avait-il demandé, limite craché à la figure, ces mots si violent et porteur d'un sens incroyable. C'était ces mots-ci qui, au fond, blessaient le brun. Car Grey ne savait pas. Si, la réponse il l'avait, mais il se la cachait à lui-même, comme beaucoup d'autre chose. Il continuait de se mentir pour mieux s'enfuir, une fois toute cette mascarade terminée. Le brun n'avait pas l'habitude qu'on vienne chambouler son monde immobile. Et au final, rien ne se passera. Natsu finira par disparaître de sa vie monotone, comme tout le reste. Il ne sera plus qu'un souvenir, une épave dans sa mémoire, une personne en plus à laquelle Grey aura fait du mal. Encore.
Ce qu'il voulait de lui, hein.. Tout. Rien. Lui. Son obéissance à sa demande d'être dans son lit, son entrain à être avec Grey. Oui, au fond, il ne voulait pas lui prendre de force, cette putain d'innocence qui brillait devant la laideur du brun. Non, pire. Il voulait qu'il soit d'accord, qu'il la lui donne. Pour mieux lui arracher sa peine ensuite. Cruel, cruel, il était cruel. Sa passion, ses sentiments, ses émotions. Tout, putain. Il voulait tout.
« Qui sait.. ? » Répondit-il à la question précédente du garçon, se massant les côtes douloureuses après le coup énergique de cette même personne. Le plus petit lui lança un regard fait de haine et sortit à la hâte, en grinçant les dents, pas du tout satisfait de cette réponse qui ne voulait absolument rien dire. Surtout pas après la longue réflexion qu'avait pris Grey avait de lui répondre. Il ne lui disait pas tout, c'était certain.
Un « Connard... » résonna dans le couloir de l'immeuble, Grey l'entendant depuis l'extérieur. Un sourire de chat de Cheshire agrémenta son visage tandis qu'il reprenait calmement une respiration plus contrôlée. C'était tellement nouveau, les émotions qu'il ressentait en présence de l'autre – Parce que c'était ça, les pointes de colère, de quelque chose de doux, de quelque chose de piquant, n'est-ce pas ? Sur le coup, le brun ne savait pas comment faire avec, pas comment dealer avec ces trucs. Ça partait tout seul et souvent en vrille.
Incontrôlable. Incontrôlé.
Pas peiné pour deux sous de s'être pris un vent, il se calma et finir par sourire comme un renard. Bon sang, deux fois que ses lèvres allaient vers le haut et personne pour le voir, heureusement. On l'aurait pris pour un malade, pour un taré. Mais c'était pas ce qu'il était, finalement ? Il avait intentionnellement laissé Natsu partir. Car il fallait qu'il se contrôle, d'abord. Ensuite, parce que le brun savait qu'il venait de laisser sa trace dans l'esprit du plus petit. Que le souvenir de cette putain de conversation allait le suivre pendant un bon bout de temps. Qu'il allait le hanter.
Et ça l'enchantait.
A suivre, dans le chapitre 2 : Attirance dévastatrice – Apprendre à se connaître.
*Promis, je finirais l'enfance de Natsu dans « Need Help, despite I don't call for it », prochainement. Promis.
Preview :
« « … Dis-moi. » Continua Grey, sans se décourager du déconcertant manque de discussion du plus jeune, « Vous avez un nom pour ça ? »
« La mer, chez nous, a un nom spécial. Un nom d'une des déesses de mes ancêtres. Je ne crois pas en Dieu mais.. Eux, oui. Parait-il qu'elle peut prévoir les tempêtes et d'autres trucs du genre, en rapport avec l'eau. » Se redressant, Natsu lui lança un regard singulier, rempli de fierté. Sa patrie était presque annihilée, aujourd'hui, mais grâce à ses paroles, elle continuait de vivre dans ses mots. Elle, ses croyances, son respect, son histoire. «La « mer » se dit « Juvia » dans mon langage. »
« Juvia... » murmura Grey sans s'en rendre compte. »
[…]
« Et si on jouait, Natsu ? »
Regard surpris qui se fixait sur le brun. Les orbes verts étaient pétillants. Un jeu, vraiment ? De quelle sorte ? Le sable blanc, trop pur et trop chaud, brûlait la main de Grey – il ne perdait pas son sourire indéchiffrable, restant dans ses pensées, mystérieux. Natsu fut obligé de demander des précisions. « Une compétition ? » demande-t-il calmement, fortement intrigué. L'étranger laissait ses pieds bronzés, couleur caramel, barboter dans l'eau salée.
« Quelque chose comme ça, oui. Plus ou moins. Le jeu du chat et de la souris, vieux comme le monde. Tu connais ? »
Si vous êtes encore là après ce pavé, n'hésitez pas à me dire si quelque chose cloche TROP. Je peux encore changer ce que j'ai déjà écrit.. Le style, je ne pense pas, mais si par exemple, vous voulez moins de sentiments, plus de scènes ect.. (Y'en aura un peu plus de toute façon).. N'hésitez pas.
Je m'excuse platement aux filles de la SPPS, depuis le temps que je parlais de cette fic.. Et au final, c'est.. ça.. Bon, j'aime bien ce que j'ai écrit, mais j'ai conscience que d'autres devaient voir ça en mieux. Sorry, girls :)!
Merci d'avoir lu, on se retrouve le 14 nov. :)
