Nathaniel Pietro Barton

Nathaniel Pietro Barton. Si petit et déjà si fort dans mes bras. Il me souriait mon enfant, je lui souris en retour. Était-il plus bel enfant au monde ? Définitivement et subjectivement, non.

Je lui caressai la joue pour le faire rire. Et la mélodie attendue résonna à mes oreilles comme le salut d'un ange.

"Tu veux marcher ?"

Je pris son rire pour un oui.

Doucement, je le déposai à terre. Il ne tenait pas encore très bien debout, bien sûr, alors je l'aidais de mes mains pour le soutenir au début. Puis il prit confiance, me regarda. C'était comme si ses yeux me disaient : c'est bon, tu peux me lâcher, je me débrouille comme un grand !

Comment ça je suis fou ? Non, je suis juste un papa un peu gâteux.

Avec une infinité de précautions, je retirai mes mains de ses côtes pour le laisser se soutenir par son propre équilibre. Et tandis que je n'avais d'yeux que pour sa sécurité, il n'avait quant à lui d'yeux que pour moi.

Puis je vis qu'il tenait debout. Et alors même que je l'en félicitais, il commença à faire un pas vers moi. Mal assuré qu'il était, je me préparai à le rattraper. Mais il était fort mon Nathaniel, et il reprit équilibre tout seul, comme un grand.

"Tu portes bien tes prénoms, mon ange."

Alors je me reculai pour qu'il avance vers moi.

Et il le fit, doucement, mais prudemment. Il regardait le sol devant lui pour y poser le pied, puis son père qui l'attendait les bras tendus. Il avançait, tout doucement, mais sûrement.

"C'est bien Pietro."

Pourquoi l'avais-je appelé Pietro en cet instant ? Je ne savais pas.

Et soudain, je vis le jeune homme aux cheveux d'argent se matérialiser à côté de moi. Il regardait lui aussi ma progéniture avec un sourire béat.

"Look, he's already faster than you are, old man ! Regarde, il est déjà plus rapide que toi, vieil homme !"

Sa voix était pleine de moquerie, mais surtout de tendresse. Pietro me regarda et me sourit de toute ses dents. Je lui rendis son sourire.

"Papa !"

Puis je tendis les bras pour recevoir mon fils qui avait fini son trajet vers moi. Il se jeta dedans et je le relevai tout contre moi.

"C'est bien mon chéri, tu es déjà très fort. Comme Natasha. Et comme Pietro..."

Je revis le visage moqueur de Pietro Maximoff. Je le revis me rire au nez. Puis je le revis me sauver la vie.

"Comme il aurait été fier de toi, Pietro."