Titre : Sire
Auteur : Gwenetsi
Statut : Complète
Série : N.C.I.S.
Saison : Oubliez la fin du 824 et la saison 9 et imaginez ça à la place.
Résumé : Successivement, le roi d'un royaume voisin de l'Irlande termine à l'hôpital, McGee Père débarque à l'agence, Tony fait des cachotteries et Tim se voit imposer un nouveau boulot de l'auter côté de l'Atlantique. Entre garde du corps obligatoire et secrets, l'été s'annonce compliqué. Mais l'équipe n'est jamais loin !
Première partie de : Irlandais. L'idée que je développe dans cette fic me servira dans Gardien en tant que fil rouge. Sire en est en quelque sorte le (long) prologue.
Disclaimer : L'univers et les personnages de NCIS ne sont pas ma propriété.
Note de l'auteur : J'ai eu cette idée il y a un moment sans jamais la développer ni mettre des mots dessus. Les vacances de Noël m'ont finalement décidée. C'est une fic légère et courte que je vous offre. C'est mon cadeau pour mes lecteurs et reviewers adorés. Sans vous et vos commentaires, je ne me serais jamais lancée dans la fanfiction à ce point. Merci !
A savoir : Ne vous laissez pas dérouter par ce premier chapitre d'introduction, vous manqueriez pas mal de choses !
Irlandais
I - Sire
Il était une fois...
Chapitre 1 – Les O'Connor
.
« Richard ! s'écria Lady Silviana. Veux-tu arrêter ça ! Tu as passé l'âge !
- Ne craignez rien, Mère, rétorqua ledit Richard, je sais ce que je fais.
- Papa ! appela un jeune homme inquiet.
- Ne t'inquiète pas, Ethan, tout ira bien. »
Une main sur la selle, l'autre à l'horizontal, Sire Richard O'Connor expira doucement. Il lui fallait être détendu pour réussir.
Vêtu comme n'importe quel sportif, il n'était pour autant pas ce que prétendaient son jogging et ses baskets. Il était plus rat de bibliothèque qu'artiste de cirque. Pourtant, il avait quitté son bureau et les dossiers à traiter pour l'extérieur et un monocycle. Il comptait bien réussir à tenir dessus et avancer. Sa mère et son fils doutaient grandement de sa réussite. Il était une personne de nature maladroite. Il risquait plus de tomber et se blesser que rouler avec son engin.
« Tu vas te faire mal ! s'époumona sa mère dix mètres derrière lui.
- Tout ira bien, répéta-t-il avec assurance. Ne vous en faîtes pas. »
Lady Silviana maudit la nouvelle lubie de son fils et Victor Deming, qui l'avait de nouveau encouragé à faire ce dont il avait envie. Le premier ministre pouvait être d'excellent conseil quand il s'agissait de la direction du royaume comme du pire à propos des loisirs du roi. Quelques mois auparavant, il l'avait soutenu dans son désir de sauter en parachute. Malgré la présence du moniteur, ils s'étaient mal réceptionnés au sol. Résultat, le souverain avait passé un mois à béquilles à cause d'une entorse. Comment pouvait-il représenter le royaume correctement après ça ? C'était un miracle qu'il ne fusse pas encore railler ou mépriser. Sans doute pouvait-elle remercier le pays dans lequel Orb était enclavé. L'Irlande n'avait jamais fait grand cas d'eux. Aujourd'hui, elle s'en félicitait.
« Chérie ! héla Richard. Viens voir, je vais faire un tour en monocycle ! »
Clara O'Connor, douze ans, abandonna la bride de son cheval à son garde du corps pour rejoindre son père.
« Tu vas vraiment en faire ? » demanda-t-elle.
Il acquiesça.
« Tu es sûr que c'est une bonne idée ? »
La fillette avait à l'esprit la balade en vélo de la semaine précédente où il avait chu de sa selle pour le fossé après avoir lâché le guidon des mains. Son père n'était pas ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de doué pour les activités sportives. Sa mère, avant leur divorce, en était exaspérée et avait tout tenté pour y remédier sans jamais y arriver. Même en attrapant un livre il était capable de se fouler le poignet. Cela s'était produit l'année d'avant.
« Chérie, il ne m'arrivera rien. »
Elle n'était pas convaincue.
« Va donc avec ton frère et ta grand-mère, reprit-il, j'ai besoin de me concentrer ».
Clara se mordit la lèvre. Après un dernier regard pour son père, elle s'exécuta.
Richard ferma les yeux et respira plusieurs fois profondément. Dès qu'il se sentit prêt, il les rouvrit. Sûr de lui, il se mit en position et s'élança.
Il pédala ferme tout en tentant de garder son équilibre. Sa famille et les autres personnes présentes crurent pendant quelques secondes qu'il avait réussi. Mais rapidement l'homme tangua. Il perdit le contrôle de son engin et dévala les marches de la terrasse menant au jardin. Sa main lâcha la selle. Après un court vol plané, il s'écrasa lamentablement sur les graviers de l'allée sous les cris d'effroi de ses proches.
Lady Silviana congédia la domestique d'un geste de la main. Las, elle se laissa tomber dans son fauteuil.
« Souhaitez-vous que je vous laisse ? » questionna un homme de son âge.
Elle reporta son attention sur lui, son garde du corps dont la famille servait fidèlement la sienne depuis des siècles.
« Shaun... » commença-t-elle avec un sourire.
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, on toquait à sa porte. Elle soupira puis invita la personne à pénétrer dans le bureau.
« Madame, salua-t-elle.
- Victor. »
Elle lui fit signe de s'installer face à elle tandis que Shaun prenait place un peu plus loin.
« J'ai appris pour le roi, dit-il sans préambule. J'ai pris la route aussitôt. Comment va-t-il ?
- Les deux jambes cassées ainsi que plusieurs côtes et un traumatisme crânien, annonça-t-elle dépitée. C'est un miracle que cela n'ait pas été pire.
- Si je puis me permettre, c'est un rude gaillard.
- Qui va être cloué au lit pendant plusieurs mois le temps de sa guérison, sans compter la rééducation.
- Ce n'est que provisoire.
- Peut-être. Il n'en reste pas moins qu'il sera incapable de régner pendant tout ce laps de temps.
- De combien de temps parlons nous ?
- Six mois au moins.
- N'ayez crainte, je gérerai au mieux les affaires du royaume d'ici qu'il soit rétabli.
- Je le sais et j'ai pleinement confiance en vous et vos compétences.
- Mais ?
- Le Royaume d'Orb à besoin d'un souverain, même provisoire.
- Le prince Ethan...
- N'a que dix-sept ans. Il atteindra sa majorité d'ici huit mois. Tant que ce n'est pas le cas, il ne peut succéder à son père. La régence est la seule solution. Ayant abdiquée pour laisser mon fils régner, je ne peux assurer cette charge.
- Madame, je pourrais peut-être...
- Non, Victor, seul un membre de la famille royale détient le droit de régence.
- Il suffirait de modifier la loi.
- Ce que le roi seul peut faire et qui, pour l'instant, n'est pas possible. De plus, même si ça l'était, je m'y opposerai. La régence doit rester une affaire familiale, rien d'autre.
- Ne le prenez pas mal, mais je ne vois pas qui d'autre que moi pourrait assurer ce rôle. Les plus proches parents de votre famille ne sont guère aptes à régner, même pour une courte période.
- Je vous concède que la plupart des membres de la famille royale ne sont pas prêts à assurer cette charge.
- La plupart ? Il y en aurait donc qui le sont ? Je ne vois pas de qui vous pouvez bien parler !
- Je parle du frère de mon défunt mari et de ses descendants.
- Charles O'Connor ? Je les croyais en désaccord !
- C'est le cas. Mon époux et son frère ne s'entendaient pas sur de nombreux points et cela s'est aggravé lorsque Simon est monté sur le trône. Lui et son épouse ont quitté le royaume peu après la naissance de leurs enfants.
- Leurs héritiers sont donc à même de régner ?
- Oui, leur fils ainé est tout désigné pour assurer la régence le temps que mon fils se remette de son accident.
- Je sais que la primogéniture fait loi dans notre royaume, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il est le meilleur choix.
- Oh, il l'est, croyez-moi.
- Vous semblez pourtant contrariée.
- Il a toujours refusé d'être mêlé de près ou de loin à la couronne. Pas que cela ait un rapport avec Charles. Il a toujours entendu de bonnes relations avec nous malgré l'animosité entre son père et son oncle. Simplement, il ne veut pas assurer une charge liée à la direction du royaume, quelle qu'elle soit.
- A-t-il des enfants ?
- Oui, un fils et une fille.
- Cela n'a pas l'air de vous satisfaire.
- Ils ignorent tout de leurs origines.
- Quant vous dîtes tout...
- Ils ne savent pas qu'ils viennent d'une famille royale. Charles a pris le nom de sa femme en quittant le royaume pour l'Amérique, McGee. Rien ne peut donc leur permettre de se douter un instant qu'ils ont du sang bleu dans les veines. Ils ne savent sans doute même pas où est Orb ! Si jamais ils connaissent son existence.
- Alors si le fils McG...
- Timothy.
- Si Timothy McGee ne sait pas qu'il fait partie de la famille royale, comment pourra-t-il assurer la régence du royaume d'Orb ?
- Je ne sais pas, soupira Lady Silviana et c'est bien ce qui m'inquiète. »
Inquiets de la direction que prend l'histoire ? Rassurez-vous, Tim ne sera jamais affublé d'une courone ou en train de gérer des affaires d'état dans cette fic. L'important dans cette histoire n'est pas Orb et la régence. C'est... eh bien vous découvrirez ça d'ici peu. ^^
Sinon, ce début vous plait ? La suite est prête et n'attend que vos avis pour être postée !
