Tous les personnages appartiennent à Stéphenie Meyer

Enjoy!


Je m'appelle Isabella Swan, j'ai dix-huit ans et je vis dans une petite bourgade nommée Forks dans l'état de Washington. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit…..

Je suis amnésique, je ne me rappelle de rien, juste quelques bribes. De vagues souvenirs, je me souviens avoir été ballottée par le ressac violent et glacé. Ensuite, le sol dur, de l'air dans mes poumons, un visage et une douce chaleur et enfin les sirènes de l'ambulance. Je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital, c'est en tout cas ce que je pouvais en déduire à cause des murs blanc, de l'odeur de désinfectant et du bip du moniteur. J'avais comme une sensation de déjà vu, je regardais le fauteuil à ma droite; comme attendant d'y trouver quelqu'un, je fus déçue lorsque je ne vis personne. Une douleur lancinante me fit prendre conscience que quelque chose enserrait ma tête, j'y portais la main. On m'avait posé un bandage et lorsque je le touchais une douleur plus vive me fit grimacer. J'essayais tant bien que mal de me remémorer les événements qui avaient fait que je me trouvais là. Charlie, mon père, m'a dit que j'avais glissé d'une falaise et que j'avais était sauvée par un certain Jacob. D'après mes «amis», que je ne reconnaissais pas, ce n'était pas la première fois qu'il m'arrivait une tuile. Le grand blond m'informa que l'année dernière je m'étais cassé la jambe en faisant une chute dans les escaliers. Effectivement je n'étais pas très chanceuse. Heureusement, je sortais aujourd'hui, je ne supportais plus d'être enfermée entre ces murs. Mon père, m'informa que ma mère viendrait me rendre visite le plus tôt possible mais qu'elle et son nouveau mari était coincé à Jacksonville pour les championnats de celui-ci, il joue au base-ball.

Charlie ne parla pas durant le trajet qui nous menait vers la maison, il se garait dans l'allée et m'aidait à sortir du véhicule.

- Je ne suis pas impotente tu sais. Juste amnésique. Je lui souriais un peu gênée.

- Et bien au moins tu n'as pas perdu ton sarcasme, c'est plutôt bon signe.

Il rit, des rides se formèrent aux coins de ses yeux, il était beau et je sentais une vague de chaleur m'emplir le cœur. Je crois qu'on fond de moi, même si je ne me souvenais pas de lui, je savais que je devais beaucoup l'aimer; et en même temps c'était normal, il avait été adorable avec moi. Il me fit visiter la maison, ce fut rapide, elle n'était pas bien grande. Lorsque je pénétrais dans ma chambre, j'eus l'impression que le temps s'y était arrêté. Des vêtements traînaient ci et là, les rideaux d'une des fenêtres étaient tirés, la poussière flottait dans l'air. Une chaise était placée devant l'autre fenêtre, comme attendant que je m'y asseye, face au sentier qui mène au cœur de la forêt. Peut-être que j'aime la nature, alors je m'y installais et contemplais l'orée des bois mais au lieu de ressentir du bien-être, je fus prise de terreur. Un raclement de gorge dans mon dos me fit sursauter, je me levais brusquement, renversais le siège et manquais de tomber. C'était Charlie.

- Désolé… je ne voulais pas te faire peur.

- C'est pas grave…

- Tu recommence ?

- A quoi ?

- La chaise… Il désigna la fenêtre.

- Oh ! J'avais l'habitude de m'asseoir là ? Il inclina la tête pour me signifier que oui.

- Et bien je n'aime plus ça me met mal à l'aise.

Il sourit, un klaxon résonna à l'avant de la maison, je regardais à travers les vitres, une voiture noire se gara dans l'allée. Charlie était déjà descendu et sortait accueillir les nouveaux arrivants, un grand brun sortit de la voiture et alla aider son passager à sortir. Je descendais à mon tour, curieuse de savoir qui était ces visiteurs. Lorsque j'arrivais devant la maison, le garçon poussait un fauteuil, mon père les salua.

- Billy...

Mon regard se porta sur le jeune homme, malgré le froid il ne portait qu'un simple t-shirt gris, qui moulait parfaitement sa musculature et un bermuda en jean usé. Il était assez séduisant. Il leva la tête et un large sourire aux dents blanches s'étirait sur ses lèvres, il délaissa le fauteuil et se précipita vers moi.

- Bella !

Il me prit dans ses bras et me fit tournoyer, je me sentais gênée et en même temps, incroyablement bien. Il m'embrassait la joue mais ne me lâchait toujours pas. Malgré le froid, il faisait incroyablement chaud dans ses bras. J'essayais de lui faire comprendre que je voulais descendre mais il fit comme si de rien n'était.

- Euh... Jacob, lâche là. Dit mon père.

- Oh désolé ma belle.

- C'est rien, c'est juste que...le prend pas mal mais je ne me souviens pas de toi.

- On m'a dit pour toi mais je pensais que moi, tu ne m'oublierais pas. Dit-il espiègle.

- Désolée...

Mon père poussait le fauteuil de Billy, la pluie commençait à tomber. Je poussais la porte et les garçons entrèrent dans le salon qui parût soudain minuscule. Mécaniquement, j'allais dans la cuisine afin de préparer à manger.

- Ne te donne pas cette peine Bella. J'ai commandé des pizzas. Me dit Charlie du salon. Profite donc de Jacob, refaites connaissance. Nous, on a un match à voir avec Billy.

Jacob m'indiqua la porte, on allait sur le perron. Nous nous assîmes sur le banc, je contemplais la pluie, je ne savais pas quoi lui dire. Je tentais de me souvenir d'un détail, de quelque chose qui pourrait me permettre d'engager la conversation, heureusement, il brisa le silence qui devenait pesant.

- Alors comme ça tu ne te souviens vraiment de rien ?

- Non. Je crois savoir que c'est toi qui m'as sauvé... Merci. Qu'est-ce que je faisais au bord de cette falaise ? Je n'arrive pas à me souvenir.

- Eh bien, pour faire cours, je... je t'avais promis qu'on irait sauter de la falaise, comme je n'ai pas pu venir avec toi, et que tu es du genre tête de mule je suppose que tu as voulu aller voir. Je m'en voulais de te laisser seule alors je suis venu de retrouver sur la plage et là je t'ai vu tomber.

- Je suis si maladroite?

- Tu n'as pas idée !

- Hé ! Comment ça tête de mule !

Je le poussais gentiment, il riait à gorge déployée. Il passait son bras autour de mes épaules, mon cœur s'emballa.

- Tu ne te rappelles vraiment rien ?

- Je te dis que non !

Je m'écartais et me relevais, légèrement agacée j'allais m'accouder à la balustrade. Je ne voulais pas être aussi sèche avec lui, mais le fait de ne me rappeler de rien me tapait sur le système. N'avoir que des sensations était frustrant. Je sentis deux chauds étaux m'enserrer les bras. Jacob se tenait derrière moi et m'enlaçait.

- Excuses-moi, je ne voulais pas t'énerver mais c'est juste que...

- Que quoi ?

- Non, rien. Laisse tomber.

- Si ! Dis-moi.

- Je t'avais promis de ne plus te faire de mal et je manque à ma promesse.

- Ça va aller, ce n'est pas de ta faute. Parles-moi, racontes-moi tout ce que je suis censé savoir.

Jacob me parla de la réserve, de nos balades, des motos, très peu du lycée, en même temps, il n'y venait pas, je lui demandais s'il y avait des personnes, autre que mes camarades de classe que je voyais, il hésita et me répondis qu'il n'en connaissait pas d'autres. Sans que l'on s'en aperçoive la pluie cessa et la nuit tomba, en fin de soirée Billy et Jacob s'en allèrent. Je montais me coucher après avoir aidé Charlie à ranger un peu. J'allais à ma fenêtre et l'ouvrais, je respirais un grand coup, l'air frais emplit mes poumons, je fixais la nuit, je ne sais pas pourquoi mais le désespoir s'empara de moi, des larmes coulèrent sur mes joues, je mis un petit moment à m'en rendre compte... je me sentais seule, comme abandonnée. Je me glissais dans mon lit et m'endormis sans peine. Je me réveillais un peu plus tard, ma couette n'était plus là, il faisait froid, je regardais autour de moi, je ne distinguais rien de familier, il faisait trop sombre, petit à petit mes yeux s'habituèrent à l'obscurité; j'étais en pleine forêt. Je décidais de descendre de mon lit, mes pieds touchèrent le sol couvert de mousse. Il n'y avait pas un bruit, je me tenais là et serrais les points, une silhouette sombre au loin m'interpella, Jacob apparu à mes côtés, il tenait mon bras, il était sur la défensive et grognait. Je me tournai vers cette ombre qui m'avait appelé, un étrange sentiment de bien-être m'envahit mais lorsque je tendis la main vers elle, elle disparue, terrifiée je me tournais vers mon ami mais il n'y avait plus personne. C'est à ce moment que j'ai senti le froid et une douleur dans ma poitrine, comme si l'on m'avait arraché le cœur. Je m'écroulais et me roulais en boule, je me mis à hurler tellement la douleur qui m'envahissait était insupportable, elle se propagea dans tout mon corps et irradia mon bras droit. Je me réveillais en hurlant, Charlie était à mes côtés.

- Bella, Bella ! Tout va bien, je suis là.

- Je pleurais, mon corps tremblait et je me blottis dans les bras de mon père, il soupirait et resserrait son étreinte.

- Ce n'est pas finit on dirait... souffla-t-il.

- Quoi ? Dis-je en reniflant.

- Rien... rendors-toi. Ça va aller.

Le jour pointa beaucoup plus tard, trop tard à mon goût, je n'aimais pas être dans le noir. Je n'avais pas réussis à me rendormir malgré la fatigue qui me pesait, songeant à cette ombre qui m'avait semblé si familière, pourquoi n'avais-je pas eu peur d'elle et pourquoi Jacob avait-il été là ? Si vindicatif ? Toute la nuit j'avais repensé à cette douleur atroce; Je regardais mon bras et mes yeux se posèrent sur mon poignet, un croissant froid, dur et légèrement argenté attira mon attention. Je caressais la cicatrice, qu'est-ce que c'était ? Je me levais, m'habillais et descendais, Charlie était encore là.

- Déjà debout ? Il est encore très tôt.

- Oui, je n'arrive pas à dormir. Dis-moi, tu sais comment je me suis fait ça ?

- Je lui montrais mon poignet, Charlie le saisit et examina la marque. Il parut intrigué, il me regarda d'un air perplexe.

- Aucune idée... c'est la première fois que je vois ça.

- Tu en es sûr ?

- Ben... oui. T'as dus te faire ça pendant une de vos escapades à La Push, demande plutôt à Jacob, il saura peut-être.

- Oui... tu dois avoir raison.

J'engloutissais mon petit déjeuner et décidais d'appeler Jacob afin de lui rendre visite à La Push. Il m'indiqua comment m'y rendre et une fois toutes les explications en tête, je sortais. Je prenais ma Chevrolet, j'étais sous le charme de cette voiture, allez savoir pourquoi. Je me rendais à la réserve Quileute et retrouvais Jacob, il avait les traits tirés, fatigués.

- Hé! Faut dormir la nuit...

- C'est toi qui me dis ça, t'as vu ta tête ?

- Je sais, j'ai fait un cauchemar et impossible de fermer l'œil.

- Ah bon !

- Oui, c'était assez effrayant. Dis-moi, tu saurais comment je me suis fait ça ?

Il saisit mon bras, son visage se figea et ses traits se durcirent, il passa son pouce sur le petit croissant. Sa mâchoire se contracta, ses yeux s'assombrirent.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien... Je ne sais pas ce que c'est.

- Voyons Jacob, je vois bien qu'il y quelque chose.

- Je te dis que j'en sais rien !

Il criait presque, je sentais monter la colère en même temps que les larmes, celles-ci coulèrent le long de mes joues.

- Bella... Je ne voulais pas.

- C'est rien...

- Si, en ce moment tu n'es pas bien et tout ce que je trouve à faire c'est te crier dessus. Excuse-moi.

Il me tirait vers lui et m'enlaçait. Il caressait mes cheveux je ne bougeais pas. Je me sentais en sécurité dans ses bras, il relâchait son emprise et me regardait dans les yeux.

- Tu veux qu'on aille se promener sur la plage ?

- Oui...

Tous les jours qui suivirent je retrouvais Jacob, nous allions nous promener sur la plage, retrouvant ses amis Sam, Quil, Embry et les autres. Parfois nous allions faire de la moto; je chutais souvent, du coup je décidais d'arrêter. D'autres fois encore, nous allions randonner, Jacob espérant me faire retrouver la mémoire par un lieu. Un jour, alors que nous nous promenions, nous débouchâmes sur une clairière, elle me semblait familière, l'herbe était roussie, les quelques fleurs qui y avaient poussé étaient fanées à présent. On aurait cru que le lieu avait été laissé à l'abandon, comme délaissée. La peur me submergea, je tremblais des pieds à la tête. Je fixais l'orée de la forêt face à moi, craignant de voir surgir une créature effrayante.

- Bella, tout va bien ?

Je ne parvenais pas à sortir de ma torpeur, j'aurais voulu répondre à Jacob mais les mots ne sortaient pas. Je regardais sur ma droite, j'eus la sensation de voir des yeux m'observer, je reculais.

- Il y a quelque chose dans les bois !

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Allons-nous-en s'il te plaît.

- Bella, il n'y a rien...

- Je veux partir !

- Ok, ok, on y va.

On rentrait à La Push, je ne m'étais pas calmée, cette affreuse sensation me collait à la peau, Jacob n'avait pas dit un mot de tout le trajet. Lorsque nous arrivions, la voiture de mon père était là, d'un coup je me sentais un peu mieux. J'entrais dans la minuscule maison des Black, mon père était dans le canapé, Billy à ses côtés dans son fauteuil. La soirée se déroula dans une ambiance étrange, Charlie était insouciant, regardant le base-ball, Billy oscillait entre mon père et Jacob qui était particulièrement tendu et moi, je ne cessais de regarder par la fenêtre, d'entendre des bruits qui n'existaient pas, j'étais incapable d'intégrer la moindre conversation. J'étais morte de peur pour une raison que j'ignorais. Le trajet de retour me parût interminable, j'avais hâte de retrouver ma chambre. Une fois arrivée, je me dirigeais presque en courant dans ma chambre, je me laissais tomber sur mon lit. Cette journée avait été éprouvante, j'étais usée. Je ne parvenais cependant pas à m'endormir, je pris le baladeur qui traînait sur ma table de chevet, il n'y avait aucun CD à l'intérieur, j'allais en chercher un à mettre, je n'en trouvais pas. Je commençais à fouiller et fini par les trouver dans la corbeille à papier près de mon bureau. Une compilation de musique classique attira mon attention, je décidais de l'écouter. Les premiers accords du « Clair de lune » de Debussy résonnèrent dans le casque, je me laissais bercer par la mélodie. Une fois de plus les larmes coulèrent, je tentais de les faire cesser mais rien n'y fit. Cette mélodie produisait tant de chose en moi, du désespoir, de la mélancolie et en même temps une grande joie. Je fini par m'endormir, je dormis d'un sommeil sans rêve cette fois.

Je décidais d'éviter La Push un moment, j'avais besoin de me retrouver un peu seule, j'avais besoin de réfléchir. Je me passais le morceau de Debussy en boucle, comme obnubilée, je tentais de me rappeler un détail mais rien ne me revenait même si je sentais que cette musique avait de l'importance pour moi.

J'avais entamé un train-train quotidien, j'allais au lycée, à la boutique des Newton les jours où je travaillais et rentrais chez moi. Une fois arrivée, je préparais les repas et m'enfermais dans ma chambre. Les semaines passèrent et Jacob ne cessait de m'appeler mais je ne voulais pas répondre. J'avais besoin de temps, je n'étais pas stupide, je savais qu'il m'avait caché quelque chose, que la peur que j'avais éprouvé l'avait chamboulé. J'aurais aimé qu'un souvenir, aussi insignifiant fut-ce-t-il, me revienne. Ce matin, on frappait à ma porte, Charlie étant sortit pour pêcher, je descendais ouvrir. J'eus à peine le temps d'ouvrir la porte que Jacob s'engouffrait dans la maison.

- Écoute Bella. Je sais que tu m'évites et je vois vraiment pas pourquoi. Je t'en pris ne m'ignore pas comme ça, je ne le supporte pas. Je ne supporterais pas de te perdre encore...

- Encore ?

- Non, rien...

- Quoi Jacob ? Dis-moi p...

Avant que je n'eus le temps de finir ma phrase, Jacob m'avait enlacée, il me tenais fort contre sa poitrine, le son doux et calme de ses battements de cœur m'apaisèrent et je me laissai aller à la douce mélodie. Je me détendais petit à petit et finalement m'abandonnais à la merveilleuse chaleur de Jacob. Je ne sais combien de temps nous étions resté ainsi mais la position ne me gênait aucunement et c'est alors que je réalisais que mes pieds ne touchaient plus le sol.

- Jacob ! Pose-moi par terre !

- Oh ! Désolé ! Je t'emmène ?

- Je le suivais volontiers à l'extérieur, nous grimpions dans sa voiture et il prit la route.

- Tu m'emmène où ?

- On est invité à un feu de camp.

On arrivait à La Push, là-bas, nous avons retrouvé tous les garçons de la réserve, ils étaient assis près d'un feu aux flammes vertes, seul Paul et Sam manquaient à l'appel. Ils me saluèrent et me sourirent en saluant Jacob. Il y régnait une bonne ambiance, on riait beaucoup. Quil et Embry faisaient les pitres, à un moment l'un deux se moqua de Jacob, celui-ci se leva et poursuivis le plaisantin, ils couraient vite mais se fit rattraper par Jacob, ils se bagarrèrent.

- Mais ils vont se faire mal !

- T'inquiète pas va. Ils font ça souvent.

Quil était détendu, il souriait en voyant Jacob sur Embry. Les deux garçons se chamaillaient plus qu'ils ne se battaient à présent, Quil se tournait et je regardais dans la même direction que lui. Sortant du bois, je vis Sam suivit de Paul. Embry et Jacob cessèrent de se battre et nous rejoignaient. Leurs visages étaient fermés, trop sérieux pour des ados. Jacob se rapprochait de moi lorsque les deux autres arrivèrent à notre niveau.

- Sam, Paul. Les saluait-il.

- Jacob. Tout baigne ?

- Tout baigne.

Sam fixait Jacob de façon insistante, comme s'il attendait quelque chose de la part de Jacob, finalement ils s'éloignèrent et échangèrent des messes basses. Paul, me toisait, je n'aimais pas ça, comme s'il voulait me provoquer. Embry et Quil avait perdu leur sourire. À leur habitude, ils étaient tous très peu vêtu, alors que moi je mourrais presque de froid.

- Alors, tu n'as toujours aucun souvenir qui te reviens ? Pas de sangsues à l'horizon ?

- Paul ! s'écriaient Embry et Quil.

- Quoi ?

- Pas de Cullen ?…

- Paul ! Intervint Embry.

- Qui ? Demandais-je.

- Non, personne...

Il riait, se levait et rejoignait Sam et Jacob. Ils échangeaient quelques mots et là Jacob se crispa, poussa Paul, Sam se plaça entre eux. Visiblement il demanda à Paul de s'en aller et posa une main sur le torse de Jacob, certainement pour lui demander de se calmer. Après dix minutes, ils revenaient vers nous. Sam fit signe à mes deux accompagnateurs et ils partirent sans demander leurs restes.

- Ça va Bella ? me demanda Jacob inquiet.

- Oui. C'est quoi son problème à Paul ?

- Laisse tomber... Je te ramène.

Nous marchions vers la maison de Jacob, il ne disait plus un mot, je décidais de rompre ce silence qui commençait à peser.

- Qui est ce Cullen dont Paul a parlé ?

- Personne….j'en sais rien.

- Jacob, ne me prend pas pour une imbécile. Je veux savoir qui c'est.

- J'en sais rien, tu sais parfois Paul peut être un vrai imbécile. Il a certainement voulu te provoquer.

- Je ne crois pas... il disait ça comme si j'étais censée connaître ce nom.

- Tu as confiance en moi ?

- Évidemment.

- Alors crois-moi quand je te dis que je ne sais pas qui c'est.

Je ne répondais rien, en tout cas pour l'instant. Qui était cette personne ? Je n'avais pas dit mon dernier mot. Jacob en savait plus qu'il ne voulait bien me dire, et si j'avais connu ce Cullen je ne serais certainement pas la seule. Je rentrais chez moi, Charlie n'était pas encore rentré de sa partie de pêche. Je décidai d'aller dans ma chambre et commençai à retourner ma chambre de fond en comble afin d'y trouver un éventuelle indice mais rien. J'allumai mon ordinateur et allais sur la page du lycée de Forks, dans le moteur de recherche je tapais « Cullen », après cinq minute de recherche, une page bleu s'afficha, il y était écrit en jaune « Aucuns résultats pour votre recherche. Nouvelle recherche ? » Je refermais la page plus agacé encore et décidais d'aller sur celle de l'hôtel de ville, peut-être que… je procédais à la même manœuvre et le résultat fut le même comme si ce Cullen n'avait jamais existé. Peut-être que Jacob disait vrai, peut-être que ce n'était personne, Paul avait dit ça pour me perturber et ça avait marché, c'est pour ça que Jacob avait été furieux tout à l'heure. Ce soir-là, Charlie rentra tard et j'avais été trop épuisée pour l'attendre et le lendemain il était parti avant que je ne me réveille.

Après avoir englouti un bol de céréale, je me préparais et décidais d'aller me promener en forêt…