Le départ de Frodon

Frodon à sut qu'accompagner son oncle prendre le vaisseau pour Valinor n'était qu'un prétexte pour ne pas attrister Sam trop tôt. C'était son dernier voyage en compagnie du plus courageux et dévoué hobbit qu'il connaissait. Il aurait aimé que Pippin soit la, avec Merry. Pour leur dire au revoir et pour qu'ils soutiennent Sam en plus qu'entre eux.

Il profita de son voyage à fond. Il ouvrit grand ses yeux bleus sur la vision des champs interminables. Il écoutait le chant du vent et de l'oiseau qui lui disait peut-être au revoir... Frodon eu un serrement au cœur : La Comté allé lui manquer. Cul de Sac allait lui manquer aussi. Bilbon s'était trompé : Il n'y aura pas toujours un Sacquet dans cette demeure. C'était au tour des Gamegie. Mais Frodon savait que Cul De Sac était entre de bonnes mains avec Sam.

Le porteur de l'anneau devait partir. Il sentait au fond de lui que le moment était venu. Plus personne ne pouvait rien faire pour lui. L'anneau avait blessé son âme, son épaule garderait toute douleur. C'est comme s'il s'était sacrifié. Il l'avait dit à Sam « Parfois, quelqu'un doit accepter de mourir pour que les autres puissent revenir au monde tel qu'il était avant ». Il avait perdu joie de vivre. Il ne voyait plus la Comté comme avant, ni la vie... Une page s'était tournée. Pourtant, Frodon aurait aimé voir une dernière fois la communauté qui ne pouvait pas venir... Et qui ne savait peut-être pas qui partait aujourd'hui... Aragorn l'avait tellement aidé... Legolas et Gimli... Il aurait aimé saluer Faramir qui était un être noble... Peut-être revoir Arwen qui l'avait sauvé, avec son père, lors de sa blessure au Mont Venteux.

Et puis voici que tout s'accélère. Les voici devant le vaisseau ou Bilbon s'y dirige à petits pas. Gandalf s'en va aussi. Sa mission est terminée. Sur le vaisseau se trouvent également l'envoûtante Galadriel et le sage Elrond qui quittait sa magnifique demeure située à Fondcombe. Puis c'est Gandalf qui indiqua à Frodon que tout le monde l'attendait pour partir. Vinrent les adieux déchirants pour les quatre hobbits qui s'appréciaient énormément mutuellement. Ils comprirent instantanément tous qu'une page se tournait pour eux aussi. Sam aurait aimé convaincre Frodon de rester. Il aurait voulut lui démontrer combien la Comté est belle, lui dire qu'il ferait tout pour lui rendre la vie heureuse, ce dont auraient certainement approuvé Pippin et Merry. Mais cela était inutile. Les adieux furent déchirants et poignants. Se dire qu'on ne verra plus jamais quelqu'un qu'on apprécie énormément est très dur à accepter. C'est comme si cette personne mourait...

Et puis Frodon se trouva sur le voilier. Il ne quittait pas son oncle au début. Il examinait tout ce qu'il voyait, était à l'affût de ce qu'il s'y disait. Il n'avait jamais été très bavard et il écoutait Gandalf puis Elrond ainsi que Galadriel se souvenir des moments heureux qu'ils avaient vécus et qui resteraient inoubliables... Pour eux aussi, une page se tournait. Mais ils savaient au fond d'eux que ce jour viendrait inévitablement, car en tant qu'être immortels, ils devaient laissé la places au hommes le moment venu...

Depuis la communauté, Gandalf se sentait proche de Frodon. Il vint lui parler un peu :

- Dites-moi Frodon, que ressentez-vous ? De la tristesse ? La comté va vous manquer ? Vos amis hobbits, nains, elfes et hommes également ? C'est cela ?

- Vous avez raison Gandalf. Je me sens triste de tout quitter. Mais c'est mieux ainsi. Je ne savais plus apprécier la comté comme avant. Bien que la Comté va me manquer, ce sont mes amis qui me manquent le plus, en particulier Sam. Nous avons vécu tant de choses, pendant deux ans, juste nous deux. Et le pauvre, malgré son mariage et sa famille, ne voulait pas me laisser partir. Je lui ai dit que c'était mieux ainsi.

Gandalf lui a sourit :

- Vous lui avez fort bien parlé, Frodon. Au fond de lui, Sam ne vous oubliera jamais, mais sa place est dans la Comté, avec sa famille. Mais il y a autre chose, n'est-ce pas ?

Frodon avoua :

- C'est vrai... Gandalf, pourriez-vous me parler de Valinor ? Après tout ce que j'ai vu lors de mon voyage en la terre du milieu, j'ai peur de trouver un pays désolé.

Galadriel et Elrond s'étaient rapproché et se mirent à rire doucement :

- Voyons Frodon ! Vous croyez qu'un pays tel que le Mordor pourraient accueillir des elfes comme nous ? Non, Valinor est un pays digne des elfes. Dignes des porteurs des anneaux. Vous verrez, vous allez être ébloui par ces terres.

Bilbon murmura :

- Frodon, mon garçon, si Valinor était tel que le Mordor, j'aurais préféré mourir à Fondcombe.

Gandalf approuva Bilbon sans le montrer :

- Tiens, même votre oncle est d'accord avec nous. Pourtant, il n'a jamais vu Valinor. Personne d'entre nous n'y est encore allé.

Frodon ne répondit rien, mais au fond de lui, il se sentait soulagé. Gandalf lui glissa à l'oreille :

- Ne parlez pas trop de la communauté avec le seigneur Elrond, même si vous avez vécu beaucoup de choses à ses cotés. Le seigneur Elrond abandonne sa fille Arwen sur les terres mortelles, à son mari, Aragorn. Il a du mal à s'y résigner. Il lui faudra du temps pour s'y faire. Vous comprenez, n'est-ce pas Frodon ?

- Et les autres, Gandalf ? Que vont devenir les autres membres de la communauté ? Je n'aurais plus jamais de leurs nouvelles ? Tout est réellement finit ?

Elrond se rapprochait de Gandalf pour lui parler et entendit la phrase de Frodon. La naïveté des propos du jeune hobbit le fit rire :

- Vous avez déjà oublié, Frodon, que vous êtes entouré d'elfes qui ont des pouvoirs qui les accompagneront toutes leurs vies et un magicien qui risque de s'ennuyer à la retraite ?

Gandalf parla d'une voix sage :

- Je pourrais vous donner des nouvelles de la communauté aussi souvent que vous le souhaitez, Frodon. Honnêtement, je le ferais à contrecœur. Pourquoi ? Je pense que vous devez tourner la page. De plus, vous êtes le seul à pouvoir avoir de leurs nouvelles. Car les autres hobbits ne pourront plus avoir de vos nouvelles. Et cela vous fera souffrir de voir qu'ils ne pensent plus à vous, même si personne ne vous oubliera jamais.

- Il faut savoir tourner la page, Frodon, dit Galadriel d'une voix apaisante.

Frodon s'écarta de toutes ces personnes qui lui voulaient du bien et alla à l'arrière du navire. Même s'il savait que c'était pour l'aider, il finit par ressentir le besoin d'être seul. Il ne distinguait plus les terres qu'il avait si souvent foulées. Il n'y avait que l'océan de la même couleur que ses yeux. Le porteur de l'anneau murmura :

- Tout à une fin. La terre du milieu va vivre sa nouvelle histoire. Sam sera le maire de Hobbiton. Merry et Pippin seront de grands bonhommes. Aragorn, Eomer de grands rois. Gimli et Legolas de grands amis. Ils se verront tous entres eux, et je n'ai qu'un membre de la communauté avec moi. Gandalf. Mais je ne serais pas seul. Une nouvelle vie s'offre à moi. Au fond de mon cœur, je serais toujours seul. L'anneau à fait des dégâts. C'était un risque que j'ai accepté. L'anneau est maintenant détruit, Sauron également. Quant à Gollum, j'aurais aimé le sauver. Mais c'était trop tard pour lui. L'anneau l'avait complètement corrompu. Je ne pense pas, s'il avait survécu, que Gollum aurait été accepté à Valinor.

Cette seule pensée fit rire Frodon.

A présent, il était prêt pour une nouvelle vie.

Le voyage fut long. Elrond et Gandalf allèrent tenir compagnie à Bilbon. Le plus vieux hobbit se faisait du soucis pour son neveu. Le magicien et l'elfe surent rassurer l'ancien aventurier. Galadriel était allée se reposer. Elle aimait la solitude, elle aussi. Elle n'était pas triste de partir de La Terre du Milieu. Cependant, elle n'aimait guère voyager. Elle languissait l'arrivée.

Frodon s'était isolé à l'arrière du navire et ne souhait pas être dérangé. Quand ils souhaitèrent manger, c'est Gandalf qui alla chercher l'ancien porteur de l'anneau :

- Venez Frodon, il est l'heure de manger.

Durant le dîner, Frodon demanda si le voyage serait encore long. Elrond lui répondit :

- Oui, le voyage sera long si vous le pensez long. Le temps n'a plus d'importance pour nous ; et nous n'avons aucun record de vitesse à battre. Nous arriverons à l'allure du vent. Un peu de patience, Frodon, nous devrions arriver demain soir si tout se passe bien.

Frodon leva un regard inquiet sur Elrond :

- Que pourrait-il arriver ?

- Si jamais la nature se déchaîne, nous ne pourrons rien faire hormis attendre. Nous ne pouvons pas nous battre contre une tempête, et de toute manière, celle-ci ne dure jamais bien longtemps. Et nous ne risquons rien.

Le porteur de l'anneau acquiesça. Il songeait qu'après tout ce qu'il avait traversé, il avait en effet tout son temps pour voyager. Une ballade en mer était très agréable.

- Parfait, déclara Frodon, je ne suis pas pressé non plus. Et puis j'aime cette longue étendue bleue, c'est assorti au ciel et cela va vraiment bien ensemble. Cela me change des déserts. Est-ce que Valinor est une grande terre ? Il me plairait de la visiter !

- Frodon, mon garçon, chaque chose en son temps, murmura Bilbon. Tu verras bien sur place.

Bilbon ne parlait plus très fort dorénavant. Il avait vieillit, et se sentait fatigué. Cependant, la destruction de l'anneau avait été bénéfique pour lui. Il se sentait libéré.

- Je n'aurais jamais pensé à aller en terre immortelle, avoua Bilbon.

- Vous avez beaucoup apporté aux elfes, Bilbon, et de plus, vous avez été porteur de l'anneau vous aussi, expliqua Gandalf. L'anneau vous a fait moins de mal qu'à votre neveu...

- Gandalf à raison, intervint Elrond. C'est une bénédiction que nous vous accordons, Bilbon. En ce qui concerne l'anneau et le mal qu'il à put faire à Frodon, ne culpabilisez pas. Tout cela aurait put fort mal finir. Or, Frodon est toujours la, vivant. La blessure à l'épaule qu'il porte ne guérira jamais totalement, mais sera supportable à Valinor. Voyons les choses du bon coté : Une fois que vous vous serez adapté à cette nouvelle vie, Frodon, vous ne serez plus triste.

Frodon était déjà rassuré à ce sujet et s'empressa de le confirmer à Bilbon :

- Ne vous inquiétez pas pour moi, mon oncle, tout ira bien. Gandalf m'a... remit de l'ordre dans les idées. J'ai hâte d'arriver à présent.

Frodon fut le seul à ne pas s'endormir. Durant toute la nuit, il resta sur le pont à contempler les étoiles. Il n'était pas fatigué. Il ressentait de l'excitation quant à sa nouvelle vie. Un peu de lui était resté avec Sam. C'était le soir, Sam avait du arriver chez lui, manger avec sa femme et sa fille. Pippin et Merry étaient rentré ensemble, faisant sans doute un détour par le bar pour se réconforter, boire danser et rire.

- Et moi, j'ai le beau rôle. Le ciel est si beau. Voir le reflet des étoiles dans l'eau, c'est magique. C'est aussi cela que j'aimais dans la Comté. La nature. C'est ce que j'attends de Valinor. Un émerveillement de tout instant. Ils ont du travail et de la vie à Hobbiton. Et moi, j'ai du repos, de la tranquillité, et sûrement un beau paysage devant lequel m'extasier chaque seconde.

Frodon n'avait pas dormit de la nuit malgré le froid qui régnait sur le navire. A l'aube, il rejoignit les autres convives pour prendre son petit déjeuner et se réchauffer. Enfin, il parti s'allonger et se reposer. Il perdit conscience du temps. Puis au bout d'un certain temps, Gandalf l'appela :

- Venez Frodon ! Nous sommes arrivés à Valinor !