Comme une obsession
D'après EHP :
« Le nom "Nott" peut avoir plusieurs significations : "nothing" ("rien") (sous sa forme "naught"), et "knot" ("nouer"). Dans la mythologie nordique, Nott est la "personnification de la nuit »
Nda :
Ici, pas de héros, pas de scènes d'actions haletantes, pas de relations rassurantes, ni de bons sentiments. Juste un malaise, de l'ambigüité, qui peu à peu, vous envahira au fil de ces sept drabbles, un par année de vie. Entre le désir et la folie, la frontière est mince.
Petit recueil de drabbles sans prétention.
Updating :
Une fois par semaine, la fiction est écrite en entier. Si j'oublie, criez très fort et je publierai.
Résumé :
C'est comme une obsession, j'aimerais que vous me regardiez, que vous me parliez, que vous m'appréciez. Au fond, je sais que vous veillez sur moi. DRABBLES - PAS DE SLASH RELATION MENTOR/ELEVE
Première année
Ils me regardent tous. Je sais qu'ils me trouvent déjà ennuyeux. Je sais qu'ils ne m'aiment pas. Je ne veux pas qu'ils m'observent. Je ne suis rien. Je suis insignifiant. Je suis…
- Nott, Theodore !
Je sens comme un bloc de glace me tomber dans l'estomac. Je recompose mon visage, comme tout noble se doit de le faire. Ne pas leur montrer mes faiblesses. C'était ce que père disait toujours. Même lorsque les huissiers viennent emporter ton lit, parce qu'ils ont déjà pris tout le reste, ne montre pas de colère, contente toi de les fixer avec hauteur, car ton sang n'a pas de prix.
Je m'assois le plus dignement possible sur le tabouret, abhorrant cette situation on ne peut plus humiliante. Le professeur à l'aspect austère me pose le choixpeau sur la tête. Ils me regardent ouvertement à présent.
- Je vois une forte volonté de faire ses preuves, murmura une voix dans mon oreille, provoquant un incontrôlable tressaillement. Une grande intelligence, aussi, mais une timidité plus grande encore. Tu n'aimes pas attirer l'attention, hein ? Pourtant je vois un fort besoin de reconnaissance. Je sais ce qu'il te faut : SERPENTARD !
La table à ma droite applaudit en rythme, plus par habitude que par réel désir de m'accueillir. Je prends place aux côtés du fils Malefoy. Je l'avais déjà vu au manoir. Nous nous étions observés en chiens de faïence pendant que nos pères respectifs discutaient dans l'étude. Des cris s'en élevaient, les mots « fini » et « ne compte pas sur moi » nous étaient parvenus. Puis, son père était sorti en claquant la porte de l'étude de père, et avait attrapé Drago par le bras avant de transplaner avec lui. Père ne s'était pas montré au diner, ce soir-là.
Le blond m'observe en coin, je le sais, je l'ignore et tourne la tête vers la table des professeurs. Un homme vêtu d'une stricte robe noire, les cheveux longs et sales, le nez crochu, me fixe, impassible. Je lui retourne son regard. A ma grande surprise, il me semble m'adresser un léger signe de la tête, comme en signe d'acceptation. A ce moment là, je prends conscience qu'il s'agit là de la plus grande attention qu'un adulte ne m'ait jamais portée. Une foule de sentiments contradictoires m'envahit, de la confusion, un peu d'appréhension, mais aussi une sensation nouvelle, jusque là pas encore expérimentée. La reconnaissance.
La suite dans une semaine.
