Disclaimers : Haikyuu ne m'appartient pas.
Hellou voici la requête numéro 54 de Nanouluce avec le contexte suivant : Asahi et Sugawara ont préparé des bonbons qui vont faire intervertir des corps de ceux qui en ont mangé. Niveau couples, cela sera de l'AsaNoya, du TsukiHina, de l'UkaTake et du TanaKiyo, avec en plus quatres couples que je rajoute à savoir du KuroDai, de l'IwaKage, de l'OiSuga et du ShimaYama. Cela sera rating M et c'est la requête la plus longue que j'ai écrite (plus de trente pages) donc je divise en chapitres. Merci à toutes et à tous pour vos reviews, aussi bien que pour Le Petit Chaperon Rouge que Pour une rose. Bonne lecture. :)
Part 1 :
"Il arrive des fois que nous souhaitons être à la place de quelqu'un d'autre, des fois par curiosité pour mieux connaitre la personne, d'autres fois par envie parce que la personne possède quelque chose que l'on aimerait avoir."
Asahi, Sugawara et Sawamura étaient en train de s'activer dans la salle de cuisine du lycée. Leurs classes respectives avaient cours d'activités domestiques en même temps cet aprés-midi et on pouvait dire que le numéro 3 commençait à stresser comme à son habitude vu qu'il touillait le sirop empli de sucre d'une main tremblante. "Asahi, le rassura Sugawara en faisant lentement tourner la casserole, on fait juste des berlingots. Ce n'est pas une recette difficile.
- M-mais j'ai peur d'avoir mis trop de sucre, bafouilla le brun, et si ça brûle, qu'est-ce que je fais?
- Alors baisse le feu, rétorqua Daichi en poussant un soupir tout en réduisant un peu le gaz, tu es vraiment un bébé.
- Il manque l'arome pour mélanger avec le sucre liquide, fit Koushi en continuant à mélanger, Asahi, tu ne pourrais pas à demander à Michimiya? Elle a dit qu'elle en ramènerait pour le cours. Daichi surveillera la cuisson.
- Euh d'accord, répondit Asahi très mal à l'aise, je-j'y vais."
Il savait que cela allait être encore la même rengaine mais tant pis. Le numéro 3 partit rejoindre le groupe des filles qui discutaient entre elles. Toutes s'étaient attroupées autour de Yui qui leur montrait une bouteille remplie d'un étrange rose pâle. "C'est vrai que c'est un philtre d'amour, Michimiya?
- Je ne sais pas, à vrai dire, répondit Michimiya, cet arome de fleurs de cerisiers appartient à ma tante et elle m'a dit qu'il permettait de découvrir le coeur de la personne qu'on choisit ou quelque chose de ce genre mais je ne crois pas trop à ça. Je me suis dite que cela serait délicieux dans les bonbons et comme il reste peu de temps avant la date de péremption et qu'il n'y en a presque plus, autant que cela serve."
Les filles se turent à l'approche d'Asahi et le toisèrent d'un air un peu apeuré en reculant légèrement à son approche. Le numéro 3 se rembrunit un peu.
C'était toujours comme ça.
A chaque foi, il fallait qu'il fasse peur aux gens à cause de son physique. Et dire qu'il avait laissé sa barbe pour se donner un genre. Des fois, il enviait Nishinoya d'avoir autant d'assurance en dépit de sa petite taille. Je me demande comment il fait. Enfin bref...: "Euh, Michimiya, demanda-t-il timidement, je voulais te demander si tu ne pouvais pas me passer un peu de ton sirop pour mes bonbons et ceux de Suga.
- Bah, bien sûr Azumane, répondit gentiment Yui en lui tendant la bouteille, voilà. Tu peux prendre le reste, si tu veux.
- Merci, déclara le brun en prenant la bouteille.
- M-Mais, Michimiya, bafouilla une des élèves toute dépitée, je voulais l'essayer pour voir si le philtre d'amour marchait vraiment.
- Ce n'est qu'une vieille histoire de ma tante, rétorqua la brune, les deux mains sur les hanches, et j'ai d'autres aromes avec un bien meilleur goût. Qui veut celui à la fraise?"
Asahi eut un sourire en regardant les filles se précipiter sur le flacon d'arôme à la fraise et repartit rejoindre Suga qui venait d'éteindre le gaz pour prendre du colorant alimentaire tandis que Daichi avait sorti la plaque pour verser le mélange sucré.
Ils poursuivirent leur atelier et terminèrent de faire les berlingots qu'ils mirent dans le grand réfrigérateur pour les faire refroidir et durcir. Leur professeur leur déclara qu'ils pourraient les récupérer le lendemain après les cours, donc samedi midi.
Cela tombait bien, ils avaient un match amical contre Nekoma demain après-midi et cela ferait un petit remontant pour leur équipe.
Hinata était assis sur le banc en grommelant. Le match amical contre Nekoma était terminé, il avait fini ses étirements mais..."Tiens." Une main tenant une bouteille d'eau se trouvait à sa hauteur. Le roux poussa un soupir exaspéré. "Si c'est pour te moquer de moi, Tsukishima, va voir ailleurs.
- Ah, moi qui pensais que tu avais soif, rétorqua le blond en lui adressant un sourire suffisant, tant pis pour toi."
Shouyou tenta de prendre la bouteille d'un air résigné et, comme à son habitude, Tsukishima leva la bouteille suffisamment haut pour que le roux fut obligé de sauter pour l'attraper. Heureusement qu'il sautait haut. "Bah, voilà quand tu veux, le taquina le numéro 11 lorsque Hinata réussit à récupérer la bouteille. Cela n'échappa pas à Kageyama, cependant. "Tu peux laisser Hinata tranquille, grande perche?, maugréa le numéro 9 après avoir fini de s'étirer.
- Cela lui permet de faire un peu plus d'exercice au niveau du saut, comme ça, répliqua Kei avec désinvolture, et puis, continua-t-il avec un ton plus incisif, depuis quand le Roi s'interesse-t-il aux affaires de la populace?"
Kageyama s'appréta à lui lancer une remarque bien sentie quand Shouyou l'arrêta du revers de la main. "Laisse, déclara Hinata d'une voix plus calme que d'habitude, Tsukishima se croit tout permis parce qu'il est super grand." Il partit rejoindre Kenma pour discuter avec Kenma et Lev qui venaient de finir de s'étirer. "Il m'énerve, Tsukishima, à me rabaisser parce que je suis petit, il s'attrista davantage, si seulement j'étais plus grand...
-...Tu sais, Hinata, être grand n'est pas une sinécure, le rassura Lev en lui tapotant amicalement l'épaule pour le réconforter sous le regard visiblement énervé de Tsukishima qui les observait de loin, déjà, ma soeur m'amène toujours dans des magasins spéciaux pour m'acheter des vêtements et je dois commander mes chaussures sur Internet car ma pointure est trop grande pour en trouver une paire en magasin mais le pire dans tout ça, ce sont les poussées de croissance, une vraie torture.
- Ah bon?, s'enquit Shouyou qui n'avait pas l'air convaincu.
- Tu es bien tel que tu es, Shouyou, le rassura à son tour Kenma tout en jouant sur son application, et puis tu as d'autres qualités que tu n'aurais pas si tu étais plus grand. Tu saute haut et tu cours vite, beaucoup de personnes t'envient à ce sujet, tu sais?"
Le numéro 10 hocha la tête. Kageyama lui disait souvent la même chose pour lui remonter le moral. "Oui, tu as surement raison.
- Ben, oui, ajouta Lev, regarde Yaku, par exemple, il est petit mais c'est un excelle...Aieuh!, cria-t-il en recevant un coup de pied dans les jambes de la part du libéro de Nekoma.
- Au lieu de dire des bêtises, aide-moi à ranger les balles, vociféra Yaku, elles ne vont pas se ranger toutes seules.
- Oui, Yaku, soupira un Lev dépité.
Shouyou eut un petit rire en les regardant puis il décida de rejoindre Kageyama pour l'aider à ranger le filet tandis que Kenma cherchait Kuro du coin de l'oeil sans le trouver. Aux toilettes avec le capitaine de Karasuno probablement.
En effet, Tetsurou en profitait pour avoir un tête-â-tête avec son petit ami dans un des cabinets. Certes, le lieu était fort incongru mais ils voulaient en profiter tous les deux, surtout que le capitaine de Nekoma partait en fin d'après-midi.
Daichi se retrouvait donc assis sur les genoux du noiraud pendant qu'ils dégustèrent chacun un berlingot qu'avait préparé la veille le capitaine de Karasuno. "Alors? C'est bon, demanda Daichi en avalant le bonbon, je les trouve fades, moi.
- Non, ça va. Ils sont sucrés comme il faut, lui répondit tendrement Tetsurou en suçant le sien, mais j'avais envie d'y gouter d'une autre façon."
Le capitaine de Nekoma embrassa langoureusement ensuite son petit ami. Ils se firent passer malicieusement le bonbon entre leurs lèvres par des petits coups de langues jusqu'à ce qu'il fut entièrement fondu.
"Voilà, déclara Tetsurou, c'est bien meilleur." Daichi eut un petit rire en frottant amoureusement son nez contre le sien. Quel dommage que Tetsurou dut partir, il aurait souhaité être un peu plus en contact avec son petit ami. "On doit retourner au gymnase, murmura-t-il en se levant.
- Ouais, soupira le noiraud en faisant de même. Pour lui aussi, ces petits instants n'étaient pas assez.
Pendant ce temps, Tanaka et Yamamoto passaient leur temps à admirer Shimizu qui discutait avec Takeda. Nishinoya était avec eux bien sûr mais il veillait sur Asahi de loin. Le pauvre numéro 3 n'avait pas l'air dans son assiette, ces derniers temps. La voix de Tora le tira de ses pensées : "Vous avez vraiment de la chance d'avoir ces beautés dans votre équipe, pleurnicha-t-il, j'ai beau supplié notre capitaine d'en recruter une, il refuse tout le temps.
- Moi, j'aimerai bien savoir ce que pense Kiyoko-san, déclara Ryu d'un ton anormalement sérieux, mieux la comprendre, quoi." En observant la manager, il pouvait dire qu'elle n'était pas comme d'habitude. Certes, elle possédait toujours ce charme discret qui la rendait plus belle qu'elle ne l'était à la base mais il pouvait dire que Kiyoko-san n'avait pas l'air bien. Pourtant, la jeune fille faisait bonne figure.
- Je te comprends, renchérit Taketora, moi aussi, j'aimerai comprendre les filles et ce n'est pas ma petite soeur qui m'aide là-dessus. Elle dit que que je perdrai mon temps si elle me l'expliquait et que ce qu'il me faut, c'est plus d'assurance.
- Elle a raison, Tora, fit fièrement Yû, une bonne confiance en soi, c'est l'essentiel.
- Alors pourquoi tu n'as toujours rien dit à Asahi-san, hein?, le taquina Ryûnosuke en lui donnant des coups de coude amicaux pour le charrier.
- Parce que j'attends le bon moment pour ça, répondit le libéro de Karasuno, ah, Daichi-san est là, faut qu'on rejoigne l'équipe."
Keishin avait terminé de discuter avec son vieil ami Naioi quand Takeda-san arriva afin qu'ils rejoignent tous deux les joueurs de Karasuno. Le professeur se faisait du souci pour le coach, il avait l'air fatigué, ces derniers temps même s'il ne laissait rien paraître. Il demanda quand même : "Tout va bien, Ukai-kun?"
Le blond fut étonné que la question de Takeda. Cela se voyait à ce point qu'il était crevé? "Oui, c'est juste que j'ai remplacé ma mère pour les récoltes, cette semaine et il y en avait pas mal à faire.
- Je vois." Ittetsu aurait aimé l'aider de quelque manière mais il ignorait tout de l'agriculture malheureusement...Quoique cela n'avait pas l'air si compliqué. "Je vous paierai un coup pour vos efforts. Un petit remontant vous fera du bien.
- C'est vrai?" Keishin était toujours surpris par la générosité dont Takeda faisait preuve. "Mais vous n'êtes pas obligé de...
-...Je vous invite après l'entrainement, Ukai-kun.
- Euh, d'accord." Il connaissait aussi l'entêtement de ce cher professeur. Cela dit, si cela l'avait énervé au début, il en était admiratif maintenant. "Rejoignons l'équipe pour les prévenir que nous ferons un débriéfing une fois arrivés au gymnase de Karasuno."
L'équipe de Nekoma et celle de Karasuno se dirent ensuite au revoir avant que les corbeaux repartirent dans leur lycée. Ukai fit un débriefing en bonne et due forme avant de laisser la parole à Sugawara tandis que tout le monde se leva. "Asahi, Daichi et moi avons faits ces berlingots en cours d'acitivités domestiques, déclara-t-il en présentant une petite bourse, on s'est dit qu'on allait vous en passer, il n'y en a pas beaucoup par contre.
- Ça a l'air bon, s'enthousiasma Ryûnosuke pendant que tout le monde, sauf Ennoshita qui n'était pas très sucre, en prit un.
- C'est au gout des fleurs de cerisier, expliqua ensuite Asahi.
Kageyama et Yamaguchi en prit deux à la demande du numéro 2 (il y avait un peu de rabe). Ainsi Hinata en mangea un sous le regard insistant de Tsukishima, ce qui l'énerva, Nishinoya croqua dans le sien en félicitant Asahi qui était en train d'avaler le sien, tout gêné, Tanaka goûta le sien en regardant discrètement Kiyoko-san qui dégustait tranquillement le sien, attristée de ne pouvoir en donner à Hitoka-chan qui fut absente aujourd'hui (la pauvre était malade), Takeda et Ukai s'en risquèrent à en gouter chacun un, alors que Yamaguchi préférait garder les siens pour les partager avec Shimada-san.
Kageyama, quant à lui, se les réservait pour les grignoter sur le chemin du retour.
Tous félicitèrent les terminales avant de retourner au local prendre leurs affaires et rentrer chez eux. Ce fut la fin d'une journée bien remplie...
...Et le début des ennuis.
Le lendemain matin :
Kei ouvrit péniblement les yeux au son du réveil avec l'impression bizarre de ne pas avoir mis cette sonnerie hier mais bon, ce n'était qu'un détail. Cela ne changeait pas du fait qu'il allait devoir encore affronter une nouvelle journée.
Il s'assit donc en s'apercevant de quelque chose de bien étrange...
Depuis quand ma vue est si limpide sans mes lunettes?
Son corps lui parassait bien léger et ses mains...Elles étaient bien petites.
Le numéro 11 regarda ensuite le réveil.
6h00 du matin.
Je ne me réveille pas aussi tôt d'habitude.
Non, il y avait quelque chose de bizarre.
Kei se leva pour découvrir qu'il avait étrangement...rapetissé.
Mais qu'est-ce qui se passe?
La porte de la chambre s'ouvrit ensuite sur une petite fille rousse qui cria en allumant la lumière : "Debout, grand frère...Ah, tu es déjà réveillé? C'est bizarre. Tu as fait un cauchemar?"
Elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à...
Il comprit.
"Eh, grand frère, ça va? Tu en fais une tête."
Je suis devenu Hinata.
Un peu plus tard, chez Kei Tsukishima :
Shouyou se réveilla en écoutant le son du réveil, qui bizarrement, sonnait différemment. Etrange, on ne dirait pas ma sonnerie.
Il passa une main sur son front.
Hein? Depuis quand mes mains sont aussi grandes?
Il ouvrit les yeux après avoir cligné plusieurs fois, il sursauta.
Pourquoi tout est flou?
Shouyou s'assit avec difficulté et cherchant à tâtons l'interrupteur qu'il trouva. Pourquoi avait-il autant de mal à voir?
Il s'assit en tentant de mettre de l'ordre dans ses idées. Cette sensation...Le roux avait l'impression que son corps était devenu plus lourd et même si sa vue était diminuée, il ne reconnaissait pas sa chambre.
Un discret coup sur la porte suivi d'une voix qu'il ne connaissait pas lui donnèrent la raison de cette situation bizarre. "Kei, c'est l'heure de se lever."
Kei!?
Shouyou se leva subitement quand la porte s'ouvrit sur quelqu'un mais là, avec ce champ de vision brouillé, impossible de savoir de qui il s'agissait. "J'avais peur que tu aies encore des crampes, ce matin. Je suis rassuré que cela ne soit pas le cas, fit une voix grave et gentille, en tous cas, prépare-toi pour prendre un bon petit déjeûner." L'inconnu passa devant lui pour lui tendre ensuite quelque chose : "Et tiens, n'oublie pas tes lunettes."
Shouyou lui prit en le remerciant. "Euh, merci." Ce n'est pas vrai!, pensa-t-il à l'écoute de sa propre voix. je suis devenu Tsukishima.
Il mit ensuite les lunettes et fut soulagé de voir de nouveau correctement. Shouyou regarda la chambre du blond dans son ensemble. Je ne l'imaginais pas comme ça...Ah, il pend son maillot au mur, lui? Et c'est un dinosaure que je vois sur l'étagère, là? Bah, en tous cas, pensa-t-il ses lèvres esquissant un énorme sourire, je suis devenu super grand, c'est cooool!
Akiteru regarda son petit frère en arquant un sourcil. C'était très rare de voir Kei sourire mais il fut content de le voir si heureux peu lui importait la raison au fond : "Eh bien, plaisanta-t-il, je suis content de voir mon petit frère aussi motivé d'aller au lycée, c'est bien. Je te laisse te préparer mais ne tarde pas trop pour prendre ton petit déjeûner ensuite."
Shouyou le regarda quitter la pièce. Tsukishima avait un frère bien gentil, tout le contraire de lui d'ailleurs mais...Attends, si je suis dans le corps de Tsukishima, cela veut dire que...Oh noooooon!
Chez Ryûnosuke Tanaka :
Kiyoko se sentait bizarre au son de son réveil. Tout d'abord, elle ne sentait plus sa poitrine en portant la main à son coeur, ce qui lui donnait une sensation de légèreté bienvenue mais quand même...Elle n'avait plus de douleur au ventre qui la tiraillait, un courant d'air soufflait sur sa tête et, c'était quoi cette chose qui se soulevait entre ses...? Elle souleva la couverture et retint un cri.
La manager se disait aussi, elle ne voyait pas aussi clair d'habitude. La jeune fille, enfin, si elle pouvait se considérer ainsi, s'assit lentement sur le lit. Oui, elle n'était pas aussi grande.
Kiyoko réfléchit. Elle avait échangé de corps avec quelqu'un, un garçon en l'occurence, mais qui? "Ryu, hurla une voix criarde qu'elle reconnut aussitôt, magne-toi de te réveiller ou tu auras droit à la spéciale Saeko."
Elle eut sa réponse et elle espérait qu'une chose : que Tanaka arriverait à tenir le coup sans s'évanouir.
Chez Kiyoko Shimizu :
Ryûnosuke ne comprit rien mais alors rien du tout. La chambre où il venait de se réveiller était différente, toute...féminine avec ces draps et cette couverture d'un mauve pastel, il y avait même un uniforme féminin de son lycée pendu au mur. "Mais où suis-je?, se dit-il avant de se rendre compte que sa voix avait aussi changé. Hein? J'ai la voix de Kiyoko-san, maintenant.
Il baissa lentement les yeux.
Des seins.
Il avait des seins.
"Mais ce n'est pas possible!, s'exclama-t-il en portant les mains à ses joues. Ouah! Ma peau est super douce. Une douleur déchirante lui vrilla soudainement le bas-ventre. "Ouh, mais pourquoi j'ai si mal tout à coup?" C'est horrible de souffrir comme ça.
Il se leva tant bien que mal en se tenant le bas-ventre tout en se sentant pris d'une violente nausée. Bon sang. Il ressentit ensuite une sensation étrange entre ses jambes.
On dirait que je porte une couche-culot...Attends, ça veut dire que... Il se risqua à soulever l'élastique du bas de pyjama et de celui de la culotte que son corps d'emprunt portait. Ryûnosuke se retint d'hurler par ce qu'il voyait. Une vieille conversation qu'il avait eu avec sa soeur à ce sujet lui revint alors en mémoire. Il avait douze ans à l'époque.
Ryûnosuke était parti avertir sa soeur que le diner était servi quand il fut témoin d'un étrange spectacle : Saeko était en train de se changer dans sa chambre après avoir pris son bain, ça, il avait l'habitude mais..."Je savais pas que tu portais encore des couches, grande soeur.
- Ce ne sont pas des couches, idiot, rétorqua la jeune fille de seize ans en grommelant, mais des serviettes périodiques, elle enfila sa culotte en soupirant, bon, il est temps que je t'explique comment nous, les filles, on fonctionne. Assieds-toi."
Ryûnosuke s'exécuta rapidement. Sa soeur pouvait être hyper effrayante quand elle était en colère : "Bon durant certaines périodes, on a ce qu'on appelle les règles. En clair, on pisse le sang quelques jours par mois mais la durée dépend selon les filles et des fois, c'est un véritable enfer tellement on souffre le martyr. Je porte ces serviettes justement pour éviter de teindre mes slips en rouge.
- Mais pourquoi les filles ont ça et pas les garçons?, demanda alors Ryûnosuke.
Saeko réfléchit sur la manière de répondre à la question : "Ben pour faire simple, cela arrive quand on ne fait pas d'enfant. Pour le reste, le prof t'expliquera ça en cours de biologie. En tous cas, c'est pour cette simple raison qu'à chaque fois que je vois un mec qui pleurniche pour un simple bobo de rien du tout, je le traite de petite nature. Vous, au moins, vous ne subissez pas ça et encore moins les douleurs de l'accouchement."
"Ouais, je comprends mieux ce qu'elle disait." Ryûnosuke relâcha l'élastique du pantalon et des sous-vêtements en soupirant. Si ses déductions étaient justes, il s'était retrouvé dans le corps de Kiyoko-san pour il ne savait quelle raison et la manager devait être probablement dans le sien...Mince et si elle trouve mes magazines pornos sous le lit? Et la lettre d'amour que je lui ai écrite...Non, il y a plus urgent. Il devait trouver la raison de ce changement bizarre.
Cela dit, être auprès de la fille de ses rêves l'aurait enchanté mais pas de cette manière. En tous cas, il allait devoir gérer les règles, le fait qu'il fut dans le corps d'une fille et tout ce que cela comportait du point de vue physique (au moins, le fait qu'il eut une grande soeur avait ses avantages), enfin, il se fit la promesse de ne rien faire de compromettant au corps de Kiyoko-san le temps qu'ils trouvent une solution.
Chez Asahi Azumane :
Nishinoya se réveilla et s'assit dans son lit en baillant avant de s'interrompre. Quelque chose clochait. Mais quoi?
Tout d'abord, il s'aperçut qu'il n'était pas dans sa chambre, ensuite qu'il se sentait plus lourd et qu'il avait grandi d'un coup. "Où suis-je?"
Cette voix...
Et ces mains.
Il toucha son menton.
Une barbe.
Yû localisa un miroir près du placard et se leva pour regarder son reflet.
Il était dans le corps d'Asahi-san, et seulement vêtu d'un caleçon.
"Ouaah, qu'est-ce qu'Asahi-san est beau avec tous ces muscles, s'extasia-t-il en admirant le corps de son bien-aimé, il se reprit et se rembrunit, mince, cela veut aussi dire qu'il est dans mon corps en ce moment. J'espère qu'il ne sera pas trop choqué."
Chez Yû Nishinoya :
Asahi regarda le reflet du miroir présent dans la salle de bain en tremblotant. Lorsqu'il s'était réveillé en découvrant qu'il n'était pas dans sa chambre, il avait été pris d'une crise de panique mais en découvrant qu'il se trouvait dans le corps du libero, c'était encore pire.
Au moins, le numéro 3 comprenait pourquoi tout lui semblait si petit.
Il fallait qu'il aille au lycée le plus vite possible, voir si Nishinoya était dans le sien.
Chez Tetsurou Kuroo :
Daichi fut étonné de voir en regardant par la fenêtre qu'il n'était plus à Miyagi et d'où venait cet uniforme qui pendait au mur? Ce n'est pas le mien. "Kuro, il faut que tu t'habilles. On va être en retard, sinon." Le capitaine de Karasuno sursauta en voyant un Kozume déjà habillé derrière lui. "Euh oui."
Donc, il était dans le corps de Tetsurou. Je comprends mieux pourquoi j'avais l'impression d'avoir grandi. "Attends, une minute."
Il prit le portable et chercha son numéro qu'il localisa vite sous le nom de Daichi chéri, ce qui le fit sourire. Daichi envoya ensuite un message, bien que cela fut un peu étrange pour lui, pour prévenir Tetsurou de cette situation fort bizarre et aussi lui demander d'en parler à Suga mais au moins, cela lui donnait une chance de découvrir la vie de son petit ami.
Makoto admira la façade du lycée de Karasuno, cela lui faisait bizarre retourner de nouveau au lycée et encore plus dans le corps de quelqu'un d'autre, à savoir celui de Tadashi. Il lui avait envoyé un message en lui disant qu'il pouvait rester chez lui en attendant et lui avait demandé de le rejoindre après les cours pour savoir ce qu'il se passait.
Ce phénomène était en effet plus qu'étrange.
Pendant ce temps, chez Keishin Ukai :
Ittetsu s'écroula sur le lit en soupirant. Lorsqu'il avait découvert qu'il était dans le corps de Keishin, le professeur avait décidé de s'adapter à la situation et donc d'aider les parents de ce dernier à la ferme et donc de s'occuper des récoltes, ce qui avait été très éprouvant. Il se demandait comment Keishin pouvait tenir la cadence. "Keishin, il faut que tu aiiles ouvrir la boutique."
Ittetsu regarda l'heure.
7h00.
Juste le temps d'appeler chez lui et de dire à Keishin de ne pas paniquer et de le rejoindre au Sakanoshita.
Shouyou avançait les écouteurs sur les oreilles, en se disant que Tsukishima avait bon goût en matière de musique. En tous cas, il avait surpris la mère et le frère du blond en reprenant du rabe lors du petit déjeûner. Ils lui avait même demandé s'il souffrait. Certes, il savait que le numéro 11 avait un appétit d'oiseau mais pas à ce point.
Toujours était-il qu'il ne complexait plus sur sa taille vu qu'il dépassait la plupart des passants qu'il croisait. C'était à la fois agréable et déroutant. Par contre, il n'avait pas croisé Yamaguchi. D'habitude, Tsukishima allait au lycée avec lui.
Une chance, d'ailleurs, qu'il eut révisé une fois chez le numéro 12 et que celui-ci lui avait indiqué la maison du numéro 11 sur le chemin du retour. Ainsi, Shouyou avait pu se repérer facilement pour aller au lycée. Le téléphone vibra. Il sortit donc le portable de sa poche pour découvrir avec stupéfaction la photo sur l'écran de veille...
Mais c'est moi!
La photo le montrait en train de dormir contre un arbre. Ah oui, c'était durant la pause-déjeûner après l'entrainement du matin.
Il se souvint encore de ce jour-là et de ce sentiment étrange mais excitant qu'il avait ressenti, comme si quelqu'un l'avait...Shouyou serra légèrement le téléphone dans sa main. Il va falloir que je lui dise deux mots.
