Chapitre 1. Are you lost ?
La pluie, le vent et ce son insupportable qui résonnait dans sa tête. Kichi venait de grimper une immense montagne terreuse et glissante, risquant à plusieurs reprises de lâcher prise et de s'écraser lamentablement sur le sol sans aucune chance d'y survivre. À bout de souffle, la jeune japonaise finit par atteindre le sommet. Kichi essuya son front en respirant de manière irrégulière et marcha jusqu'à l'imposante bâtisse interminable en ce qui concerne sa hauteur. C'était impressionnant vu d'en bas ! Elle s'avança d'un pas hésitant au devant de cette porte à visage humain puis attendit en se frottant la nuque nerveusement.
-Où est-ce que je dois annoncer ma venue ? Se demanda-t-elle sans attendre de réponse.
-Vérification !
La porte s'était mis à parler, ce qui arracha un petit cri de surprise à notre chère ôte. Celle-ci avait reculé de quelques pas. Qu'est ce donc que cette chose ?! Des rayons lumineux jaillissaient de ce qui semblait être les yeux du visage de pierre. Quand ce fut terminé, elle retira son bras lentement et une nouvelle voix se fit entendre à partir d'un haut parleur, commençant vraiment à ce demander si elle avait bien fait de suivre le conseil de son vieux maître, la jeune femme pencha la tête sur le côté, de nouveau intriguée et mis enfin ses bras le long de son corps :
-Bonjour ! Apparemment, tu n'es pas un akuma. Qui es tu donc ? Que viens-tu faire ici ?
-Hum...et bien, mon nom est Kichi Tebaya, je viens du village de Shirakawa, au Japon et...
-Kawaaaaai !! S'écria un nouvel interlocuteur à travers le haut parleur.
Après une mini dispute interne à l'immeuble, Kichi empoigna ses hanches et frappa doucement du pied. Elle était très impatiente et cet accueil laissait à désirer.
-Dites moi vous ! Je vais devoir attendre encore longtemps qu'on ne veuille m'ouvrir ou bien suis-je venu pour rien si ce n'est qu'entendre de futiles chamailleries ?
De l'autre côté de l'édifice, plus un son ne se faisait entendre. Le premier homme avait repris le micro servant à établir le contacte entre la jeune et future exorciste et l'intendant désordonné.
-Oui et bien...si le gardien n'y voit pas d'objection alors...je t'en pris, entre !
Deux pont s'engouffrèrent dans le plafond du renfort des murs servant de protection à la tour laissant chacun deux entrées possible. En ce pressant de pénétrer ce colossal bâtiment, Kichi en oublia le gardien. C'était assez magique à voir l'expression émerveillé qu'avait adopté le visage de la japonaise. Elle ne savait plus où donner de la tête, tant bien qu'elle heurta une masse avec force et régressa de quelques pas. En levant la tête, elle découvrit un jeune homme aux cheveux blancs, ce qui était peu commun ! Puis autre chose percuta son attention : une marque sur l'oeil gauche. Il sourit avant qu'elle ne fit de même en se massant le haut du crâne. Tendant une main bienveillante vers la jeune demoiselle, l'inconnu se présenta :
-Bonjour ! Je suis Allen Walker, Bienvenue à la congrégation de l'ombre !
-euh...merci. Et, désolé de t'avoir bousculé tout à l'heure...je n'avais pas regardé où j'allais. Je m'appelle Kichi, enchantée. Dit-elle en se baissant pour le saluer.
-Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Je vais être ton guide jusqu'à ce que tu prennes quelques repères au sein de la maison, et d'ailleurs, il faut aller voir Komui !
-Eh bien...allons y ? Ajouta-t-elle avec moins d'assurance qu'en ayant gravi la falaise.
Le silence régnait en mettre entre les deux jeunes gens qui s'intriguaient mutuellement. Un étrange petit animal, ou bien on ne sait quoi était posé sur la tête du garçon aux cheveux blancs. Une forme sphérique de couleur or qui plus est ailée. Décidément, aujourd'hui c'était le jour des découvertes ! Kichi fut rappelée à l'ordre par le bruit des pas de son accompagnateur qui ne retentissait plus. Voyant qu'ils étaient tout deux devant une porte d'où une nouvelle vague de raffut émanait, Kichi se pencha légèrement pour entendre plus clairement les propos énoncés. Le prénommait Allen rit doucement et tourna la poignet.
-Komui ! Lavi ! Je vous amène de la visite !
Les deux concernés se retournèrent sans dire un mot puis. Le garçon aux cheveux roux était debout en face d'un bureau derrière lequel un homme à lunette et chapeau en blouse blanche était assit. Prenant un air sage et professionnel qui était tout à fait paradoxal à la pièce en vaque, l'homme assit pris la parole tandis que le second affichait une mine ravie et la bouche grande ouverte en dévisageant Kichi.
-Bien le bonjour jeune fille ! Il est tellement rare d'accueillir une ravissante et jolie enfant dans cet établissement ! J'espère que tu t'y plairas ! Rit l'homme en blanc sous le regard irrité du rouquin.
-M-merci...
-Alors, quelle est la raison de ta venue ? Reprit-il en s'appuyant royalement sur ses mains et rapprochant son visage de l'extrémité du bureau.
-Je...et bien un dénommé...Cross Marian m'a envoyé ici...en prétextant que c'était primordial...
-Je vois.
Un petit gémissement se fit entendre à la droite de Kichi, et en regardant ce qu'il se passer elle pu voir un Allen pétrifié, les yeux exorbités sous le regard amusé du rouquin. Détournant le regard, Kichi écouta patiemment les paroles de son interlocuteur.
-Bien, je suis Komui Lee, le grand intendant de cette maison ! Voici Allen, que tu dois déjà connaître et Lavi !
Le rouquin salua la petite brune d'un air niais. C'est à ce moment qu'elle détailla le jeune homme pour une raison divers. Il était peu commun dans son petit village de rencontrer des gens ayant une couleur de cheveux aussi voyante tel que le roux et des yeux verts. Des yeux ? Non, à vrai dire il n'y en avait qu'un seul ! Sans trop se poser de question, elle passa à la seconde personne qui lui tombait sous la main : Allen Walker, ainsi dénommé. Il était assez grand, cependant plus petit que Lavi puisqu'il s'appelait ainsi et comme elle avait pu le remarquer précédemment, des cheveux blancs et un œil étrange. Il ne bougeait pas, ce qui attisa la curiosité et surtout l'inquiétude de la japonaise.
-N'ai pas peur pour Allen, ce cher Maréchal Cross lui rappelle de très mauvais souvenirs, n'est ce pas ?
-Dis moi Kichi...il ne t'a pas...donné quelque chose pour la congrégation hein ? Demanda avec anxiété.
-N-non...mais il m'a dit de transmettre un message à l'intendant...
L'air devint moins festif dans la salle. Et l'étonnement était l'invité d'honneur. Gênée par tant de regard posée sur elle, la jeune femme se contenta de reprendre ses paroles.
-Et bien...il m'a demandait de vous dire qu'il reviendrait bientôt pour vérifier si tout avait été réglé...
Allen geignit pitoyablement contre la bibliothèque sous le regard interrogateur de la jeunette. Lavi profita de ce moment pour placer quelques phrases.
-Et bien Allen ! Ton maître ne perd pas le nord on dirait ! Mais...au faite Kichi, Cross ne t'as rien fait faire de particulier ? -C'est à dire ? Rétorqua la jeune femme avec un sourcil soulevé.
-Du genre...te faire payer des factures ? Ou bien t'assommer avant de partir ? Ricana le roux
I-Hum...et bien non...
-Kichi...une dernière question. Sais-tu ce qu'est un akuma ? Interpella Komui.
-Oui, mais, le Maréchal ne m'a que brièvement parler de la raison pour laquelle je devais me rendre nécessairement ici.
-Bien, alors nous allons voir Hevlaska de ce pas !
Marchant à grand pas suivit par Lavi, les deux mains sur la tête et d'un pas nonchalant, Allen et Kichi se retrouvèrent à la traine. Ayant été comme oublié par les deux hommes qui venaient de quitter la pièce, Kichi se sentit obligé d'intervenir. Elle posa sa main délicatement sur l'épaule du jeune londonien encore contre une étagère, ce qui eux pour effet de le faire se retourner, une mine dépité accrochée à la figure. Avec un sourire chaleureux et à la fois rassurant, Kichi s'agenouilla près de lui et finit par parler :
-Je crois que ce cher Maréchal t'en as fait voir des vertes et des pas mures n'est ce pas ?
-Oh ça oui alors ! S'indigna le jeune homme.
-J'ai eu la chance de naître en tant que fille je crois...
-Je ne sais pas ce qui est le mieux...travailler sans relâche au service d'un tortionnaire inhumain, ou bien se faire déplorablement accoster par un séducteur de première classe ? Se moqua-t-il.
-Tu as raison, il n'est pas des plus recommandable en tant que précepteur, mais enfin, s'il n'avait pas été là...Dieu seul sait ce qu'il serait advenu de moi.
Pensive, elle fixa un point inexistant au loin alors que le garçon ne disait plus mot, certainement de peur de perturber sa camarade. Elle finit par relever la tête et sourire en sa direction.
-On devrait y aller je crois ! Ils doivent nous attendre !
-Oui, tu as raison !
Tout deux filèrent donc en prenant soin de fermer la porte, bien que cela ne servait à rien puisque les éléments de la section scientifique circulaient de temps à autres pour déposer des formulaires à remplir durant le laps de temps ou Komui n'était pas présent.
