Bonsoir les filles ! Ici Washington-Jones, en collaboration avec Sasha et Amy (et PBG) pour la suite des aventures Plumiennes. J'espère que vous aurez plaisir à nous suivre. Bonne lecture à vous et... JE VOUS AIME ! (ce chapitre à lieu le 18 Novembre)
-J'ai faim.
La jeune femme haussa un sourcil à peine amusé en direction de son compagnon. Théodore n'avait même pas l'air désolé.
-Tu as conscience, chéri, que quand tu parles de manger, ça me donne faim ?
-Oui... ?
-Alors lève tes fesses, et va nous faire des sandwiches !
Théodore étant un garçon sympathique, il se leva du canapé, embrassa Washington sur le front, et se dirigea docilement vers la cuisine, laissant sa petite amie aux joies de la création d'albums pour enfants. Apparemment, illustrer « Le Petit Chaperon Rouge » était un truc de malade, à un tel point que la jeune femme passait en mode fangirl toute seule, à pousser des cris de joie presque effrayants. Enfin, Théodore était amoureux. Et puis, il avait déjà assisté à un marathon JAG. Plus rien ne pouvait lui faire peur.
-Avec ou sans tomates, les sandwiches ?
-SAAAAAAAAAANS !
Il esquissa un sourire et commença à cuisiner en fredonnant le générique de Scrubs. Il avait aligné les demi-baguettes (difficiles à trouver à DC), sorti les couteaux et autres ustensiles et ingrédients. Un couteau en main, il allait entamer la découpe quand...
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !
Plus de courant.
-TEDDY !? Ca va ? Tu t'es coupé ? Qu'est-ce qu'il y a ?
-On a plus d'électricité !
-Merci, j'ai vu !
-Alors pourquoi tu ne cries pas ?
-Parce que c'est toi la fille du couple, mon chéri.
-Menteuse. Pourquoi on a plus de courant ?
-T'as payé la facture ?
-Non...
-Bah moi non plus.
-...
-Fais pas la tête.
-Je fais pas la tête.
-Je te vois.
-On est dans le noir.
-Je te vois dans le noir. Et t'as l'air constipé d'un mec contrarié.
-T'es pas un chat. Tu vois pas dans le noir.
-Alors, j'suis où, là ?
-Sur le canapé ?
-Non.
Et non, Washington n'y était pas. Elle retira le couteau de la main de son colocataire et petit ami.
-Je vois dans le noir.
-D'accord. Tu vois dans le noir. Mais moi pas. Alors, on fait comment ?
La jeune femme lui adressa un clin d'oeil qu'il ne vit pas.
-C'est simple mon chou ! On se câble sur le réseau des voisins !
Teddy allait protester (plus pour la forme que par volonté propre de respecter la loi) quand Washington l'attrapa par la main et l'entraîna à sa suite. Et voilà, un samedi comme les autres chez les Gelato-Jones.
Cinq années avaient passé depuis la dernière fois où les colocs et leurs amies avaient été confrontées au NCIS. Cinq années durant lesquelles Washington Jones n'avait pas chaumé. Aussi, quand elle se regardait dans le miroir en profitant de sa toute nouvelle électricité au frais de la Princesse (sans déconner, le chien du couple d'à côté s'appelait Princesse. Et après, on osait dire que le mauvais goût des retraités était un cliché...), elle était assez satisfaite de songer à tout ce qu'elle avait accompli. Elle avait désormais vingt-cinq ans, était officiellement majeure, avait validé sa licence et son master, vivait dans un petit appartement charmant et bien décoré en compagnie d'un jeune homme drôle, gentil et plus qu'agréable à regarder. Elle avait un travail stable qui payait pas trop mal et mangeait des cupcakes tout frais à moins de dix mètres de chez elle. Le pied.
Certes, il y avait des points négatifs. Comme le fait de vivre avec un Garçon. La colocation avec Amy, Pauline et Sophia lui manquait cruellement certains jours. En général, Teddy encaissait admirablement bien ces sautes d'humeur et jurait de ranger ses affaires, ne plus faire de bruits et faire disparaître les résidus de mousse à raser du fond de l'évier.
Autre point négatif : le travail de Teddy. Elle qui avait toujours voulu une petite vie calme et tranquille devait faire attention à échapper aux paparazzis qui voulaient des photos du « mec qui joue Nico Angelo dans Percy Jackson » ou du « type de JAG là, le jeune avocat qui remplace celui qui est mort dans l'ascenseur ! ». Et c'était sans mentionner les fangirls qui lui auraient bien arracher son Teddy des bras. Washington n'était pas préteuse. Elle avait déjà giflé/griffé/mordu des admiratrices de son homme. « C'est sale ! Tu ne sais pas où elles ont traîné ! » avait déclaré Teddy avec un regard réprobateur. « Pense aux vilaines bactéries. Beurk ! ». Ce à quoi Washington avait très élégamment répondu « Je les emmerde. Elles te touchent, elles sont mortes. Pas voler mon Teddy ! T'es A MOI ! ». Théodore avait eu le bon sens d'acquiescer et de remettre capuche et lunettes de soleil. Fichues fangirls...
A part ce genre d'incidents... leur petite vie était relativement calme. Washington n'abusait de son permis de port d'arme qu'une à deux fois par mois en braquant les représentants/gens louches/filles habillées trop court qui osaient pénétrer chez elle sans son accord. Et Théodore avait compris que l'aspirateur serait son ami, et pas celui de sa chère et tendre.
-Tu te souviens qu'on dîne au resto ce soir ?
-QUOI !? Mais j'ai rien à me meeeeeeeeeeeeeettreuuuuuuuuuuh !
Teddy secoua la tête en riant tout en continuant de gélifier ses boucles avec application. L'art résidait dans le fait de ne pas en mettre trop. Il n'avait pas tellement envie d'être l'icône UHU de la soirée.
Washington, elle, paniquait avec méthode en ouvrant et refermant la porte de son armoire en rythme.
-Chérie... C'est juste un resto...
-TU COMPRENDS RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEN ! T'es juste un meeeeeeeeeeeec ! J'VEUX SOPHIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Poussant un soupir, Teddy s'assit sur le lit et déserra son nœud de cravate : la nuit allait être longue.
Au bout d'une heure et demie (décidément, les crises de panique vestimentaires devenaient de plus en plus longues et difficiles) Washington daigna quitter l'appartement dans une robe noire (tout ça pour ça?) des escarpins noirs (ouais, normal quoi?) et les cheveux relevés dans un chignon banane (comment diable savait-il le nom de ce truc?) afin de se rendre au restaurant. Encore heureux.
Une fois installés à leur table (dans un salon privé), après avoir passé commande, dégusté le dîner et alors que le dessert arrivait, Théodore s'assura que le violoniste commence à jouer pendant que Washington ôtait le ruban de la boîte en chocolat (elle avait toujours eu un truc pour les rubans) et s'apprêtait à démarrer son discours quand...
-DRIIIIIIIIIIIING ! DRIIIIIIIIIIIING !
Le téléphone sonna. Par « le téléphone » comprenez « ce téléphone qui n'est absolument pas celui de Teddy qui, lui, l'a coupé parce qu'il a choisi le jour de l'anniversaire de sa copine pour lui demander de... »
-C'est le mien !
Washington lui fit un petit sourire d'excuse et décrocha, abandonnant le ruban.
-Allo ?
-...
-Amy ? Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ? Ca va ? T'as l'air bizarre ?
-...
-J'arrive mon chou ! T'en fais pas, j'arrive tout de suite ! Juste le temps de sortir du restaurant et je suis là !
Théodore la regarda, incrédule, lui taper une bise d'excuse et filer en enfilant son manteau, tout en passant juste devant le violoniste, qui se prit le vent du siècle.
Teddy poussa un nouveau soupir et passa une main dans ses boucles sombres. Il se leva, ouvrit le couvercle de la boîte en chocolat et le mit dans sa bouche. Il attrapa la bague, fit un sourire triste au violoniste.
-Désolé pour vous mon p'tit gars.
-Au moins, elle a pas dit non.
Et il quitta le restaurant, laissant un pourboire plus que généreux. De toute façon, il était connu, alors ? Il couru derrière Washington.
