Ton sang dans mes veines
Disclaimer : A peu près tout à Rowling, quelques idées légèrement à Kei Toume. Fic inspirée, même très inspirée du manga Les lamentations de l'agneau de la fameuse Kei Toume.
Note du 31 mai 2006 :on m'a dit à plusieurs reprises que mon histoire ressemblait à différents livres traitant du même sujet, une maladie vampire, ou quelque chose de semblable. Je tiens à préciser que je me suis uniquement inspirée du manga de Kei Toume, Les lamentations de l'agneau. Si vous voulez vérifier, c'est une série en sept volumes parus chez Delcourt, complète. Je n'ai jamais lu de romans comme ma fic, alors si vous en connaissez (je sais qu'il y en a), sachez que je n'ai pas copié, si les histoires sont semblables, c'est soit le hasard, soit la faute de Kei Toume (lol)... je ne me suis inspirée que du manga, voilà !
Note du 23 septembre 2006 : je change le genre "drama" pour "anst" car je pense qu'il est plus approprié... non ?
Résumé : Dans la famille d'Hermione, une maladie orpheline se transmet, généralement de mère en fille. Son père faisait parti de cette famille, et Hermione ne pensait pas que la maladie sauterait une génération, et la toucherait. Elle a besoin de sang, mais elle ne veut faire de mal à personne. Pourtant, George insiste pour être celui qui comblera sa soif.
Ce chapitre est plutôt introductif. Voilà, bonne lecture, j'espère que ça vous plaira !
Note : le nom de famille Whelter est celui de la grand-mère d'Hermione (la mère de son père). Comme on ne le connaît pas (normal, qui s'intéresserait au nom de jeune fille de la grand-mère d'Hermione ?), je l'ai inventé (enfin merci à Myley qui me l'a trouvé mdr)
Chapitre premier : Le sang des Whelter
Whelter, Juliette, née en 1859, décédée en 1901, à l'âge de 41 ans. S'est suicidée, laissant un fils de neuf ans et une fille de dix ans, et son mari.
Whelter, Jane, née en 1891, décédée en 1923, à l'âge de 32 ans. A été tuée par son époux, qui s'est ensuite donné la mort. Sa fille unique devient orpheline à l'âge de neuf ans.
Whelter, Aurore, née en 1914, décédée en 1952, à l'âge de 38 ans. S'est suicidée, laissant sa fille unique unique de quinze et son mari.
Granger, Lauren, née Whelter, née en 1937, décédée en 1968, à l'âge de 31 ans. S'est suicidée, laissant son fils unique de douze ans et son époux.
Maison des Granger, 1989.
Hermione avait neuf ans, c'était une petite fille. Elle vivait encore dans le monde des Moldus. Son grand-père paternel était venu la voir la veille, seul encore une fois. Elle n'avait jamais connu sa grand-mère, et elle avait l'interdiction d'en demander la cause à son grand-père. Mais elle en avait marre de ne rien savoir. Elle alla voir son père qui était dans la cuisine.
- Papa, pourquoi je vois jamais ta maman ?
Son père fit tomber le couteau avec lequel il était en train de couper des pommes de terre, se faisant une petite entaille dans le doigt.
- Je t'ai déjà dit que je t'expliquerai quand tu seras plus grande ! répondit son père, d'un ton agacé.
- Mais je suis grande !
- Pas encore assez ! dit il en épongeant son doigt avec un mouchoir.
- Mais tu dis toujours ça ! J'ai jamais le droit de savoir pourquoi je la vois jamais !
- Hermione, tu es trop jeune pour comprendre ! Ca te ferait peur !
- Pourquoi hein ? J'aurais pas peur ! Allez s'il te plait dis le moi, ça fait des années que tu dis toujours que je suis petite !
Son père avait le regard fixé sur le mouchoir rouge. Il passa son doigt sous l'eau, et alla s'asseoir.
- Bon, d'accord, fit-il en soupirant, mais tu vas bien m'écouter d'accord ? Et tu me jureras d'en parler à personne, c'est bien compris ?
- Promis ! dit Hermione en souriant.
- Viens t'asseoir sur mes genoux. Et ne m'interrompt pas.
Hermione s'assit sur les genoux de son père.
- Voilà. Tu n'as jamais connu ta grand-mère... parce que ta grand-mère est morte.
- Mais... pourquoi tu me l'as jamais dit ?
- Laisse-moi finir ! Ta grand-mère est morte quand j'avais douze ans.
Hermione leva ses yeux vers son père, et vit qu'il avait les larmes aux yeux.
- La famille de ta grand-mère, ma mère, les Whelter, avait une maladie. Une maladie qui se transmettait de mère en fille généralement. Comme j'étais un garçon, je n'en ai pas hérité, et je n'ai pas eu de soeur. Mais ma mère souffrait de la maladie, et elle en est morte.
- Ta maman est morte d'une maladie alors ? demanda Hermione de sa petite voix.
- En fait, ce n'est pas la maladie qui l'a tuée.
- C'est quoi alors ?
- Elle s'est suicidée, car elle ne pouvait plus supporter de vivre malade.
Hermione essuya la larme qui coulait sur la joue de son père.
- Ca ne doit pas être facile de perdre sa maman, dit Hermione. Je serais très triste si maman se suicidait. Si j'avais été malade comme ta maman, je me serais battue pour vivre et pour guérir.
- C'est courageux de ta part, mais cette maladie ne se soigne pas, expliqua son père.
- Ah bon ? C'est quoi alors cette maladie ?
- Tu en sais déjà assez, je te dirai quand tu...
- Seras plus grande, hein c'est ça, dit Hermione en boudant.
- Bon, d'accord, je te le dis, mais tu gardes le secret. Je peux te faire confiance ma chérie ?
- Oui papa, ne t'inquiète pas.
- C'est une maladie orpheline, ça veut dire que juste sa famille était touchée. Les malades ont besoin de sang.
- Du sang ? Comme les vampires ?
- Pas vraiment. Ce ne sont pas des vrais vampires, mais ils ont besoin de boire du sang humain. Un sang différent du leur. C'est une maladie mentale, et on ne peut rien y faire. Les malades ont des crises et ont un besoin terrible de boire du sang. Ma mère prenait un médicament contre les crises, mais ce médicament est dangereux pour la santé. Alors elle a du arrêter d'en prendre, mais elle n'arrivait pas à contrôler ses crises. Elle ne voulait pas boire le sang de mon père qui lui en proposait, car il l'aimait ; elle ne voulait pas le blesser. Alors elle n'en pouvait plus de cette vie, et elle s'est donné la mort.
Cette fois-ci, c'était Hermione qui pleurait.
- C'est super triste ton histoire ! C'est vrai papa ?
- Oui, c'est vrai, mais ne pleure pas ma chérie. Tout est finit, ta grand-mère doit être heureuse maintenant.
- Et je pourrais être malade moi ? demanda Hermione, en essuyant ses larmes.
- Et bien... commence son père, en effet, il y a un risque.
- Pourquoi tu me l'as caché ?
- Parce que j'avais peur ! Peur pour toi ! Je ne voulais pas t'inquiéter, sachant que le risque est minime !
- Pourquoi y'a pas beaucoup de risque ?
- Parce que je n'ai pas été malade, et il y a peu de chance que la maladie saute une génération. Mais maintenant que tu connais le secret de la famille... tu dois bien le garder d'accord ? Les gens auraient peur de savoir qu'il y a des malades comme ça. Tu as peu de chance d'être malade, mais fais attention, si tu as un jour peur devant du sang, dis-le moi immédiatement, d'accord ? Si le sang des Whelter se manifeste, préviens-moi.
- Je vais être malade, pleurnicha Hermione.
- Mais ma puce, ce n'est pas sûr ! Je te parie que tu n'auras rien !
- C'est vrai ?
- Tu as peu de chance d'être malade, mais sois sur tes gardes quand même, d'accord ? Mais je ne veux pas que tu te fasses trop de souci pour ça, c'est bien d'accord ?
- D'accord... dit doucement Hermione.
- Promis ?
- Promis...
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Hermione était devenue une jeune adolescente, saine, et sans maladie. Elle savait qu'elle avait un risque, mais ses premières années à l'école de sorcellerie s'étaient déroulées sans soucis. Mais ce qu'elle redoutait le plus finit par arriver.
A peine les premiers symptômes de la maladie s'étaient déclenchés, Hermione avait comprit. Elle avait du mal à y croire, mais ça ne pouvait être que ça. Elle était en cours de Métamorphose, et elle devait transformer du lait en vin. Mais Neville avait encore raté, et son lait n'avait pris qu'une couleur rouge foncée, sans changer pour autant de texture. Quand elle regarda le verre de Neville, un malaise la parcouru. Du sang. Elle avait eu l'impression de voir du sang. Elle s'était sentie très mal, et on avait du l'accompagner à l'infirmerie. Quand la nouvelle se répandit, Hermione ne pouvait pas croiser un Serpentard sans que ce dernier ne se moque d'elle, car ils pensaient tous qu'elle avait eu peur, en voyant le liquide qui ressemblait à du sang.
Elle n'avait pas eu d'autres malaises, mais elle redoutait à chaque instant qu'un nouveau survienne. Elle essayait de ne pas faire attention à tous les objets ou vêtements qui pouvaient être de couleur rouge, et essayait de se convaincre que le malaise qu'elle avait eu en cours de Métamorphose était juste du à une peur du sang. Les remarques des Serpentard finissaient même par lui remonter le moral.
Elle décida tout même d'en parler à son père. Il était le seul qui pouvait essayer d'apporter une réponse à ses questions. Un morceau de parchemin, une plume, et elle écrivit.
Cher papa,
Tu te rappelles ce que tu m'avais raconté il y a quelques années, quand je t'ai demandé de quoi ma grand-mère était morte, et pourquoi je ne l'avais jamais connue... ? Je ne voudrais rien avancer, mais j'ai eu un malaise en voyant un liquide qui ressemblait à du sang. Si j'ai encore un autre malaise, je viendrai à la maison et on verra. Mais ne te fais pas de souci, c'était peut-être un simple malaise, j'ai du avoir peur. Mais je voulais t'en parler. Réponds moi avec ce hiboux. Il saura me trouver.
Hermione
Hermione avait beau se dire que le risque qu'elle soit malade était très faible, elle avait peur. Et si la maladie ne s'était pas déclarée parce que ses pouvoirs magiques la rendaient plus forte et par conséquent la protégeaient ? Et si la maladie avait seulement été ralentie, et qu'elle se déclarerait bientôt ? Hermione redoutait le pire, car elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas prendre le médicament très longtemps pour cacher sa maladie, car selon son père il posait des problèmes cardiaques, et pris à long terme on pouvait en mourir, surtout si on était naturellement fragile.
Mais pourquoi cette peur ? Ce n'était qu'un malaise, rien de plus...
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Elle tient fermement dans sa main un petit flacon remplit d'une poudre blanche, prête à en prendre si le besoin s'en manifeste. Elle écoute le cours et essaye de participer, mais elle a peur qu'une crise ne survienne. Car les crises sont devenues bien plus fréquentes.
Hermione était rentrée par sécurité chez elle deux jours avec l'accord de Dumbledore, il y a de cela deux semaines. Une heure après être rentrée, elle avait eu une crise devant son père. N'ayant pas de médicament sur lui, il avait pris un couteau et coupé une mince entaille dans son bras, qu'il avait tendu à Hermione pour voir si c'était bien de cela dont elle souffrait, et non une autre maladie. Avec un regard dément, la jeune fille s'était jeté sur le bras de son père, et avait bu son sang. Elle s'était tout de suite sentie mieux. Elle ne se rendait plus compte de ce qu'elle faisait, et quand elle releva la tête, elle vit que son père pleurait.
Elle avait hérité de la maladie. La maladie de sa grand-mère avait sauté une génération et la touchait elle désormais. Reprenant ses esprits, elle rassura son père, en lui disant qu'elle ferait tout pour se contrôler. Son père lui demanda de l'attendre à la maison avec sa mère, et partit en voiture. Il revint une heure plus tard avec deux gros carton. Il les posa sur la table et quand Hermione les ouvrit, elle vit plein de pots transparents contenant une poudre blanche. Son père lui expliqua que c'était le fameux médicament, donné par une médecin qui s'occupait de sa grand-mère à l'époque où elle était vivante, qu'elle pourrait en prendre si elle avait d'autres crises, mais qu'elle devrait en prendre avec modération, toujours par petites quantités, pour ne pas détruire sa santé.
Le lendemain elle devait retourner à Poudlard, où elle serait seule. Car seul son père pouvait l'aider. Son père, un Whelter. Mais à Poudlard, il était loin, Hermione était seule, seule avec un médicament pour la soigner. Et surtout, elle ne devait en parler à personne. Que se passerait-il si quelqu'un découvrait qu'Hermione pouvait devenir un véritable danger public qui pouvait sauter sur n'importe qui pour boire son sang tel un vampire ? Il lui arriverait la même chose qu'à Remus Lupin qui est un loup-garou, on serait distante avec elle et on la craindrait, la mépriserait.
Le cours de potion ne la pasionne guère, mais elle fait tous les efforts possibles pour bien réussir la potion que lui demande Snape. Si seulement il existait un remède qui ne soit pas dangereux pour la santé qui pourrait calmer ses crises... mais pour l'instant, rien n'a été trouvé, et elle n'oserait pas faire des recherches. On la jugerait dangereuse. Elle n'a donc d'autre moyen que de prendre ce médicament. Prendre ce médicament ou boire du sang. Rien qu'à cette idée, elle revoit la scène avec son père. Plus jamais elle ne veut blesser quelqu'un. Et elle ne veut pas que quelqu'un se blesse pour elle.
Hermione contemple sa potion, qui fume. Elle a pris une légère teinte rose foncée. Pendant ce temps, Harry et Ron galèrent avec la leur, qui a pris une coloration orangée, contraire aux indications. Que se passerait-il si elle leur disait à eux la vérité ? Peut-être bien qu'ils comprendraient, mais peut-être bien qu'ils la fuiraient... ou ils iraient en parler à Dumbledore, "pour son bien". Mais Hermione ne veut pas qu'on l'aide. Cette maladie ne concerne que sa famille, et elle ne veut pas que cela en dépasse ses limites. Et même si elle vient à accepter le sang de quelqu'un, cela lui briserait le coeur de devoir lui faire du mal.
- Ca va Mione ? demande la voix lointaine de Ron, qui est devant elle.
- Hein ? Oui, tout va bien. Tiens va aider Harry, il fait n'importe quoi et si ça continue le professeur Snape va le noyer dans votre potion.
- Ouais, j'y vais, ça serait embêtant.
Hermione se reconcentre donc sur sa potion. Elle ajoute du crin de licorne, et la potion vire au rouge foncé. A cette vision Hermione se sent de nouveau mal. Elle plaque sa main contre sa bouche. Elle a envie de sang. Et plein d'élèves sont à côté d'elle, elle n'aurait qu'à en attraper un et le mordre pour boire le liquide pourpre qui calmerait sa soif. Mais il ne faut pas. Alors d'un geste tremblant, elle ouvre le flacon et verse un peu de poudre dans sa main, qu'elle avale le plus rapidement possible.
Elle range le flacon, elle se sent mieux. Mais Snape a vu qu'elle était bizarre, et s'approche d'elle.
- Puis-je savoir mademoiselle pourquoi vous manger de la poudre blanche à mon cours ? demande-t-il de sa voix glaciale.
- Je... commence Hermione.
- C'est juste un médicament, explique rapidement Harry.
- C'est à Miss Granger que j'ai posé cette question, dix points en moins pour Gryffondor ! Dooonc mademoiselle, pourquoi vous prenez ce "médicament" ?
- Ce... ce n'est rien, c'est parce que je fais de l'anémie, alors... alors c'est un médicament que m'a donné mon médecin... réussit à marmonner Hermione.
- Vraiment ?
- Oui professeur.
Snape la regarde avec dédain, et retourne faire le tour des chaudrons. Il a du croire qu'il s'agissait d'un médicament de fabrication Moldue, et l'a donc laissée tranquille. Elle pousse un soupir, et reprend la fabrication de sa potion.
- Pas trop dure ton anémie ? demande doucement Harry.
- Non, ça va, je devrais aller mieux dans quelques semaines, répond Hermione en mentant.
Elle a inventé cette histoire d'anémie et de médicament moldu pour qu'on ne lui pose pas de question. Et ça marche plutôt bien, de plus les crises en cours sont rares. La journée de cours terminée, elle passe faire un tour à la bibliothèque où elle peut se changer les idées, et travailler tranquillement. Après une heure de lecture et de travail, elle rejoint ses amis dans la salle commune. Harry, Ron, Ginny, Fred et George sont en train de bavarder joyeusement autour de la cheminée. Harry et Ron essayent tant bien que mal de faire leurs devoirs, mais Fred semble bien vouloir leur montrer ses dernières inventions.
- Tiens regardez qui voilà ! s'exclame Ginny en voyant arriver Hermione, fatiguée.
- C'est Miss Granger ! lance Fred.
- Salut tout le monde, répond simplement Hermione.
- Pas trop fatiguée par ton anémie ? demande George. Ron et Harry nous ont raconté ce qui s'est passé en cours de potion ! Snape fourre son nez partout, il peut pas te laisser tranquille ? Et en plus il a encore retiré des points à Gryffondor...
- Pour changer ! dit Ron.
Hermione va s'asseoir entre Harry et George.
- Tu fais quoi ? demande-t-elle à Harry.
- Un devoir de Divination.
- Fais voir ? Tiens dans une semaine un psychopathe va te découper avec une tronçonneuse ? Je ne suis pas sûre que le professeur Trelawney connaisse les tronçonneuses !
- Ah ouais, c'est vrai. Avec une hache alors.
- Charmant, ajoute Ron.
- Tiens Mione, tu veux voir notre dernière invention ? demande joyeusement George.
- Non, ça ira, je suis pas trop d'humeur... répond Hermione.
- C'est encore un coup de fatigue ? demande Fred. Tu travailles trop peut-être, avec ta fameuse anémie, ça n'arrange rien !
- Tu devrais aller te reposer, propose George.
- Non, ça va aller.
- Tu te surpasses trop, regarde ta tête, on dirait un vampire ! s'exclame George.
- Un... QUOI ? dit Hermione en ouvrant des yeux ronds.
- J'en rajoutais un peu ! Mais t'es toute pâle, t'es sûre que t'as rien d'autre ? insiste George.
- Non, j'ai rien, répond précipitamment Hermione.
- T'es sûre ? dit encore George.
- Elle te dit qu'elle a rien ! coupe Fred. Tais-toi, laisse-la tranquille et occupe-toi de ces Oreilles-à-rallonge !
- Ca va, ça va... râle George.
- C'est pas grave, dit Hermione dans un sourire.
Vingt heures. Le groupe descend pour le repas. Harry et Ron n'embêtent pas trop Hermione avec sa soi-disante anémie, mais les jumeaux n'arrêtent pas de lui proposer toutes sortes de remèdes fabriquées par eux.
- On a inventé une potion qui permet d'être en pleine forme pendant plusieurs heures ! s'exclame George.
- Ah ouais ? Et ça te sert à quoi ce genre de truc ?
- Bah c'est utile, explique Fred, tiens, t'en veux ?
- Non, c'est bon, laissez-moi manger en paix. Tiens Harry, passe-moi le sel.
Elle détourne la tête, en prenant le sel, et les jumeaux se résignent à ne plus tenter de lui refourguer leurs inventions pendant le repas. Hermione termine son dîner, et monte. Elle adresse un signe à ses amis, qui lui disent qu'ils la rejoindront dans dix minutes. Hermione monte les marches. Elle donne le mot de passe, et le portrait pivote. Elle s'assoit sur un gros fauteuil, et soupire.
Elle ne peut pas en vouloir à ses amis : ils s'inquiètent pour elle. Mais sa maladie ne les concerne pas. C'est une affaire entre elle et les Whelter. Elle ouvre un livre, et lit tranquillement, alors que quelques élèves passent, certains revenant de manger, d'autres retardataires courant pour aller dîner.
Elle est bien, elle se vide l'esprit de tous ses soucis. Elle ne pense plus à sa maladie, ni à George et sa potion, bref, tout va bien, elle lit un livre sur Poudlard et les écoles européennes. Le portrait de la Grosse Dame pivote. Hermione ne lève pas son nez du livre. Mais le nouveau venu s'asseoit à côté d'elle.
- Resalut, Mione, dit George.
- Salut, répond-elle sans baisser son livre.
- Tu lis quoi ?
- Un livre sur les écoles.
- Ah. Ca va comme tu veux ?
- Oui pourquoi ? Tu veux qu'il m'arrive quoi ?
- Je sais pas, vu qu'en ce moment tu es très fatiguée... de l'anémie ! Faut pas te laisser toute seule !
- Mais j'ai mon médicament, proteste Hermione.
- Oui mais imagine que tu n'arrives pas à le prendre !
Hermione ne préfère même pas y penser.
- J'y arriverai, enfin voyons, dit-elle simplement.
- Désolé de me faire du souci pour la meilleure amie de mon frère ! bougonne George.
- Mais non, dit Hermione en fermant son livre. C'est juste que depuis que je suis un tout petit peu malade, tout le monde me tourne autour ! J'ai rien ! Dans trois semaines au pire ça sera fini ! Un coup de fatigue, un peu d'anémie, ça peut arriver !
- Oui mais tu n'avais jamais eu de problème d'anémie avant ! rétorque George.
- Et bah il y a une première fois à tout, tranche Hermione en rouvrant son livre.
George se tait, mais ne bouge pas.
- T'es toute pâle Hermione...
- C'est de l'A-NE-MIE ! C'est normal ! dit Hermione en s'énervant.
- Mais je...
- Mais rien du tout ! Laisse moi tranquille ! dit-elle en se levant brusquement.
Soudain, elle se met à sentir un besoin intense. Elle voit du rouge, du rouge partout, elle veut du sang. Elle refait une crise, elle n'a pa repris de médicament depuis le cours de potion. Elle cherche à tâtons son flacon. George la regarde, paniqué.
- Ca va ? Qu'est-ce que t'as ? dit George.
Deux jeunes Gryffondor assistent à la scène, incapables de réagir.
- Allez chercher de l'aide vous deux ! lance-t-il aux jeunes garçons.
- Non, non, surtout pas, arrive à articuler Hermione alors qu'elle ouvre le flacon.
Elle est tombée par terre, assise, et avale encore un peu de poudre. Après quelques secondes de récupération, elle se relève difficilement, aidée par George.
- Bizarre ton anémie... dit George.
Les deux autres Gryffondor sont terrorisés.
- Ca va, ne vous inquiétez pas, je suis juste un peu fatiguée ! dit Hermione en essayant de sourire.
Ils acquiescent timidement et montent dans le dortoir. Hermione et George sont seuls, mais Harry et Ron, ainsi que Fred, ne vont pas tarder à arriver.
- T'as vu, c'est super... murmure Hermione.
- De quoi ? demande George.
- Ma maladie...
- Ton anémie ?
- C'est pas de l'anémie, répond Hermione.
- Je le savais ! Personne ne peut être aussi blanc et fatigué juste pour de l'anémie ! T'as quoi ?
- Surtout, ne le dis à personne. En fait... je...
Mais Hermione hésite à révéler son secret à George. Elle le connaît trop bien, il aura du mal à tenir sa langue.
- C'est...
Mais elle n'a pas le temps d'en dire plus, car Fred entre dans la salle commune, avec Ginny, Harry et Ron.
- T'es parti vite ! s'exclame Fred.
- Je voulais voir si Mione allait bien, dit-il en souriant.
- Oh, super-George protège Hermione d'un coup de fatigue ! dit Fred en plaisantant.
Le groupe discute jusqu'à dix heures et demie. Hermione retrouve le sourire, et rigole avec ses amis. Ils discutent de tout et de rien, de Quidditch, des superbes inventions des jumeaux, et des prochains cours. Tout va pour le mieux pour Hermione. Heureusement qu'elle a ses amis. Vers dix heures quarante, chacun décide de remonter dans son dortoir.
- Allez, bonne nuit tout le monde, demain entraînement de Quidditch ! s'exclame Fred. N'est-ce pas Harry ?
- Ouais, ça va pas être facile, répond Harry en baillant.
- Bonne nuit les filles ! dit Ron à l'adresse de Ginny et Hermione.
- Bonne nuit ! répondent-elles en souriant.
- Et Hermione, on en reparlera demain, d'accord ? dit George.
- Hein ? Oui, c'est ça, demain ! Allez bonne nuit ! dit précipitamment Hermione en montant dans le dortoir.
Elle et Ginny se couchent. Ginny s'endort peu de temps après, mais Hermione ne peut pas dormir. Va-t-elle vraiment en parler à George ? Ce ne sont pas ses affaires ! C'est un Weasley, pas un Whelter ! Mais elle a tant envie d'en parler à quelqu'un, quelqu'un avec qui elle pourrait partager ce secret. Car son père est loin, et elle ne peut pas se confier à lui tout le temps.
Sur ce, Hermione s'endort, en essayant d'oublier George Weasley, au moins pour la nuit.
A suivre...
Et voilà, c'est fini ! Alors, bon début ? L'histoire GeorgeXHermione commence donc au prochain chapitre... reviews svouplé (la charité xD) ! Merci à tous d'avoir lu !
