Cross Over : Sabrina/Fairy Tail

Pitch :

Que se passerait-il si une adolescente sorcière ultra-stressée se retrouvait bloquée dans le monde de Fairy Tail avec son chat ex-sorcier voulant régner sur le monde ? Réponse ici ^^ De la magie, de l'humour et tous vos perso préférés sont au rendez-vous.


Bonjour à tous ^^

Pour ceux qui ne me connaisse pas, je suis NoobZero (bon je pense que vous l'avez remarquez - -') et je vous propose une fan fiction cross over entre les univers de Sabrina l'apprentie sorcière (la série) et de Fairy Tail (le manga/anime). J'espère que vous l'apprécierez énormément et si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à le dire je ne mords pas (du moins pas depuis un certain temps) ;-)

Quant à ceux qui me connaissent déjà, vous verrez que cette fic est bien différente de mon style premier, elle est théâtrale, même si la dimension épique sera présente à sa manière. Par contre l'univers de Fairy Tail n'arrivera pas avant le chapitre 2, mais étant assez courts cela devrait arriver assez vite.

Pour situer un peu le contexte de la fic c'est simple :

Sabrina = Saison 2 (elle est au lycée, Kraft est proviseur adjoint, Valérie est sa copine et elle sort avec Harvey)

Fairy Tail = Pas de moment particulier mais disons juste avant l'Arc de l'ile Tenrô

Bonne lecture ^^


Titre: Une Sorcière chez les Mages

Chapitre 1: Stress en Série

La neige tombait à foison sur la ville de Westbridge. Une épaisse couche blanche recouvrait tout et tout le monde. Et tandis que de lointains éclairs grondaient avec férocité, les habitants d'une très ancienne et belle demeure vaquaient à leurs occupations. Des occupations peu communes. En effet, ni la maison ni ses résidents n'étaient ordinaires. C'était le foyer des Sœurs Hilda et Zelda Spellman, sorcières de leur état et responsable de Salem Saberhagen. Ce dernier était en apparence un banal chat noir à poil court, mais en réalité, c'était autrefois un puissant sorcier changé en animal pour cent ans par le Conseil pour le punir d'avoir tenté de conquérir le monde.

Mais si l'on met de côté l'usage fréquent de pouvoirs magiques, la fabrication de potions dans un laboratoire tenant dans une mallette de bureau, le chat qui parle, le vortex vers l'Autre-Royaume dans le placard et le passage fréquent de créatures envahissantes, la vie sous ce toit était des plus tranquilles.

La sœur Zelda était assise dans le salon et concentrée sur son ordinateur portable. L'air sévère mais toujours sympathique, elle rédigeait tranquillement un article très sérieux sur un sujet qui la fascinait. Derrière ses lunettes carrées, la scientifique aux courts cheveux blonds semblait sur un petit nuage. Jusqu'à ce qu'elle entende une voix féminine joyeusement hystérique :

Hilda - Zelda ! Zelda !

L'intellectuelle sembla comme arrachée de force à un doux rêve et soupira profondément. Une autre blonde, un peu plus jeune qu'elle au visage rond jaillit du couloir menant à la cuisine, un sourire béat aux lèvres et une enveloppe multicolore à la main. Elle continua avec énergie :

Hilda - Zelda ! Tu ne devineras jamais !

Zelda - Oh, je parie que si. Répondit Zelda, d'un air faussement joyeux.

Hilda - Ah oui ?

Zelda - Comme tu n'as rien de mieux à faire, tu as décidé de venir m'embêter pendant que je rédigeais mon article attestant de la présence de mini-faille spatio-temporelle dans les Barbes à papa bleus.

Hilda - Dieu sait combien je trouve stupide ton obsession à vouloir faire de ces merveilles sucrés un sujet rasoir mais non, c'est encore mieux !

Le chat de la maison déclara en dévalant l'escalier à toute allure :

Salem - J'ai trouvé. Tu as été invité à un festival de la bière à Las Vegas.

La scientifique répondit avec affliction :

Zelda - Tu as déjà eu des idées viriles et ridicules Salem, mais celle-là bat tous les records.

Hilda - Et il y a plus important que de l'alcool et des casinos dans la vie.

Salem - Al Capone t'aurais abattu sur place pour ces paroles.

Hilda ignora le chat noir ex-prétendant au titre de maître du monde et revint au sujet qui l'avait poussée à déranger avec plaisir sa chère sœur. Elle montra fièrement une grande enveloppe multicolore.

Hilda – Ceci est arrivé à l'instant par le toaster et tu ne devineras jamais ce que c'est.

Salem – Arrête de jouer les présentatrices des oscars et dit le nous.

Hilda ouvrit l'enveloppe en question et la tendit à sa sœur qui s'en saisit et la lut avec un air sérieux que ses lunettes accentuaient. La joyeuse sorcière expliqua gaiment :

Hilda – Comme je nous ai réabonnés au magazine de l'Autre-Royaume nous avons été d'office inscrit à leur tirage au sort annuel et, accroche toi bien : On gagné un voyage pour deux de notre choix ! C'est pas génial ça ?!

Zelda lui répondit avec une voix dénuée de toute euphorie :

Zelda – L'ennui c'est que visiblement tu n'as pas lu la phrase la plus importante.

Hilda – Laquelle ?

Zelda – Celle qui dit que le voyage est offert par l'Agence de Tourisme de l'Autre-Royaume - Section Divertissement.

Hilda – Oh non ! C'est une blague ?!

Hilda reprit la lettre et la relut en exprimant haut et fort sa frustration.

Hilda – Ils n'auraient pas osé ?! Tout le monde sait que l'ATAR-D propose les pires voyages de l'univers.

Salem – Et pour avoir gardé un nom pareil, ils doivent également posséder le pire service Marketing de l'univers.

Zelda – Tu te souviens de la fois où on a voulu partir en vacance et qu'on s'était laissé tenter par leur brochure ?

Hilda – Et comment ! « Une randonné inoubliable sur Aegisia » qu'ils disaient. C'est sûr que je n'oublierai jamais combien son atmosphère acide m'a brûlé les poumons. J'ai failli avoir le cancer et quand je m'en suis plainte, la seul chose qu'ils m'ont répondu était : « Désolé, ce n'est pas compris dans l'assurance. »

Salem – Il parait que leur service s'est grandement amélioré depuis que l'ancien directeur a été enfermé pour contrebande de Plutonium. (Le chat ajouta, inquiet :) Euh… J'espère que vous n'aviez pas pris une de leur navette à cette époque.

Sans prévenir, un magazine parut par magie (et non pas COMME par magie) sur le meuble où était assis le chat noir.

Salem – Bien-sûr ce n'est jamais du saumon qui apparait sans prévenir.

Hilda s'empara du papelard en question et soupira irritée :

Hilda – Et il nous envoie leur magazine en plus. Je vais le jeter dans l'incinérateur de suite.

Zelda – Mais nous n'avons pas d'incinérateur.

Hilda fit un geste de son doigt magique et un bruyant choc métallique résonna.

Hilda – Maintenant si.

Salem – Super ! Tu pourrais me rendre service et me débarrasser de quelques photos de mes ex ? Je l'aurais bien fait moi-même mais les pattes de chat ne sont pas ce qu'il y a de plus pratique pour craquer des allumettes.

Avant que Zelda ne puisse ajouter quoi que ce soit, elle sursauta à l'écoute d'un nouveau coup de tonnerre bien plus fort que les autres. Elle demanda avec curiosité :

Zelda – Il y a beaucoup d'éclairs aujourd'hui non ?

Hilda – Maintenant que tu le dis c'est curieux, la météo n'avait pas prévu d'orage.

Salem – Ça, ça ne prouve rien.

C'est alors que la dernière résidente de cet étonnant foyer, une adolescente blonde à la mine hargneuse, entra en claquant violement la porte. Celle-ci tendit violemment son index vers le ciel et d'autres éclairs grondèrent.

Hilda – Pourquoi ne suis-je pas surprise ?

Salem – Parce que tu faisais cela aussi la semaine dernière. D'ailleurs le voisin se demande toujours ce qui est arrivé à sa boite aux lettres.

Zelda s'approcha de la jeune fille en demandant, légèrement inquiète :

Zelda – Sabrina ! C'est toi qui provoque cet orage ?

Sabrina –Peut-être ! Pourquoi ?!

La jeune fille en question n'était autre que Sabrina Spellman, nièce d'Hilda et Zelda, étudiante au lycée de Westbridge et, surtout, apprentie sorcière en plein passage du permis de sorcellerie. La lycéenne était généralement très souriante mais aujourd'hui, au vu de la colère dans sa réponse à sa tante, quelque chose n'allait visiblement pas.

Hilda – Calme toi voyons. Qu'est-ce qui ne va pas?

Sabrina – Oh rien du tout à part ma vie toute entière !

Zelda – Allons… Je suis sûr que tu exagère.

Hilda – Mais oui, dis-toi qu'il y a toujours des vies plus misérables que la tienne.

Salem – D'ailleurs tu as un exemple très concluant sous les yeux : toi au moins tu ne dois pas faire ta toilette avec ta langue.

Zelda – Tu sais que tu peux tout nous dire. Ça te soulagera de nous parler.

Hilda – Même si les fabricants de boite aux lettres risque de mal le prendre.

La jeune fille ne sembla pas se détendre et déclara :

Sabrina – Ce serait trop long à expliquer et je n'ai vraiment pas envie d'en parler.

Hilda – Alors utilisons la formule du Spectateur Sans Complexe.

Zelda – Bonne idée !

Sabrina – Qu'est-ce que c'est ?

Zelda – C'est une formule qui permet de voir précisément tout ce qui s'est passé durant la journée d'une personne dans les moindres détails.

Sabrina – Qui a inventé cette formule ? George Orwell ?

Les tantes firent s'asseoir leur nièce sur le canapé du salon en la rassurant :

Zelda - Ne t'en fait pas. Cela ne fonctionne que si c'est la personne concernée qui le lance.

Sabrina – Et c'est une formule courante ?

Salem – Plus depuis l'invention de la télé-réalité.

Zelda se concentra et prononça ladite incantation.

Zelda – « Parce que nous voulons savoir ce qui s'est passé, montré-nous de cette personne son passé. »

Sabrina arqua un sourcil devant cette rime pauvre tandis que le chat de la maison annonça :

Salem – Maintenant je comprends pourquoi on n'a jamais prétendu que les inventeurs de formules lisaient Shakespeare.

La lycéenne pointa la télévision avec son index et l'écran afficha sa chambre.


Le réveil indiquait sept heures du matin et se mit à sonner. Sabrina appuya dessus pour l'éteindre et se leva difficilement de son lit. Elle se mit debout, traina les pieds et se cogna violemment l'orteil sur le pied du lit. Elle sautilla en se tenant le pied, le visage tordu de douleur, avant de tomber dans son placard ouvert et de se perdre dans ses vêtements. Elle se débattit avec sa garde-robe avec autant de frénésie que si cela avait été des serpents à sonnettes. En se relevant elle se prit les pieds dans une de ses chemises et s'effondra au sol.


Hilda et Salem riaient aux éclats face au calvaire de Sabrina. Zelda tourna son regard désapprobateur vers eux tandis que l'adolescente déclarait :

Sabrina – Hé ! Ca faisait très mal !

Hilda – Désolé. Je n'ai pas autant ri depuis Vidéo Gag.

Salem – Tu me permets de garder l'enregistrement ? On peut justement se faire un bon pactole à cette émission.

Sabrina saisit un coussin et frappa l'ex-sorcier trop bavard. La journée continuait de défiler à l'écran.


Sabrina descendit en courant l'escalier. Elle avait mis un temps fou à s'habiller puisqu'elle n'arrivait pas à trouver un vêtement que Libby, la chef des majorettes du lycée, ne pourrait pas insulter en la voyant aujourd'hui. Elle arriva dans la cuisine où Zelda écrivait sur son ordinateur portable avec une concentration visiblement à toute épreuve. Salem, lui, était assis tranquillement près du toaster.

Sabrina – Tante Zelda ! Est-ce que le petit déjeuner est prêt ?!

Zelda – Hein ? Quoi ? (marmonna-t-elle sans quitter son écran des yeux)

Sabrina – Le petit déjeuner !

Salem – Laisse tomber elle est là depuis hier soir et rien ne l'a fait décrocher… à part son propre estomac. Quel égoïste ! Tout ça parce qu'il parait qu'elle est à deux doigts d'un prix Nobel. De qui se moque-t-on ?

Sabrina – Mais je vais être en retard !

La scientifique dit à voix mi- basse, comme si une partit de son subconscient avait suivi ce qui se passait :

Zelda - Il reste des toasts dans le grille-pain.

Salem – Il y « RESTAIT ».

Sabrina – Quoi ?!

Salem – Tu n'es pas la seule qu'elle a oublié de nourrir. Et c'est premier arrivé, premier servi.

Sabrina – Et où est tante Hilda quand on a besoin d'elle ?

Salem – Je crois qu'elle est partie à une brocante dans la ville voisine. Elle voulait y aller tôt pour prendre la meilleure place de parking et narguer ceux qui soupireront en la voyant faire.

La lycéenne regarda sa montre et beugla en fonçant vers la porte de sortie :

Sabrina – Oh et puis zut J'ai plus le temps !

Salem – Fais attention, ils ont prévu beaucoup de neige aujourd'hui.

Sabrina – Je vois je vais me battre avec une tempête le ventre vide pendant que d'autres restent au chaud ou se moquent des grand mères lève-tôt. Et tout ça pour finir au lycée !

Sabrina finit par s'en aller en claquant la porte.

Salem – Je me demande si j'aurais dû ajouter qu'en plus tout le monde s'en moque ?


Dans le salon, Zelda exclama avec colère :

Zelda – SALEM ! Je t'avais nourri !

Sabrina – Sale Goinfre ! Tu as mangé mes toasts sans raisons !

Salem – Pour ma défense, je préciserais que ces tartines étaient à moitié brûlées.

Hilda – Il s'est passé quelque chose durant le trajet en bus ou on peut passer ?!

Sabrina – Ca dépend. Tu as envie de voir un gros tas me draguer comme une serveuse de restoroute ?

Hilda – J'ai déjà eu mon quota quand Churchill me courrait après. On avance.


Sabrina arriva au lycée sous un bombardement de boule de neige. Elle se mit vite à l'abri dans l'établissement en disant : « Je sais maintenant ce que ressentait les soldats de la Première Guerre. » Elle tomba directement sur son amie Valérie Birkhead, qui tirait une tête d'enterrement, comme d'habitude.

Sabrina – Valérie ! Qu'est-ce qu'il se passe là dehors ? Ils ne devraient pas se préparer pour les cours ?

Valérie – C'est les élèves de Madame Quick. Sa voiture refuse de démarrer à cause de la neige, du coup elle est absente pour la journée.

Sabrina – Est-ce qu'on était sensés l'avoir aujourd'hui ?

Valérie – Non.

Sabrina – T'aurais au moins pu faire semblant. (Elles poursuivirent leur discussion en avançant dans les couloirs.) Et sinon où est notre exposé de biologie sur les termites ? Je l'avais laissé chez toi pour que tu rédiges la conclusion il me semble.

Valérie s'arrêta d'un coup et, si elle n'était pas aussi complexée, elle se serait surement enfuie en courant. Son regard était remplit de panique, d'inquiétude et d'un soupçon d'envie de se pendre.

Valérie – Oh ! Ecoute Sabrina, j'ai besoin d'être absolument certaine que tu ne vas pas me tuer quoi que je te dise.

Sabrina – Quoi ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Valérie – Promet le.

Sabrina – …Bon d'accord. Dis moi tout.

Valérie prit une grande inspiration et raconta son histoire d'une traite :

Valérie – J'étais en train d'écrire dans mon journal intime combien je suis folle de Garrett de l'équipe de Volley-Ball et à quel point ma vie est naze quand sans le vouloir mon coude à heurté notre colonie de termite qui s'est dispersée et quand je l'ai raconté à mes parents ils ont tout de suite appelé l'exterminateur qui a mis notre maison sous quarantaine parce que ma mère a la phobie des termites et notre exposé écrit est encore là-bas ce qui fait qu'on a rien pour aujourd'hui.

La blonde resta figée quelques instants avant de rigoler. Valérie fit de même sans comprendre pourquoi.

Valérie – Je ne pensais pas que tu le prendrais si bien.

Sabrina – Je t'ai promis que je ne te tuerai pas n'est-ce pas ?

Valérie – Oui et tout le monde sait que tu tiens toujours tes promesses n'est-ce pas ?

Sabrina – Evidemment… (Elle perdit son sourire en un millième de seconde) JE VAIS T'ÉCORCHER VIVE !

Maintenant Valérie s'enfuit en courant. Sabrina dut faire un effort surhumain pour ne pas agiter son doigt de sorcière et transformer son amie en termite et l'écraser. Et alors qu'elle récupérait ses livres dans son casier, elle passa à côté de Libby Chessler qui discutait avec sa troupe de copines lèche-bottes. Et ceux de manière à être entendu de tous afin de montrer à tous combien elle était supérieure aux autres :

Libby - … Et mon père a réussi à m'offrir la robe que je voulais, ça ne m'a demandé qu'une simple menace de ne plus jamais lui adresser la parole.

Copine – Tu n'as pas peur que cette menace ne fonctionne plus à force ?

Libby – Le jour où ca arrivera, je n'aurais qu'à le menacer de ne plus le considérer comme mon père. (Elle tourna son regard vers Sabrina) Et si ça peut me permettre d'éviter d'être habillé comme une fêlée, je suis sûr que je trouverais des milliers d'autres trucs.

Le groupe de pimbêches jacassantes s'en alla en riant. Sabrina se rappela alors qu'elle n'avait pas besoin de faire tant d'efforts que ça le matin pour choisir ses vêtements vu que, quoi qu'elle fasse, Libby trouverait toujours un moyen de lui pourrir la vie. Ce qui rajouta à sa frustration. Elle gronda fort et entra finalement dans la salle de classe, où elle s'assit à côté d'Harvey Kinkel. Le pire footballeur du lycée mais sans conteste le meilleur petit ami qu'elle n'ait jamais eu.

Sabrina – Salut Harvey.

Le jeune homme sembla assez mal à l'aise en parlant à sa copine.

Harvey – Salut Sabrina… Euh… J'ai quelque chose à te demander.

Sabrina – Si tu veux savoir où est Valérie, à l'heure actuelle, si elle a un tant soit peu d'instinct de survie, elle doit déjà être au Canada.

Harvey fit un sourire poli malgré son incompréhension et expliqua sa requête :

Harvey – Non en fait… Les copains ont prévu d'aller bombarder le lycée d'Eastbridge avec des ballons plein de toute sorte de trucs demain.

Sabrina – Pas demain comme le Vendredi où on a prévu d'aller au ciné voir Titanic en se goinfrant de popcorn trop sucré au maïs d'origine inconnue quand même ?

Harvey – Et si… Et j'aimerais vraiment y allez si ça ne te dérange pas trop.

Sabrina – Vous ne pouvez pas faire cela un autre jour ?

Le ton d'Harvey se chargea d'une conviction de chef d'état :

Harvey – Impossible, c'est une occasion en or. La pizzeria est prête à nous servir d'alibi si on promène les rottweilers du proprio. Et même si l'idée de devoir apprendre l'allemand en vingt-quatre heures pour être sûr de rester en vie ne me plait pas trop, j'ai super envie de voir les murs d'Eastbridge couvert de tapioca. Cela pourrait bien être le crime parfait !

Sabrina – Je suis sûr qu'Agatha Christie elle-même s'en serait mordu les doigts.

Harvey – Alors tu es d'accord ?

Elle répondit avec ironie :

Sabrina – Oui bien sûr, je trouverais bien des romans à l'eau de rose valant mieux qu'un film de James Cameron avec Leonardo Di Caprio.

Harvey – Oh merci Sabrina ! Je savais que tu comprendrais.

Mais lui n'avait visiblement pas saisit l'ironie dans sa voix.


Sabrina – Et il n'était que huit heure du matin.

Hilda – J'ai connu des matinées plus joyeuses.

Salem – Tu as déjà pensé à faire une émission avec ta vie ?

Sabrina – Ne sois pas ridicule. Qui regarderait une vie aussi minable ?

Salem – Ceux qui veulent se convaincre que la leur l'est moins que la tienne.

Sabrina soupira un grand coup, elle était trop épuisée pour se mettre à nouveau en colère.

Sabrina – On peut éviter de voir le reste de la journée ? Rien qu'à voir ça je suis deux fois plus déprimée.

Zelda – Oh Sabrina, on a tous nos mauvaises moments.

Sabrina – Des mauvais moments ? Ensuite il y a eu le contrôle surprise d'algèbre, la cafétéria qui a remplacé le steak par une viande dont j'ignore l'origine qui m'a donné des crampes d'estomac tout l'après-midi, et Mr. Kraft qui m'a donné une heure de colle.

Zelda – Pourquoi cela ?

Sabrina – Parce que, selon lui, en tant que proviseur-adjoint, il est le garant de la discipline dans le lycée et que je suis une source d'anarchie à combattre.

Salem – Traduction ?

Sabrina – Il ne supporte pas ma présence… Après il y a eu le F pointé de notre professeur de biologie à cause de notre exposé prisonnier avec les termites, je me suis brûlé en chimie à cause d'un Bec Bunsen défectueux, Libby a réussi à négocier un transfert du budget de la chorale vers celui des majorettes… Négocier voulant bien sûr dire faire les yeux doux à Mr. Kraft. Et puis je suis rentrée sous une deuxième pluie de boules de neiges pour découvrir que les bus se sont arrêtés à cause de la tempête de neige et j'ai donc dû rentrer à pied.

Salem – En provoquant un orage faisant passer Zeus et Thor pour des bambins de maternelle.

Sabrina – Du coup je pense que nous n'avons pas la même définition du mot « Moment ».

Zelda – Sabrina… Je comprends que tu sois stressée après tout ça, mais en tant que sorcière je dois te prévenir. Tu dois gérer ton stress et ne pas le laisser contrôler tes actes, sinon avec tes pouvoirs tu pourrais provoquer de terribles dégâts.

Sabrina – De quels styles ?

Zelda – Tu as entendu parler de la catastrophe de Toungouska ?

Hilda – Si Boris ne m'avais pas lâchement largué pour cette « Tatiana » ce ne serais jamais arrivé !

Zelda – Tu as surtout de la chance de ne pas avoir fait de victimes, le conseil des sorciers aurait très bien pu te condamner à l'exil ou pire.

Sabrina – Et en plus je dois subir une leçon de morale…

Sabrina s'effondra sur le canapé en soupirant. Zelda et Hilda se regardèrent un instant. Elles devaient bien reconnaitre que leur nièce avait passé une journée affreuse et qu'en l'absence d'Harvey son Week-end devait lui sembler gâché d'avance. Elles voulaient vraiment faire quelque chose pour elle. La mine de chien battu qu'elle tirait leur faisait beaucoup de peine. Zelda eut finalement une petite idée.

Zelda – Ecoute… Il se trouve qu'on a gagné un voyage au choix dans l'Autre-Royaume et, vu tous les efforts que tu as fait ces derniers temps tu mérites un peu de repos.

Sabrina – C'est vrai ?!

Sabrina retrouva un début de sourire tandis que Salem et Hilda regardaient la scientifique avec des mines choquées.

Zelda – Nous avons tout juste reçu le magazine de l'agence d'ailleurs, (elle donna le journal à Sabrina) tu trouveras surement quelque chose.

Sabrina lut la couverture avec surprise :

Sabrina – L'ATAR-D ? Qui a choisi ce nom ?

Salem – Visiblement quelqu'un qui n'étais pas satisfait de son salaire.

Hilda – Zelda ! Je peux te parler une minute ?

Les deux tantes s'éloignèrent un peu et Hilda demanda à voix basse mais fermement:

Hilda – Tu es folle ou quoi ? Cette petite a déjà bien assez souffert je trouve.

Zelda – Elle a besoins de se changer les idées et elle n'a jamais voyagé comme ça dans l'Autre-Royaume. Un rien la divertira. Si on fait attention on doit pouvoir lui trouver quelque chose.

Hilda – D'accord mais je me sens mal de lui faire ça.

Zelda – Tu veux faire ce voyage toi-même ?

Hilda – Ca va mieux maintenant.

Les deux tantes s'assirent à nouveau sur le canapé et tentèrent de conseiller leur nièce du mieux qu'elles pouvaient. Elles lui déconseillèrent, discrètement, la randonnée dans les marais de Botulia, la tournée des boîtes de nuit chez les cyclopes (« Ils jettent toujours un coup d'œil où il ne faut pas. » Pensait Hilda) et le musée des curiosités de Palpaga. (« Il font une exposition sur les fourrures de Lama si je me souviens bien. » Se rappelait Zelda dans sa tête.) Finalement, Sabrina tomba sur quelque chose d'intéressant pour elle.

Sabrina – Oh regardez : « Une croisière de rêve dans la constellation du Dragon. »

Zelda – C'est parfait cela. Il n'y a rien à part les étoiles là-bas. Tu seras au calme pour le week-end.

Sabrina – Parfait, je prends cela. Ils disent que le prochain départ est demain à 17 heures.

Zelda – Au fait, tu emmèneras Salem avec toi.

Sabrina – SALEM ?!

Salem – SALEM ?!

Sabrina – Mais pourquoi ?

Zelda – C'est un voyage pour deux, et dans l'Autre-Royaume, Salem compte comme une personne.

Salem – C'est intéressant de noter que la bureaucratie des sorciers me traite avec plus d'égard que les habitants de cette maison.

Zelda – Ne t'en fais pas, c'est un chat. Il va surement dormir la moitié du temps et passer le reste au buffet.

Salem – Ou au Casino.

Sabrina – Et vous vous ne voulez pas venir ?

Zelda – J'ai beaucoup trop de travail hélas. Mon article sur les barbes à papas bleu pourrait bien changer la face du monde.

Hilda – Et moi je… J'ai une autre brocante ce week-end.

Salem – D'ailleurs comment c'était ce matin ?

Hilda – Un vrai bonheur. J'ai pu me moquer d'une vieille qui venait exprès de Floride.

Sabrina – Faire des milliers de kilomètres pour venir à une brocante dans une petite ville du Massachussetts… Y en a qui n'ont vraiment rien d'autre à faire de leur vie. Bon ben dans ce cas je vais faire ma valise.

Sabrina s'en alla joyeusement vers l'escalier, où elle se prit le pied dans le tapis et tomba au sol. Elle se releva comme si de rien n'était en disant « Pense au voyage. Pense au voyage… ». Le chat noir dit alors :

Salem – Vous auriez quand même pu me demander mon avis non ?

Hilda – Allons Salem, ce n'est pas comme si tu avais mieux à faire.

Zelda – Tiens mais d'ailleurs… Qu'est-ce que tu faisais ? Je ne t'ai pas entendu de la journée.

Salem – Je triais quelques photos et je cogitais sur où placer mes originaux d'avec Staline. Celles d'avant qu'il ne m'efface, il n'a jamais supporté que je le batte aux cartes.

Zelda – Tu n'es pas le seul à qui il a fait le coup.

Salem – Ça n'en est pas moins vexant.

Hilda – Allons, de quoi tu te plains ? Tu vas manger à l'œil et dormir au calme… En fait comme tous les jours maintenant que j'y pense. Mais heureusement pour nous, tu seras très loin d'ici.

Zelda – Et puis que veux-tu qu'il arrive sur un bateau de croisière stellaire ?

Salem – Si je me souviens bien, la constellation du Dragon est près de la frontière de la zone contrôlée par le conseil des sorciers. Et si nous étions attaqués par des pirates stellaires avides de fourrures de chats ?

Zelda – Tu as vu beaucoup trop de films de science-fiction Salem.

Hilda – Et pas des oscarisés visiblement.


Qu'avons-nous appris aujourd'hui ?

- Qu'une sorcière stressé, c'est des dégâts assurés.

- Que la téléréalité n'a rien inventé.

- Et que les dictateurs détestent perdre aux cartes.


Et voilà, un premier chapitre qui j'espère vous aura plu. Le côté Fairy Tail apparaitra dès le chapitre suivant promis ^^

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