Dans le bureau de sa femme, un homme entre par la cheminée d'où les flammes passent de oranges à vertes et redeviennent de couleur standard une fois qu'il en sort. L'homme en question va à la salle de bain privée de son épouse et se rend un peut plus présentable. Il se déshabille et entre sous la douche. L'eau chaude détend un peu ses muscles endolorit. Il nettoie tout le sang et le venin qu'il a sur lui. La plaie dans son cou commence déjà à cicatriser grâce au baume qu'il y a appliqué avant de venir. Une fois qu'il en sort, l'homme va se chercher des vêtement dans la penderie et prend une chemise noire, des pantalons de la même couleur, un boxer et des chaussettes. Une fois habillé et avoir mit ses chaussures noires en cuir vernis, il se rend dans le laboratoire où il a le plus de chance de voire sa femme.
- Ho! Professeur Rogue. Nous ne vous attendions pas avant le 2 juillet. C'est Ariel qui sera heureuse de vous voir, dit un employé de son épouse.
- Justement, en parlant de Ariel, est-ce qu'elle est là?
- Je suis désolé, professeur Rogue, elle avait une réunion du conseil d'administration de l'académie de Potions de l'Université de Montréal du département de Magie. Elle nous a dit qu'elle rentrerait chez vous tout de suite après la réunion.
- Merci Stéphane, au revoir.
Sur ce, il quitte les lieux pour rejoindre la maison.
À Longueuil, dans une grande maison ancestrale du vieux quartier de la ville, une femme de 38 ans entre dans sa résidence avec son fils de 19 ans.
- Sevy, tu peux aller porter les sacs d'épicerie dans la cuisine, s'il te plais mon grand?
- Ouais m'man! Dit le garçon en question.
Ariel Rogue entre dans son bureau pour lire son courrier en toute tranquillité. Quand elle lève la tête, elle le voit, debout à regarder par la fenêtre.
- Sev!
La jeune femme saute au cou de son époux et l'embrasse avec passion et impatience. Quand leurs lèvres se séparent, il lui explique pourquoi il est revenu plus tôt de sa mission.
- Alors je suis officiellement mort en Grande-Bretagne, lui dit-il. Si ce n'est pas encore le cas, ça le sera sous peu. Donc, je n'ai plus aucune raison d'y retourner.
- Tu vas rester avec Lily, Sevy et moi alors? Demande sa femme, se retenant de sauter de joie.
- En effet, si vous voulez toujours de moi, répond l'homme en noir.
- Severus! Ne dis pas de bêtises! Si tu savais depuis combien de temps nous attendons ce moment! Sevy et Lily en seront plus que ravis.
Sur ce, Ariel Rogue entraine son mari dans la cuisine. Leur fils est déjà en train de vider les sacs d'épiceries et ranger les articles dans le réfrigérateur. Quand il se tourne, il reste figé sur place et regarde son père avec suspicion. Comme s'il n'y croyait pas. Quand il se ressaisit, il fait le tour de l'îlot en quelques enjambées et rejoint ses parents. Severus prend son fils dans ses bras avec force et le sent trembler dans son étreinte.
- Fils, que se passe-t-il? Lui demande le Maître des Potions.
- On a eu si peur pour toi, maman et moi on avait tellement peur que tu ne reviennes pas. On a essayer de rassurer Lily comme on a pu dans nos lettres, mais entre nous, on arrivait jamais à se convaincre réellement que tout allait bien.
Severus Rogue raffermit son étreinte autour des épaules de son fils. Il caresse doucement la longue chevelure de geai de Severus Rogue Junior pour le rassurer.
- Rassures toi, Sevy. Je n'ai pas l'intention de repartir. Plus jamais.
- C'est la meilleure nouvelle que j'ai entendu depuis bien longtemps, dit le fils à son père en levant des yeux plein de soulagement vers lui.
Ariel retourne à son bureau pour écrire une lettre à sa fille pour l'informer de la nouvelle. Elle envoie le hibou à Ilvermorny, l'école de sorcellerie du Massachussetts où sa fille de 14 ans étudie la magie.
Quelques semaines plus tard, à la gare de Hudson, une adolescente descend du train avec sa male dans sa poche et coure dans un tourbillon de cheveux noirs. Elle repère immédiatement sa famille et saute dans les bras de son père.
- C'est vrai? Tu ne repartiras plus à Poudlard, papa!
- C'est vrai, ma puce. Je ne repartirai plus.
- Tu passeras toutes les vacances et toutes les fêtes à la maison quand je reviendrai de l'école. Tu me promets?
- Je te promets de ne plus jamais vous laisser, ta mère et vous, assure l'homme en noir à sa fille.
- Tu m'as tellement manqué! Je t'aime papa, dit la jeune sorcière dans le creux du cou de son père.
- Moi aussi je t'aime, ma puce. Aller, viens. On retourne à la maison.
Sur ce, la famille Rogue retourne à leur demeure par Portoloin.
Ce soir-là, il explique à sa fille comment Harry Potter a réussit à vaincre le Seigneur des Ténèbres définitivement. Ariel est plus que fière de son filleul. Elle prenait le plus souvent possible des nouvelles de lui quand elle écrivait à son époux. Dumbledore ne lui a jamais permise de l'approcher. Elle s'est battue bec et ongles pour pouvoir en avoir sa garde quand sa meilleure amie, Lily Potter est morte. Mais le directeur de Poudlard avait beaucoup plus de contacts et de pois qu'elle au Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Elle a même essayer d'aller le voir chez les Dursley. Mais Arabella Figg lui a bien fait comprendre qu'elle n'aurait pas le choix d'en aviser Dumbledore. Alors, Mme Rogue correspondait souvent avec cette dernière pour avoir des nouvelle du fils de sa meilleure amie.
Pendant les vacances d'été, Severus entraine sa fille à devenir animagus. Comme à chaque été depuis qu'elle a 12 ans. Sevy maîtrise déjà cette capacité aussi bien que ses parents. Visiblement, la forme animale de sa sœur est un magnifique chat noir aux yeux gris. Lui est une panthère noire avec les mêmes yeux que sa mère et sa sœur, gris acier. Mme et Mr Rogue sont tous les deux de magnifiques corbeaux.
À la fin de l'été, la famille retourne au Ilvermorny Express pour le départ de Lily pour sa 5e année. La jeune fille fait promettre encore une fois à son père de ne pas repartir en Écosse, juste pour être sûre. On est jamais trop prudent.
- Je te l'ai dit ma puce, je n'y retournerai pas, dit le Maître des Potions avec un sourire indulgent. Je t'ai déjà fait une promesse que je n'ai pas tenue?
- Non, c'est vrai, dit la jeune fille.
- Alors saute dans ce train et on se revoit pour les vacances de Noël. C'est Sevy et moi qui viendrons te chercher.
L'adolescente embrasse sa famille et va rejoindre ses amis dans leur compartiment habituel.
De retour à la maison, Severus discute avec son fils de ses cours à l'académie de Potions.
- Alors tu as décidé de te spécialiser en recherches? Demande le père.
- Oui, à chaque fois que maman et toi parlez du laboratoire de recherches de la BER, ça à l'air tellement fascinent. Et quand je t'ai vue faire tes expériences pour fabriquer la potion Tue-Loup, j'ai sue que c'est ça que je voulais faire dans la vie.
- Je suis si fier de toi, mon fils. Peu importe ce que tu souhaites faire, tu le fais avec une telle dévotion et détermination. Je serais plus qu'honoré de travailler avec toi un jour, si tu veux de ton vieux père, bien sûr.
- Arrêtes, dit Ariel en enlaçant son mari par la taille, tu me vieillies encore plus.
Quelques jours plus tard, Sevy est dans la cafétéria de l'académie de Potions en train de discuter avec son binôme pour un travail de recherche. Ils ont choisi de tenter de faire une potion pour gérer la soiffe de sang des vampires qui refusent de se nourrir de sang humain.
- Une potion de régénération sanguine standard ne servirait à rien Évelyne, dit Sevy. C'est comme changer les arachides pour du beurre d'arachides dans une recette pour une personne allergique aux cacahouètes. Elle fait une crise quand même.
- Et tu suggères quoi alors? Demande Évelyne, à bout de suggestion.
- Aucune idée pour l'instant. Mais j'en parlerai à mon père se soir, dit-il.
- Alors, il va vraiment rester? Demande la jeune femme à son ami.
- C'est à ça que ça ressemble. Je suis vraiment heureux qu'il ne risque plus sa vie dans cette école de fous!
- Ouais, si la moitié des choses que tu m'as dites sont vraies, et je ne met pas ta parole en doute, dit précipitamment la jeune femme, c'est complètement inconscient d'envoyer des enfants dans ce châteaux! Tu imagines Lily dans la classe d'un gars qui a l'air de rien, mais qui a ce psychopathe derrière la tête.
- Le pire, c'est que le directeur se doutait de quelque chose, dit Sevy en s'approchant de Évelyne au dessus de la table, il a demandé à mon père de le surveiller de prêt au début de l'année scolaire. Ma mère était dans une rage folle! Son filleul étudiait dans cette école. Le filleul de mon père aussi d'ailleurs! Ils ont le même âge que moi, alors ils ont terminé leurs études. Mais imagines, c'était comme ça à toutes les années.
Ils continuent leur discussion sur leur sujet de recherche quand un jeune homme, visiblement perdu, entre dans la cafétéria. Évelyne le regarde un instant et se retourne vers son ami.
- Tien, il a l'air dans tes cordes, celui-là, dit-elle avec un sourire narquois. T'as vue ses yeux?
- C'est vrai qu'il est pas mal, dit Sevy. Tu l'as déjà vue?
- Non, mais il a l'air d'avoir besoin d'assistance. Si tu n'y vas pas, je ne me ferai pas prier, dit la jeune femme avec un clin d'œil.
- J'ai compris, dit le fils Rogue en se levant gracieusement, je vais faire ma bonne action de la journée. Qui suis-je pour ne pas venir en aide à une pauvre âme perdue?
Sur ce, il se dirige vers le jeune homme aux yeux verts. Quand il arrive à sa hauteur, il le regarde un instant, perplexe.
- Salut, tu cherches quelque chose?
Le jeune inconnu pose ses yeux sur son interlocuteur. Il est grand avec une silhouette athlétique, de longs cheveux noirs et soyeux attachés en queue de cheval lâche, des yeux gris comme l'acier, mais un regard chaleureux. Il a une bosse sur le nez, mais son nez proéminent n'est pas disgracieux, ça donne plutôt du caractère à son visage harmonieux aux traits doux et aux lèvres fines.
- Eh… Oui, je cherche le département de Défense Magique, dit-il en rosissant légèrement.
Il parle dans un français approximatif et un accent anglais très prononcé.
- Je peux? Lui demande Sevy en pointant l'horaire du jeune homme aux yeux verts.
- Bien sûr.
Sevy regarde l'emploi du temps en fronçant les sourcils un instant.
- C'est un vrai labyrinthe ici, dit-il. Je peux te reconduire à ton prochain cours, si tu veux. Mais il est seulement dans 45 minutes. Tu peux venir t'assoir avec nous, lui propose Sevy en lui pointant sa table du menton.
- Avec plaisir.
Severus Jr entraine donc son « protégé » vers la table où Évelyne est toujours assise. Une fois installés, la jeune femme se présente.
- Salut, je suis Évelyne Tremblay. Et toi?
- James Evans.
- Enchantée, dit la jeune femme en lui serrant la main.
- Moi c'est Severus, mais tout le monde m'appelle Sevy.
Une fois les présentations faites, Sevy remarque que James le regarde étrangement, mais il ne pose pas de question. Ils discutent de leur emploi du temps pour cette session qui vient juste de commencer.
- Mais je sens que le prof de Potions Instables sera une vraie calamité, dit Évelyne. Sevy, pourquoi ton père ne pourrait pas nous l'enseigner à sa place? Il est tout de même le Maître des Potions le plus compétent de cette planète. Non?
- Haha! Mon père, nous faire la classe? Tu rêves ma fille! Dit Sevy en riant. Il ne veut plus rien savoir d'enseigner dans quelle qu'école que se soit.
- Mais Sevy, on a pas 11 ans, on connait les risques et on est assez avancés pour comprendre ce qu'il nous enseignerait à la lettre. Et sérieusement, je pense que le professeur Bélanger est bien plus dangereux que la pire des calamités à qui ton père ait pu enseigner, renchéri la jeune femme.
Sevy a l'air de réfléchir un instant. Avoir son père comme enseignant serait génial, mais il sait aussi que son père n'a jamais voulu enseigner les potions. Il est visiblement bien plus heureux et épanoui au laboratoire BER avec sa mère. C'est en soupirant qu'il répond à sa coéquipière.
- Je vais lui en parler, mais je ne te promet rien, dit-il résigné.
- Il est si pire que ça votre prof? Demande James.
- Tu viens de Grande-Bretagne, n'est-ce pas? Lui demande Sevy.
- Ouais, pourquoi?
- Donc tu as été à Poudlard.
- En effet.
- Tu as connu Gilderoy Lockhart? Lui demande Sevy.
- Ouais, et c'est pas mon plus beau souvenir, dit sombrement James.
- Et bien, c'est le même genre de gars, dit Évelyne, qui en avait entendu parler par Sevy. Il est au-dessus de ses affaires, il passe plus de temps à trouver ce qu'il va porter pour la journée que d'organiser ses cours et il fait fondre et exploser plus de chaudrons que tous les étudiants réunis.
James fait alors une grimace de dégoût. Quand c'est le moment pour Sevy d'aller reconduire James à son cours, les deux jeunes hommes se lèvent. L'étudiant en potions fait une petite visite guidée du pavillon magique de l'Université de Montréal en lui expliquant ce qu'il doit savoir en chemin.
- Merci beaucoup Sevy de m'avoir amené, dit James avec hésitation.
- Ça m'a fait plaisir, dit-il. Et Évelyne et moi on prend notre repas toujours au même endroit et à la même heure toute la semaine. Si tu veux te joindre à nous, tu es le bienvenu.
Sur ce, Sevy le salut d'un signe de tête rapide et tourne les talons pour aller à son cours de techniques de préparation.
Le soir même, le jeune homme entre chez lui et va déposer son sac dans sa chambre. Il s'affale de dos sur son lit et regarde le plafond de la pièce. Après presque qu'une demie heure dans cette position, il entend frapper à la porte. Quand il s'assoit, il voit sa mère dans le cadre de la porte. Son fils l'invite alors à entrer.
- Est-ce que ça va? Lui demande sa mère.
- Pour être honnête maman, je sais pas trop.
Mme Rogue vient alors s'assoir sur le bord du lit de son fils et attend la suite.
- Et bien, ce midi, je discutais avec Évelyne de notre sujet de recherche et un nouvel élève est arrivé dans la cafétéria. Il avait l'air visiblement perdu alors je suis allé le voir pour lui proposer mon aide. Je l'ai invité à s'assoir à notre table avant de l'aider à trouver son local de classe. Mais il m'a fait une bizarre d'impression. Je sais pas comment l'expliquer, maman. C'est comme si je l'avais déjà vue avant. Mais c'est impossible. Il est anglais, il a étudié à Poudlard. Il a probablement eu papa comme prof de potions et on a emménagés ici quand je portais encore des couches.
- Et comment s'appelle ce jeune homme?
- James, James Evans.
- Evans, tu dis? Tu es certain?
- Ouais, c'est ce qu'il m'a dit. Pourquoi?
- Parce que j'ai connu une Evans, dit Ariel. C'était ma meilleure amie et celle de ton père également. Elle était née-Moldue. À ma connaissance, elle était la seule Evans a avoir des pouvoirs magiques. C'est en son honneur que j'ai choisit BER comme nom pour les laboratoires que j'ai fondés. B pour Black, mon nom de jeune fille avant d'épouser ton père, E pour Evans, le nom de jeune fille de Lily avant qu'elle se marie et devienne Lily Potter et R, pour Rogue. Nous avions rêvés, tous les trois, d'ouvrir notre laboratoire de recherches après nos études à Poudlard. Mais comme tu le sais, Jedusor a grandit en puissance et en disciples et un peu après que je sois tombée enceinte de toi après avoir épousée ton père, la vie est devenue compliquée. Les gens étaient divisés entre gentils et méchants. Comme j'ai toujours refusée de faire partie de l'Ordre du Phénix, c'est comme si je déclarais que j'étais une Mangemort. Si je n'étais pas avec eux, j'étais contre eux. Seuls Lily, Sirius, James et Remus ainsi que ton père ont compris mon malaise à suivre aveuglément Albus Dumbledore. Et avec ce qu'il demandait à ton père, il m'a juste convaincue que je faisais la bonne chose en refusant de me joindre à lui. Quand tu es venu au monde, Severus était déjà l'espion de Dumbledore. Le soir où Lily et James ont été tuer par Jedusor, toi et moi étions déjà ici. Ta sécurité passait avant tout. Nous étions le maillon faible pour Severus. Si Jedusor savait qu'il avait une famille, il aurait eu un moyen de pression bien trop puissant sur lui.
- Maman.
- Oui mon grand?
- Tu crois qu'un jour on le verra?
- Harry? J'espère bien, lui dit la Maître des Potions avec un sourire tendre.
Sevy trouvait vraiment ses émotions concernant James étranges.
Après deux semaines à le voir tout les jours de cours à l'heure du dîner, le jeune homme commence peu à peu à s'ouvrir sur son passé avec ses deux nouveaux amis.
- C'est vrai qu'on a eu des profs complètements cinglés en Défense contre les forces du Mal, dit James. Mais celui de 3e année était vraiment génial! Mais comme c'était un loup-garou et que ça c'est su, il a été obligé de partir.
- Ouais, j'en ai entendu parler, dit Sevy, qui avait caché à son ami qui était son père. Remus Lupin, c'est ça?
- En effet, qui est-ce que tu connais qui est allé à Poudlard pour en savoir autant?
- Ma mère était amie avec Narcissa Malefoy quand elles étaient à Poudlard et elles ont gardé le contact. Alors moi je correspondais avec son fils, Drago. Tu connais?
- En effet. On ne s'entendait pas, mais bon. On a pas eu la même éducation. Tu savais qu'il a reçu la Marque après les vacances de Noël de notre 6e année? Demande James.
- Il me l'a écrit oui. Je pense qu'il n'a jamais eu aussi peur de sa vie. C'était clair que s'il refusait, ce psychopathe allait tuer ses parents.
- Alors tu dois connaître aussi le p… Aïe! Dit Évelyne en sentant Sevy lui pincer la cuisse sous la table.
- Connaître qui? Demande James.
Sevy regarde son amie avec un regard assassin. James trouve qu'il ressemble étrangement à son ancien professeur de potions. Déjà qu'ils ont le même prénom. Mais Sevy est horriblement sexy, alors que son ancien enseignant et directeur de Serpentard était loin d'être séduisant à ses yeux. Le jeune homme a remarqué aussi qu'il ne nomme jamais le nom de son père. Mais bon, on a tous nos secrets. Évelyne s'excuse et se lève. Elle a rendez-vous avec un jeune homme qui étudie la botanique dans 10 minutes.
Plus Sevy passe de temps avec son nouvel ami et plus il le trouve mystérieux et attirant. Il s'est toujours refusé d'utiliser la legilimancie sur ce dernier. Son père lui a expliqué que c'était déloyal de la pratiquer pour des raisons personnelles quand il le lui a enseignée.
Après avoir parlé de l'objectif professionnel de Sevy et de son désir de rejoindre l'entreprise familiale, ce dernier demande à James ce que ses parents font dans la vie.
- Mes parents sont morts quand j'étais bébé, dit James. Ils étaient Aurores pendant la première guerre contre Voldemort.
- Mon oncle aussi était Aurore pendant cette guerre, dit Sevy. Ma mère me disait tout le temps qu'il était comme un chien fou, dit-il en riant. C'était son frère jumeau. Ils étaient très proches. Quand ma mère a épousée mon père, ils ont été en froid pendant un moment. Mon père et mon oncle ne se sont jamais endurés. Elle m'a dit que mon oncle avait été voir mon père pour le menacer de tout et de rien et qu'il était certain qu'il l'avait ensorcelée ou qu'il lui avait fait boire un filtre d'amour. Mais en réalité, c'est ma mère qui a prit les devant. Mon père est un homme brillant et perspicace, mais pour les affaires de cœur, il est aussi à l'aise qu'un dragon dans une boutique de porcelaine.
- Alors ton oncle était dans l'Ordre du Phénix? Lui demande James.
- Ouais, mais il est décédé il y a un peu plus de trois ans. Je ne l'ai jamais vraiment connu. J'étais encore bébé quand ma mère et moi on a emménagé au Québec. Elle voulait un endroit sécuritaire où Dumbledore n'avait aucune influence.
- Pourquoi? Qu'est-ce qu'elle reproche à Dumbledore?
- Ma mère a toujours trouvé qu'il était… l'équivalent de Jedusor, mais du côté de la lumière. Aussi secret et manipulateur, avec les Doloris en moins. Il s'est servi de mon père comme une marionnette pendant des années, dit Sevy avec des éclaires de haine dans les yeux. Il a risqué sa vie jour après jour pendant les deux guerre. Il a été obligé de faire des choses horribles pour tenir sa promesse à ce vieux fou glucosé au citron. Il aurait pu passer sa vie à Azkaban pour ce que ce bonhomme l'a obligé à faire. Je suis bien content que se soit enfin terminé.
- Moi aussi je suis content que se soit fini. La bataille finale qui a eu lieu à Poudlard l'année dernière a été traumatisante pour tout le monde. Il y a eu énormément de morts. J'ai perdu des proches, des camarades de classe et une personne que je ne connaissais pas aussi bien que je le pensais, la voix de James se brise sur la dernière phrase.
Sevy met sa main sur celle de James pour lui montrer son soutien et l'encourager à en dire plus.
- C'était un homme froid et méchant. C'était surtout l'image qu'il voulait projeter je pense. Avec le recul, je crois que c'était surtout pour se protéger. Il a passé son temps à veiller sur moi et me protéger, de près comme de loin. Je serais mort à 11 ans s'il n'avait pas été là. Il est mort à cause de moi… il s'est fait tué par Voldemort pour me protéger. C'était l'homme le plus courageux et le plus loyal que j'ai connu.
- Je ne te connais pas beaucoup, dit Sevy, mais de ce que j'ai vue de toi, il doit vraiment avoir été exceptionnel pour que tu dises ça de lui.
James lui sourit tristement.
- Je pourrais en dire autant quand tu parles de ton père, lui répond-t-il. Merde! On va être en retard! Au moins, ici, il n'y a pas de maisons et de pertes de points.
Sur cette réflexions, les deux jeunes hommes éclatent de rire et se séparent pour se rendre à leur cours respectif.
Se soir-là, Sevy va voir son père dans le bureau de ses parents dans la maison.
- Papa, je peux te parler?
- Bien sûr, entre, lui dit le Maître des Potions.
Sevy vient s'assoir sur le coin d'un meuble en face de son père.
- Est-ce que tu connais un James Evans qui étudiait à Poudlard? Il a 18 ans maintenant.
- Non, je n'ai jamais connu de James Evans à Poudlard. Une Lily Evans, très bien, mais elle est décédée depuis un moment déjà, comme tu le sais. Mais je n'ai jamais rencontré de James Evans. Tu parles de ton nouvel ami, non?
- Ouais. Il m'a dit qu'il avait étudié à Poudlard, il a connu Lockhart et a eu Remus Lupin comme prof de Défense en 3e année. Et il a participé à la bataille de Poudlard l'année passée. Et je crois qu'il m'a parlé de toi aujourd'hui. Mais il n'a pas prononcé ton nom. Mais ça te décrivait assez bien.
- Et qu'a t-il dit? Demande Mr Rogue en levant un sourcil.
- Il a décrit cette personne comme froide et méchante, dit le fils avec un sourire narquois. Mais qu'il croit que c'était une carapace. Que cette personne passait son temps à lui sauver les fesses et qu'il serait mort avant la fin de sa première année sans elle. Qu'il était l'homme le plus courageux et le plus loyal qu'il ait connu. Comme je te dis, ça te décrit à la perfection. Et comme il croit que cet homme est mort, ça coïncide avec ce que tu nous a dit à maman et moi.
Severus Rogue Senior se fige dans son fauteuil. C'est impossible. Comment Harry Potter pourrait être le nouvel ami de son fils. Ici, au Québec. À des milliers de kilomètres de l'Angleterre. James Evans! C'était si évident que ni lui ni Ariel ont pensé que c'était vraiment possible.
- Et tu peux me dire de quoi il a l'air? Demande Severus à son fils.
- Il est beaucoup plus petit que moi, il est très mince, les cheveux noirs et toujours comme s'il venait de se réveiller. Il a des yeux verts hallucinants et il a toujours l'air sur ses gardes, dit Sevy avec un sourire en coin en levant un sourcil en parfaite imitation de son géniteur.
- Est-ce qu'il a une cicatrice sur le visage? Et des lunettes? Demande ce dernier.
- Non, je ne crois pas. En fait, je n'ai jamais remarqué. S'il en avait une, je m'en rappellerais je crois. Et il ne porte pas de lunettes, mais ça peut être des lentilles de contacts.
- Est-ce que tu lui as déjà parlé de moi?
- Souvent, mais comme il était à Poudlard, je n'ai jamais donné ton nom. Il ne connait même pas mon nom de famille et ne me l'a jamais demandé non plus. Pourquoi?
- Et bien, je vais devoir en parler à ta mère, mais je pense que ton nouvel ami est son filleul. Harry Potter.
- Quoi! Mais c'est impossible. Pourquoi il serait ici, pourquoi il aurait changé de nom?
- Si c'est lui, continu le Maître des Potions, il ne l'a pas tellement changé. James est son deuxième prénom, celui de son père et Evans, le nom de jeune fille de sa mère. Mais ça n'explique pas ce qu'il fait ici, en effet.
Severus père se lève de son fauteuil et va retrouver sa femme qui lit un rapport de la BER, assise au salon. Il vient s'assoir à côté d'elle et lui demande de poser le dossier un moment. Il lui explique en détails la conversation qu'il a eu avec leur fils. Ariel se lève d'un bon et fait les cents pas dans le salon. Elle se sent vraiment imbécile de pas avoir fait le rapprochement. Ariel propose donc à son fils de faire en sorte que son nouvel ami apprenne son nom de famille, pour voir comment il réagit. Si c'est vraiment Harry, c'est clair qu'il aura une réaction quelconque en entendant ce nom. Et d'aviser en conséquence. Sur ce, Sevy sait tout de suite ce qu'il doit faire. Il prend le téléphone de la cuisine et appel Évelyne. Il lui explique dans les grandes lignes son plan et la jeune femme accepte immédiatement. Les deux jeunes gens feront semblant d'avoir une dispute dans la cafétéria devant James et Évelyne appellera son ami par son nom entier. Comme à chaque fois qu'elle est en colère.
Le lendemain, à l'heure du dîner, James et Sevy sont assis à leur table habituelle en attendant Évelyne. Le jeune femme entre en trombe dans la pièce et se précipite sur Sevy. Il se lève pour l'accueillir, mais la jeune fille est rouge de colère et lui hurle après avec un doigt sur le torse.
- Severus Sirius Rogue Junior! Pour qui tu te prends? Fulmine la jeune femme. Mais qu'est-ce qui t'as prit d'aller dire ça à Nicolas!
- De quoi tu parles? Demande innocemment l'interpelé.
- Severus Rogue! Ne fais pas l'innocent avec moi! Dit Évelyne. Je te connais par cœur. Je sais que c'est toi qui lui a dit que je fréquentais Simon maintenant. Tu sais comme il a mauvais caractère et est probablement le gars le plus jaloux de cet Université! Autant côté Non-Mage que Sorcier! Mais qu'est-ce qui t'as pris?
- Pour commencer, tu te calmes, jeune fille, dit Sevy en regardant James du coin de l'œil. Je n'ai pas dit un mot à Nicolas. Tu fréquentes qui tu veux et comme tu veux, je n'ai pas mon mot à dire. Et ce n'est pas en hurlant mon nom dans toute l'Université que tu règleras ton problème, dit le jeune homme. Assis toi avec nous et expliques moi plutôt ce qui s'est passé.
Évelyne, encore rouge de colère, se laisse tomber sur la chaise à côté de James pour que Sevy puisse voir ses réactions en regardant vers elle.
- Après notre dernier cours, Nicolas est venu me voir et m'a prise à part. Il m'a accusé de le tromper et m'a traité de trainée! Même si ça fait plus de deux mois que lui et moi c'est terminée, dit la jeune femme.
- Premièrement, ce fumier n'a aucun droit de te traiter comme ça, dit Sevy avec colère. Et de plus, le laisser tomber est probablement la meilleure décision que tu as prise de ta vie. De plus, tu connais mon opinion sur ce gars, tu sais très bien que je ne t'aurais jamais mise dans une situation pareil!
- Je sais Severus, je suis désolée, dit-elle mettant son visage dans ses mains. Mais il m'a mise dans tous mes états.
Sevy se lève et prend Évelyne par la main et l'invite à faire de même. Il la prend fermement dans ses bras et lui caresse les cheveux doucement. Il regarde James avec un sourire désolé. Quand Évelyne fait semblant de se ressaisir, elle présente ses excuses à son meilleur ami de toujours et repart d'où elle est venu en disant qu'il faut qu'elle parle à Simon.
- Un peu plus et elle me lançait un chauve-furie, dit Sevy en regardant James.
- C'est vrai qu'elle avait particulièrement l'air énervé, dit ce dernier. En tous cas, toute l'Université connait ton nom maintenant.
- Ouais, surtout que j'évite de le crier sur tous les toits. J'étudies en potions alors si en plus tout le monde sait que je suis un Rogue, j'ai pas fini d'en entendre parler. Être le fils des deux plus jeunes Maîtres des Potions que le Monde Magique ait porté n'est pas le truc le plus évident du monde. Pourquoi qu'à chaque fois qu'Évelyne est remontée contre moi, elle dit mon nom en entier? J'ai l'impression d'entendre ma mère, dit Sevy, l'air amusé.
- J'imagine que tu sais depuis longtemps que ton père était mon prof de potions à Poudlard, dit James, méfiant.
- Ouais, mais je sais aussi qu'il n'était pas particulièrement apprécié par ses étudiants. Sur tout les Gryffondor comme toi. Alors j'avais pas trop envie que tu me relis à l'opinion que tu as de lui.
- En fait, quand je t'ai parlé de la personne qui passait son temps à me sauver à Poudlard, c'était lui. J'aurais bien aimé connaître sa vraie personnalité. Je crois que personne à Poudlard ne savait qu'il avait une famille quelque part.
- C'était le but, dit Sevy doucement. Avec ce qu'il devait faire pendant la première guerre et quand on a su que Jedusor reviendrait un jour, il a du rester là bas. Et il avait une entente avec Dumbledore. Alors on ne le voyait, ma mère, ma sœur et moi, que pendant les vacances d'été.
- Tu ne m'as jamais vraiment parlé de ta sœur, dit James.
- Elle a 15 ans depuis le 24 juin, elle est en 5e année à Ilvermorny. Lily est la plus brillante sorcière de l'école selon le directeur de sa maison. Elle veut venir étudier les potions ici quand elle aura ses ASPIC. Les potions chez nous, c'est une passion de famille, dit Sevy avec un clin d'œil.
- Je me demandais, pourquoi ton deuxième prénom est Sirius? Demande James.
- Je t'ai parlé de mon oncle qui n'endurait pas mon père? Et bien il s'appelait comme ça. Ça a été un gros coup pour ma mère quand elle a apprit sa mort.
- Tu veux dire que ta mère était la sœur jumelle de Sirius Black? Il ne m'a jamais dit qu'il avait une sœur! Il m'a parlé de Regulus, mais jamais d'une sœur.
- Ma mère m'a expliqué qu'ils avaient fait un serment inviolable de ne jamais parler de nous à qui que se soit qui ne nous connaissait pas. Pour notre sécurité et celle de mon père. Mon père lui donnait des nouvelles de nous et inversement dès qu'il le pouvait quand il a su qu'il n'était pas coupable de ce que le Ministère de la Magie l'avait accusé.
- Et pourquoi ta sœur s'appelle Lily?
- C'était le nom de la meilleure amie de mes parents, dit Sevy avec un rictus victorieux. Elle était ma marraine et son mari mon parrain. Ils ont eu un fils quelques mois de plus jeune que moi, ma mère était sa marraine et mon oncle son parrain. Maman m'a dit que quand Lily et elle étaient étudiantes, elles se sont promises de donner le nom de l'autre à l'un de leur enfants. Ma mère s'appelle Ariel. Alors le fils de Lily et son mari c'est appelé Harry et ma sœur s'appelle Lily. Ma mère a suggéré de m'appeler Liam, mais mon père trouvait ça horrible, dit Sevy en riant. Je le remercie encore pour ça.
- Tu veux dire que ta mère est la marraine de Harry Potter? Demande James.
- Ouais, c'est en partie pour ça qu'elle déteste autant Dumbledore. Elle s'est battue comme un diable dans l'Eau bénite, comme disent les Non-Mages ici, pour pouvoir s'en occuper et l'élever. Comme c'était la volonté des parents de Potter. Mais Dumbledore n'a jamais rien voulu savoir. Il l'a envoyé on ne sait pas où en parlant de protection du sang et de truc du genre. C'était un vrai calvaire pour elle de s'inquiéter pour une personne qui était tellement jeune la dernière fois qu'elle l'a vue qu'elle ne se rappelait plus d'elle.
James prend un moment pour digérer les informations qu'il vient d'apprendre. Sevy le regarde et a l'impression qu'il se bat avec lui-même. C'est évident que James Evans est Harry Potter maintenant. Avec ses réactions et les questions qu'il a posées. Mais Sevy le laisse choisir le moment où il sera prêt à se dévoiler.
- Je n'ai pas de cours cet après-midi, dit Sevy à son ami. On peut continuer à discuter si tu veux.
- Pourquoi pas! J'habite à quelques coins de rues si tu veux. On pourra parler en toute tranquillité. Il faut juste que je passe à l'épicerie en chemin.
- Parfait, je te suis, dit le futur Maître des Potions.
James et Severus Jr sortent de l'Université et se rendent dans une petite épicerie près d'une station de métro de la ligne bleue. Une fois dans le condo de James, Sevy lui propose de l'aider à préparer le repas du soir. James est très doué.
- Comment tu peux être aussi nul en potions et aussi brillant en cuisine? Lui demande Sevy.
- Aucune idée, dit James en haussant les épaules. Je pense que ton père me rendait trop nerveux pour intégrer quoi que se soit pendant ses cours.
Sevy rit de bon cœur à cette constatation. Il se rappelle toutes les fois où il se plaignait du filleul de sa femme dans ses cours. Comment le fils de Lily pouvait être un tel pied dans la matière où sa mère performait le plus?
- À ce qu'il paraît, mon père était un vrai danger en potions, peut-être que si le talent est génétique, le manque de talent l'est aussi, dit James avec un sourire en coin.
Pendant que son ami sort les poêles d'une armoire, Sevy lui demande s'il a un téléphone. Il veut prévenir sa mère qu'il ne dînera pas à la maison. James lui montre le combiné sur le mur du salon et retourne à la cuisine. Une fois l'appel terminé, il rejoint James.
- Il faut que je te dise quelque chose, dit Sevy, l'air inhabituellement sérieux.
- Je t'écoute.
- Tu sais, quand tu m'as dit que mon père était mort par ta faute?
James se fige sur place.
- Il va très bien et il est à la maison en ce moment. Il a survécu au venin de Nagini avec un antidote de son invention. Il tient à rester mort pour la population Britannique. Mais je sais aussi qu'il ne voudrait pas que tu penses être responsable de sa mort. Surtout s'il est bien vivant et en santé, dit Sevy en s'approchant de son ami.
Severus Rogue Junior s'approche encore plus près de James et voit qu'il est sous le choc, les larmes aux yeux.
- Et c'est maintenant que tu me le dis! Lui hurle James, en colère. Tu as toujours su qu'il était en vie et ce n'est que maintenant que tu me le dis?
Sevy prend Harry dans ses bras doucement et le jeune homme aux yeux verts frappe son torse pour se dégager. Mais Sevy le tien plus fermement. Harry finit par s'accrocher à la chemise noire du jeune homme et pleure toute les larmes de son corps, autant de rage que de soulagement. Quand Harry reprend contenance, il lève ses yeux vers le visage de Sevy.
- Tu sais qui je suis maintenant, dit Harry défaitiste. Qu'est-ce que tu vas faire?
- Je suis désolé, Harry. Je ne savais pas que c'était vraiment toi avant aujourd'hui. Si non je te l'aurais dit bien plus tôt, dit Sevy en regardant dans le vide au dessus de la tête de Harry qu'il tient toujours entre ses bras. À ma connaissance, je n'ai jamais dit dans nos conversations que mon père était mort, surtout que Évelyne a dit qu'elle voulait qu'il remplace le professeur Bélanger le jour où on s'est rencontré.
- Je ne pensais vraiment pas que le professeur Rogue avait femme et enfants avant aujourd'hui, dit le Survivant.
- Je n'ai pas l'intention de dire à qui que se soit qui tu es Harry, dit doucement Sevy en baissant la tête vers lui. Mais ça soulagerait énormément mes parents d'avoir de tes nouvelles,
- Je ne crois pas vraiment que ton père apprécierait, dit Harry en riant sans joie.
- Tu serais plus que surpris, dit Sevy en resserrant son étreinte.
Quand Sevy baisse la tête pour regarder Harry, ses yeux gris se perdent dans ceux émeraudes de Harry. Le jeune homme en a le souffle coupé et son rythme cardiaque s'accélère de façon fulgurante. Harry lève la tête et ses lèvres entrent en contact avec celles de l'étudiants de potions. L'Élu enroule ses bras autour de la taille de Severus Jr et passe doucement sa langue sur la lèvre inférieure de ce dernier. Comme pour demander la permission. Sevy entre ouvre les lèvres et Harry l'entraîne dans un baiser lent et profond. Quand leurs lèvres se séparent par manque d'air, ils se regardent avec un sourire de connivence.
- J'ai eu envie de faire ça depuis que tu m'as porté secours quand je me suis perdu, lui dit Harry en riant.
- J'ai eu envie de la même chose au même moment, dit Sevy en lui faisant un clin d'œil. Je ne suis pas venu te porter secours juste parce que tu avais l'air perdu. Je dois avouer que je te trouvais affreusement sexy.
- Je ne peux vraiment rien faire comme tout le monde, dit Harry en souriant tristement.
- De quoi tu parles? Demande son compagnon.
- De tous les gars du monde, il fallait que je craque sur le fils de l'homme qui m'a le plus détesté après Voldemort. C'est presque poétique.
Sevy rit doucement. Il avait entendu et lu les lettres de son père concernant Harry et il était évident que ce mec ne faisait jamais rien comme tout le monde. Dire que cet aimant à problèmes était dans ses bras et qu'ils venaient de s'embraser comme si leur vie en dépendait! C'était agréable, étrange mais agréable tout de même.
- Acceptes-tu que je donne de tes nouvelles à mes parents? Je te promets qu'ils ne diront rien à personne de ta présence ici. Les deux, surtout ma mère, seraient plus que soulagés de savoir que tu vas bien.
- Je ne sais pas trop… dit Harry, visiblement mal à l'aise. J'aime mon anonymat ici. Je ne suis ni Harry Potter, ni l'Élu, ni le-garçon-qui-a-survécu, ni le sauveur du monde magique. Et j'avoue que j'adore ça. Je suis James Evans aux yeux de tous et personne ne me fréquente pour ce que j'ai fait, mais pour qui je suis.
- Et je te promet que ça ne changera pas, dit Sevy en posant un doigt sous le menton de Harry pour le forcer doucement à lever la tête vers lui. Je me fous de ce que tu as fait avant d'entrer dans la cafétéria de l'Université, que tu sois Harry Potter, James Evans ou Gaétan Ouellet. Pour moi, tu es ce gars perdu qui a attiré mon regard il y a deux semaines et qui m'a séduit avec sa personnalité hors du commun. Ton mon n'est pas important pour moi. J'espère juste que le mien ne te donneras pas envie de partir en courant.
- Je dois avouer que je ne suis pas tout à fait à l'aise d'avoir craquer sur le fils de Severus Rogue, mais crois moi, dit Harry en serrant ses bras autour de la taille de son compagnon, j'ai fait bien pire que ça dans ma vie. Si j'ai été capable de survivre à Voldemort plus d'une fois, je pense être capable de survivre à ton père. Enfin, j'espère, dit Harry avec un rictus.
- Ne t'inquiète pas, ma mère lui ferait vivre l'enfer avant qu'il ne puisse lever sa baguette sur toi et finir n'importe quel sort ou incantation, répond Sevy en souriant et en baissant la tête pour embrasser Harry de nouveau.
Les deux compagnons finissent de préparer le repas et s'installent dans le salon. Harry veut tout savoir de la vie de Severus Jr. Il lui parle du la BER et du pourquoi de ce nom, de sa sœur, de comment il a rencontré Évelyne à l'école primaire et qu'ils faisaient tous les deux des choses « étranges » pour les Moldus de leur école. C'est Sevy qui lui a expliquée qu'elle était une sorcière et sa mère qui avait tout expliqué aux parents de la jeune fille.
- Évelyne est née-Moldue? Dit Harry, surpris.
- Ouais, dit Sevy avec fierté. Et elle est sacrément intelligente! Mon père l'appelait tout le temps Miss-je-sais-tout. Quoi qu'il appelle Lily comme ça aussi, dit Sevy en riant. J'ai l'impression qu'il appelle toutes les filles brillantes comme ça. C'est presque un compliment venant de lui.
- Il appelait Hermione comme ça en cours. Mais crois moi, ça ne ressemblait pas du tout à un compliment. Il l'appelait surtout « l'Insupportable-Miss-je-sais-tout », dit Harry en essayant d'imiter la voix du Maître des Potions et en échouant lamentablement.
Sevy éclate de rire à cette imitation plus que boiteuse. Avant de repartir, Sevy embrasse une nouvelle fois Harry et ce dernier lui permet d'aviser ses parents de qui il est. Mais de ne pas leur dire où il habite. Il n'est pas encore prêt. Sevy lui promet de respecter son choix et repart vers chez lui après avoir caresser doucement la joue de Harry.
En sortant de l'immeuble, Sevy fait des détours dans l'arrondissement Côte-des-neiges. Il a besoin de réfléchir à ce qui se passe. Il est en train de tomber amoureux du filleul de sa mère.
- Quelle merde! S'exclame Sevy en plein milieu du cimetière à côté de l'Université.
Il a besoin de parler à sa mère, tout de suite. Il transplane devant la maison et entre. Ses parents sont blottis l'un contre l'autre sur un canapé du salon en lisant chacun un livre.
- C'est lui, dit Sevy sans préambule.
- Qu'est-ce qui s'est passé? Demande Ariel en voyant l'air perdu de son fils.
- Maman, est-ce que je peux te parler, en privé?
- Bien sûr, lui dit-elle après un regard vers son époux.
Mme Rogue se lève et suit son fils dans sa chambre. Il se laisse tomber assit dans son lit et met sa tête entre ses mains. Inquiète, Ariel va s'assoir près de son fils et le prend doucement dans ses bras.
- Qu'est-ce qui se passe mon cœur? Lui demande sa mère d'une voix douce en lui caressant les cheveux.
- Je me sens tellement coupable, maman.
- Pourquoi? Qu'est-ce qui s'est passé?
- Je suis en train de tomber amoureux de ton filleul, maman. Ça se fait pas, c'est pas incestueux, ou un truc du genre?
Ariel comprend tout de suite où son fils veut en venir. Elle lui sourit doucement et lève la tête de son fils comme il l'a fait avec Harry plus tôt.
- Il n'y a absolument rien de mal là-dedans, mon grand. Vous n'êtes pas du tout de la même famille. Et même si j'avais réussis à avoir sa garde quand il était bébé, il n'y aurait rien eu de mal à tomber amoureux de lui. Ton cœur choisit qui il veut et si il a choisit Harry… et bien soit, dit Ariel.
- Et tu crois que papa va l'accepter? Demande Sevy, inquiet. Je sais qu'il ne se sont jamais entendu. Il le décrivait comme une calamité et un aimant à problème. Et il est le fils de l'homme qui a passé sa scolarité à faire de sa vie scolaire un enfer.
- Et il a épousé la sœur de l'autre homme qui faisait de sa vie scolaire un enfer, dit doucement sa mère. Ton père est capable de faire la différence entre Harry et son père mon cœur, comme il a fait la différence entre Sirius et moi. Je sais qu'il n'était pas élogieux en parlant de lui ou en nous écrivant à son sujet. Mais je sais aussi qu'il décrivait l'enfant qu'il était et non le héro que tout le monde voyait en ce jeune homme. Harry a le droit d'être qui il est et non d'être vue pour ce qu'il a fait. Et je sais que tu es une personne qui peut lui apporter ça.
- Papa a raison, ce gars est un aimant à problème. Mais j'aimerais qu'il soit mon aimant à problème, dit Sevy en souriant à sa mère. Depuis que je l'ai rencontré, mes sentiments envers lui étaient si confus jusqu'à aujourd'hui.
- Qu'est-ce qui a changé? Demande Mme Rogue avec patience.
- Depuis la première fois où j'ai posés les yeux sur lui, je l'ai trouvé mystérieux et attirant, mais quand il m'a embrassé cet après-midi, c'est comme si j'avais enfin des lunettes à ma vue. Comme si je voyais flou sans m'en rendre compte et que tout d'un coup, je pouvais voir clair enfin. Je ne sais pas comment l'expliquer autrement, maman.
- Tu es amoureux mon fils, voilà tout. C'est normal de se sentir comme ça. J'ai des lunettes à ma vue depuis presque 24 ans, dit Ariel en donnant un baiser sur le sommet de la tête de son aîné.
Elle se lève et tend la main à son fils qui la saisit et se lève à son tour.
- Viens, je sais que Sev a hâte d'avoir de ses nouvelles, même s'il ne le montre pas.
Dans le salon, Sevy donne des nouvelles à son père de Harry. Severus Rogue est particulièrement intéressé par ce que son fils a à lui dire au sujet du jeune homme. Le Maître des Potions est soulagé que le Survivant aille bien et qu'il ait réussi à trouvé ce qu'il voulait depuis si longtemps, l'anonymat et un semblant de vie normale. L'ancien enseignant a changé sa vision du jeune homme du tout au tout pendant l'année où il était le directeur de Poudlard sous le règne du Seigneur des Ténèbres. Bien qu'il soit heureux d'avoir des nouvelles par l'intermédiaire de son fils, Severus aimerait bien le revoir en chair et en os. Son épouse aussi d'ailleurs. Plus le père écoute son fils parlé de Harry, plus il est évident qu'il éprouve des sentiments forts pour le jeune homme.
Quand Severus et sa femme vont se coucher, Ariel se love entre ses bras.
- Comme ça, dit Severus en resserrant les bras autour du corps de sa femme, notre fils est amoureux.
- Et qu'est-ce que tu en penses? Demande Ariel en levant la tête vers son époux.
- Je suis à moitié surpris, dit-il en levant un sourcil. Je croyais l'avoir traumatisé, dit doucement Severus en souriant légèrement. Mais en même temps, ce garçon est loin d'être comme tout le monde. Je crois que Sevy est une excellente personne pour Potter, et inversement d'ailleurs. Ils se ressemblent autant qu'ils se complètent, je crois. Sevy a besoin d'une personne qui saura lui tenir tête et le confronter de temps en temps. Tout comme une personne qui a la maturité et la patience de le comprendre. Je trouve que leur couple ressemble beaucoup au nôtre.
- Je suis vraiment heureuse que tu le prennes comme ça, dit Ariel. Sevy avait une peur bleue de te décevoir. C'est son pire cauchemar en fait, soupir Mme Rogue. Tu as été absent si souvent, et ce n'est pas un reproche, dit précipitamment sa femme. Mais il a le sentiment que c'est de sa faute, étant donné que c'était pour le protéger. Et comme il t'adore, tu es son modèle Severus, sa pire hantise est de te décevoir. Alors il appréhendait énormément ta réaction concernant sa relation avec Harry.
- Je suis navré de l'apprendre. Je sais que je n'ai pas été là autant que je l'aurais voulu, dit Severus. Mais ce n'est pas de sa faute si je n'étais pas avec vous. À la base, tout est de la faute de Tom Jedusor. Je crois que je vais devoir apprendre à être plus expressif envers mes enfants, soupir le Maître des Potions. Je ne veux surtout pas que mes enfants aient peur de mes réactions. Je veux qu'ils me fassent confiance comme j'ai confiance en toi et en eux.
- Tu n'as strictement rien à te reprocher, mon amour. Tu es un père extraordinaire et tes enfants le savent. C'est justement pour ça qu'ils ne veulent rien faire pour te déplaire, dit doucement Ariel. Mais tu as raison, t'ouvrir à eux ne peut faire de mal à personne.
Sur ce, le couple Rogue s'endort rapidement.
Vers deux heures du matin, Sevy est assit dans le salon les yeux dans le vague. Il est soulagé de la réaction de ses parents sur ses sentiments envers Harry, mais se questionne tout de même. Comme s'il y avait anguille sous roche. C'était trop simple. Son père avait l'air d'accepter trop facilement. Le jeune homme se souvient quand il a annoncé à ses parents qu'il fréquentait un garçon. C'est vrai qu'ils habitent au Québec et que c'est plutôt banal d'être homosexuel, mais ses parents viennent d'Angleterre. La mentalité là-bas, surtout dans le monde magique, est beaucoup plus rétrograde. Severus sénior avait l'air septique et sa mère n'a même pas réagit. Comme s'il lui annonçait qu'il avait les yeux bleus au lieu d'avoir les yeux gris. Quand il a demandé à ses parents s'ils acceptaient son homosexualité, la réponse de ses parents l'avait choqué.
- Non, nous ne l'acceptons pas, mon grand, avait dit sa mère. Nous n'avons pas à l'accepter. Nous vivons avec et c'est tout, avait Ariel avec un sourire rassurant. C'est toi la seule personne qui doit accepter cette situation, puisque c'est toi qui la vie.
- Pour nous, avait dit son père, ça ne change absolument rien. Que tu sois avec un garçon, une fille ou un individu d'un peuple différent, ça ne nous regarde pas. Tant que tu es heureux avec cet individu nous suffit. Mais je suis vraiment content, que tu nous fasses assez confiance pour nous en parler.
- Ce n'est pas pour rien que quand nous te demandions si une personne faisait battre ton cœur à l'école, nous ne précisions jamais le sexe ou le peuple. Nous ne prenons pas pour acquis tes préférences sans les connaître, mon grand, dit doucement sa mère en le prenant dans ses bras.
- J'ai vraiment les meilleurs parents du monde, murmure Sevy en regardant les flammes de la cheminée à ce souvenir.
Pendant que les flammes dansent dans la cheminée, elles deviennent vertes et la tête de Nadine, une employée de nuit de la BER, apparait.
- Oh! Sevy! Bon matin, dit la jeune femme souriante. Est-ce que tes parents sont couchés?
- Ouais, Nadine. Je peux t'aider?
- En fait, oui. Ta mère à reçu un colis de Poudlard pendant la nuit avec une lettre de la nouvelle directrice. Alors je voulais lui remettre.
- Tu peux me le laisser, dit le jeune homme. Je vais lui transmettre, ne t'inquiète pas.
Sur ce, Nadine passe ses bras dans les flammes pour tendre une boîte avec une lettre au fils de son employeur. Elle lui souhaite une bonne nuit et repart comme elle était venue. Sevy regarde le carton, perplexe. Il a la taille de plus ou moins 30 centimètres cube et est relativement lourd. Sevy écrit un petit mot à sa mère pour lui expliquer comment la boîte est arrivée là et frappe légèrement à la porte de la chambre de ses parents au deuxième étage. Comme il n'y a pas de réponse, il ouvre. Il n'y a pas de sort sur la porte, donc ses parents doivent être « présentables ».
Sevy sort sa baguette et lance un faible lumos. Assez puissant pour voir où il va et pas assez pour réveiller ses parents. Il place le carton sur la table de chevet à côté de son père et l'observe un moment. Il est torse nu avec son épouse collée à lui dans une robe de nuit légère avec les couvertures à la taille. Le couple est collé l'un à l'autre au point qu'il ne pourrait pas passer un fils de soie de fée entre eux. Sevy voit les multiples cicatrices sur le dos de son géniteur et ouvre les yeux ronds comme des soucoupes. Il a toujours su que son père risquait sa vie en Angleterre, mais en voyant son dos meurtri, il réalise tous les sacrifices que cet homme extraordinaire à fait en restant là-bas. Il se penche doucement vers ses parents. Il écarte les cheveux que son père a sur le visage et dépose un léger baiser sur sa joue.
- Je t'aime papa, murmure Sevy avant de sortir à pas de loup de la chambre.
Dès que la porte s'est refermée, Severus se réveille et bouge légèrement, se qui réveille sa femme.
- Est-ce que ça va? Demande Ariel en gardant les yeux fermés et ses bras autour de son mari.
- Oui, je crois que Sevy est entré, mais je ne suis pas sûr.
- Tu crois qu'il a besoin de quelque chose?
- Je ne sais pas, répond Severus. Reste couchée, mon ange, je vais voir.
Severus resserre Ariel un moment et l'embrasse langoureusement avant de se lever. Il met sa robe de chambre et passe la porte.
Il regarde dans la chambre de son fils, mais elle est vide et le lit n'est pas défait. Le Maître des Potions descend au rez-de-chaussée et voit son fils assit en boule sur l'un des fauteuils. Il a les genoux repliés sur son torse, les bras autour des jambes et la tête appuyée sur ses genoux. Severus s'avance lentement vers Sevy et s'assoit sur le fauteuil à sa droite.
- Sevy, fils, est-ce que tout vas bien?
- Qu'est-ce qui s'est passé là-bas? Demande l'aîné Rogue en levant la tête vers son père.
- Que veux-tu savoir, exactement?
- Nadine m'a donné un colis pour maman il y a quelques minutes et je suis venu dans votre chambre pour la lui amener. J'ai vu ton dos, papa. Et je sais que ces cicatrices ne sont que la partie visible de l'iceberg. Je ne sais pas tout ce que tu as endurer pendant cette guerre. Mais si tu as envie d'en parler, je sais que tu as maman. Mais je veux aussi que tu saches que tu peux compter sur moi.
- Je sais que je peux compter sur toi, fils, dit le Maître des Potions. Ma vie loin de vous trois est loin d'être celle que je préfère. Comme tu le sais, j'étais espion pendant ces deux guerres, le Seigneur des Ténèbres avait confiance en moi, c'est ce qui fait que je suis encore en vie. Mais ce n'était pas le cas de tous ses Mangemorts. J'ai eu droit à quelques sorts de découpe sous mes robes de temps en temps, comme rappel de ma « traitrise », selon eux. Ils avaient plus raison qu'ils ne le pensaient.
- Papa, c'est vraiment finit, n'est-ce pas? Il ne reviendra pas comme il l'a déjà fait?
- Non, mon grand. Il ne pourra pas revenir. Potter… Harry a détruit tout ce qui le rattachait au monde des vivants.
- Alors plus de missions suicides, plus de départs et plus d'inquiétudes? Promis? Je sais que tu nous l'as déjà dit, soupir Sevy. Mais ça a été si difficile pour nous de vivre comme ça. Je crois qu'on va avoir besoin que tu nous rassures pendant encore un certain temps.
- Et je le ferrai aussi longtemps que ce sera nécessaire, mon fils, dit Severus en se levant et prenant son fils dans ses bras avec force. Plus jamais je ne repartirai loin de vous. Peut importe ce qui se passera et avec qui. La seule chose qui pourrait me faire partir d'ici, c'est pour aller vous chercher.
- Je n'ai pas l'intention d'aller où que se soit, papa. Pas sans toi en tous cas.
- Tu es encore jeune, dit Severus. Peut-être qu'un jour tu auras envie de voir le monde, d'apprendre de nouvelles choses et de voir de nouveaux endroits. Et si ça arrive, je ne veux surtout pas être un frein à tes projets. Que ce soit où que se soit ou avec qui que se soit.
Le père et le fils montent les escaliers et entrent dans la chambre de Sevy. Bien qu'il ait presque 20 ans, son père le borde et s'assoit sur la chaise d'ordinateur de son fils et lui raconte une histoire pour l'endormir.
- Il y a environs 6 ans, Mme Pomfresh, la Médicomage de Poudlard, est venu me voir pour me demander conseil sur un cas qu'elle ne comprenait pas à l'infirmerie. Je l'ai donc suivi pour l'aider et satisfaire ma curiosité. Elle m'a conduit à un lit entouré de panneaux pour éviter les regards curieux, dit Severus à son fils qui l'écoutait attentivement. Quand je suis arrivé à côté du lit, j'ai vue la chose la plus drôle de ces dernières années.
- Et qu'est-ce que c'était?
- Tu te rappelles de Miss Granger?
- Oui, tu m'en a souvent parlé.
- Et bien c'était elle qui était dans ce lit. Elle était recouverte de poils et avait des oreilles et une queue de chat! Visiblement, elle avait prise du Polynectar et avait pris un poil de chat pour un cheveux. Pauvre fille! Une fois que j'ai réussis à me sortir de là, je me suis précipité dans mes cachots et j'ai hurlé de rire pendant un très long moment. Je n'ai pas dit à Mme Pomfresh de quoi elle soufrait, je lui ai seulement dit que ce n'était pas dangereux et que le sort disparaîtrait tout seul après une semaine. Je trouvais que cette jeune fille était assez puni comme ça.
- Tu veux me faire croire que tu as réussis à te retenir de traumatiser une jeune Gryffondor sans défense? Demande son fils en levant un sourcil.
- Tout à fait, dit-il. Et je me suis trouvé très bon!
- Je suis fier de toi, papa, dit Sevy avec un sourire amusé.
- Merci, mon fils. Même si c'est une plaisanterie, ça me touche beaucoup. Dors maintenant. Si il y a quoi que se soit, tu sais où nous trouver. Peut importe quand et pourquoi, dit Severus en se levant lestement.
Il embrasse le front de son fils et retourne auprès de sa femme qui est restée réveillée. Rogue père explique à Ariel se qui vient de se passer et se réinstalle dans leur lit. Après un sort de contraception et des ébats plus que passionnés, ils s'endorment collés l'un à l'autre, comme à chaque nuit qu'ils passent ensemble depuis toujours.
Le lendemain midi, Sevy et Évelyne discutent une fois de plus de leur sujet de recherche.
- Je me disais, dit Sevy en levant sa fourchette de son plat de pâté chinois noyé dans le ketchup. Et si on mélangeait techniques sorcières et techniques Moldues?
- Tu peux préciser? Demande la jeune femme, le nez dans sa salade au poulet grillé.
- Est-ce que tu connais le principe des cellules souches?
- J'en ai entendu parlé.
Sevy lui explose alors son idée. Évelyne est très impressionnée. Elle sort son ordinateur portables pour prendre en note ce que son binôme lui explique et se promettent de faire des recherches à ce sujet.
- Hey! James! Je suis contente que tu sois là, dit Évelyne. Tu t'y connais un peu en médecine Moldue?
- À part les points de suture et les plâtres quand ont a un membre cassé, pas vraiment non. Pourquoi? Demande l'interpellé en s'assoyant à côté de Sevy qui passe un bras autour de la taille de ce dernier qui se laisse faire.
- Bon, qu'est-ce que j'ai manqué? Demande la jeune femme en regardant le bras de son meilleur ami autour de James.
- Et bien, hier on a discutés et…
- Une chose en entraînant une autre, dit James, j'ai fini par lui sauter dessus.
- À la bonne heure! Dit Évelyne pour les félicité de leur relation naissante. Je ne pensais pas que Sevy trouverait un jour un gars à la hauteur de si tôt. Je suis contente de me tromper, pour une fois.
Le sujet était déjà clos à la surprise et au soulagement de Harry. Il savait qu'au Québec, la plupart des gens n'avait aucun problème avec l'orientation sexuelle, mais il était tout de même agréablement surpris par la réaction de sa nouvelle amie. Elle ressemblait beaucoup à Hermione, sur plusieurs points. C'est peut-être pour ça qu'il s'est sentit à l'aise avec elle aussi rapidement. Pour Sevy, c'était une autre histoire. Il ne ressemblait en rien à Ron et c'était parfait comme ça. Il n'était pas jaloux, n'était pas étroit d'esprit et ne prenait pas sa famille pour acquise. Surtout avec ce qu'il a vécu avec son père. Il savait apprécier les petites choses tout en espérant les grandes.
- Ce n'est pas que je ne vous aime pas, les gars, dit Évelyne en se levant, mais j'ai un cours que Mr Rogue Jr a réussis à se faire créditer. Alors sur ce, on se revoit toujours se soir pour le match de hockey?
- Bien sûr! Répondent Harry et Sevy d'une même voix.
Quand Évelyne n'est plus dans leur champs de vision, Harry demande à son compagnon ce qu'est le cours qu'il a de crédité.
- Le cours de neutralisation de potions de Magie Noire. Comme j'en connais autant, si non plus que le prof, grâce à mon père, j'ai déjà passé l'examen.
- Donc, pour les 3 prochaines heures, tu es libre?
- Ça dépend, dit Sevy en levant un sourcil.
- Ça dépend de quoi?
- Si tu as quelque chose à proposer, je ne le serai plus.
Le futur Maître des Potions s'approche un peu plus de Harry et passe doucement un doigt le long de son cou, du dessous de son oreille gauche jusqu'au col de sa chemise. Harry sent un frisson lui parcourir l'échine.
- Chez moi? Propose Harry.
- Avec plaisir, James.
Les deux jeunes hommes ramassent leurs affaires et se promènent dans les rues de Côte-des-neiges en se rendant chez Harry. Sur le chemin, Sevy explique à Harry la réaction de ses parents concernant leur discussion de la veille.
- Bref, tous les deux ont très envie de te revoir, de savoir comment tu vas et ce qui t'a donné envie de changer d'air, dit Sevy avec un clin d'œil. Mais ils veulent aussi que tu le fasses seulement quand tu seras prêt. Personne ne te force à quoi que se soit et ma mère tient particulièrement à ce que tu saches que pour nous tous tu es Harry, juste Harry. Ma sœur ne te connait pas à part par l'entremise de mon père, mais sache que pour nous tous, ce qui est le plus important est qui tu es, pas ce que tu as fais. Même si tu as grandit loin de nous, tu restes un membre à par entière de cette famille.
- Et ton père est d'accord avec ça? Demande Harry, septique.
- Absolument! Il était écœuré par la façon dont les gens te traitaient quand vous étiez à Poudlard. Il devait garder sa couverture et agir avec toi comme le dernier des trous de cul, comme on dit ici. Je me rappelles ses lettres quand j'étais en 2e année à Ilvermorny. Je pense qu'il n'a jamais été aussi venimeux envers un prof que ce Lockhart.
- Et qu'est-ce qu'il écrivait? Demande Harry avec curiosité.
- Que cet imbécile t'exhibait comme un trophée quand ça l'arrangeait et te reprochait d'attirer l'attention sur toi quand ça lui faisait de l'ombre. Je pense qu'il le détestait encore plus que celui qui s'est fait passé pour Fol Œil, si on enlève le danger qu'il t'as fait courir, dit Sevy.
Harry était sous le choc. Il ne s'attendait pas à ce que son ancien prof de potions le voit comme autre chose qu'un petit imbécile arrogant qui croit que le monde tourne autour de lui. Il était certain que Rogue verrait sa relation naissante avec son fils comme l'affront suprême. Le jeune sorcier demande à Sevy s'il a parlé à ses parents de leur relation.
- Oui, j'ai été élevé dans la confiance, dit Sevy. Mes parents ne me cachent rien et ma sœur et moi faisons de même. Nous savons garder les secrets, mais nous savons aussi nous faire confiance. Je te l'ai dit, il te voit pour ce que tu es et non pour ce que tu as fait.
Une fois rendu chez Harry, ils continuent leur discussion installés confortablement sur le divan. À un certain moment, les mots deviennent des baisers et des caresses. Doucement, Sevy déboutonne la chemise de son partenaire et caresse tendrement la peau découverte. Quand les deux sorciers sont nus et l'un sur l'autre, Harry écarte les cuisses pour que Sevy puisse le préparer. Ce dernier est légèrement surpris. Il ne s'attendait pas à prendre son amant la première fois. Il le prépare doucement, avec toute la tendresse et l'attention qu'il mérite. Après un sort de lubrification et l'enfilage d'un préservatif, Sevy retire ses doigt de l'intimité de son compagnon et le pénètre doucement. Une fois entré jusqu'à la garde, il retient chacun de ses mouvements pour que Harry s'habitue à sa présence en lui. Quand ce dernier bouge les hanches, c'est le signal qu'il attendait. Sevy fait des mouvement langoureux de vas et viens en son amant pour trouver le point sensible de ce dernier pour l'amener au 7e ciel. Une fois qu'il l'a enfin trouvé, il garde cet angle et accélère doucement le rythme. Harry se mord la lèvre inférieur pour s'empêcher de crier son plaisir. Le futur Maître des Potions n'est pas du tout de cette avis et empoigne le sexe de son amant pour caler ses mouvements masturbatoires à celui de ses hanches.
- Fais moi plaisir, laisse moi t'entendre, murmure Sevy sensuellement à l'oreille de Harry.
Cette phrase est comme une décharge électrique pour le jeune Survivant, il laisse alors les gémissements et les cris sortirent de ses lèvres tentatrices pour son amant. Une fois que Harry atteint l'orgasme et que son anneau de chair se contracte autour du sexe de son amant, celui-ci le rejoint dans la jouissance.
Après s'être cajolé un moment sur le divan suite à leurs ébats inattendus, Harry montre au fils de son ancien professeur où est la douche. Après s'être lavé, Sevy retourne au salon pour poser un sort de rafraîchissement sur ses vêtements pour les remettre. Harry lève un sourcil. Son amant n'a, visiblement, aucun problème avec la nudité. Pendant qu'il remet son boxeur dans le salon, le garçon-qui-a-survécu peut se rincer l'œil à sa guise.
Quand il revient de la salle de bain après s'être lavé et changé, Harry voit Sevy assit à la table de sa salle à mangé avec deux verre d'eau devant lui. Il le remercie et vide son verre d'un trait.
- Moi j'ai surtout faim, lui dit Sevy avec un clin d'œil. Viens, il est temps de t'initier à la culture Québécoise.
Harry lui sourit en levant un sourcil, amusé. Ils prennent leur veste et sortent du condo.
Sevy l'emmène dans un restaurant entre le CEPSUM et chez Harry. Ils s'installent à la terrasse et Sevy commande deux poutines en demandant à son compagnon ce qu'il veut boire. Quelques minutes plus tard, ils reçoivent leur commande et Harry est plus que perplexe devant son bol.
- Ne sois pas si hésitant, ce n'est que de la nourriture, lui dit Sevy avec un sourire en coin. Où est ton courage de Gryffondor?
- Et c'est quoi ce truc? Demande son amant.
- Une poutine, mon cher. Des frites avec du fromage en grain et de la sauce brune à base de fond de bœuf. C'est le plat national ici. Deux villes au Québec se disputent le titre de la meilleur poutine. Victoriaville et Drummondville. Pour avoir essayé Drummondville, grâce aux nombreuses demandes de Lily, je peux te dire que c'est pas eux qui gagne la palme. Ma sœur ne jure que par ça quand elle revient de Ilvermorny. C'est devenu une tradition familiale chez nous depuis qu'elle est entrée en première année, dit Sevy en faisant des mouvements avec sa fourchette. Que se soit pour les vacances d'été, Noël ou Pâques, on se retrouve en famille au restaurant pour une poutine. Si tu avais vue la tête des elfes de maison quand elle est entré dans les cuisines de l'école la première fois pour s'en faire une! C'était hilarant!
Harry prend donc une grande inspiration et plonge sa fourchette dans ce truc avec plus de sauce que nécessaire, selon lui.
- Le truc, c'est de prendre un peu de tout dans la même bouchée, lui conseil son amant.
Le jeune homme prend donc une frite pleine de sauce avec un morceau de fromage et l'enfourne dans sa bouche avant de changer d'avis. Une fois avoir mastiqué et avalé sa bouchée, il est plus que surpris.
- Wow! C'est bon ce truc! La frite tendre avec la sauce chaude qui fait fondre le fromage. Je ne sais pas qui a pensé à mélanger ces trois aliments ensemble, mais c'était une sacrée bonne idée! Dit-il en prenant une autre bouchée avec beaucoup moins hésitation.
- Bienvenu au Québec! La prochaine étape est te parler d'indépendance, mais d'ici là, j'ai plein de choses à te faire découvrir, dit Sevy, l'air ravi. En attendant, il faudrait se dépêcher un peu, le match des filles va commencer dans 45 minutes et j'aimerais bien leur parler avant qu'il commence. Ça te va?
Harry hoche de la tête avec enthousiasme. Il n'avait jamais entendu parlé de hockey avant il y a quelques jours. Ils finissent leur poutine et leur thé glacé rapidement et Sevy va payer l'addition.
- J'aurais pu payé ma part tu sais, dit Harry.
- James, je t'ai invité, c'est la moindre des choses de payer, dit Sevy en s'approchant de lui en passant ses bras musclés autour de la taille de Harry.
- La prochaine fois, ce sera mon tour, lui dit Harry en l'embrassant rapidement pour le remercier.
Ça lui fait bizarre qu'on paye pour lui. À chaque fois qu'il sortait avec Ron, c'est toujours lui qui payait. Non que ça le dérangeait, il savait que son ancien meilleur ami n'avait pas les moyens. Mais il prenait toujours la bourse de Harry pour acquise. Après la guerre, Ron est devenu de plus en plus avide et vile avec lui. Lui demandant même de payer la bague de fiançailles qu'il voulait offrir à Hermione. Il s'était même imposé chez lui quand il avait emménagé définitivement au Square Grimmaurd pour leurs études d'Aurore. C'est en partie pourquoi il a tout quitté en Grande-Bretagne pour venir ici. Les souvenirs de la guerre, les fantômes qui le hantent et la famille Weasley qui a changée de comportement envers lui. Son seul vrai regret, c'est Hermione. Mais est-ce qu'il avait le droit de lui demander de tout quitter pour partir avec lui? Il ne le pense pas. Depuis le temps que Ron et Hermione jouaient aux chat et à la souris, ils sont enfin ensemble et heureux. Il n'a pas à s'immiscer dans leur couple. Quand il a dit à Ginny qu'il n'avait pas l'intention de reprendre leur relation où il l'avait laissé avant la chasse aux Horcruxes, la famille Weasley, enfin, Mme Weasley, Ron et Ginny avaient insistés pour qu'ils reviennent ensemble. Harry avait finit par plier, pendant quelques mois.
La caresse de Sevy sur sa joue gauche le sort de ses souvenirs. Harry lui sourit et lui emboîte le pas vers l'aréna de l'Université de Montréal. Le SEPSUM est à côté de la station de métro Edouard-Montpetit. Ce point de repère le rassure un peu. Sevy le guide dans les dédales du centre sportif en lui expliquant les règles du hockey. Ils s'installent derrière les bancs des joueuses de l'équipe de leur université. Le futur Maître des Potions l'entraine vers les bandes de la patinoire pour lui présenter l'équipe.
- Mel! Je suis tellement content de te voir sur la glace! Ton épaule va mieux? Lui demande le jeune Rogue.
- Ouais! Je suis vraiment contente d'être revenue. Ça te dit de m'aider avec les tirs francs? Demande la jeune femme.
- Je sais pas trop, dit-il en regardant Harry. Je veux pas le laisser tout seul. En passant, Mélissa, je te présente James Evans. James, je te présente Mélissa Boucher. Elle est la capitaine de l'équipe et la meilleure gardienne de but que l'université ait depuis plus de 20 ans!
- Salut, dit Mel en enlevant son gant et en tendant la main à Harry. Tu étudies du côté Non-Mage ou Sorcier?
- Pardon?!
- Ici, il n'y a pas de Décret sur le secret Magique, lui explique Sevy. Tu parles de ton don aux personnes en qui tu as confiance. Évelyne et Mel sont amies depuis toujours alors Mel est au courant pour nous.
- Alors, Maître Rogue, tu m'aides ou pas?
- Arrêtes! Maître Rogue, c'est mon père! Ah non, c'est vrai, lui c'est Docteur Rogue. J'ai pas encore la maîtrise à ce que je sache. Mais…
- Vas y! lui dit Harry en riant. Je veux voir ça!
- Tu es certain que ça ne te dérange pas? Lui demande son amant.
- Vas y! lui répète Harry.
Sevy dépose rapidement un baiser sur ses lèvres et va rejoindre les vestiaires pour enfiler des patins. Mel entame alors la conversation.
- Tu es anglais?
- Heu… oui. C'est un problème? Demande Harry.
- Non, juste pour savoir. Je suis juste surprise. Sevy est une personne assez… comment dire… assez impliqué, politiquement parlant, pour l'indépendance du Québec et comme on est, techniquement parlant, encore des sujets de la Reine d'Angleterre, ce qui le fout en rogne, je ne m'attendais pas trop à ce qu'il finisse par nous présenter un britannique comme petit copain. Mais c'est pas un problème pour nous, tu sais.
C'est quelque peu mal à l'aise que Harry et Melissa voient Sevy arriver sur la glace avec un chandail de l'équipe, ses longs cheveux attaché en une longue tresse, sur ses patins.
- Si je peux bloquer les tirs de Sev, je peux bloquer n'importe quoi, dit Mel à Harry en riant. Bon, j'y vais. À plus!
- Bonne chance! Lui cris Harry quand elle est parti vers ses buts.
Harry observe Sevy qui s'avance avec un bâton de hockey et un sot rempli de rondelles. Il les installe sur la glace en ligne droite horizontalement au but. Mel remet ses gants et s'installe devant son filet. Après un signe de tête de cette dernière à Sevy pour lui faire comprendre qu'elle est prête, il lève son bâton et tire. Harry hausse les sourcils de surprise. Le tir était rapide et précis, mais Mel était plus rapide. Elle laisse la rondelle retomber plus loin avec son gant gauche. Harry voit Sevy sourire à son amie et tir une autre fois. La rondelle arrive entre les jambières de Mel qui s'écroule sur ses genoux pour l'arrêter. Une fois qu'il n'y a plus de rondelle à tirer, toute l'équipe se réunie autour de Sevy et leur capitaine près du banc où Harry est installé en attendant le retour de son amant. Sevy prend alors la parole.
- Bon, les filles, vous êtes les meilleures des trois dernières saisons. Il n'y a pas de raison pour que vous ne réussissiez pas cette année encore. Vous êtes brillantes, rapides, organisées et tout simplement géniales! Alors rabattez le caquet de ces imbéciles de machos de l'équipe masculine qui ont fini 5e l'an dernier et montrez à tout le monde c'est quoi, du VRAI hockey!
Après le cri de relimant de l'équipe, Sevy retourne dans les vestiaires pour remettre ses chaussures. Quand il revient, il tend un chandail de l'équipe à Harry. Avec un grand sourire, Harry l'accepte et l'enfile par-dessus sa chemise. Les autres spectateurs commencent à arriver et Évelyne vient les rejoindre en s'assoyant de l'autre côté de son meilleur ami. Elle a le même chandail que Harry sur le dos. Le chandail bleu des matchs locaux alors que Sevy à celui, blanc quand l'équipe joue ailleurs qu'au CEPSUM. Les trois sorciers discutent avec enthousiasme jusqu'à ce que les lumières se tamisent et que le pointage, 0 à 0, soit inscrit au compteur. Après l'hymne national où tout le monde se lève, même Sevy, qui le chante en français quand la version anglophone se fait entendre, les filles de l'université McGill remportent la rondelle après la mise au jeu. Mel fait un superbe arrêt sur le tire de la capitaine de l'équipe adverse. Évelyne et Sevy se lèvent en criant leur joie. Après 3 arrêts de Mel et deux buts encaissés par leur équipe, Harry se prend au jeu et est aussi excité que ses deux amis. À la fin de la première période, Évelyne explique à Harry qu'à chaque période, il y en a 3, les équipes changent de place sur la patinoire. La musique entrainante s'arrête alors pour que la deuxième période commence.
- Alors, comment tu as trouvé ça? Demande Évelyne à Harry une fois que le match était fini et que leur équipe ait gagn contre les filles de McGill.
- C'était vraiment cool! Dit Harry en se levant de son siège. Je suis content que les périodes aient des temps précis. Le Quidditch peut durer 10 minutes ou 2 mois, tout dépend de combien de temps mettent les attrapeurs à trouver et prendre le Vif d'or. Le hockey est génial!
- Heureux que tu ais aimé, lui dit Sevy en mettant un bras autour de sa taille. On va voir les filles à la sortie du vestiaire pour les féliciter?
Sevy les entraine donc vers l'entrée des vestiaires pour attendre que les filles sortent. C'est à ce moment qu'un homme dans la cinquantaine, les yeux froids et le visage dur, arrive à leur hauteur et s'arrête devant le future Maître des Potions.
- Alors Rogue, as-tu pensé à ma proposition? Tu pourrais aller loin, pourquoi pas le club école des Canadiens?
- La journée où l'équipe masculine et féminine n'en feront qu'une, on en reparlera, dit Sevy du regard noir qu'il a hérité de son père.
- Et pourquoi j'accepterais des filles dans mon équipe? Sauf si c'est pour remonter le moral des troupes, dit l'homme avec dédain.
- Je ne sais pas… Attendez, peut-être parce qu'elles torchent vos gars depuis plus de trois ans d'affilées? C'est pas à cette époque que vous avez été engagé?
- La place des femmes est là où les hommes acceptent de les mettre.
- Dites ça à ma mère à la prochaine réunion du conseil d'administration, lui dit Sevy en levant un sourcil avec un rictus en imitation parfaite de son père avec la même voix lente et pleine de menaces. Je suis certain qu'elle adorera débattre de ce point avec vous. En passant, les laboratoires BER sont la plus grande source de subvention des équipes sportives de cette université. Je vous conseille de vous en rappeler la prochaine fois que vous ferez vos feuilles de budget. C'est une femme qui est propriétaire de cette entreprise.
Sevy regarde l'homme avec autant de haine et de dégoût dans les yeux que quand son père regardait Lupin pendant la troisième année de Harry. L'homme le regarde avec mépris, crache sur le sol et repart comme il était venu.
- C'était qui ce con? Demande Harry en le regardant partir.
- C'est Antoine Dummond, l'entraineur de l'équipe masculine de hockey, lui explique Évelyne avec un frisson de dégoût. Depuis son arrivé, on a jamais eu autant de problème avec son équipe. Plaintes de viols ou d'agressions sexuelles étouffées, vandalisme dans les chambres d'hôtel pendant les saisons. Quand il a vue Sevy aider les filles à s'entrainer quand il est arrivé à l'université l'année passée, il l'a trouvé tellement bon qui lui a proposé une place dans l'équipe masculine.
Sevy regarde Harry et lui explique qu'il ne veut rien savoir de faire partir d'une équipe de cornichons décérébrés comme celle là. Des machos débiles qui n'ont pas assez de neurones pour comprendre qu'il faut demander la permission à une fille avant de mettre son doigt dedans.
- Hey! On est pas des pots de confiture! Dit Mel en sortant du vestiaire.
- Je sais, dit Sevy en se tournant vers elle. C'est exactement ce que je dis! En passant, bravo les filles! Vous avez été époustouflantes! On va fêter ça?
Les filles acceptent avec joie et entrainent Harry, Sevy et Évelyne avec elles. En chemin, ils rencontrent Jasmine qui pousse sa chaise roulante dans le couloir en sortant. Mel la rejoint avec l'aîné des Rogue. Ce dernier propose son aide à la jeune femme qui accepte immédiatement. Harry voit que son amant n'a aucune pitié dans le regard en mettant ses mains sur les poignées de la chaise roulante. Il est juste visiblement content de la voir. Évelyne et Jessica, une des attaquantes de l'équipe, décrivent en détails le match qui vient de finir.
- C'est ça, dit Jasmine, retournez le couteau dans la plaie! C'est pas de ma faute à moi si des étudiants ne sont pas assez allumés pour comprendre qu'il faut demander de l'aide plus tôt pour faire leur demande de prêts et bourses
- En passant, Jas, je te présente James, mon copain. James, voici Jasmine ou Jas, pour les intimes. C'est la sœur de Jessica et elle travaille à l'administration Non-Mage de l'université.
Une fille de l'équipe les guide vers un bar avec une terrasse à proximité. D'un coup de baguette discret, Sevy fait légèrement léviter la chaise de Jasmine pour monter les 3 marches qui mènent à la terrasse. Harry enlève une des chaises pour faire de la place à celle de Jasmine. Une foi tous installés, le serveur leur demande s'ils sont là pour se remonter le moral ou pour fêter leur victoire.
- Alain, mon ami! On vient fêter se soir! Lui dit Sevy en se levant et lui donnant une grande tape dans le dos.
- Tu as l'air vraiment heureux se soir, lui dit le serveur d'une trentaine d'année.
- Comment veux-tu que je ne le sois pas? Lui demande Sevy. J'ai rabattus le caquet de cet imbécile de Dummond, j'ai un petit-copain, mon père est revenu définitivement et on a gagné contre l'envahisseur se soir. C'est une journée à marquer d'une pierre blanche! La première tournée de notre groupe est pour moi!
Comme Harry n'est pas certain de ce qu'il veut, Alain lui propose de lui faire un petit truc spécial. Du thé glacé avec de la liqueur d'amande. Quand tout le groupe est servi et que Sevy les quitte pour aller à la toilette, les filles harcèlent Harry de questions.
- Alors, James, tu viens de où? Lui demande Jessica.
Harry répond du mieux qu'il peut aux questions sans en dire trop. Évelyne est visiblement très amusée de la situation. Après un interrogatoire en règle, Sevy vient s'assoir à côté de Harry et passe son bras autour de sa taille.
- Non mais ça suffit, la grande inquisition? Leur demande-t-il en levant un sourcil.
- Désolée, James, dit Mel. Mais on est pas habituées de voir Sev être casé. Il est plutôt partenaire d'une nuit que compagnon de vie. On est vraiment contentes qu'il ait trouvé une personne à la hauteur.
- Hey! C'est bon, j'ai pas couché avec l'île de Montréal quand même! Tu vas finir par lui faire peur, dit l'étudiant d'un air incertain.
Harry rit doucement pendant que Sevy lui propose de venir s'assoir sur ses genoux. Il voit alors Jasmine grelotter et lui demande si elle a froid. Elle a en effet froid aux jambes qui sont nues par sa jupe qui lui arrête aux genoux. Sevy se lève et pose sa veste doucement sur ses jambes en lui disant que Évelyne lui ramènera quand elle aura le temps, une autre fois.
Toute la soirée se passe magnifiquement bien. Harry reprend le même breuvage 3 fois et il propose de payer la dernière tournée avant de retourner chez lui avec Sevy. Quand ils repartent, l'étudiant de potions redescend la chaise de Jasmine avant de lui donner un baiser sur la joue et de faire pareil avec toutes les filles avant de raccompagner Harry chez lui.
Les deux amants discutent de tout et de rien jusqu'au condo de Harry. Une fois la porte refermé, les deux jeunes hommes se sautent littéralement dessus. Harry guide son amant vers sa chambre en le déshabillant en chemin. Sevy est très heureux de le voir avec plus d'assurance que plus tôt dans la journée. Leurs lèvres ne se séparent que très rarement et se retrouvent rapidement.
Dans le grand lit de Harry, Sevy le cajole en serrant ses bras autour de lui. Harry lui propose de dormir sur place et son amant accepte immédiatement.
- Je vais appelé mes parents pour les prévenir que je dors ici, lui murmure Sevy à l'oreille.
- À ton âge? Demande Harry, incrédule. Je suis désolé. Ça ne me regarde pas. Je n'ai jamais eu de parents, d'aussi longtemps que je me souvienne alors je sais pas trop comment ça fonctionne.
- Tout va bien, lui dit Sevy assit sur le bord du lit avec un sourire. Je ne leur demande pas la permission, mais je les préviens. C'est une question de respect. Ils ne s'incrustent pas dans ma vie privée et moi je m'arrange pour qu'ils ne s'inquiètent pas. Je reviens dans un moment.
Sur ce, il se lève, se penche pour embrasser Harry et va dans le salon, nu comme un verre, pour appeler ses parents.
Pendant ce temps à Longueuil, Mme Ariel Rogue raccroche le téléphone de la cuisine.
- Sevy dort chez Harry cette nuit, dit Ariel à son mari.
- Alors on a la maison à nous tout seul? Lui demande-t-il avec un sourire ravi.
Il se lève du divan et s'avance vers son épouse. Il la serre fort dans ses bras en l'embrassant sensuellement dans le cou. Quand elle passe ses bras autour du cou de Severus, il défait doucement les cordes de sa robe.
- Tu sais, ça fait un moment que je pense à quelque chose, lui chuchote le Maître des Potions. Ça te dirait, un autre bébé?
- Severus, mon amour, je suis trop vieille pour ça. J'ais presque 39 ans.
- Arrêtes! Tu es toujours aussi magnifique que quand tu es tombée enceinte de Sevy. Et tu es loin d'être trop vieille pour ça, en tant que sorcière.
- Severus…
- Et j'aimerais vraiment voir l'un de mes enfants grandir, pour une fois, dit l'ancien professeur.
- Vous faites du chantage émotif, Mr Rogue? Demande sa femme.
- On peut dire ça comme ça, en effet.
Severus prend alors sa baguette pour lancer un sort de contraception sur le ventre de sa femme. Elle prend doucement la baguette de son mari et la dépose sur la table basse du salon.
- Je suis d'accord.
Sur ce, le troisième enfants Rogue est en court de conception.
