Fanfiction Harry Potter: "Un SDF sur le chemin de traverse"

Le SDF

Avertissement:

Harry Potter que ce soit l'œuvre, l'univers ou les personnages, ne m'appartient pas. Cet œuvre appartient à JK Rowlings uniquement. Néanmoins, le concept de cette fanfiction m'appartient mais je n'en tire aucun profit ou bénéfice. Merci de vous référenciez à cet avertissement pour ce chapitre et tous ceux qui suivent.

Swiny:

Une réponse à un défi qui m'a été lancée par une amie qui voulait que je fasse une histoire avec un SDF dans le monde d'Harry Potter. Etant donné que je n'aime pas écrire des OC d'une manière générale quand on a un univers aussi vaste que celui de JK Rowlings, je suis allée piocher dans les recoins obscurs pour les personnages récurrents et le personnage principal.

Vos idées et vos suggestions pour cette fanfic seront plus qu'apprécié parce que je n'ai aucun plan scénaristique précis. Donc, comme toujours, on n'hésite pas à se manifester dans les commentaires, sur mon Tumblr ou par MP pour les timides.

Sur ce, bonne lecture!


Le chemin de traverse avait toujours été un lieu littéralement magique. C'était une évidence pour tous ceux qui avançaient parmi les nombreuses boutiques toutes plus colorés et ingénieuses les unes que les autres. Que ce soit pour aller à Gringotts dans le but de s'enrichir de quelques gallions supplémentaires, de s'acheter une glace pour le plaisir chez Fortarome, pour s'aventurer dans des rencontres plus qu'étranges dans le petit passage menant à l'allée des embrumes, ou bien encore pour aller acheter sa première baguette chez Ollivander.

Mais pour la personne actuellement assise sur le sol devant l'une des rares boutiques de seconde main qui existe sur le chemin de traverse, c'était d'une banalité qui lui donnerait presque les larmes aux yeux. Il avait tellement vu cet endroit encore et encore qu'il n'avait plus qu'une envie à ce jour… Et cette envie, c'était de s'arracher les yeux.

Et les passants, qui l'ignoraient du matin au soir, devaient probablement penser la même chose en le voyant ainsi polluer le paysage de sa présence constante et de ses vêtements simples usés jusqu'à la corde. L'homme pouvait le voir à la manière dont ils promenaient volontairement leurs regards ailleurs comme pour éviter de lui jeter un regard supplémentaire, ou même un regard tout court. Il le savait à la façon dont tous ces sangs purs plissaient leurs traits ouvertement dans une expression de dégoût profond.

Ah les sangs purs ! Une belle brochette d'individus hypocrites selon l'avis du pauvre sorcier assis sur le sol glacé par la pluie de ce matin. Ils changeaient d'avis, de politique et surtout d'objectifs plus rapidement que n'importe quoi dans cet univers. Un jour, on soutenait sans vergogne la montée d'un seigneur des ténèbres dans l'espoir de se débarrasser de chaque individu avec du sang sale et le lendemain, on prétendait avoir été sous l'emprise d'un sortilège odieux tout en payant grassement le ministère avec des pots de vin aussi divers que variés.

Non, le SDF n'avait vraiment aucun respect pour tous ces gens. De toute façon, qui se souciait sincèrement d'eux ? Dès qu'il n'aurait plus un rond dans leur poche, ils finiraient tous à la rue en train de mendier avec l'énorme privilège de pouvoir observer la cruauté de ce monde effroyable prétendument merveilleux qu'était le monde magique. Bien sûr, il y avait quelques exceptions dans ce monde pourri jusqu'à la moelle… Mais elles ne s'étaient pas montrées depuis un bon moment.

Finalement, après deux heures de ruminement mental sur divers autres sujets s'apparentant à la société magique dans son ensemble ainsi que son système de manière général, deux individus finirent par s'arrêter devant lui avec l'intention de lui parler. Il suffit d'un simple coup d'œil au SDF pour savoir exactement le thème de cette discussion.

-Monsieur, je suis navré mais vous ne pouvez pas rester ici. Commença le sorcier de gauche avant de se faire interrompre par le SDF qui était occupé à regarder intensément l'homme de droite à la place.

-Gawain, comment vas-tu ? A ce que je vois, cette arrestation dans l'allée des embrumes s'est plutôt bien passée. Une sale affaire, qui aurait cru qu'un vampire s'attaquerait ainsi à une femme d'une maison noble, n'est-ce pas, vieil ami ?

Bien sûr, tous ceux qui avaient un grain d'intelligence au sein de leur caboche savaient qu'un vampire ne pouvait pas être le véritable auteur d'une telle attaque. Pas juste après qu'un nouvel article de loi sur la protection des vampires ne venaient d'être adopté comme toute l'espèce le souhaitait depuis bientôt 35 ans.

En revanche, un partisan de l'autre bord particulièrement riche aurait pu faire courir un bruit d'une attaque nocturne envers la personne de sa femme par un mystérieux vampire sans visage dans l'un des coins les plus malfamés du monde magique. Ce qui aurait pour conséquence une remise en question de la société envers cette nouvelle et innocente jeune loi à peine inscrite sur le parchemin depuis seulement quelques jours et donc, si facilement oubliable… Un joli coup de pied politique envers les vampires en soit.

-Robards, tu connais cet individu ? Demanda l'homme de gauche à l'auror que le SDF connaissait si bien.

Ce même auror soupira presque d'exaspération devant la question et le fusillait du regard. Si le pauvre sorcier devait y mettre le peu d'argent qu'il avait réussir à recueillir grâce à la pitié des gens, il aurait parié que ce regard était dû à un trop grand nombre de leur rencontre pour un motif similaire à la situation actuelle.

-Malheureusement… Ulric, on en a déjà parlé des centaines de fois. Les gens n'aiment pas trop te voir dans le chemin de traverse. Si tu t'installais… Je ne sais pas moi…. Près de l'allée des embrumes, cela passerait encore ou même dans des ruelles comme Fletcher… Mais là ? Devant le magasin de robe d'occasion du chemin de traverse. Si tu voulais faire encore plus visible, il y avait Ollivander ou le chaudron baveur. C'est à croire que tu voudrais qu'on t'arrête pour passer une nuit au chaud dans les cellules.

Au chaud ? Dans les cellules d'attentes du ministère de la magie ? Pitié… S'il voulait vraiment se réchauffer, il préférait encore être dehors sous une pluie battante en pleine hiver plutôt que les cellules grises et mornes du ministère.

-J'ai déjà essayé le chaudron baveur, Tom ne semblait pas heureux de me voir. En même temps, les Tom ne semblent pas très amicaux avec ceux qui ne correspondent pas avec leurs normes cassés depuis un bon moment, pas vrai ?

Bien entendu, la même chose pouvait être dite sur beaucoup d'autres prénoms mais il semblerait que ce siècle ait une malchance particulière avec les « Tom ».

-En même temps qui voudrait être ami avec l'excuse pathétique de sorcier que vous êtes ? Répliqua le sorcier au teint écarlate qui accompagnait Gawain.

-Williamson, cela vous dérangerait-il de nous laisser quelques minutes. Je vais régler la situation.

Le sorcier qui n'était pas Gawain les regardait pendant plusieurs secondes comme s'il évaluait la menace qu'il représentait en quelques coups d'œil prétendument expérimenter avant d'aller se mêler temporairement à ces congénères magiques.

-Qui est ton ami si charmant ? Demanda le SDF nommé Ulric avec un brin de sarcasme à peine dissimulé dans la voix.

-C'est mon partenaire de patrouille du jour. Il vient d'être admis au département des aurors. Mais peut-on revenir sur le sujet de la discussion ?

-Pas nécessaire.

-Tu vas donc bouger dans un endroit moins visible ?

-Oui.

-Donc, si je pars et que tu bouges, tu ne vas pas revenir plus tard à cet endroit comme si nous n'avions jamais eu cette conversation ? Et Williamson et moi ne devrons plus revenir. C'est bien ce que ton « oui » veut dire ?

Ulric eut un petit sourire en entendant le son presque désespéré et agacé de l'auror. Il avait tellement joué sur le phrasé de celui-ci par le passé que Gawain avait réussi à en devenir paranoïaque.

-Gawain, si je ne savais pas mieux, j'aurais presque l'impression que vous teniez absolument à ne plus me revoir de la journée. Bien sûr, la triste mine de monsieur Williamson devrait suffire à satisfaire ma curiosité mais je me demande si cela n'aurait pas quelque chose à voir avec la demande en mariage que vous comptez faire à votre femme ce soir. Hmm ?

Celui-ci ne semblait même pas choqué par la découverte de son secret par le SDF. En fait, il haussait les épaules comme si tout cela était d'une banalité sans nom, un peu comme parler de la météo.

-Elle va dire « oui » ? Lui demanda-t-il.

Honnêtement, le sorcier pauvre ne savait pas d'où venait cette question. Mais le regard curieux presque honnête de l'auror et son expression vide et méfiante comme s'il savait que la réponse allait être d'un sérieux inébranlable inquiétait un peu le sorcier assis pour être honnête.

-Pourquoi dirait-elle « non » ? Le questionna-t-il en retour sans trop savoir comment répondre à la question précédemment énoncée.

-Donc, c'est un « oui ». Dit-il avec un sourire soudain presque déstabilisant.

Il ne savait pas quel genre de sortilège ou de drogue prenait Gawain mais cela semblait particulièrement fort. Comment n'avait-il pas pu remarquer l'usage de stupéfiant imaginaire chez son ami le responsable de l'ordre de la rue ?

-Je n'ai pas dit ça. Je n'ai fait qu'émettre l'hypothèse qu'elle avait moins de chance de dire « non » que « oui ». Tenta-t-il vainement d'expliquer.

-Oui, mais étant donner que vous êtes un voyant, je sais maintenant qu'elle va me dire « oui ». Lui donna-t-il comme explication pour sa joie soudaine.

Ulric faillit presque se gifler devant la remarque. Pour une raison obscure, ses observations plus que correctes associé à son excentricité naturel avait contribué à faire croire dur comme fer au jeune auror de l'époque qu'il était un voyant prodigieux qui avait refusé d'exercer. Et depuis, pratiquement à chaque conversation qu'il avait eue avec monsieur Robards ici présent, celui-ci tentait de lui faire avouer son terrible secret à la moindre occasion. Un secret qu'il ne détenait a-b-s-o-l-u-m-e-n-t pas !

-Pour la millième fois, Gawain, je n'ai pas le troisième œil. J'ai juste un don pour remettre en question les choses autours de moi. Et j'adore juste remettre les idiots et les faux génies à leur place avec ma touche de fantaisie. En quoi cela fait de moi un voyant ?

Eventuellement un visionnaire mais Ulric doutait que la sémantique avait une quelconque apparition à jouer dans cette conversation.

-A vous de me le dire monsieur le génie qui voit tout. Moi, je dois aller récupérer mon partenaire qui semble dangereusement s'éloigner pour parler à une sorcière aux charmes plus que douteux.

-Mes amitiés à la pauvre sorcière qui risque potentiellement de t'épouser. Dit le SDF à l'homme avant de se lever pour changer d'emplacement.

-Et au plaisir de ne pas te revoir avant un bon moment Ulric. Dit celui-ci en retour.

Ça allait être dur... On était à la période où les vendeurs de cartes de sorciers et sorcières célèbres faisaient le plus de bénéfices sur l'année. Mais en même temps, il doutait que Gawain le reconnaisse sans sa méduse sur la tête et avec 60 ans de moins que prévu selon la carte.

Sans compter qu'il n'était inscrit nulle part sur la carte d' « Ulric le follingue » qu'il était devenu immortel à cause d'une de ses prétendues folies.