Hey! Si vous parlez anglais, je vous recommande de lire cette fiction en version originale, le titre est "Blood Brothers" et elle se trouve sur mon profil ^^
Fait chier.
La bête se penche vers moi. Trop près.
Non.
Son visage est si proche de mon cou, pourquoi ne puis-je pas sentir sa respiration?
Par pitié, non.
Est-ce que ça vient de me lécher? Mon cou? Ma jugulaire? Je ne sens rien à part mon pouls affolé.
Je ne veux pas mourir.
Est-ce que ça... chantonne? Et sur un air joyeux. Qu'est-ce qu'il se passe?
"Tu sens tellement bon."
Sa voix est grave, menaçante, et pourtant si… délectable.
Je ne veux pas me faire tuer.
"Shhh, n'aie pas peur, petit agneau, je vais prendre bien soin de toi."
Je ne peux pas bouger. Je ne peux pas crier, ma voix reste coincée dans ma gorge.
La créature se recule légèrement, juste assez pour me regarder droit dans les yeux.
Rouge vif.
Affamés.
Je ne sens même pas les larmes dévaler mes joues. Je dois m'échapper.
Je vais mourir.
Je suis si pathétique. Inutile.
Il sourit. Avec un putain d'air satisfait.
Ses yeux brillent d'une lueur presque enjouée.
"Je m'amuserais avec toi bien plus longtemps, mais je peux sentir quelqu'un qui nous interrompra s'il nous trouve. Excuse-moi, petit agneau, de ne pas pouvoir te satisfaire ce soir."
Je saisis à peine les mots.
Je suis terrifié.
Que ça s'arrête.
Comme s'il lisait dans mes pensées, il s'approche une fois de plus. Ses dents éraflent mon cou.
Ça y est?
Il ouvre grand la bouche.
Et il mord.
Bordel.
Il laisse s'échapper des sons troublants. De contentement, de plaisir.
Qu'est-ce que ça change?
Je peux me sentir flotter au loin, une sensation chaude, charnelle, surgit dans mes entrailles.
Je suis en train de mourir, c'est ça?
Pourquoi je me sens si...
"Laisse-le."
Le monstre me lâche instantanément.
Je glisse au sol, impuissant.
"Mais Levi-" La plainte n'est plus qu'un murmure à mes oreilles.
Je tombe.
"La ferme. On en a déjà bien assez parlé. Emmène-le dans la voiture, et pas de salissures cette fois."
Je ne peux pas voir à qui appartient la voix.
Ma vision se trouble, je ne vois plus que les ténèbres.
Je fais fi de ma conscience avant d'être soulevé aisément.
Des ombres blanches dansent derrière mes paupières. Je suis paralysé. Est-ce que ça ressemble à ça, une gueule de bois? Non, je n'ai jamais bu plus qu'une bière à l'anniversaire de face de cheval. Pourquoi j'y étais allé, déjà? Ah, oui, Armin m'a amené là-bas. Ce traître. Je me sens vraiment mal. Il faudrait que je me concentre là-dessus à la place.
Qu'est-ce qui s'est passé? Je ne me souviens de rien. J'étais sur le chemin de la maison, puis... il y avait quelqu'un. Qui? Je ne me rappelle pas de son visage.
Mais surtout, qu'est-ce qui se passe maintenant? Je suis épuisé, j'arrive à peine à bouger. Est-ce qu'il fait noir ici ou mes yeux sont-ils fermés? Je n'arrive pas à faire la différence.
J'entends une voix- d'où est-ce qu'elle vient? Il y a quelqu'un ici? Elle est étrangement familière. Grave... autoritaire... Je n'ai pas croisé qu'une seule personne sur mon chemin. Quelqu'un d'autre est venu. Qu'est-ce qu'il s'est passé?
Je- J'ai cru que j'allais mourir. Je me souviens de la peur, de l'impuissance. N'était-ce qu'un cauchemar? Est-ce que je suis rentré chez moi?
Des lampes s'illuminent dans la pièce comme pour répondre à ma question. Non, je ne suis pas rentré. La lumière soudaine est réfléchie par des murs clairs et me brûle les yeux, je les ferme immédiatement. La voix est toujours là, mais je n'arrive pas à comprendre les mots. Où suis-je? Qu'est-ce qu'il s'est passé, bordel?
Je sens soudainement une pression sur mes épaules. Je n'ai pas la force de paniquer ni d'ouvrir mes yeux à nouveau. Mais la voix se fait plus distincte.
"...eille-toi."
Je force mes paupières à s'ouvrir. Ma vision est trouble.
Un picotement vif et brusque se fait sentir dans ma joue et me ramène à mes sens.
"Enfin réveillé?"
La voix est aussi acérée que la douleur grandissante sur mon visage. Je cligne quelques fois des yeux, et un visage que je ne connais que trop bien apparaît.
La peur remplace instantanément ma confusion. Des souvenirs coulent à flots dans mon esprit. J'ai été attaqué. J'ai tenté de crier à l'aide, mais il m'a saisi à la gorge. Je pensais qu'il allait me tuer, puis il-
"Il était temps. Arrête avec l'air terrifié, Belle au bois dormant. Je vais pas t'assassiner ou quoi que ce soit. Enfin, si tu ne poses pas de problèmes, évidemment."
Ce n'est... pas celui qui m'a agressé. Sa voix est plus grave, plus froide. Ses yeux ne sont pas rouges. Mais son visage- je pourrais jurer qu'il est identique.
"Hello? On a fait fondre ton cerveau ou quoi? Arrête de flipper. On va juste parler un peu, puis tu pourras rentrer chez toi."
Je sors de mes souvenirs bien trop animés et regarde autour de moi. Je n'ai jamais vu cet endroit. A qui appartient cette chambre?
"Où..." ma voix est rauque, mais au moins je peux parler. "Où suis-je? Vous êtes qui?" Il ne peut pas être le monstre, si? Par pitié, faites que ce ne soit pas lui.
"Tu es chez moi et qui je suis n'a pas d'importance," dit-il froidement. "Maintenant attends et bouge pas. Enfin, pas que tu saches bouger tant que ça en ce moment. Je reviens dans une seconde."
Sur ces paroles, il se lève et sort de la pièce. Comme il l'a dit, je peux à peine bouger, encore moins essayer de partir d'ici. Je décide d'examiner les alentours. Avec de la chance, il ne reviendra pas avec quelque chose qui pourrait me blesser. Je ne parviens pas à contenir un frisson en imaginant des outils de torture plus étranges les uns que les autres.
Je me trouve sur un grand lit à baldaquin, sur une couverture bleu marine. Tout dans la zone est impeccable. Est-ce que c'est le bon moment pour me sentir mal par rapport à l'état de ma chambre? Les rideaux sont fermés, est-ce qu'il fait encore noir dehors? Ou étais-je endormi toute la journée? Je n'ai aucun moyen de le savoir et ce tissu bleu, quel qu'il soit, ne laisse pas un seul rayon de lumière passer.
Endormi? C'est vrai, je me suis évanoui. Après que cet homme... m'aie mordu? Celui qui m'a réveillé? Je n'en suis pas certain. Il lui ressemble, mais- non. A part son visage, rien ne correspond. Non pas que cela ait une quelconque importance si lui aussi est complètement taré. Qui traque les gens en pleine nuit et se comporte comme un putain de vampire?
On ne me laisse pas assez de temps pour réfléchir aux récents événements macabres. La porte s'ouvre dans un grincement. L'homme aux cheveux noirs qui m'a réveillé entre, suivi par-
Lui.
Ça. Cette chose. ce monstre.
Oh mon dieu, ça ne fait aucun doute. Ses yeux sont peut-être devenus gris, mais l'expression qui les habite n'a pas changé. Je peux voir cette même démence y briller. Il a toujours le sourire narquois qu'il portait en me tourmentant, à la fois cruel et pétillant.
La panique enserre mes poumons. Il ne faut pas qu'il s'approche. Il a essayé de me tuer. Il m'a mordu.
"Rebonjour, petit poussin," commence-t-il avec une pointe de regret dans la voix. "Désolé d'avoir voulu te manger. C'était un peu... imprudent de ma part."
Il m'offre un large sourire sincère. C'est quoi ce bordel? L'autre homme reste à l'entrée et se contente d'observer la scène. Ils sont tellement similaires, comme... des jumeaux?
"Mais ouais," continue-t-il, sans plus une once de remords, "puisque Grincheux ne t'a pas laissé mourir, je dois bousiller un peu ta mémoire pour pas que tu ne nous dénonces." Il fait une pause, et reprend sur un ton bien plus sombre, plus menaçant. "Tu ne voudrais pas envoyer des chasseurs à nos trousses, si? Je promets que ce ne sera pas douloureux... pas trop. Je crois. Je l'ai jamais subi et je ne m'en rappellerais même pas de toute façon donc, ouais."
Le flux de mes pensées n'est pas assez rapide pour bien cerner la situation. J'ai la tête qui tourne. Je ferme les yeux juste une seconde. Quand je les ouvre de nouveau, l'homme, la bête est penchée juste au-dessus de moi, son regard perçant jusqu'à mon âme.
Il retrouve son sourire malfaisant.
Aaaah, n'hésitez pas à laisser un commentaire pour me donner votre avis, ça fait toujours plaisir ^^
Le prochain chapitre prendra un moment à arriver, je sens déjà les examens s'approcher discrètement...
