Disclaimer: tout appartien Rowling sauf l'histoire qui est tout droit sortie de mon imagination ^^
Un plan qui tombe à l'eau:
J'entendis un pop significatif apparaître derrière moi et je la vis étendue à même le sol. Elle était inerte, ne bougeait pas d'un cil. Je ne l'avais jamais vu ainsi auparavant. Elle paraissait calme mais ce calme n'était pas normal. Non définitivement, ce n'était pas dans ces habitudes d'être silencieuse. Après tout on ne pouvait pas lui en vouloir quand vous venez d'une famille nombreuse être calme n'est pas dans votre quotidien.
Elle venait de revenir de mission. D'habitude lorsqu'elle revenait elle me sautait au cou, heureuse de me retrouver après avoir du jouer un rôle qui ne lui correspondait pas. Mais là elle était allongée à même le sol, ma Ginny et ce n'était pas normal. Elle aurait du rentrer comme à chaque fois, pleine de joie de vivre et satisfaite d'elle ma Ginny car sa mission n'était pas des moindres mais elle la réussissait à merveille.
Pourquoi est-ce qu'elle ne se relevait pas? C'est vrai que quand elle passait par la cheminée, il lui arriver de tomber et elle riait tellement de s'être "ridiculiser" comme elle le disait "devant nous" qu'elle ne se redressait pas tout de suite. Mais là quand même cela faisait un moment, un trop long moment, bien trop long pour que personne ne s'inquiète. Non elle ne pouvait pas être en train de rire. Il y avait autre chose, quelque chose d'étrange.
J'accourus vers elle. Elle respirait à peine et était couverte de bleus. Je la retournait et découvris avec horreur qu'une forme rouge tâchait sa robe verte. Cette forme était du sang j'en étais sûr. On m'écarta soudainement d'elle, de ma belle Ginny et on me tint fortement alors que je me débattais derechef pour la rejoindre. Son père la prit dans ses bras et la transporta dans la chambre qu'elle occupait au Square Grimmaud.
De mon côté j'essayais toujours de me défaire de l'emprise de mon meilleur ami Ron et de mon parrain Sirius. Remus ferma la porte derrière M. Weasley et jeta un sort pour que je ne puisse sortir de la pièce. Ron et Sirius me relâchèrent alors et tentèrent de nouveau de me calmer. Mais moi, je ne voulais rien entendre. Je voulais juste retrouver ma Ginny savoir ce qu'elle avait et la serrer dans mes bras. Car je l'aimais, oui je l'aimais d'un amour infini, d' un amour que je n'aurais jamais imaginé ressentir un jour.
Je réussis à sortir du bureau de Sirius en transplanant et me retrouvait dans la chambre de Ginny. Deux médicomages étaient penchés sur elle. Mon coeur rata un battement quand elle se mit à crier de douleur. Mais si elle criait c'est qu'elle n'était pas morte. Je reprenais donc un peu d'espoir même si la voir souffrir était la chose la plus difficile au monde.
Je tentais de me frayer un chemin à travers la chambre et essayais d'accéder à son lit mais M. Weasley et Ron m'en empêchèrent. Ron me sortit de la pièce et Hermione arriva à son secours pour me calmer. Sa présence m'apaisa quelque peu et elle réussit l'exploit de me convaincre de laisser les médicomages faire leur travail et d'attendre dans le salon des nouvelles de celle que j'aimais.
Une demi heure plus tard, les hommes en blouse blanche vinrent nous trouver dans le salon pour nous annoncer que Ginny allait s'en remettre même si les blessures qui lui avaient été infligées étaient sévères. D'après eux elle avait été battue a plusieurs reprise, avaient la jambe gauche et une côte de brisée et avait une entaille du coté droit de son ventre là où sa côte était fracturée. Ils lui avaient donné des potions pour la faire dormir et éviter qu'elle ne souffre. Restait à savoir comment elle avait reçu ses coups. Qu'est-ce qui n'avait pas fonctionné dans le plan? Tout se passait sans problème d'habitude.
Je me précipitais hors de la pièce, montais les marches des escaliers quatre par quatre et déboulais dans sa chambre en courant. Sa mère était à son chevet. Elle me regarda le visage inondé de larmes et se leva pour me prendre dans ses bras. Je lui transis par magie une vague d'apaisement et la laissait quitter la chambre. Je pris la place de Mme Weasley et regardait Ginny dormir. Son sommeil n'était pas agité ce qui traduisait qu'elle ne s'était pas endormie de façon naturelle. J'avais peur pour elle car je ne connaissais pas les causes de ces blessures. J'aurais tout fait pour être à sa place et pour que ce soit moi qui souffre pour elle car après tout si aujourd'hui elle souffrait c'était pour moi. Oui, c'était de ma faute. Bien sûr ce n'était pas directement ma faute car jamais je ne me serais permis de la frapper mais c'était de ma faute car en quelque sorte elle s'était sacrifiée pour moi. J'étais le fautif de ses douleurs et je m'en voulais terriblement. En effet, quelques semaines plus tôt nous avions élaborés une stratégie avec les membres de l'ordre du Phoenix pour tromper Voldemort et ses sbires.
Flash-back:
-Pourquoi vous m'avez fait venir? dit Ginny suspicieuse.
-Nous avons quelque chose d'important à te demander. C'est une mission assez dangereuse mais nous n'avons d'autre choix que de nous tourner vers toi pour l'accomplir. Tu sembles la personne la plus à même pour réussir cette tâche. Répondit Dumbledore.
-L'idée ne me plaît toujours pas! lança M. Weasley sèchement. On ne peut pas l'imposer à Ginny. ce n'est encore qu'une enfant. Elle n'a rien demandé à personne. Je reste d'avis qu'il faudrait la laisser en dehors de tout ça.
-Croyez-moi Arthur si nous avions d'autre choix je ne lui aurais pas proposé. D'autant plus qu'au vu des sentiments que Harry éprouve pour elle, la mission est d'autant plus dangereuse.
Dumbledore avait un ton posé contrairement a M. Weasley qui paniquait encore plus qu'avant depuis que Ginny était rentrée dans le bureau.
-Non mais continuez a faire comme si je n'étais pas là! commença à s'impatienter Ginny qui jusqu'alors avait écouté sans rien dire. Vous pouvez peut-être me mettre au courant et je déciderai de ce que je dois faire. je suis une grande fille il me semble. Je peux prendre des décisions toute seule.
-Melle Weasley il faut avant tout que vous sachiez que cette mission pourrait se révéler extrêmement dangereuse. Il faut que vous soyez bien consciente que si les choses tournent mal vous pourriez y laisser votre vie.
Plus Dumbledore insistait sur le danger que représentait cette mission et plus je voyais le beau visage de ma Ginny se décomposait. Je me doutais qu'elle avait peur alors je lui pris la main pour lui transmettre du courage.
-Mais j'aimerais bien savoir ce que vous me demandez de faire exactement...
Ginny voulait en venir au fait. Elle était une de ces personnes qui n'aimait pas quand les gens tournaient autour du pot; elle préférait quand ils allaient droit au but.
-Vous savez que nous tentons par tous les moyens d'obtenir des informations sur Voldemort, Melle Weasley, déclara Dumbledore, Séverus Rogue se charge d'ailleurs de soutirer des informations à ce-dernier. Mais depuis quelques temps, nous soupçonnons M. Malfoy d'avoir rejoins le clan des mangemorts il nous faut le surveiller d'un peu plus près et nous aimerions que ce soit une jeune fille comme vous qui s'en occupe.
-Très bien je n'aurais qu'à le suivre quand je n'aurais pas cours pour pouvoir vous décrire ses moindres faits et gestes.
Ginny semblait ravie de pourvoir nous aider mais elle n'avait malheureusement pas tout bien compris ce qui paraissait agacer M. Weasley.
-En faite Ginny, je crois que tu n'as pas saisi pourquoi le professeur Dumbledore a dit qu'il fallait que ce soit une "jeune fille", expliqua Sirius. Il faudrait que tu te rapproches de Drago de façon plus intime pour qu'il te fasse confiance et qu'il se confie à toi.
-En gros ils veulent que tu essaies de séduire Malfoy, qu'il s'intéresse à toi et que vous sortiez ensemble pour obtenir des informations sur ce qu'il prépare et ce que prépare Voldemort contre nous. Bien sûr on ne te demande pas de vraiment tomber amoureuse de lui juste de faire semblant. Parce qu'on sait tous que tu aimes Harry... Enfin bref tu vois quoi...
Ron avait éclairci les sous-entendu. Je fus surpris de la réaction de Ginny qui était rester indifférente à l'annonce du plan.
-Très bien je ferais tout mon possible pour vous aider.
Je sentais dans sa voix qu'elle était réellement déterminée à nous venir en aide et je voyais dans ses yeux qu'elle était déjà en train d'élaborer un plan pour tromper Malfoy.
Fin flash back
Elle était vraiment belle allongée là à dormir devant moi. Elle paraissait un peu plus détendue que lorsque j'étais rentré dans la pièce quelques minutes plus tôt. La sachant enfin en paix, dans un sommeil qui semblait profond et réparateur je décidais de sortir de la chambre. les médicomages m'avaient précisés tout à l'heure qu'ils étaient certains qu'elle ne se réveillerait pas avant le lendemain matin (voire le lendemain après-midi).
Je rejoignis la cuisine à contrecœur et m'attablai aux côté des Weasley, d'Hermione, de Remus, de Tonks et de mon parrain. Mme Weasley vint m'apporter à manger mais je ne touchais pas à la nourriture (ce qu'elle cuisinait était toujours excellent mais là je ne pouvais rien avaler, j'avais une boule au fond de la gorge). L'ambiance était pesante. Personne n'osait parler même Hermione qui d'habitude n'était pas en reste se taisait. Nous étions tous en train de réfléchir à ce qui n'avait pas fonctionné dans le plan. Ce fut M. Weasley qui interrompit le silence dans lequel nous nous étions tous installés:
-Je vous l'avais dit qu'elle était trop jeune qu'elle n'aurait pas du participer à ça! Voyez ce qu'il ont fait à ma petite fille! Si jamais elle ne s'en remet pas je débarque au manoir Malfoy et je les descends tous!
A mesure qu'il parlait, je voyais la rage augmenter dans sa voix.
-Certainement pas tu n'iras nul part Arthur! cria Mme Weasley.
-Tu sais papa, tenta de le calmer Ron, on a demandé à Ginny ce qu'elle en pensait et elle a pris la décision de nous aider. On ne le lui aurait pas ordonné de le faire. C'est une grande fille, elle savait dans quoi elle s'engageait.
Moi je ne disais rien mais je savais que si elle ne s'en sortait pas je ferais un détour par le Manoir Malfoy avec M. Weasley.
-De toute façon elle ne va pas mourir... on parle de Ginny là. Notre petite sœur... commença George.
-...est une guerrière! finit Fred.
-Je n'aurais pas mieux dit mon cher frère.
Les jumeaux... même en période de crise ils ne pouvaient pas être sérieux. Il faut dire qu'en ce moment leurs farces nous remontent bien le moral. Même Mme Weasley les disputait pour la forme mais appréciait plus que jamais leurs farces en ces temps de guerre.
Après le diner, chacun remonta dans sa chambre pour s'isoler un peu. Naturellement je partageais la mienne avec Ron.
A peine étions nous couchés dans nos lits, que quelqu'un frappa à notre porte. Ron et moi nous précipitâmes vers la porte pensant qu'il s'agissait de nouvelles de Ginny et ouvrâmes la porte comme un seul homme. Nous découvrîmes Sirius, une main sur l'épaule d'Hermione.
-Il y a un problème? demanda Ron.
-Bah... c'est que d'habitude... je dors avec Ginny... mais là... enfin bref vous voyez quoi... répondit une Hermione toute fébrile.
-Non je ne vois pas... répliqua un Ron peu subtil.
-Réfléchis Ron! Elle ne peut pas dormir dans la même chabre que Ginny cette nuit! Ta soeur a besoin de repos... dis-je.
-Et moi je me disais et je lui disais d'ailleurs qu'en temps que gentlemen vous ne pouviez que lui proposer votre chambre et un de vos deux lits pour dormir. Rajouta Sirius.
-C'est évident! commentais-je. Hermione tu n'as qu'à prendre mon lit je vais dormir dans le canapé qui est à côté.
-Non prends le mien! s'exclama Ron.
-Non non! Dors dans le mien!
-Stop! cria Hermione. Je ne dormirai dans aucun de vos lits! Je peux très bien dormir sur le canapé, je ne suis pas en sucre...
-En sucre non, mais tu es une fille donc moi je propose que tu prennes le lit de mon filleul et que Ron et Harry partagent le même lit. En vous serrant un peu vous devriez bien tenir, vous n'êtes pas obèses non plus.
Sirius venait de résoudre le problème. Nous acquiesçâmes, Hermione entra dans la chambre et Sirius nous souhaita bonne nuit avant de prendre congé de nous.
Nous nous couchâmes en nous parlant à peine et peinâmes à nous endormir, inquiets pour Ginny. Il nous faudrait attendre le lendemain pour savoir ce qu'il s'était passé.
