Titre : Amour brûlant

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Hajime Isayama, l'auteur de Shingeki no Kyojin. Je ne tire aucun argent de cette fiction.

Rating : M

Pating : [ Marco x Jean ]

Warning : Relation homosexuelle

Résumé : Marco porte sur lui la marque de son péché : une brûlure qui s'étend de son visage jusqu'à son buste. Il se répugne et ne souhaite qu'une seule chose, en finir. Cependant, lors de sa rentrée dans son nouvel établissement, sa vie va être changée du tout au tout grâce à une personne, qui va lui faire redécouvrir le bonheur, au risque de se brûler les ailes, une seconde fois.

Note : Je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir cliqué sur cette fic' ! Je ne vais pas m'attarder sur cette note car j'ai tellement de choses à dire, qu'il vaut mieux tout résumer sur celle d'en bas... Je vous souhaite une bonne lecture ~

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Chapitre 1 : Arrivée

Il entra dans la classe et en oublia de respirer lorsqu'il franchit le seuil de la porte. Les chuchotements se stoppèrent, laissant place aux yeux curieux, qui se donnaient un malin plaisir à dévisager le nouvel arrivant. Il avançait lentement. Ses jambes étaient lourdes comme du plomb et paradoxalement, elles peinaient à le tenir debout.

Il sentait qu'on l'observait, le fixait, le scrutait, le toisait, le considérait. Il était comme un animal en cage, un condamné à mort, attendant son jugement.

Il continua d'avancer vers le bureau du professeur. Il n'arrivait plus à dissocier les battements de son cœur, qui risquait de lâcher à chaque moment, et le bruit de ses pas. Sa tête n'était plus qu'une cacophonie.

Il s'arrêta, se saisit d'une craie blanche. Sa main tremblait, ses jambes tremblaient, son cœur tremblait. Il écrit lentement son nom et son prénom. Les résidus de poudre tombaient au rythme de ses mouvements. Il fit tout son possible, pour se concentrer uniquement sur le son que produisait la craie sur le tableau, ignorant ainsi les chuchotements, qui fusaient dans son dos. Lorsqu'il eut fini, il posa le petit bout de calcaire, qu'il tenait entre ses doigts, sur le rebord prévu à cet effet.

Il regretta amèrement de ne pas avoir pris plus de temps pour écrire son identité : il n'était pas encore prêt. L'atmosphère était oppressante, elle lui collait à la peau, le dévorant à petit feu. Il suait à grosse goutte. Il aurait tellement aimé pouvoir se liquéfier et ne jamais réapparaître.

Il se tourna lentement. Il sera les poings et sentit ses ongles s'encrer dans sa peau.

« Enchanté, je m'appelle Marco Bott. J'espère que l'on s'entendra bien. »

Sa voix mourut dans un sanglot. Il tenta de sourire vainement.

Son regard déambulait dans la salle, affrontant des visages à la fois horrifiés et dégoûtés. Il s'en voulait d'être un tel spectacle d'horreur. Pourquoi son péché ne l'avait-il pas consumé entièrement ?

Il porta sa main sur son visage déformé par la rancœur et la tristesse. Sa peau, rougie et fripée, avait été le témoin du crime, lorsqu'il fut dévoré par les flammes. Sa brûlure rongeait son visage, du haut de son front, en effleurant son nez et continuait sa course le long de son cou.

Il entendait encore le crépitements du feu. Il le voyait encore danser autour de lui, le narguant presque. Il sentait sa chaleur, sa chaleur brûlante, puis cette incendie, qui le calcinait à petit feu.

Il fut pris de violents vertiges. Une irrépressible envie de vomir s'empara de lui. Il sortit à toute vitesse, se retenant du mieux qu'il put pour ne pas tout laisser sortir ici. Il courut aussi vite qu'il put. Sa tête tanguait, son estomac se tordait dans tous les sens. Il aurait tellement préféré mourir.

Il poussa violemment la porte des toilettes, s'écroula au sol et vomit ses tripes. Un goût amer se déversait dans sa bouche et se mêlait aux larmes salées qui ne voulaient pas cesser de couler. Il était tellement pathétique, il se dégouttait. Il pensa à sa famille. Ses sanglots prirent de l'intensité. Une tempête se déchaînait en lui, tandis qu'il essayer de se rattacher à quelque chose, quelqu'un, qui lui donnerait une raison de continuer à vivre.

La porte des toilettes claqua. Il entendit comme un bruit de frottement, suivit de pas se rapprochant de lui.

« Ça va ? »

Il sursauta mais je bougea pas pour autant. L'autre soupira et posa une boule de papier toilette sur le recoin de la lunette des WC.

« Ressuis-toi la bouche avec ça. »

Il poussa une sorte de couinement pour acquiescer. Il saisit avec sa main tremblante l'offrande que l'on venait de lui faire. Il se ressuya lentement et se mordit la lèvre : il ne méritait pas autant d'attention. Il n'était qu'un déchet. Ses sanglots reprirent. Il ne méritait de que de mourir.

« ...'ci.

-J't'attends dehors, prends le temps qu'il t'faut. »

Il couina de nouveau. Il était définitivement pathétique. Plusieurs longues minutes défilèrent. Un silence de mort régnait, seulement entrecoupé par ses pleurs.

Lorsqu'il se sentit prêt, il se leva avec peine : ses jambes étaient flageolantes et sa tête lui donnait l'impression qu'elle allait exploser. Il s'appuya sur les parois des toilettes et ouvrit la porte de celles-ci.

Il eut un vague mouvement de recul lorsqu'il vit que l'autre personne l'avait vraiment attendu. Il se traîna jusqu'au lavabo où il s'aspergea le visage d'eau. Il n'osait pas croiser son regard, trop honteux.

« Tu vas mieux ?

-Ou-oui merci. »

Leur yeux se croisèrent enfin.

« Moi, c'est Jean. Enchanté. »

Il inclina brièvement la tête. Marco resta quelques secondes béa avant d'incliner légèrement son buste. Il se mordit de nouveau la lèvre : il ne méritait définitivement pas autant d'attention. Il sentit ses yeux le piquer mais retint ses larmes.

« De... de même. »

Jean afficha un léger sourire.

« Il va falloir retourner en classe. »

Ils sortirent tous les deux. Une jeune fille aux cheveux blonds les attendait à la sortie. Elle semblait inquiète.

« Ça va ? Tu sens bien ? Si tu veux tu peux aller à l'infir-

-Laisse-le tranquille Christa, il vient à peine de s'remettre de ses émotions. »

Elle fixa Marco, pas tranquille pour autant.

« Je-je vais bien, merci.

-Tu vois, pas b'soin de s'inquiéter ! Grogna Jean. Il a juste eu une violente colique ! »

A sa grande surprise, Marco esquissa un léger sourire, qui parut rassurer la blondinette. Son malaise était toujours présent mais subsistait de manière différente, comme un vieux cauchemar. Il pouvait respirer plus librement.

Ils retournèrent tous en classe. Ce fut avec appréhension que Marco fit, pour la deuxième fois, son entrée dans cette pièce. Mais lorsqu'il passa le seuil de la porte, l'atmosphère était différente, elle semblait moins tendu. Il s'excusa vaguement auprès du professeur, qui ne le blâma pas et qui lui indiqua sa nouvelle place : au fond à côté de Jean. A cette nouvelle, une douce chaleur envahit son corps, il était rassuré que ce dernier soit son voisin pour le reste de l'année.

Il rejoignit sa table, les jambes en coton. Il sortit ses affaires nerveusement. Il aurait pu être détendu, mais c'était sans compter sur des petits yeux qui l'observaient, toujours plus insistant. Son corps se tendit immédiatement et il regretta d'avoir quitté les WC.

« Ils sont justes un peu curieux. »

Marco se tourna vers son voisin, qui fit de même.

« Ils ont pas toute leur tête, continua Jean.

-Je ne pense pas que se soit ça. »

Jean haussa les épaules.

« Si tu l'dis. »

Ce dernier croisa ses bras et y nicha sa tête. La discussion était close et Marco s'en voulu aussitôt d'avoir était aussi froid envers lui. Jean avait fait bien plus que de lui tendre un morceau de papier toilette. Il lui avait tendu la main. A lui. A cet homme immonde qu'il était.

Son cœur se serra et ses vieux cauchemars revinrent le hanter.

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Maintenant, je vais pouvoir mettre certaines choses au clair et expliquer certains de mes choix :

-Tout d'abord, je tiens à dire que je suis fière de ce premier chapitre, je trouve qu'il rend vraiment bien. J'espère que c'est aussi votre ressenti. J'avais déjà écrit un premier jet, totalement différent qui tirait plus vers le côté humoristique. Je n'ai pas du tout aimé, et ai donc décidé de changer du tout au tout, avant d'arriver à cette version finale. Au fil de l'histoire, j'aimerai aussi inclure une certaine remise en question de la société et tout le tralala vis-à-vis de l'homosexualité. Bien sûr, je ne prétends pas le faire à la perfection mais ça me tiens à cœur. Prenez ça, comme une sorte de défi personnel.

-Je tiens aussi à signaler que pour l'écriture des prénoms, j'ai pris celle des mangas parus en France. Il n'y a que moi que ça doit traumatiser mais plusieurs « versions » sont disponibles et je en savais pas laquelle choisir...

-Ensuite viens la partie délicate : la parution des chapitres. Je préfère ne rien promettre, j'en suis la première déçue et désolée. Le problème n'est pas la page blanche mais le temps restreint que j'ai pour l'écriture. Je peux au moins vous promettre un chapitre minimum par mois.

-Après, il reste un autre problème : mes chapitres son décomposés en 3 « scènes ». Par exemple, pour le premier chapitre, il y en avait 3 mais j'ai décidé de n'en garder qu'une, et garder les 2 autres pour le deuxième chapitre, car je trouvais ça plus intéressant.

La question est : Est-ce-que je poste des chapitres longs (avec les 3 parties tout en sachant que chaque parties fera environ la taille du chap' 1) en prenant le risque de retarder les parutions ou bien je coupe les « scènes » afin de créer des chapitres plus courts en prenant le risque de produire des chapitres de moins bonne qualité mais en espérant une parution plus régulière ? Je ne sais pas, je continus à me poser la question. N'hésitez pas à me dire votre avis, ça m'aiderait beaucoup !

-Et pour finir, je vous remercie d'avoir lu ma fiction ! C'est la première que j'ose exposer au grand public (oui, oui, c'est vous !), alors vous comprendrez mon excitation ! Je m'excuse aussi pour ce long discours mais j'aime que les choses soient clair, même si j'ai l'impression d'en avoir fait des tonnes pour, au final, pas grand chose.

N'oubliez pas qu'une review fait toujours plaisir ! Et, si vous n'osez pas, parce vous avez peur du ridicule (ou autre) dites vous, que pour poster une fiction, il faut le même courage !

Merci encore d'avoir lu m'a fiction et d'avoir eu la patience de lire ma note jusqu'au bout !

Kissouille ~ !