Coucou :)
Voilà, les vacances, c'est bel et bien terminé T_T
Mais je suis super contente de vous retrouver :D (Peut être parce que vous ne m'avez pas encore jetté de tomates lol)
Comme promis, voici une toute nouvelle hstoire! Pour ceux qui me connaissent déjà sur le fandom d'Harry Potter, ça risque d'être un choc. Pour les autres, peut être aussi mdr
Je vous laisse découvrir de quoi il s'agit ;)
Vilain Garçon
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Disclamer : Les personnages et le contexte appartiennent à Masashi Kishimoto. La fiction est de moi.
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Ce qu'il faut savoir avant de lire…ou de ne pas lire cette histoire :
- Il s'agit d'une romance entre deux hommes.
- Relations sexuelles (très) explicites dans tous les chapitres.
- UA.
- Prologue + 4 chapitres + épilogue. Fic terminée.
- Publication : Tous les premiers samedis du mois^^.
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Résumé : Sasuke avait toujours eu un faible pour les cravaches… et les vilains garçons. Naruto allait apprendre les bonnes manières, fois de Sasuke !
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Influences:
- Manga de Yamane Ayano, Viewfinder.
- Fic FFnet de Kumfu, Eros dans sa cage.
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Personnages principaux :
- Naruto
-Sasuke
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Prologue
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Teen-in : Quel est ton chanteur préféré ?
Naruto : Hum…je ne me souviens plus de son nom, mais il chante « I want to be bad»
Teen-in : Mais c'est de toi ça !
Naruto : Ha bon ?! Je suis génial alors ! (rire)
Teen-in : Plus sérieusement, quelles sont tes influences ?
Naruto : Je suis un autodidacte, vous savez… Vous n'avez pas de questions plus marrantes ?
Teen-in : Y a-t-il plus qu'une simple amitié entre la chanteuse des Slash Eyes Peace et toi ?
Naruto : J'ai dit 'marrantes' les questions. Pas cauchemardesques ! (éclat de rire)
Teen-in : Crois-tu au coup de foudre ?
Naruto : Ouais, j'en ai encore eu un il y a cinq minutes ! La nana de l'accueil est trop sexy !
Teen-in : Tes nombreuses fans ont donc toutes leurs chances ?
Naruto : Pas vraiment non… (moue écœurée)
Teen-in : Pourquoi ?
Naruto : Disons que j'en ai assez d'être poursuivi par des gamines hystériques aux hormones déchainées. Mais c'est mon fardeau de star, je suppose.
Sakura serrait si fort le magasine entre ses mains qu'elle était sur le point de le déchirer. La colère faisait battre une petite veine contre sa tempe, tel un compte à rebours de son imminente explosion.
« NARUTO ! TU N'ES VRAIMENT QU'UN SOMBRE ABRUTI ! hurla-t-elle, jetant le magasine au visage du chanteur. »
Celui-ci se baissa et esquiva l'attaque de justesse. Puis il ramassa le journal en rigolant.
« Ben quoi ? Vous ne la trouvez pas canon cette photo ? demanda-t-il aux autres membres du groupe, brandissant fièrement la Une de Teen-in. »
On le voyait lui, Naruto Uzumaki, chanteur et leadeur de Kyûbi, le groupe le plus populaire du moment. Sur toute la page s'étalait son visage entouré de folles mèches blondes, ainsi que sa main droite, exécutant un doigt d'honneur. Il s'était appliqué à fusiller l'objectif de ses yeux plissés et cernés de khôl, renforçant ainsi l'éclat sauvage de ses iris bleus. Provocateur jusqu'au bout, sa langue mutine léchait son majeur, dont l'ongle court était verni de noir.
Kiba, Shikamaru et Chôgi approuvèrent Naruto à l'unanimité. La photo était définitivement « trop cool ». En désespoir de cause, Sakura se tourna vers le manager du groupe.
« Et vous, Kakashi sensei ! Dites quelque chose ! Vous trouvez ça normal qu'il manque à ce point de respect à ses fans ? »
L'homme placide releva le nez de son roman érotique et scruta la photo.
« Mah… Que reproches-tu à cette photo, Sakura ? »
« Elle est obscène ! Mais ce n'est pas le pire ! Il dénigre ses fans dans l'interview ! Vous trouvez ça normal vous ? »
« Ho allez, Sakura, soit pas rabat joie comme ça ! Ces hystériques, elles adorent que je les traite comme des bouses ! »
« Ce ne sont pas des hystériques, Naruto ! Ce sont tes fans ! Ce sont elles qui te permettent de vivre ! Ce sont des adolescentes ! Tu devrais leur donner une image de toi plus descente ! »
« Galère…soupira Shikamaru. On doit y aller, là. Vous continuerez à vous pourrir après le concert, si le cœur vous en dit. »
Alors que les musiciens du groupe montaient sur scène, Sakura continuait d'hurler.
« Kakashi sensei ! Vous être le manager de ce groupe ! Vous ne devriez pas laisser Naruto se comporter ainsi ! Ce n'est pas bon pour l'image de Kyûbi ! »
« Allons, Sakura. Ne t'en fait pas. Les filles adorent les vilains garçons, lui répondit-il avant de se replonger dans son roman. Bonne chance, Naruto, ajouta-t-il ensuite. »
Sakura était tellement scandalisée qu'elle ne remarqua pas que Naruto s'était glissé tout prés d'elle. D'une voix sensuelle, il murmura à son oreille :
« Et toi, Saku, tu ne me souhaites pas bonne chance ? »
Puis il s'éloigna d'un bond, avant qu'elle n'ait pu lui flanquer un des coups de poing destructeurs dont elle avait le secret.
« NE M'APPELLE PAS COMME CA ! ABRUTI ! »
Seul un monumental éclat de rire lui répondit. Naruto était sorti de la loge pour monter sur scène.
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Chapitre 1 : Trois heures plus tard…
Le concert de ce soir avait encore été un grand succès. Le public d'Ame en avait eu pour son compte. Les Kyûbi avaient donné le meilleur d'eux même, Naruto en tête. Le groupe était à présent en route vers le Bloody Cloud, la boite de nuit la plus cotée de la ville. Kakashi et Sakura les attendaient déjà sur place.
« T'étais vraiment obligé de revenir trois fois sur scène ? demanda nonchalamment Shikamaru. »
« C'est vrai, ça ! J'étais mort de faim, moi ! s'exclama Chôgi entre deux bouchées de chips. »
« Je leur en ai donné pour leur argent. Sakura ne me reprochera pas de prendre mes fans pour de la merde. »
« Ho bordel ! Mais saute la une bonne fois pour toute et on en parlera plus ! Et puis franchement, revenir trois fois de suite sur scène, c'est plus vraiment un rappel ! C'est un concert en plus du concert ! s'énerva Kiba. »
Naruto regarda pensivement par la fenêtre de la berline.
« Je pourrais jamais coucher avec Sakura… dit-il finalement. »
« Quoi ?! C'est tout ce que tu retiens de notre conversation ? »
« Si je le faisais, ça ruinerait notre amitié, et j'ai trop besoin d'elle. »
Les trois musiciens s'entre regardèrent, désolés pour leur ami.
Naruto mettait les relations d'amitié au dessus de tout. Il n'était pas un ami parfait, mais il était fidèle et sincère. Le problème venait du fait qu'avec Sakura, son amitié n'était ni voulue, ni réciproque. Mais il était le seul à ne pas l'avoir encore compris.
Shikamaru, Chôgi et Kiba auraient aimé qu'il se sépare d'elle et se trouve une autre « assistante ». Mais il ne le ferait pas. Etant orphelin, Naruto avait toujours cherché la reconnaissance et l'affection. Pour la reconnaissance, il avait atteint son but avec Kyûbi. Pour l'affection, il avait donné ce job d'assistante à Sakura, une fille qui avait été dans la même classe qu'eux au collège. De cette façon, il avait quelqu'un pour « s'occuper » de lui. Naruto cherchait une mère, une sœur ou n'importe quoi d'autre qui puisse faire office de membre d'une famille et qui voudrait de lui comme tel. Et il avait jeté son dévolu sur Sakura. Hélas…Trois fois hélas.
Shikamaru avait espéré que cette relation à sens unique prendrait fin quand Naruto tomberait amoureux. Mais le chanteur n'avait que peu de considération pour les femmes de passage dans son lit. C'était peut être pour cela qu'il se refusait à envisager de coucher avec Sakura. Inconsciemment, il savait que cela révèlerait les déficiences de leur relation. Et puis de toute façon, ce n'est pas comme s'il y avait une chance pour que la jeune fille accepte.
Kiba se décala vers Naruto et lui donna gentiment un coup d'épaule.
« Hé, c'était quand même un putain de bon concert ! déclara-t-il. »
Naruto se tourna enfin vers eux et leur fit son sourire le plus éclatant.
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Arrivés au Bloody Cloud, Sakura les accueillit pour les conduire jusqu'à la salle privée qu'elle avait réussi à réserver, selon les instructions de Naruto. Dés qu'il la vit, ce dernier alla passer un bras autour de ses épaules… et se fit immédiatement durement repoussé. Habitué à la manœuvre, il se contenta de rire en passant ses mains derrière sa tête.
« Alors, Saku, tu as réussi à obtenir une salle privée ? »
« Naruto, abruti, ne m'appelle pas comme ça ! Et oui, j'ai réussi, mais ça n'a pas été évident. Je n'ai pas pu rencontrer le patron et j'ai du négocier via un interlocuteur plutôt désagréable. Pour tout te dire, j'ai l'impression que cette boite est aux mains de la mafia. Et bien sûr, ce fainéant de Kakashi n'a pas levé le petit doigt pour m'aider ! Heureusement que Lee et Tenten était là ! termina-t-elle en désignant les deux gardes du corps des Kyûbi. »
Ils semblaient en grande conversation avec le videur de la boite. Naruto leur fit un petit signe la main.
« Ça n'a pas du être facile, en effet, approuva-t-il en lui adressant un sourire étrangement doux. »
« Oui, oui, enfin bref, ils viennent de terminer de vider une salle pour nous, grogna-t-elle en entrant dans l'établissement. »
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A l'étage, dans son bureau, Sasuke Uchiwa était en pleine réunion. Comme à leur habitude ses « hommes » étaient installés sur un canapé à sa droite. Karin, raide comme la justice, Juugo, placide et massif, et Suigestu, avachi entre les deux.
Deux autres hommes était présents, et bien qu'il ne les connaisse pas aussi bien que les trois premiers, il pouvait dire aujourd'hui qu'il leur faisait confiance. Depuis la mort de son frère aîné, il avait repris ses affaires et devait donc les gérer, en plus des siennes. Fort heureusement, les anciens associés d'Itachi avaient accepté de collaborer avec lui. Ils étaient là ce soir pour lui faire leur rapport.
Enfin, pour le moment seul Yahiko semblait investi dans cette tâche, Kisame ayant les yeux rivés sur les écrans des caméras de surveillance. Sur un en particulier : celui de la salle que les Kyûbi avaient demandé.
« On te dérange, Kisame ? demanda sèchement Sasuke. »
« Ils ont réservé une salle pour… huit ? fit remarquer l'interpelé, sans détourner son regard de l'écran. »
Sasuke fronça imperceptiblement les sourcils avant de se lever pour se placer à ses côtés. Dans la salle le ballet des lumières d'ambiance semblait plus libre que jamais, emplissant l'espace étrangement vide. Sur la piste de danse, trois individus seulement. Autour d'une table non loin d'eux, trois autres discutaient sans leur prêter attention. Un homme et une femme, gardes du corps probablement, restaient plantés devant l'entrée de la salle.
« Hn, commenta Sasuke, provocant le sourire de Kisame. »
« Vous devriez aller les saluer, Uchiwa-sama, lui fit remarquer Karin. »
Le yakuza vrilla sur elle un regard polaire. Puis il se détourna et repris sa place derrière son bureau.
Dans leur salle privée, les Kyûbi s'en donnaient à cœur joie. Les tubes du moment s'enchainaient, faisant naître les pitreries de Naruto, Kiba et Chôgi sur la piste de dance. Shikamaru était vautré dans un fauteuil, préférant la compagnie de Kakashi avec qui il buvait un énième verre de saké. Sakura avait refusé plusieurs fois de rejoindre les garçons pour danser. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Alors pourquoi rester assise à fulminer dans son coin ? C'est ce que se demandait Shikamaru, blasé face à cette attitude incompréhensible.
Les éclats de rire de Kiba et Naruto le sortirent de ses pensées. Chôgi était en train de s'essayer au moonwalk. Il échangea un regard amusé avec Kakashi.
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Sasuke était satisfait. Il avait su réprimer les rebellions que la mort de son frère avaient entrainées au sein de l'Akatsuki. Il devait maintenant faire comprendre à tous les maillons de son busines que dorénavant son groupe, Heibi, et celui de son frère décédé, Akatsuki, n'était plus qu'une seule et même organisation, à la tête de laquelle se trouvait lui, Sasuke Uchiwa. Les rivalités inter-gangs devaient cesser, notamment pour faire front face aux ambitions des cartels des pays du Son et du Brouillard. En ce sens, il avait donné des directives à son équipe.
A présent, un verre de saké à la main, il regardait sur l'écran de contrôle la salle dans laquelle évoluaient les Kyûbi. Une salle pouvant accueillir 200 à 250 personnes…pour eux seuls. L'argent et la célébrité pouvaient tout, mais tout de même…quelle arrogance pour de si jeunes garçons. Ils agissaient comme si le monde était à leurs pieds, notamment un petit blond dont il observait le manège depuis presque un quart d'heure.
Une jeune femme aux cheveux rose lui avait apporté un verre. Il avait fait « non » de la tête et elle était repartie avec la boisson. Dix minutes plus tard, elle était revenue avec un nouveau verre que le blond avait inspecté avant de le lui arracher des mains en déposant un baiser sur sa joue. La jeune fille s'était essuyée le visage en fulminant.
« Qui est-ce ? demanda Sasuke en le pointant du doigt. »
« Il s'appelle Naruto Uzumaki. C'est le chanteur du groupe, répondit Kisame en se léchant les lèvres. Un bien joli p'tit lot, ajouta-t-il. »
« Tu es un de ses fans, Kisa-chou ? se moqua Suigetsu. »
Une dispute entre les deux commença. Alors qu'ils échangeaient des amabilités, Sasuke ne quittait pas des yeux le fameux Naruto. Un petit insolant que ses parents avaient sans doute négligé de corriger quant il l'aurait fallu. Sans prévenir, il quitta le bureau, très vite suivi par Karin et Juugo. S'apercevant de la manœuvre, Suigetsu sortit à son tour de la pièce, précipitamment, pour les rattraper.
« Bon chien, le railla Kisame avant qu'il ne disparaisse. »
Lorsque Sasuke et ses hommes pénétrèrent dans la salle, ils furent immédiatement remarqués par Kakashi, Shikamaru et Sakura, qui se levèrent. Si les autres les virent, ils n'en montrèrent rien, continuant à se trémousser sur la piste de danse. L'héritier Uchiwa se dirigea naturellement vers Kakashi, dont l'âge laissait clairement penser qu'il était le représentant du petit groupe.
« Hakate… Ce nom ne m'est pas inconnu, fit remarquer Sasuke. »
« Et bien, si vous avez un quelconque lien avec Obito Uchiwa, il est en effet possible que vous ayez déjà entendu parler des Hakate. »
« Obito était mon cousin. Je vois maintenant qui vous êtes. Vous avez travaillez avec lui, pour sa maison de disque. »
« Oui, c'est bien ça. »
Sasuke lui fit un signe de tête, qui pouvait tout aussi bien vouloir dire, « Ok » que « Je sais que tu es celui à qui il a laissé les actions de sa boite avant de mourir ». Jouant la carte de la politesse, Kakashi fit alors les présentations avec Shikamaru et Sakura. Tout deux se montrèrent peu loquasses. Cependant, si l'impassibilité était une seconde nature pour Shikamaru, ce n'était pas le cas de Sakura. La présence de Sasuke semblait l'avoir figée sur place. Kakashi fut même un peu surpris de la voir rougir lorsque ce dernier la salua en l'appelant « Mademoiselle ».
Un silence gênant s'en suivit, durant lequel Sasuke fusillait Naruto du regard. Pour désamorcer la situation, Shikamaru invita Karin, Juugo et Suigetsu à partager une bouteille de saké, Kakashi allant chercher Naruto et les autres sur la piste de danse.
Au moment où Sasuke levait son verre en direction de ses invités, il fut interrompu par un claironnant :
« Hey ! Salut ! »
Un peu surpris, il se retourna et ne put que subir la franche étreinte de Kiba. La situation sembla beaucoup amuser Suigetsu. Voir son froid patron dans les bras d'un homme mesurant une tête de moins que lui…c'était assez improbable pour le faire sourire. Le plus drôle, selon lui, fut lorsque le batteur du groupe se rendit compte de sa méprise.
« Heu…vous n'êtes pas l'un de nos fans…n'est ce pas ? demanda-t-il, tenant toujours Sasuke contre lui. »
« Hn… »
Kiba se détacha alors du dernier Uchiwa et se mit à rire en se grattant l'arrière du crâne.
« Bon ben… Moi c'est Kiba ! Et voici Chôgi et Naruto, dit-il en désignant ses amis. »
« Sasuke Uchiwa, se contenta-t-il de se présenter, serrant la main chaleureuse de Chôgi. »
Il se tourna ensuite vers Naruto… qui non seulement ne daigna pas serrer sa main tendue, mais qui en plus le gratifia d'un petit sourire moqueur en s'emparant d'un verre. Le blond vida son saké d'une traite avant de demander :
« Alors comme ça, vous êtes le proprio de cette boite ? »
Sasuke se contenta d'acquiescer silencieusement, son regard scrutant les moindres faits et gestes du chanteur. Il fut cependant interrompu dans son examen par l'arrivée de deux de ses connaissances, escortées par les gardes du corps des Kyûbi.
Il leur adressa un sourire et les salua respectueusement. La jeune fille lui saisit même la main en rougissant. Naruto pouvait voir le gérant du Bloody Cloud rester roide mais néanmoins attentif envers elle. Celle-ci jeta quelques regards vers lui, s'empourprant à chaque fois que leurs yeux se croisaient. Il la trouva tout de suite agaçante et décida de l'ignorer superbement.
Cependant, elle n'avait pas du comprendre le message, lorsqu'il lui avait ostensiblement tourné le dos. Elle venait en effet de poser timidement sa main sur son bras, afin d'attirer son attention.
« Bon-bonjour, Na-Naruto -san, dit-elle en tentant vaillamment de soutenir son regard. »
Il faut dire que le blond lui avait réservé son air le moins aimable. Cependant, après une petite hésitation, la jeune fille poursuivit :
« Je m'appelle Hinata. Je-Je J'aime vraiment beaucoup ce que vous faites. Pou-Pourriez-vous… »
Face au manque de réaction du chanteur, elle ne termina pas sa phrase et resta muette, son CD des Kyûbi tendu vers lui. De plus en plus agacé, Naruto reposa son verre de saké sur la table basse.
« C'est une soirée privée, lui répondit-il. Si tu veux un autographe, je te conseille de venir à l'une de nos séances de dédicace. Ce soir, je ne travaille pas. »
La réaction ne se fit pas attendre, bien que cela ne soit pas tout à fait ce que Naruto avait imaginé. Hinata avait précipitamment quitté la salle, en larmes, tandis que le jeune homme l'accompagnant s'était avancé vers lui, furieux, éructant qu'on ne s'adressait pas comme ça à l'héritière des Hyuga.
Avant même que Lee et Tenten n'aient réagi, Sasuke s'était interposé, posant une main sur la poitrine du fougueux défenseur d'Hinata - Neji, l'avait il appelé - lui murmurant ensuite quelques mots à l'oreille. Cela sembla le calmer car il posa son inquiétant regard blanc sur Naruto, un petit sourire satisfait sur le visage, puis s'en alla sans rien ajouter.
« Je pensais votre établissement capable de gérer ce genre de problème, fit remarquer Naruto à Sasuke. Ça ne serait pas arrivé, au Shukaku.»
« Vous me voyez navré de cet incident, Monsieur… »
Il laissa sa phrase en suspend et se tourna alors vers Karin, un sourcil interrogateur.
« Uzumaki, l'informa la rousse, ayant parfaitement conscience qu'il le savait très bien. »
« Monsieur Uzumaki, reprit Sasuke, devant un Naruto vert de rage. Permettez-moi de vous offrir toutes vos consommations de la soirée. »
« Ho, c'est vraiment très aimable à vous, intervint Sakura, mais ce n'est pas la peine. Il me semble évident que les mots de notre chanteur ont dépassé ses pensées, n'est ce pas NA-RU-TO ? demanda t elle en envoyant son regard le plus menaçant au blond. »
« Si tu le dis, SA-KU-RA, l'imita le blond. »
Elle lui montra alors son poing, lui promettant une bonne raclée, à lui et ses caprices de star.
« Non, n'en faites rien, Mademoiselle, la coupa Sasuke, son sourire le plus enjôleur sur les lèvres. Je me charge de tout. »
La jeune femme, totalement sous son charme, ne put qu'acquiescer silencieusement…
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Après le départ de Sasuke et ses hommes, la soirée reprit son cours. Kakashi et Shikamaru refirent le monde autour de multiples bouteilles de saké. Elles étaient gratuites, après tout. Sakura resta sur son siège, perdue dans ses rêves peuplés de Sasuke, soupirant de temps en temps telle une adolescente enamourée, le tout en sirotant quelques verres de saké. Ils étaient gratuits, après tout… Quant à Kiba et Chôgi, ils enflammèrent la piste de danse, la grande quantité de saké qu'ils ingurgitaient les faisant perdre toute inhibition. Mais leurs consos étaient gratuites, après tout.
Même Lee et Tenten avaient fini par céder aux invitations incessantes de Kakashi pour se joindre à eux. Si bien que personne ne remarqua que Naruto n'était jamais revenu des toilettes où il s'était rendu après avoir largement abusé du saké, qui était gratuit, après tout…
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Lorsqu'il revint à lui, Naruto avait une impression diffuse, dans tout le corps : celle de peser lourd. Même ses paupières refusaient de lui obéir et restaient obstinément collées. Il avait un affreux mal de tête, par-dessus le marché. Il poussa un petit gémissement, tentant de bouger, en vain.
« Tu te réveilles enfin…, parla quelqu'un, non loin de lui. »
Ces simples mots eurent le don de lui faire enfin ouvrir les yeux. Il lui fallu quelques secondes pour voir…une table de chevet. Très vite, d'autres informations affluèrent. Il avait la tête et les épaules écrasées dans un oreiller, les fesses en l'air. Et il était nu.
Il tenta plus vigoureusement de se débattre, sans plus de résultat. Il était juste essoufflé. Il se sentait vraiment mal, ayant tous les symptômes d'une bonne gueule de bois.
« La barre de fer que tu as entre les cuisses, et qui est reliée par une chaine aux menottes à tes poignets, t'empêche de pouvoir t'allonger, lui fit remarquer la même voix placide qu'à son réveil. »
« Putain mais t'es qui, enfoiré ?! s'énerva Naruto, le son de sa propre voix, raisonnant douloureusement dans sa tête. »
« Quel langage ! lui répondit doucement la voix. Tes parents ne t'ont jamais appris qu'il ne fallait pas dire de gros mots ? »
Une ombre se déplaça prés de lui et Naruto put enfin voir son ravisseur.
« Uchiwa ? Putain, mais qu'est ce que tu fous ? gémit-il. »
Sasuke brandit alors une cravache dont il fit claquer l'extrémité sur la cuisse du blond.
« Aïe ! Bordel ! Putain de connard ! Détache-moi tout de suite !»
Par trois fois, la claquette revint sur sa cuisse.
« Mais arrête ! hurla Naruto. »
« Je te l'ai dit, Naruto, ce n'est pas beau de dire des gros mots. Surveille ton langage, fit simplement remarquer Sasuke en laissant glisser la cravache le long de la cuisse rougie. »
« Mais bor-bon sang ! A quoi tu joues ? »
De sa main libre, Sasuke lui caressa le visage. Puis il l'attrapa un peu rudement par le menton et le tira vers lui.
« Je suis simplement en train de t'apprendre les bonnes manières, chaton. Et le moins que l'on puisse dire c'est que tu as été un très vilain garçon ce soir. »
Naruto ne comprenait pas grand-chose à ce qui était en train de lui arriver. Mais il était clair pour lui que l'autre était un psychopathe. Il se sentait autant de force qu'un oisillon. Sa position était extrêmement désagréable et, malgré sa nausée, il tentait désespérément de garder les idées claires.
« Ok, c'était pas sympa de boire tout ce saké sous prétexte qu'il était gratuit, je paierai, si tu veux. Et pour la salle aussi, aucun problème. »
« C'est très gentil à toi, chaton, dit-il en posant un chaste baiser sur les lèvres du blond. Mais je n'ai pas pour habitude de revenir sur ma parole. Je vous ai offert ce saké. Je n'attends aucune rémunération en retour. »
Il laissa retomber la tête de Naruto sur l'oreiller, trop sonné pour réagir. Le chanteur se sentait petit à petit envahi par le désespoir. Sasuke venait de se pencher par-dessus son épaule. Il pouvait sentir son buste contre son dos, et le matelas s'était creusé là où il avait posé sa main, prés de son épaule.
« Laisse-moi partir. Les autres doivent être en train de me chercher. Tu auras des ennuis. Si tu me laisses m'en aller maintenant, je ne dirais rien à personne, c'est promis ! supplia-t-il »
« Menteur ! murmure Sasuke à son oreille. »
C'est alors que Naruto sentit la main de son tortionnaire caresser son sexe. Il eut un sursaut et haleta bruyamment.
« C'est bon, n'est ce pas ? »
« N-Non… Je… Arrête, s'il te plait… »
Sasuke lécha son oreille. Sa main raffermit sa prise sur la verge qui commençait à durcir. Il la cajolait doucement mais fermement, ne lui laissant pas d'autre choix que de grossir et suinter entre ses doigts.
Naruto se mordit les lèvres, pour ne pas gémir. Il tentait de rester concentrer, de ne plus ressentir, et de trouver une solution, quelque chose à dire qui puisse le sortir de ce cauchemar. Ainsi, il ne s'aperçu pas immédiatement que Sasuke avait commencé à frotter son érection, comprimée dans son pantalon, contre ses fesses. Cette réalisation lui donna un regain d'énergie. Il se débâtit comme un beau diable.
« Non ! Putain ! Sale porc ! C'est dégu- »
Il fut interrompu par deux nouveaux coups secs de cravache, sur son derrière cette fois.
« Je ne plaisante pas, Naruto, claqua la voix de Sasuke. »
Ce dernier avait frappé fort. Naruto en avait le souffle coupé. La douleur fulgurante se répandait après coup, comme une vague qui s'emparerait de tous ses nerfs. Sasuke vit des larmes poindre dans les yeux de sa victime, mais aucune ne fut versée, le blond les ravalant avec rage. Il savait que le chanteur venait de se résigner à encaisser sans plus protester. Mais il avait bien l'intention de l'amener aussi à accepter le plaisir qu'il s'apprêtait à lui offrir.
Naruto le vit prendre un fin cordon de cuir sur la table de chevet. Il sentit ensuite son tortionnaire l'entourer à la base de son sexe, l'enserrant fortement, sans toute fois lui faire mal. Il ferma les yeux, régulant son souffle, tentant d'imaginer la suite pour y être préparé. Il ne dirait rien, pas un mot, pas un son. C'était son dernier rempart, le seul acte d'insoumission qu'il pouvait encore faire.
« Bien, lui dit Sasuke en caressant ses fesses à pleines mains. C'est maintenant que la punition commence, chaton. »
Comme il s'en doutait, le blond ne répondit rien à cela. Mais la tension s'était renouvelée dans son corps. Le brun eut un sourire. Ça allait être si bon d'inculquer les bonnes manières à ce petit insolant…
Il brandit sa cravache et commença à l'abattre sur les belles fesses rebondies du chanteur. Et il comptait bien lui arracher quelques vocalises…
Ce que Naruto vivait était infernal. La douleur semblait ne jamais s'interrompre. Tantôt elle était sèche, tantôt ardente et implacable. Il entendait les coups claquer sur son cul, mais aussi les petits « Hn » qui se bloquaient dans la gorge de son bourreau lorsqu'il frappait particulièrement fort. Curieusement, il n'entendait pas ses propres cris. Il avait finit par en laisser échapper quelque uns, puis toute une litanie, à la plus grande satisfaction de Sasuke. Son corps était entièrement possédé par une affolante brûlure, lui faisant perdre l'esprit. Les emballements de son cœur lui donnaient d'incroyables sensations.
Débordement des sens. Frénésie du sang. Fièvre…
Naruto ? Son seul repère, la seule chose le rattachant au monde était cette cravache, battant sans relâche la chair tendre de ses fesses. Morsures délicieuses.
Sans retenue… Affolant… Ses paupières étaient closes et sa bouche entrouverte avait laissé une auréole de salive sur l'oreiller. Ses joues curieusement griffées avaient rougies, mais pas autant que ses fesses…ni autant que son sexe.
Sasuke ne s'était donc pas trompé.
Le blond serait pleinement satisfait avec lui. Son érection avait encore grossi. Elle suintait du besoin de se libérer, mais le lien de cuir l'en empêchait. Et ça le faisait bander d'imaginer son chaton se répandre enfin, avec un plaisir décuplé. Il cessa de cravacher les deux lobes de chair. Naruto cessa de crier, essoufflé.
Sasuke le laissa quelques instant, dans une attente silencieuse.
Puis, sans signe avant coureur, il tira sur la boucle du lien en cuir, libérant instantanément le sexe du chanteur. Ce dernier fut foudroyé par une incroyable jouissance. Son cri raisonna délicieusement aux oreilles de Sasuke.
« Chaton…quel visage adorable lorsque tu jouis, susurra-t-il prés de son épaule. »
Après ce débordement de sensations inouïes, Naruto se sentait vide, complètement ébranlé. L'alcool semblait avoir totalement déserté son organisme. Il reprenait petit à petit ses esprits, réalisant pleinement ce qui venait de se passer : Il avait joui, fessé par un autre homme, avec une cravache…
Quelle humiliation.
L'amertume lui serra la gorge. Mais il ne pleurerait pas. A ça non, jamais.
Sasuke se délectait du trouble qu'il avait provoqué chez son « partenaire ». Il désirait le blond comme il n'avait jamais désiré personne. De ses paumes, il caressa avec envie les fesses rougies, faisant se tendre Naruto. La zone était un peu douloureuse, mais ce serait bien pire plus tard, lorsque la peau commencerait à bleuir.
Avec beaucoup de douceur, il écarta les lobes charnus, découvrant le fruit de toutes ses convoitises, mûri à point par ses bons soins. Il le goûta avec gourmandise, passant sa langue douce et chaude dessus.
« Hummm… C'est encore tout palpitant de plaisir, ici, fit-il remarquer. »
Et il lécha et lécha encore. Il était rare qu'il soit aussi emporté. Naruto lui donnait envie de le dévorer. N'allait-il pas réussir à le faire gémir ? Il y mettait pourtant tout son talent, dardant de sa langue le petit anus rosé. Il avait tellement envie que son chaton s'abandonne au plaisir…
Cependant, au lieu des gémissements tant attendus, ce furent des pleures qui lui parvinrent. Il s'interrompit alors, un petit sourire fleurissant sur ses lèvres. Il avait résisté aux coups, mais pas à l'humiliation.
« Ho, tu pleures, chaton ? »
Il lui offrit de nouveau quelques coups de langues, attendant sa réponse. Il suça ensuite la chair avec avidité, puis s'arrêta encore.
« Mademoiselle Huyga aussi pleurait tout à l'heure, par ta faute. Mais ça n'a pas eut l'air de beaucoup t'émouvoir. N'est-ce pas Naruto ? lui demanda-t-il en insérant un doigt dans son anus. »
Le - choc.
« Non ! Pas ça ! s'écria le leader des Kyûbi en arrondissant le dos, dans une veine tentative d'échapper à son sort. »
« T-t-t. Allons, chaton, tu étais si sage jusqu'à maintenant. Reste tranquille ou je serais obligé de te corriger de nouveau. »
Naruto se figea, une sourde peur lui vrillant les entrailles. Il ne survivrait pas à un second round contre la cravache. Il se sentit perdu face à sa propre impuissance. Il avait envie d'hurler sa rage. Mais la menace de Sasuke le retenait. Totalement abattu, il se remit à pleurer doucement, abandonnant son corps aux mains de son tortionnaire.
Celui-ci s'autorisa un sourire victorieux, alors qu'il faisait aller et venir son majeur entre les douces parois intimes du blond.
« Voilà un bon garçon, dit-il avant de joindre sa langue à l'ouvrage. »
Lorsqu'il introduisit un second doigt, les plaintes sanglotantes de Naruto redoublèrent. Sasuke lui faisait vivre un véritable enfer. C'était ce qu'il se disait, alors qu'il tentait vainement de tirer sur ses liens. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il remarqua que le brun avait pris la peine d'entourer ses poignets de bandages, pour ne pas que les menottes le blessent. Il percevait sa situation crument, avec une acuité des sens irréelle. Les sons, les touchers, les odeurs… Et il appréhendait avec lucidité la suite des évènements : Ce salaud allait l'enculer. Il allait vraiment le faire. C'était inévitable. Mais il avait beau se le répéter en boucle, il ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il ne le ferait pas…
Pourtant, quelque chose de totalement imprévu se produisit. Sasuke venait de toucher un point en lui, et il n'était pas assez naïf pour ignorer qu'il devait s'agir de sa prostate, cette zone à l'érogénéité tant vantée des homosexuels. Il avait bien réalisé, aussi, le petit cri de plaisir qu'il venait de pousser.
« Ça y est, constata Sasuke avec une pointe de fierté. »
Et il harcela le petit renflement que ses doigts venaient enfin de trouver.
Naruto tenta de contenir ses gémissements de plaisir. Fini les pleures ! Il devait maintenant juguler le désir qu'il sentait affluer dans son corps. C'était tellement contradictoire : désirer et haïr en même temps. Il refusait cette envie. Il la refusait de toute son âme. Mais son corps n'en avait cure et son sexe s'était dressé, impatient. Le plaisir était implacable.
« Tu chantes plutôt bien, en fait, se moqua Sasuke. »
Naruto aurait voulu le mordre. Le mordre jusqu'au sang. Mais, lorsque le brun se détacha finalement de lui, il fut prit de vertige. L'envie d'encore, de plus, était là, latente, et il se détestait lui-même pour ce désir inconcevable.
Sasuke apparu de nouveau dans son champ de vision, lui tournant le dos. Il fit glisser sa chemise noire de ses épaules et la jeta négligemment sur le fauteuil lui faisant face. Le regard de Naruto tomba alors dans l'œil rouge, strié de trois virgules noires, d'un gigantesque renard à neuf queues. Le tatouage était magnifique, restituant avec science la fureur de cette bête mythique. Kyûbi…comme le nom qu'il avait donné à son groupe. L'ironie de la situation avait de quoi renforcer le désespoir du chanteur. Le tatouage s'étalait sur tout le dos du brun. Un dos imposant, aux muscles saillants.
« Vous… Vous êtes un yakusa ? ne put s'empêcher de demander Naruto. »
Sasuke tourna légèrement la tête vers lui, un sourire moqueur sur le visage.
« Tu me vouvoies maintenant ? le railla-t-il en défaisant sa braguette. »
Puis il se tourna vers lui, son pantalon tombant sur ses anches. Ses abdominaux étaient impressionnants, tout comme ses bras et ses pectoraux.
« Je te plais, chaton ? demanda Sasuke en enduisant son sexe de lubrifiant.»
Naruto releva les yeux vers son visage et ferma la bouche. Ce salaud le surplombait en le regardant avec suffisance. Une foule d'injures lui vinrent en bouche, mais il les contint toutes : Sasuke avait laissé la cravache bien en évidence, sur la table de chevet.
Il s'approcha de lui et saisit de nouveau son menton. Il plongea son insondable regard dans ses yeux bleus pleins de fiel.
« En tous cas, toi, tu me plais beaucoup. »
Et il déposa un baiser sur ses lèvres.
Trop sonné, Naruto ne bougea pas d'un iota, au plus grand amusement du brun.
« Si tu me promets de rester aussi sage, je t'enlève la barre qui entrave tes jambes, chuchota-t-il, comme une confidence. »
L'intimité de son ton, plus que tout autre chose, dérouta Naruto.
« Alors ? Qu'en dis-tu ? insista Sasuke. »
« Laissez-moi partir, s'il vous plait, implora le blond. »
Il avait lui aussi chuchoté, sans s'en rendre compte, préservant cette atmosphère étrangement intime. Sasuke inspira profondément, fermant les yeux un instant.
« Quel charmeur tu fais ! Vraiment, je suis conquis ! Mais je te veux trop, chaton. Alors choisis : avec ou sans la barre de maintien ? »
Naruto le fusilla du regard et dégagea sèchement son visage de la main du mafieux. Il renfonça sa joue dans l'oreiller et se terra dans son mutisme, réfractaire à toute négociation.
« Ce sera donc avec, soupira Sasuke, passant tendrement sa main dans les cheveux blonds. »
Ce geste eu raison de Naruto.
« Arrête ça, enfoiré ! hurla-t-il, tentant ensuite de mordre la main tendue vers lui. Je t'interdis d'être…comme ça avec moi ! »
Le visage de Sasuke se ferma et il se redressa.
« Tu n'aimes pas la douceur, hein Naruto ? Très bien, comme tu voudras. »
Le leader des Kyûbi crût un moment que l'autre allait reprendre la cravache. Mais non. Il contourna le lit et monta dessus. Il pouvait sentir les mouvements du matelas derrière lui.
Ça y était, ce salaud allait le faire… Il allait le dépouiller de son honneur, lui voler son intégrité.
« Je te hais, cracha-t-il. »
« Ho ? Vraiment ? fit Sasuke, jouant l'étonnement. »
Puis il posa ses mains sur les cuisses tendues du blond. Il les remonta de manière caressante jusqu'à ses anches, qu'il saisit alors fermement.
« Et bien moi, je t'adore, déclara-t-il avant de pénétrer d'un seul coup le petit anneau de chair encore humide. »
Que c'était bon, pensa Sasuke. Son sexe lubrifié avait glissé si facilement dans l'étroitesse du blond. Ho… Et la réaction de celui-ci… Un délice…
Naruto s'était brusquement tendu, tirant sur la chaîne reliant ses poignets à la barre. Sa bouche s'était entrouverte largement, mais seul un filet de voix en était sorti.
« Putain, jura-t-il, le timbre tremblant dangereusement. »
Il était prêt à pleurer.
« Chuuut… Calme-toi, chaton. Respire. Je vais te faire du bien. Tellement de bien…, lui promit-il en flattant ses reins. »
« Non… Je ne veux pas, chouina Naruto. »
« Tu changeras d'avis, lui assura le yakusa. »
Et il commença à aller et venir dans sa chaude intimité, avec langueur et dévotion. Jamais il ne regretterait son choix : Naruto était fait pour lui. Il devait le faire comprendre à ce corps.
Sans mal, il trouva de nouveau la petite zone, source de tant de plaisirs. Il sut qu'il y était lorsque le blond creusa un peu plus le dos, gémissant une flopée de « Non », de « Han », et de « Hum ».
Se rendait-il seulement compte qu'il avait fermé les yeux et laissé complètement aller son corps ?
Sasuke lécha sa colonne vertébrale, jusqu'à sa nuque, rendant ses poussées plus profondes.
« Tu es exquis, chaton, susurra-t-il à l'oreille du blond. »
Un gémissement particulièrement fort lui répondit. Le chanteur était perdu dans son plaisir, déconnecté.
Sasuke passa sa main sous son corps et détacha le mousqueton de la chaine. Il défit ensuite les sangles à ses cuisses, les libérant de la barre de fer. Celle-ci tomba sur la moquette dans un bruit mât. Il ramena les mains toujours liées au dessus de la chevelure blonde et allongea Naruto sur le ventre, doucement, pour délier ses membres figés. Enfin, il le recouvrit de son propre corps, se mouvant toujours langoureusement en lui. Il embrassa son cou et ses épaules, respira l'odeur de sa peau.
Naruto s'étira contre lui, manifestement satisfait du confort qu'il venait de retrouver. Cherchait-il à l'aguicher ? Non… Il était bien trop pris par ses sensations.
Sasuke voulait contempler son expression de chaton repu. Il se retira de son corps et l'obligea à se retourner sur le dos. Le blond n'opposa aucune résistance, gardant ses mains au dessus de sa tête, paupières mi-closes et jambes largement ouvertes.
« Naruto ? l'appela le brun. »
Les yeux bleus se fixèrent aux siens.
« Me veux tu encore, ici ? lui demanda-t-il en appuyant son gland contre son anus. »
Pour toute réponse, le chanteur tourna ostensiblement son visage sur le côté, rompant tout contact visuel. Sasuke se saisit alors de ses poignets, ne rencontrant aucune résistance. Il ouvrit les menottes et libéra une des mains du chanteur. Il en porta les doigts à sa bouche, les lécha, puis les suça goulument. Après quelques minutes de ce traitement, Naruto lui accordait de nouveau son attention.
Le mafieux sourit, la bouche pleine de l'indexe, du majeur et de l'annulaire du blond. Sans les lâcher, il s'enfonça de nouveau doucement dans son corps.
Naruto gémit longuement en fermant ses doigts sur les dents et la lèvre de Sasuke, qui ne tenta pas de se dégager. Au contraire, il soupira de bien être et se pencha sur lui, commençant un va et vient au rythme plus soutenu. Le chanteur agrippa son autre main au bras du yakusa et serra son corps entre ses cuisses. Il poussait des cris de plus en plus désespérés.
Le brun frotta son visage contre sa joue et leurs lèvres se retrouvèrent toutes proches. Sasuke prit les doigts de Naruto, toujours dans bouche, et les entrelaça aux siens. Puis il l'embrassa passionnément, mêlant sa langue à la sienne, étouffant ses plaintes de jouissance et de protestation.
Et Dieu que c'était bon, se dit-il.
Le mouvement de ses hanches se fit plus brutal, infligeant le plaisir sans répit.
Et enfin, Naruto se cambra, ses doigts griffant profondément son bras. Il le sentit se répandre sur leurs ventres et contracter ses chairs autour de son sexe. Il poursuivit quelques secondes, sans plus d'égard pour la fragile intimité du blond, ni pour sa main, qu'il broya presque dans la sienne quand il jouit à son tour.
Sasuke mit fin à leur baiser, mais Naruto resta inerte dans ses bras, comme une poupée de son.
.
.
C'est la faim qui réveilla Naruto, aux allants tours de midi. Il visualisait déjà le bouillon brûlant de ses ramens.
Il se frotta le nez, bailla et commença à s'étirer. Son corps était douloureux et ses idées embrouillées. Non sans mal, il s'assit dans le lit.
Il ne réalisa pas immédiatement qu'il n'était pas dans sa chambre d'hôtel. Après tout, celle-ci était aussi impersonnelle que toutes les autres. Non, ce qui lui rappela sa soirée de la veille ainsi que l'endroit où il se trouvait furent les bandages à ses poignets.
Les menottes avaient disparu. Les menottes…
Une sueur froide lui courra le long du dos… Sa mâchoire trembla et il serra les poings en fermant les yeux. Il les rouvrit une minute plus tard, une colère sans nom grandissant en lui. Il entreprit alors d'arracher les bandes à ses poignets, ne supportant plus leur vue. Elles étaient la preuve accablante des actes qu'on avait commis sur lui…avec lui.
Il poussa un cri de rage car le tissu lui résistait.
Enfin, il céda en partie, dévoilant un éclat de couleur à l'intérieur de son poignet gauche.
Naruto se figea… Une sourde appréhension monta en lui.
Avec un clame qu'il était loin de ressentir, il termina d'ôter le bandage.
Il resta quelques instants sans réaction.
« Espèce da sale enfoiré ! hurla-t-il en tapant du poing sur le matelas. »
L'intérieur de son poignet était tatoué d'un cercle parfait, rouge, au centre duquel un point noir était entouré de trois virgules, noires elles aussi. Il reconnu l'œil du renard à neuf queues qu'il avait vu sur le dos du mafieux la veille.
« Merde ! Merde ! Merde ! scanda-t-il en enlevant les bandes entourant son second poignet. »
Là encore, Sasuke avait laissé sa marque : Dans les mêmes dimensions que sur son poignet gauche était représenté un éventail rouge et blanc, emblème des Uchiwa.
« Putain d'enfoiré, gémit-il en se prenant la tête entre les mains. »
Après quelques minutes d'apitoiement, il décida que finalement ce n'était pas si grave. De nos jours, on pouvait faire retirer un tatouage. Jusque là, il lui suffirait de porter de larges bracelets de cuir, ou des bandages. Ça lui donnerait un petit côté grunge. Il était sûr que ses fans apprécieraient.
Dans tous les cas, personne ne devait jamais apprendre ce qui s'était produit cette nuit. La honte serait bien trop grande.
Fort de ses résolutions, il se leva, jurant encore contre « ce salaud » qui lui avait « bousillé les reins ».
Il prit une douche rapide, effaçant les odeurs et fluides encore présents sur sa peau. C'était comme gommer la présence du yakusa.
Mais quoi qu'il fasse, il ne pourrait l'extraire de son esprit.
Il s'habilla rapidement avec ses vêtements de la veille, sentant le saké.
Alors qu'il remontait la fermeture de sa veste, son regard tomba sur une chevalière en or, sur la table de chevet. Elle était frappée de l'éventail des Uchiwa. Il s'en saisit et la glissa dans sa poche.
« Ça, tu l'auras bien cherché, connard ! »
Et sur ces bonnes paroles, il quitta les lieux.
Retrouvez dès à présent un extrait du chapitre 2 sur mon Live Journal. L'adresse est sur mon profil ;)
