Tous les coups sont permis !

Entre la France et l'Italie.

C'est parti pour une rencontre sportive entre la France et l'Italie.

Aristo-barjo m'a généreusement prêté certains de ses OC Régionaux. Donc Merci à elle ! Sans eux, ce ne serait pas pareil.

J'ai aussi emprunté Limousin au passage, ce qui n'était pas prévu : Arnault (et pardon, Aristo, il ne sera pas rendu en l'état exact où tu me l'as prêté) et les autres non plus, en fin de compte. Pardon.

Disclaimers : Hetalia appartient toujours à son créateur Hidekaz Himaruya et les OC Régionnaux et îles d'Italie (Bretagne, Corse, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Sardaigne et Sicile) à Aristo Barjo.


Je parle d'escrime (je précise les règles, ne vous inquiétez pas). Pour ceux qui ne connaissent pas ce merveilleux sport de combat, il faut savoir que la France et l'Italie sont en rude compétition pour avoir la place de leader olympique.

Si voulez du sport et du spectacle, regardez les France/Italie d'avant les années 2000 (c'est génial ! Après le règlement a changé à cause du comportement assez particulier des joueurs T_T. C'est vraiment dommage parce que les Italiens et les Français assuraient le show. Oui, je ne parle pas d'escrime artistique, je parle de l'escrime, le sport, si, si !).

Note importante : J'exagère évidemment la situation de l'escrime franco-italienne et je l'adapte aux personnages. Le tout est de vous faire rire et de vous faire découvrir ce sport.

Avertissement : Il y a beaucoup d'insultes et de menaces dans cet one-shot ainsi que de la violence physique, ce qui est loin des valeurs du sport et de la réalité. Je vous ai choisi le tournoi à l'épée, car les règles sont plus simples que pour les autres armes. On peut dire que c'est une crack-fic, vu le nombre de conneries qui s'enchaînent. J'ai dû découper le one-shot en plusieurs chapitres parce qu'elles s'enchaînent beaucoup trop.

Couples : Yaoi et sous-entendu de yaoi.


Francis balaya du regard ses régions qui faisaient monumentalement la gueule. La réunion s'était plutôt mal passée et avait été écourtée, parce qu'elles avaient toutes décidées d'un commun accord de faire grève ce jour-là. La réforme territoriale ne leur plaisait pas, mais alors pas du tout. Même le nouvel arrangement ne leur convenait pas ! La majorité des couples râlait pour la forme. Leurs réticences s'envoleront une fois réunis. Du moins, Francis l'espérait. Des ménages à trois ne fonctionnaient pas pour des raisons évidentes de jalousie. Pour certains il y avait un intrus dans leur couple et, pour les intrus, ils avaient l'impression de tenir constamment la chandelle pour les deux autres. Ce n'étaient que des problèmes personnels, rien d'insurmontable. Les seuls véritablement heureux étaient Auvergne et Rhône-Alpes ils l'étaient tellement qu'ils ne se souciaient de personnes. Pour ces deux-là, Francis était convaincu que c'était pour le mieux. Ils seraient ensembles quoi qu'il arrive. Quant à ceux qui restaient semblables à auparavant, ils préféraient ne pas attirer l'attention sur eux et donc se taisaient. Même Bretagne et Corse se la fermaient, c'était pour dire.

Leur grosse bouderie immature tombait mal.

Francis avait besoin de deux ou trois de ses représentants pour une rencontre diplomatique très délicate avec l'Italie. Il n'avait vraiment pas envie de tirer à la courte paille ceux qu'il obligerait à l'accompagner. L'honneur de la France était pourtant en jeu, il avait besoin de régions motivées pour l'assister.

« Hum… On va arrêter de parler politique pour aujourd'hui. »

Silence de mort.

Francis se dit qu'il les préférait dissipés. Il allait de toute façon bientôt les rendre complètement indisciplinés. Ce n'était qu'une question de secondes.

« J'ai eu un entretien téléphonique avec Signore Feliciano Vargas…»

Panique totale à bord. Enfin, pas totale… A contrario de son flegme habituel, Poitou-Charentes était visiblement enchanté. Le roux-blond-brun au long manteau noir avait un sourire très flippant de trois mètres de large.

« … j'ai pas fini !, se plaint Francis. Comme vous vous en doutez, nous allons faire une rencontre sportive.

- Magnifique ! Je vais les éclater, les fracasser et les faire pleurer comme les grandes chochottes qu'ils sont ! Ils vont ramper, terrassés, sous les jupes de Rome !, se réjouit Edmond, avant de partir dans un rire tonitruant de grand sadique.

- T'as qu'à y aller tout seul pour représenter la France, Francis !, s'écria Christian, quand Poitou-Charentes eut fini de s'esclaffer, ce qui lui valut un regard noir de sa part. Je ne veux pas le voir !

- Seulement, c'est une rencontre par équipes. Je ne peux pas me présenter seul au rendez-vous. »

Ses régions, sauf Edmond toujours sur son petit nuage, eurent chacun un regard de tueurs. Francis pu interpréter l'ambiance générale par : « Pourquoi as-tu accepté, bougre d'âne, sans nous consulter au préalable ? Tu as au moins négocié les termes de la rencontre, triple idiot ? Je vais t'étriper ! »

« Feli chéri m'a provoqué ! Je ne pouvais pas laisser passer cet affront ! »

En le disant, Francis se rendit compte que cette excuse mille fois répétée sonnait comme s'il se faisait avoir comme à chaque fois par la rhétorique italienne.

« Escrime, tournoi à l'épée par équipes, il me faut deux titulaires et, au moins, un remplaçant, dit rapidement Francis avant que ses régions râlent au son du mot escrime. Qui se porte volont… ?

- MOI, hurla Edmond en levant la main. MOI, MOI, MOI ! Je veux être titulaire ! Je ne ferai pas honte à la France ! Je prouverai à tous qu'on peut battre à plates coutures les Italiens ! France, choisis-moi ! Je veux aller les massacrer, les réduire en miettes, n'en faire plus que des loques… »

Edmond se fit bâillonner par Limousin avant de pouvoir continuer sur sa lancée.

« A part Edmond tu viendras, ne t'inquiètes pas, ne mords pas Arnault qui veut bien avoir la gentillesse de m'accompagner ? »

Ah, aucun ne desserrait les dents… Francis allait devoir employer les grands moyens… Un petit brun insulaire explosa tout de même, avant que sa métropole ne fasse virevolter des roses de partout.

« Non, mais qu'est-ce qui t'a pris d'accepter un tournoi d'escrime avec eux ! Là, où ils sont les plus balèzes !, s'énerva Christian.

- Pour le challenge apporté. Il nous faut maintenir le prestige de la France dans l'un de ses domaines de prédilection. Nous devons défendre notre honneur par l'épée et le sang… »

A la mention de liquide vital italien répandu, Edmond lâcha enfin la main d'Arnault pour approuver.

« …Nous devons apporter de la joie à nos concitoyens en démontrant que nous sommes les plus forts… »

Francis eut un léger sourire avant de continuer, pour piéger Christian dans ses filets.

« … que nous sommes plus forts que ses lopettes italiennes. Si nous refusons, nous nous ferons passer pour des lâches et pour des plus grands pleutres que Feliciano !

- Jamais de la vie !, hurla Christian. Je viens !

- Tu t'es fait avoir comme un con, chantonna Stefan, un petit roux breton qui aurait mieux fait de continuer de se la fermer, mais c'était trop lui demander après autant de silence forcené.

- Christian, île de beauté chérie, je te donne l'insigne honneur de choisir notre remplaçant qui va s'ennuyer sur les bancs et supporter le remplaçant italien sans pouvoir le cogner !, enchaîna Francis, toujours aussi fort en négociations.

- Ce sera Stefan !, dit Christian emporté dans son élan.

- Quoi ? Mais t'es malade ! Je ne veux pas venir ! J'ai d'autres choses à faire.

- Adjugé, décida Francis.

- France ! Je vais te bousiller les couilles ! Corse, ne crois pas que tu vas réchapper à ma colère.

- Tu sais manier Escalibur, donc tu sais tenir une épée d'escrime ! Je veux gagner contre les Italiens, se justifia Corse.

- Pas grave. Tu vas prendre pour cette trahison ! »

Là, Francis devait intervenir s'il voulait participer et avoir des escrimeurs en bon état de fonctionnement.

« Oh, j'ai oublié. Il nous faut aussi un arbitre à notre solde qui se fera vraiment chier à maintenir l'ordre dans ce tournoi. Stefan, tu peux le désigner ! Fais-toi plaisir !

- Demi-Normandie vient avec nous !, hurla Stefan.

- Mais lui aussi, il est con !, chantonna Christian.

- Comment ? Mais je n'y connais rien en cure-dents !, s'étonna Léan qui ne pensait vraiment pas être sollicité pour un tournoi à l'épée.

- Tu aurais pu choisir quelqu'un de plus soudoyable, se plaint Christian. On ne va jamais gagner si Léan arbitre le match. Quelle est la composition de l'équipe d'en face ?

- Les deux représentants nationaux, Sicile et comme remplaçant Sardaigne.

- Oui, on va ligoter le remplaçant, Christian ! Et lui mettre un gâteau sous le nez pour qu'il bave et crève de déshydratation et de pulsions sucrées.

- Edmond, calme-ta joie, soupira Francis. Leur arbitre est Ludwig. Il a exceptionnellement consenti à venir arbitrer la rencontre.

- Cacarella ! Ludwig va se faire mener par le bout du nez par Feliciano toutes les trente secondes ! C'est la défaite assurée ! Tu aurais dû mieux choisir, Stefan !

- Mais je voulais emmerder Demi-Normandie, se justifia le breton.

- Il ne faut pas partir défaitiste avant la bataille, Christian, répliqua Francis. Une bonne préparation et nous serons vainqueurs par K.O. technique ! Nous avons parlé depuis longtemps de cette opération, il est temps de la mettre en œuvre ! »

Les escrimeurs, connaissant les points faibles des Italiens, approuvèrent.

Un match France/Italie était toujours une dure affaire. Il fallait se préparer mentalement, physiquement et culinairement, être prêt à toutes les éventualités, avoir une mentalité de fer et beaucoup, beaucoup, beaucoup de patience. Léan ne savait pas dans encore dans quel merdier il avait été embarqué par son breton, mais l'apprendrait à ses dépens.