A/N : Ceci est un OS écrit dans le cadre des Nuits du Fof, où nous avons une heure pour écrire à partir d'un mot. Enfin, c'était la centième nuit, donc nous avons eu un mot à rajouter toutes les dix minutes… Je reste étonnée d'être arrivé à garder une sorte de ligne directrice dans ce truc. Voilà donc l'OS pour Contrainte, Chaos, Gorgonzola, Peluche, Vison et Allée.
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Une charmante soirée
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« Hé bien, détective, j'espère que vous n'êtes pas là sous la contrainte. »
Jack sourit à Mac. Il a découvert sans surprise que la soirée organisé par Phryne et auquel elle lui a demandé d'assister – c'était pour une bonne cause et ainsi de suite – rassemblait tout ce qu'il y avait d'esprits brillants et mondains. Il n'a rien contre les traits d'esprits et supporte d'entendre parler des dernières modes, mais c'est un soulagement de voir qu'il n'est pas le seul à garder les pieds sur terre au milieu de ce chaos. Il hausse une épaule.
« Vous connaissez Phryne autant que moi, répond-il. »
Mac lève les yeux au ciel, mais elle a l'air amusée. Elle désigne son amie qui semble vanter les mérite de ses amuses-bouches au gorgonzola à des convives qui ont l'air largement trop fasciné pour qu'il soit seulement question de fromage. Il se demande brièvement si l'effet vient du charisme de Phryne ou du sens de ses paroles. La connaissant, les deux sont possibles.
« Je me demande combien se rendent compte à quel point elle mène son monde à la baguette sans avoir l'air d'y toucher, murmure la doctoresse.
-Je crois que tout le monde s'en rend compte mais que personne n'ose la contredire. »
Mac sourit.
« Touché. Vous ai-je raconté la fois où elle s'est mis en tête d'offrir des peluches à tous les enfants de l'hôpital où je travaillais ? Comme c'était Phryne, évidemment, elle n'a jamais voulu se contenter des peluches des moins chères, et avant que j'ai eu le temps de réalise, j'étais en train de l'assister pour l'organisation de plusieurs galas de charité… »
Elle laissa passer une seconde.
« Au deuxième, j'ai failli envoyer mon verre à la figure d'une bourgeoise qui disait des horreurs tout en se pavanant dans son manteau de vison. Phryne a sagement choisi de ne pas en organiser un troisième. »
Jack camoufla son amusement dans son verre. Il songea que cette soirée ne se finirait pas si mal quand la voix de Phryne s'éleva au-dessus du brouhaha ambiant pour annoncer que les jeux allaient commencer. Son flegme ne suffit pas à dissimuler totalement que la proposition ressemblait au pire de ce qu'il pouvait imaginer pour la suite de la soirée – il en vint à espérer un cadavre ou un crime. Mac du suivre le cours de ses pensées, parce qu'elle lui proposa, les yeux plissés d'amusement :
« Que diriez-vous de disparaître dans quelques minutes pour nous retrouver au bout de l'allée ?, proposa-t-elle. Il me semble qu'il y a un bar proche qui propose un whisky décent. »
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« Vraiment, pesta Phryne quand elle les revit. Qui a besoin d'ennemi quand on a des amis comme vous ? »
Mac et Jack échangèrent un regard.
« Je t'assure, tu as été proche de toutes nos pensées, assura Mac avec assurance. »
Miss Fisher haussa un sourire impérieux, nullement attendrie – elle devinait sans peine qu'ils avaient passé leur temps à échanger le pire à son propos.
