En ce premier dimanche d'août, je publie le premier chapitre de ma nouvelle fic hebdomadaire. Comme « Homeless » il y a quelques mois, je publierai un chapitre par semaine, le dimanche après-midi ou soir si j'ai eu du mal à l'écrire. Tout comme « Homeless », je ne garantis pas la réussite de ma rigueur à tenir les délais mais je ferais tout ce que je peux.

Je vous présente donc cette nouvelle fic, intitulée « Le Sky Hotel ». J'ignore encore combien de chapitres elle aura étant donné que j'écrirai un chapitre par semaine et donc, que c'est complétement aléatoire. « Homeless » ne devait pas faire plus d'une quinzaine de chapitres, il en fait 31 donc bon… Je n'ai pas trop envie de vous résumer cette histoire pour laisser la surprise intacte. Et puis, je ne suis pas très bonne en résumé alors je peux juste vous dire ceci : cette fic, ça fait des années que je l'ai en tête sans avoir jusqu'à présent commencé à l'écrire. Il fallait d'abord que je finisse « Homeless », que j'amenuise le nombre de fics non-écrites dans mes dossiers et avec le bac, tout ça a pris un peu de temps. Mais aujourd'hui, je publie enfin le premier chapitre.

Il y aura des explications tout en bas pour une meilleure compréhension et pour ne pas surcharger cette petite intro. Aussi, et j'espère que j'ai bien choisi par dans la description, "Parallel Nations" veut dire qu'il y aura les 2Ps.

En tout cas, bonne lecture et merci à vous ^^

Disclaimer : Hetalia et ses personnages ne m'appartiennent en rien, et sont à Hidekaz Himaruya. Mais son univers est si intense que j'adore faire ce que je veux avec ses personnages. Sans doute n'aimerait-il pas voir ce que je vais leur faire…


Chapitre 1 : Un rêve en tête

- Avant la sonnerie, j'aimerai vous rendre vos copies de l'autre jour. Déclara le professeur en se levant, voyant les élèves commencer à s'agiter à l'approche de la sonnerie. Je dois dire que je suis plutôt déçu dans l'ensemble. Je pensais pourtant vous avoir fait une faveur en vous interrogeant sur le Nouveau Roman ; c'est un sujet que nous avons longtemps étudié cette année.

Un paquet de feuilles dans les mains, il déambula entre les rangs pour rendre les copies.

- Edelstein !

- Ici, Monsieur!

- Beilschmidt !

- Yep!

- Braginsky !

- Oui !

- Wang !

- Par ici, professeur !

- Williams !

-..oui..

.

.

.

Les paumes d'Arthur devinrent moites et une boule gênante s'installa dans sa gorge. Il était sûr d'avoir raté cette dissertation. Il l'avait mal senti, l'autre jour, quand il avait retourné le sujet et qu'il avait découvert la question : « Expliquez en quoi le mouvement du Nouveau Roman est 'l'expression d'une société qui change' (Michel Butor, Répertoire, II). » Il savait qu'il avait buté sur son explication et que son plan était désordonné et inégalement réparti. Il voyait déjà sous ses yeux s'étaler sa copie marquée au fer d'un 7 ou d'un 9. C'était certain, il n'avait pas la moyenne ; pas avec un devoir aussi mauvais que celui qu'il avait rendu. Comment allait-il pouvoir rattraper un retard pareil ? Et dans ce bulletin, une note pareille, ça ferait une énorme tâche. Qu'allait dire ses parents ? Et ses profs ? Misère, le conseil de classe du premier trimestre était déjà dans trois semaines ! Ça lui restait si peu de temps !

- Déstresse, Artie ! Tu vas encore avoir un 18, comme d'hab' ! Décréta quelqu'un à côté de lui, un sourire dans la voix.

- Mais tu ne te rends pas compte, Alfred ! Si j'ai en dessous de la moyenne maintenant, je peux dire adieu aux félicitations ! S'écria Arthur en portant la main à sa bouche ; ses dents attrapèrent un bout de peau sur le côté de l'ongle de son majeur qu'il se mit en tête d'arracher.

- Lâche ta main, Thur ! C'est pas vrai ce que tu peux être parano ! Rit Alfred.

- C'est pas toi qui joues gros sur cet exam ! S'énerva Arthur. Je ne peux pas me permettre de passer à côté de six ans de félicitations à chaque trimestre ! Je veux pouvoir finir ma terminale et commencer mes études en me disant que je les ai toujours eues.

- D'accord, d'accord ! Je sais ! Sourit le blond à lunettes.

- Jones ! Cria le professeur.

- Oui, là ! Répondit celui-ci en levant les bras.

- Mauvais, j'éviterai de dire comme à l'ordinaire, même si je le pense ! Vous devriez commencer à faire des efforts si vous voulez réussir votre année. Déclara M. Oxenstierna en tendant sa copie à Alfred.

Pas remué pour un sou devant le visage froncé du professeur et la note qu'il lisait sur la feuille, Alfred lui sourit amicalement avant de répondre sur un ton décontracté :

- C'est le début d'année, Monsieur, vous savez ! J'ai tout le temps de m'y mettre.

- Eh bien ce serait bien que ce soit dès à présent, Jones ! Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais la fin du premier trimestre, c'est à la fin de novembre. Et vos notes, toutes matières confondues, sont assez mauvaises, à part en sport. En tant que votre professeur principal, je vous dis ceci, mettez-y un peu du vôtre ! Je n'attends pas des miracles, mais un peu d'effort dans ma matière pour commencer vous ferez du bien !

- J'aimerai bien, Monsieur, mais vous savez à quel point la littérature, c'est pas mon truc ! Sourit-il sympathiquement.

En réponse, M. Oxenstierna eut à son tour un sourire amusé-désabusé devant le phénomène comique que représentait Alfred F. Jones avant de continuer à distribuer les examens corrigés.

- Alors ? T'as eu quoi ? Demanda Arthur à son ami.

Le blond lui montra sa copie, un sourire plaisantin toujours scotché aux lèvres. En haut à droite était marqué en gros un 5/20.

- Tout le monde n'a pas la chance d'avoir ton cerveau, Artie ! Rit-il, clairement pas affecté par sa mauvaise note.

- Désolé… Répondit Arthur, penaud pour son ami.

Mais il en fallait davantage pour démonter Alfred qui haussa les épaules, joyeux comme s'il avait réussi. Et puis une mauvaise note parmi les autres, pour lui, quelle importance ! Le blond n'était nullement intéressé par les examens, surtout dans les matières littéraires. Sa seule passion était le sport ; il savait déjà qu'après le lycée, il se consacrerait au sport, qu'importe la manière. Alfred était un élève membre de la section sportive du lycée, autant dire que c'était déjà un sportif de haut niveau. Il faisait de nombreuses compétitions de grande échelle et une fois-même, son équipe de foot avait était sélectionné pour les championnats nationaux des jeunes et son entraîneur ne doutait pas qu'il se fasse bientôt repérer par le pôle Espoir. Il regrettait pourtant que ce ne fût pas pour ses talents de footballeur américain. Ce sport n'était pas proposé en section sportive dans leur lycée et il avait dû se rabattre sur le football et le basket pour faire connaître ses qualités. Il émettait souvent le regret de ne pas être aux Etats-Unis, où les sportifs étaient nettement privilégiés et financés parfois par les ligues. Mais Arthur savait qu'il pouvait parvenir à tout ce qu'il voulait rien qu'en le souhaitant. Alfred était de ces personnes à qui la vie souriait et qui lui souriait en retour. Il n'y avait jamais de problème avec lui et son sourire balayait tous les obstacles.

Entre autres, Alfred était aussi le meilleur ami d'Arthur depuis leur enfance. Il y avait le mec populaire, beau gosse, sportif, fantasme des filles et pote de tous les mecs branchés et il y avait l'intello, toujours avec des résultats excellents mais pas sûr de lui du tout, qui passait sa vie dans les bouquins, pas vraiment de vie sociale et n'en voulant pas. Le jour et la nuit, un peu. Et ça ne les empêchait pourtant pas d'être amis. Arthur avait parfois l'impression que leur amitié était toute droite sortie d'un livre pour ados. Mais c'était drôle de voir que même dans la vraie vie, ça existait.

- Kirkland !

Arthur sursauta.

- Oui, professeur !

Une chape de plomb retomba dans son ventre. Sa copie, que le prof lui tendait, semblait mettre des années à venir jusqu'à lui. Il tendit la main vers elle, mais c'était si lent. Un nouveau flot de pensées négatives l'assaillit. Et si…

Sa main se referma enfin sur le papier et il s'empressa de l'apporter à ses yeux. Il ne vit pas tout de suite la note et ses yeux cherchèrent, éperdus, mais finalement, elle était là, toujours en haut à droite. Elle annonçait un 19/20. Un énorme soupir s'échappa de sa poitrine.

- Encore bravo, M. Kirkland ! Vous féliciter est la moindre des choses que je puisse faire au vu de vos résultats toujours plus excellents. Je trouve que votre pensée se précise et votre argumentation est toujours aussi agréable à lire et à suivre. Poursuivez ainsi et vous aurez vos félicitations pour ce trimestre aussi ! Déclara M. Oxenstierna en souriant gentiment.

Les yeux d'Arthur ne s'étaient pas détachés de sa copie, avaient déjà relu cinq fois sa note pour être sûr que ce soit la bonne et étaient déjà en quête des potentiels fautes qu'il avait pu laisser traîner dans sa dissertation. Il écoutait cependant en parallèle le professeur le féliciter et le complimenter. Il rougit un peu. À la fin, il murmura un timide « Merci beaucoup, professeur. » sans oser lever les yeux.

- D'ailleurs, M. Kirkland, j'aimerais que vous veniez me voir tout de suite après la sonnerie. Je voudrais vous toucher deux-trois mots à propos de votre plan d'avenir.

- D'accord, Monsieur.

Le professeur finit de distribuer les copies. Alfred se tourna vers lui à nouveau.

- Alors ? Combien cette fois ? Laisse-moi deviner ; 20 ? Taquina le blond à lunettes.

- Non, 19. Murmura l'autre garçon, relisant sa copie, cherchant des erreurs qu'il n'avait pas faite.

- Oh, dis donc, tu te laisses aller, Thuthur ! Ria l'Américain.

- Ne m'appelle pas comme ça… Bougonna l'autre, sans vraiment de conviction, trop concentré.

Enfin, la sonnerie retentit et tous les élèves se précipitèrent en dehors de la classe.

- On se retrouve tout à l'heure pour rentrer. Je vais aller chercher mes affaires de sport au gymnase et on se rejoint devant le portail, ok ? Dit Alfred en balançant son sac sur son épaule.

- Ok, à tout de suite !

Un signe de la main et Alfred quitta la salle, laissant Arthur seul élève restant dans la salle. Il s'approcha du bureau à l'avant de la pièce.

- Monsieur.

- Je voulais simplement vous dire que si vous continuez ainsi jusqu'au conseil de classe – et je ne doute pas une seconde que ce sera le cas – le lycée pourra appuyer votre candidature pour votre école. Vous voulez toujours vous y essayer ?

- Monsieur, j'aimerai bien, vraiment. Je rêve d'y entrer depuis que je suis enfant, mais l'école est très chère, et mes parents, enfin…

- Je comprends tout à fait, oui. C'est un argument très valable et il va falloir que vous y réfléchissiez beaucoup et surtout avec vos parents. Sachez tout de même que vous avez largement les capacités d'y entrer. Et si vous en ressortez, vous serez non seulement garanti d'avoir l'un des diplômes les plus prestigieux du monde, mais vous seriez certain d'avoir un brillant avenir. Cependant, je sais bien que l'argent peut être une raison d'hésiter. En tout cas, vous avez encore un peu de temps avant de vous décider. Parlez-en à vos parents et revenez me voir.

- Je vous remercie, Monsieur.

- Je vous en prie, M. Kirkland. Vous avez été ces trois dernières années un élève exemplaire et des plus agréables. Il n'y a qu'une petite paire d'élèves qui ont marqué ma carrière et dont je me souviendrai longtemps, et vous en faites indéniablement partie.

- Oh, eh bien… je… merci… Rougit Arthur.

Il ne savait jamais trop comment recevoir des compliments, qu'ils viennent de sa mère ou de son professeur de littérature qu'il connaissait depuis des années, il était toujours gêné, même si, au fond, ça lui faisait drôlement plaisir.

- Ce sera tout pour ce soir, M. Kirkland. Rentrez bien et à demain !

- À demain, Monsieur !

Arthur quitta à son tour la salle de classe. Les couloirs étaient alors déjà presque entièrement vides de monde – les élèves fuyaient la plupart du temps le lycée quand il n'y avait pas lieu d'être – et les activités extrascolaires du soir se passaient dans un autre bâtiment. Comme c'était encore l'automne, la nuit ne tombait pas aussi vite qu'en hiver et le soleil illuminait encore le ciel d'un beau crépuscule presque sans nuage. La lumière un peu tamisée donnait un air irréel aux couloirs ; les fenêtres d'un côté laissaient entrer les rayons qui se répercutaient sur les murs d'en face. Le silence et la luminosité du lycée apaisèrent un peu Arthur et son cœur battait progressivement moins vite.

« Le lycée va appuyer ma candidature pour l'école… »

C'était bien vrai, il le savait au fond de lui, qu'il avait largement les capacités d'y entrer. Il n'était peut-être pas très sûr de lui, mais il n'était pas aveugle non plus ; il se savait intelligent et compétent, assez pour entrer l'école qu'il voulait choisir, les portes lui avaient toujours été ouvertes, et de savoir que le lycée le soutiendrait dans son objectif le rassura. Il n'était pas seul…

Un autre problème se posait maintenant…

Il arriva bientôt à l'entrée du lycée. De l'autre côté du portail se tenait la silhouette familière d'Alfred. Il était dos à lui et regardait la route devant le lycée. Une intuition dut le faire se retourner puisque lorsqu'Arthur franchit les grilles, l'Américain se retourna vers lui et l'accueillit d'un autre de ses grands sourires. Une fois arrivé à son niveau, les deux jeunes garçons se mirent en marche.

- Alors, qu'est-ce qu'il t'a dit, Oxenstierna ?

- Avec mes résultats et mes appréciations, c'est bon pour l'école que je veux. Expliqua le plus petit d'un ton neutre.

Alfred inspecta le profil de son ami ; les yeux baissés au sol, pas de sourire aux lèvres. Rien qui n'exprimait un élan de joie…

- Bon, bah dis-toi que c'est déjà pas mal. Renchérit Alfred, partageant la même idée que son ami. Ça va coûter combien ?

- 22 635 €… Mais ça encore, c'est que l'inscription pour la première année… J'ai calculé, en tout, pour les trois ans d'études, les livres, le prix du loyer d'un appartement, les transports, l'argent du quotidien, le restaurant scolaire, etc. … ça me ferait plus de 100 000 €

- Et tes parents n'ont clairement pas cet argent. Reprit Alfred, peiné pour son ami.

- Non. Et je refuse de leur en demander autant. Ils ont déjà toute une famille à nourrir. Et puis avec l'apprentissage en ferronnerie d'Allistor, les études de médecine de Dylan, et le voyage à l'étranger de Seamas, tu crois vraiment qu'ils ont encore le temps de s'occuper des rêves du dernier de la famille ?

- Comment tu vas faire alors ? Demanda Alfred.

- Je sais pas trop encore… J'ai quelques mois pour trouver l'argent nécessaire. Ou changer de rêve.

Arthur, tout en marchant, leva les yeux vers le ciel. Il faisait un peu froid quand le vent se levait, mais la température était généralement encore clémente en cette fin de mois d'octobre. Les quelques rares nuages au-dessus de leur tête s'étaient colorés d'une jolie teinte rose orangée tandis que le ciel derrière était peint d'un mélange de bleu et de beige. Un ciel magnifique, propice à l'inspiration des écrivains et des artistes, mais en cet instant, il n'inspirait à Arthur que l'ampleur de la tâche à accomplir…

« Je ne sais pas… »


EXPLICATIONS IMPORTANTES :

Le dénommé M. Oxenstierna dans cette fic est en fait 2p !Sweden. Allez savoir pourquoi, mais lorsque j'ai dû choisir parmi les personnages un professeur de littérature, c'est lui qui m'est venu en tête. Son nom complet est Bernard Oxenstierna. Les autres personnages cités sont bien les 1ps est font donc partie de la classe d'Alfred et Arthur.

Ce que vous ne savez pas, mais que je vais vous dire, c'est que tout l'environnement de l'histoire est inspiré de mon propre lycée. Vous comprendrez plus tard en quoi c'est important, mais les couloirs, la cour, les gymnases, l'entrée, la route devant le lycée et tous les bâtiments ou éléments qui seront autour dans les futurs chapitres sont visualisé selon mon propre lycée. Bien sûr, je ne vous dirais pas lequel et où et certains éléments sont parfaitement inventés. L'histoire est censée se passait dans un lycée international, ce qui n'est pas le cas du mien et les lieux autour seront renommés.

Arthur lui-même me fait un peu penser à moi. Bien sûr, je le vois très bien dans le rôle de l'élève super sérieux, peu sûr de lui avec des rêves pleins la tête. Vous comprendrez donc avec tous ses éléments pourquoi j'apprécie particulièrement cette fic. ^^

Voilà, à la semaine prochaine ^^