Titre: Ta main (OS)
Auteure: Je sais que je vais vous étonner, mais c'est moi ^^
Fandom: Tsubasa Chronicle (UA)
Pairing: KuroFye implicite
Rating: G
Disclaimer: Tout appartient à ces merveilleuses mangakas que sont les CLAMP. Seule l'histoire est sortie de mon cerveau fatigué ...
Note: Voilà un court texte que j'ai écrit lors d'une nuit organisée avec des amies, sur le thème "main". Je ne peux pas dire combien de temps ça m'a prit, vu que je n'ai pas regardé l'heure ^^ (et ma montre alors ? heu...)
Ta main
J'ai toujours tenu ta main. Chaude, douce, presque soyeuse dans sa rugosité. Une vraie œuvre d'art dans son genre. Elle ne se faisait ni pressante, ni cassante, un souffle d'air, une brise. Elle était toujours là quand j'en avais besoin, réconfortant, brûlante dans ma paume glacée. Elle grandissait au même rythme que la mienne, mais finit par devenir plus large et plus imposante.
Cela a constamment été comme ça, entre nous. Un pur contraste, un reflet inversé, de complets opposés. Toi grand, moi plus petit. Toi brun, moi blond. Toi fort, moi plus faible. Toi à la peau bronzée, moi à la peau blanche. Toi aux yeux si ardents, moi aux pupilles bleutées. Toi avec un nom japonais, et moi un étranger. Toi venant d'ici, moi de là-bas.
Mais nos mains ont toujours été jointes, comme un lien, que je me représente rouge, le rouge de tes iris.
Nous nous connaissons depuis tellement longtemps. Je te revois, à l'école maternelle, dans ta grosse écharpe carmin. Moi, je n'en avais pas. Alors, quand tu me l'a mise autour du cou, je l'ai étreinte, timidement, puis me suis précipité sur ta main. Je me souviens de la sensation que j'ai éprouvée alors. J'avais enfin quelqu'un près de moi.
Ta petite menotte recouvrait déjà la mienne.
Nous avons commencé le code vers la fin de primaire. Un moyen pratique de communiquer sans ouvrir la bouche, un besoin de changement peut-être, dans l'union de nos paumes. L'alphabet tout d'abord, des signes du doigt, effleurements discrets. Puis des phrases, et des conversations entières, des réponses aux interros quand nous avions la chance d'être côte à côte. Un langage nouveau et devenu familier. Notre langue, secret intime.
Tu serrais ma main toujours plus fort.
Mais elle s'est détachée pour aller en serrer d'autres. Plus loin, encore plus loin jusqu'à ce que je ne la vois plus. J'ai voulu la rattraper, mais elle l'a violemment rejetée pour la presser contre la sienne dans une étreinte possessive. J'ai seulement vu tes doigts trembler légèrement. Et ma main s'est éloignée, frémissante, les ongles détruits et la peau arrachée. J'ai passé un concours de lycée sans savoir que tu le passais aussi.
Ta main était à des kilomètres.
Je ne pensais pas ressentir encore ta peau contre la mienne, même si j'y pensais souvent, comme un rêve inatteignable. Alors, quand je t'ai vu ce jour là, devant le portique, j'ai voulu fuir, fuir ta main qui se tendait vers la mienne. Pourtant, comme toujours, tu l'a attrapée, serrée dans la tienne. Je ne sentais plus qu'elle. Je ne comprenais pas. Et tu as prononcé, ou plutôt ton pouce a murmuré sur ma peau :
- Je t'aime, Fye.
Alors, qu'en pensez-vous ? C'est pas trop étrange ?
