Auteur : Sfgirl
Disclaimer: Doctor Who est la propriété de la BBC et de Russel T. Davies, etc...
Note : cette fic se passe vingt ans après que le Docteur ait effacé la mémoire de Donna. Je fais référence à certains détails de « The End Of Time », mais le Docteur ne s'est pas régénéré.
Pas comme les autres
Disparitions ...
Rose rentrait de son stage de secrétaire quand, soudain, son regard croisa une affichette placardée sur l'arbre qui faisait face à la maison qu'elle partageait avec sa mère et son arrière grand-père. Ce qu'elle lut la fit frémir : une nouvelle victime de disparition. Ca faisait maintenant quatre personnes qui avaient disparu. Il n'y avait aucun lien entre elles : homme ou femme, différents âges, toutes habitaient dans différents endroits de Londres.
Rose se dépêcha de rentrer. Sa mère était dans la cuisine. Elle préparait le repas du soir avec son habituel regard vide, comme si elle avait perdu quelque chose mais qu'elle n'arrivait pas à se rappeler quoi. Rose ne se souvenait pas avoir vu sa mère sans ce regard. Son grand-père semblait au courant de quelque chose, mais à chaque fois que Rose tentait de lui en parler, il esquivait.
-Bonsoir maman.
-Bonsoir Rose. Bonne journée ?
-Bof comme d'habitude. Mon patron ne semble pas se souvenir de mon existence.
-Ca viendra. Moi aussi j'ai eu des problèmes au boulot. Mais ça c'est vite arrangé.
-La meilleure dactylo de Chiswick.
-La meilleure dactylo de Chiswick. 100 mots à la minute.
Toutes deux rirent à cette évocation. Rose et sa mère avaient toujours été très proches, et leur métier avait renforcé ce lien, en partie du fait de leur difficulté à garder un travail ou un stage.
-Où est grand-père ?
-À l'étage. Depuis que tu lui as appris à aller sur internet, il passe ses journées sur l'ordinateur.
Rose monta l'escalier pour rejoindre sa chambre. Comme elle s'y attendait, son arrière grand-père squattait son ordinateur. Elle arriva derrière lui et put voir la page qu'il consultait : une simple page blanche ornée de la photo d'une cabine téléphonique bleue, comme celles que l'on trouvait dans les années 50, et de ces mots « Où est-il ? ».
-Tu te lance dans les jeux en lignes maintenant ? Il vaut mieux que maman ne l'apprenne pas.
Son grand-père, surprit, ferma rapidement la page et effaça l'historique. Hilare, Rose lui dit :
-Tu sais, tu n'es pas obligé d'effacer l'historique à chaque fois que tu quitte internet.
-Je préfère.
-Qu'est-ce que tu regardais ?
-Rien, rien d'important.
-Enfin si, tu consultais quelque chose. Cette boite bleue...
-Ce n'est rien je te dis. Rien d'important.
Et il quitta la chambre. Étonnée par le ton et l'attitude de son grand-père, Rose le laissa partir. Il ne l'avait jamais habitué à ça. Au contraire, il avait plutôt tendance à la couvrir, surtout quand elle faisait ce que ça mère lui interdisait. Ce mouvement d'humeur était la première réprimande de toute sa vie de la part de son grand-père. Elle rangea ses affaires, et tout fut bientôt oublié.
Tôt le lendemain matin, Rose fut réveillée par la sonnerie de son portable. Elle jeta un coup d'œil à son réveil : samedi, 6h00 am. Pourtant elle ne travaillait pas ce jour-là. Étonnée et légèrement énervée, elle vérifia l'identité de l'appelant : Nina Pierce, la mère de Cathy, sa meilleure amie. Rose décrocha.
-Oui, madame Pierce.
C'est en pleurant que la mère de Cathy lui répondit.
-Oh Rose. Excuse-moi de t'appeler à cette heure. Mais est-ce que tu as vu Cathy ?
-Non, pas depuis hier, pourquoi ?
-Elle n'est pas rentrée hier soir.
-Pourtant je l'ai laissée devant chez vous à 7h00 pm. Je l'ai vu rentrer dans la maison.
-Je suis arrivée 10 minutes après, elle n'était pas là. Je vais prévenir la police.
- Tenez-moi au courant madame Pierce.
Mais Nina avait déjà raccroché.
Rose se leva. Il était hors de question de se rendormir, pas quand sa meilleure amie avait rejoint la liste des disparus. Cinq personnes en moins d'une semaine. Ça devenait de plus en plus étrange. Le plus discrètement possible, Rose rejoignit la chambre de son grand-père. Celui-ci dormait, en même temps qu'avait-il d'autre à faire à six heures du matin ?
-Grand-père ?
-Humm...
-Grand-père, réveille-toi.
-Humm, quoi ? Rose ? Mais qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? Quelle heure est-il d'abord ?
-Six heures grand-père.
-Six heures ? Tu ferais mieux de dormir.
-J'ai besoin de savoir sur quel site tu as été hier. Celui avec la cabine de police.
-Je t'ai déjà dit que ce n'était pas important.
-Ça l'est pour moi, alors donne moi l'adresse de ce site.
Rose avait été plus brusque qu'elle ne l'avait voulu.
- Pardonne-moi grand-père. Je suis désolée.
-Tu vas bien ?
Rose éclata en sanglots. Ému, son grand-père la prit dans ses bras.
-Allons, allons. Qu'est-ce qui ne va pas ?
-C'est Cathy. Elle a disparu.
Son grand-père se mit à la bercer.
- Là calme-toi. Ça ne sert à rien de s'énerver comme ça. Va te recoucher. On verra tout à l'heure ce qu'on pourra faire pour aider Nina. D'accord ?
Rose acquiesça doucement et retourna dans sa chambre. Elle savait qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose, mais elle s'habilla tout de même, bien décidée à refaire le chemin qu'elle avait parcouru la veille avec son amie. Silencieusement, elle sortit de la maison et s'éloigna dans l'aube naissante.
Voilà, voilà. J'espère que ce premier chapitre vous a plu. A la semaine prochaine.
