Fiction : Derrière Tes Sourires
Auteur : Yuuki Momoru
Pairing : SasuNaru
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi !
Chapitre 1 : Coup de foudre
Il n'a que quelques brûlures.
Je ne me suis jamais sentit aussi humilié de toute ma vie. Ce Kakashi va me le payer un jour ou l'autre, c'est certain. A cause de lui, je perds mon temps inutilement à l'hôpital alors que je pourrais m'entraîner sur cette technique. Les mille oiseaux. Un ninjustu de type foudre que j'ai hâte de maîtriser. Je ferme les paupières un instant, mon bras droit me fait mal. Et pourtant Kakashi l'a à peine frôlé, voilà donc toute la puissance de la foudre, elle peut atteindre l'adversaire même de loin. Cette technique doit causer énormément de dommages si l'ennemi la prend de plein fouet. Je souris imperceptiblement en pensant à la tête que fera Naruto quand il me verra lui mettre la raclée du siècle.
Un porte claque doucement, c'est l'infirmière qui vient de sortir, je n'y avais pas fait attention. J'entends ses pas se presser dans le couloir jusqu'au moment où le son disparaît. Je tourne la tête vers la fenêtre, les rideaux sont à peine tirés. Je peux voir le soleil se coucher, je retiens un grognement frustré, à l'idée que je viens de gâcher une journée d'entraînement. Je suis sans doute là depuis le début de l'après-midi.
On frappe à la porte. Je n'ai pas le temps de répondre qu'une tornade rose vient me sauter au cou.
J'ai eu une de ses peurs !
- Je vais bien peux me lâcher maintenant, dis-je en la repoussant.
Elle me jette une regard étonné mais sourit la seconde d'après. Cette fille est vraiment simple d'esprit. Je me relève maladroitement sur mon lit et, voyant que j'ai un peu de mal, elle accourt pour m'aider et tâter mon oreiller. Mon regard se porte immédiatement sur Naruto qui a du mal à s'empêcher de sourire. Il a le culot de se moquer de moi, alors qu'il n'est même pas à un siècle de me battre.
- Qu'est-ce que t'as à sourire, imbécile profond ?
Ses lèvres s'étirent et dévoilent ses dents blanches :
- Te voir dans ce lit à cause d'un simple entraînement me fait bien rire, mauviette.
« Mauviette » ?
- Quand j'aurais finis mon entraînement, on verra bien qui est la mauviette, je lui réponds d'un ton acerbe.
Je déteste cet idiot. J'ai juste envie de l'enfoncer dans sa stupidité, de lui montrer à quel point il regrettera ses paroles. Je le hais, lui et sa façon de me prendre de haut.
S'il vous plaît, pas de bagarres..., supplie Sakura.
- Je n'ai pas l'intention de me battre contre un type dont Kakashi se fout totalement, dis-je, au point d'ignorer son entraînement, je rajoute avec un rictus supérieur.
Les yeux de Naruto s'étrécissent, ses poings et sa mâchoire se serrent. Je vois à son regard qu'il crève d'envie de me frapper, de me faire taire. Mais il ne touchera pas un type dans un lit d'hôpital, ce n'est pas son genre. De toute manière, je ne vois pas l'intérêt de me battre contre lui, c'est contre-productif, à part bien sûr pour lui rabattre son caquet et le remettre à sa place de pitre.
J'en...marre...conn-
Mes sourcils se froncent d'un coup. J'ai bien entendu ? C'était bien la voix de Naruto alors pourquoi ses lèvres n'ont pas bougé ? Et pourquoi parle t-il de manière si saccadée ? Mon imagination, sans doute. Je le vois se mordre l'intérieur de la joue dans une moue dégoûtée. Je ne pensais pas que mes mots l'atteindraient à ce point. Tant pis. Ça lui fera les pieds.
- Si tu en as marre, va donc demander à Kakashi de t'apprendre des techniques au lieu de glander, je lui lance.
Parfait. Ses fins sourcils blonds se joignent sur son front, je sens que la pluie d'insultes va bientôt me tomber dessus. Que c'est jouissif cette impression d'avoir le dessus sur tous les niveaux.
Pourquoi lui dit-il cela ? Naruto n'a rien dit. Bon c'est vrai, Naruto est un chiant mais tout de même, dit Sakura.
Je me tourne lentement vers Sakura qui me regarde avec son air ahuri. Qu'est-ce qu'elle vient de dire au juste ? Elle se met à cligner des yeux et replace une mèche rose derrière son oreille droite.
Est-il en train de tomber sous mon charme ?
Ses lèvres n'ont pas remués et elle me regarde sans être embarrassée par ce qu'elle vient de...dire ? Mais c'est impossible. J'ouvre grand les yeux en me souvenant qu'il y a à peine une minute j'ai aussi remarqué que Naruto..., je lève la tête vers lui.
Il est déjà partit. Je ne l'ai même pas sentit. Mais qu'est-ce qui se passe au juste ?
Enfin seuls ! Je vais pouvoir profiter de Sasuke-kun !
Et Sakura qui dit des choses aussi gênantes sans rougir. Ce n'est pas normal. Quelque chose ne tourne pas rond. Je pose mon regard sur mon bras recouvert de brûlures. Ma peau semble avoir été avalée par des cellules brûlantes, la laissant par endroits marron, rugueuse, ou rouge et tendre mais douloureuse. Serait-ce à cause du chidori ? La foudre aurait détraquée quelque chose dans mon cerveau ? Ou alors j'entends des voix et je suis complétement fou. Non, soyons réaliste. Je le sais, je suis loin d'avoir perdu la tête, ça doit être mes synapses qui me font entendre...les pensées des autres ? J'aurais en quelque sorte une ouïe super sensible ?
Ça relève de la science fiction ! C'est impossible !
Qu'est-ce qu'il a ? Il n'a pas l'air bien. Peut-être que je devrais y aller..., je dois encore déranger...
Et voilà que Sakura déprime. J'inspire profondément tandis que je l'entends clairement me dire :
- Je vais y aller, je crois.
Et cette fois c'est bien sa bouche a bel et bien bougé. J'opine doucement de la tête et la laisse partir sans un mot. Peut-être qu'après une bonne nuit de sommeil, tout cela va disparaître et je me dirais que ce n'était qu'un cauchemar. Qui croirait ça ? Kakashi serait vert si je lui disais que le chidori est capable de tourner le cerveau de quelqu'un à l'envers et de lui faire entendre les pensées secrètes de n'importe qui...
Hé..., finalement ce n'est pas une si mauvaise chose. Je souris intérieurement. Dommage que demain il n'en restera rien.
Il est à moi grand front !
N'ose même pas imaginer le toucher, Ino la truie !
J'assiste, affligé, à un combat visuel plutôt sanglant entre les deux filles les plus chiantes de tout Konoha et ce en pleine rue. Sakura et Ino. Si elles savaient que j'entends tout ce qu'elles pensent..., elles n'oseraient sûrement plus croiser mon regard. Quoiqu'il en soit, je sors de l'hôpital et rien n'a changé. Ou en fait si, tout a radicalement changé. J'entends tout et une migraine s'est immiscée dans ma tête avec un marteau et un burin. Je me tiens discrètement la tempe et la masse avec mon pouce. Si seulement ces filles pouvaient se pousser de mon passage pour que je puisse enfin rentrer chez moi et prendre un cachet. Est-ce trop demander que d'avoir la paix ?
Je n'arrive pas à comprendre comment je peux regarder un visage aussi laid sans vomir, pense Ino.
Vas-y Ino, continue de te goinfrer de dango* et prend autant de kilos que tu veux. Tu fais déjà trembler le sol rien qu'en marchant...
Je ne savais que les femmes pouvaient être aussi cruelles. Exaspérantes oui, mais cruelles..., ça me fait une raison de plus de les éviter.
Mocheté !
Tas de graisses !
Je passe entre elles tandis qu'elles continuent de s'insulter jute par le regard. Je m'éloigne avant qu'elles n'en viennent aux mains. Il faut vite que je m'enferme dans un endroit calme. La rue est bondée et j'en peux plus d'entendre autant de voix en même temps. Je perçois tout, des pensées les plus bénignes aux secrets les plus enfouis. Je me mets à courir vers la forêt, tant pis pour le cachet, je ne peux pas perdre mon temps à fuir. Mais il faut tout de même que je m'éloigne rapidement de la foule sinon ma tête va exploser.
Je trouve un endroit reculé, calme, silencieux. Tout ce que je recherchais. Il est temps pour moi de m'entraîner sur le chidori. Je me suis assez reposé comme ça. Je vérifie qu'il n'y a personne aux alentours et entreprends de commencer par un échauffement efficace. J'inspire profondément et visualise les signes que Kakashi a fait la dernière fois et que j'ai copié grâce aux sharingans. Quand soudain, le calme se brise par un cri. Je me tourne d'un seul coup vers la source du bruit et m'avance doucement.
J'écarte deux buissons pour voir un Naruto étalé au sol, trempé de sueur et apparemment mal en point. Il est essoufflé et semble chercher de l'air. Je me surprends à ne pas entendre quoique ce soit d'autre que son souffle saccadé. Rien. Pas un mot ne sort de sa petite tête d'idiot profond. Ou alors, ce qu'ont dit est vrai, les imbéciles ne pensent pas. C'est la meilleure. Mes lèvres forment un petit rictus amusé alors que je m'approche de lui.
Il n'a pas l'air très content de me voir. Au contraire de moi, je suis ravi de le voir ici, je vais pouvoir assouvir ma curiosité. Connaître les pensées du si borné Naruto Uzumaki, le rêve de toute une vie surtout si le coéquipier en question est mon rival. Je continue de sourire tout en étant certain que je vais bien rire et lui tend la main pour l'aider à se relever. Il la repousse, me regarde bizarrement et saute habilement pour enfin se tenir debout. Sans un mot, ni une pensée, il se dirige de nouveau vers l'arbre sur lequel il portait ses coups et reprend son entraînement sans me prêter une quelconque attention. Je fronce les sourcils. Je n'entends toujours rien. L'anomalie se serait envolée ? Je ne serais déjà plus capable de percevoir les pensées ? Plutôt étrange.
Pourtant je ne me décourage pas :
- Naruto, ça va ?
Il s'arrête d'un coup et se tourne au ralentit vers moi, les yeux ronds. C'est vrai que ce n'est pas vraiment mon genre de m'inquiéter pour la santé des autres, mais c'est tout simplement pour le forcer à penser quelque chose.
- Beaucoup moins depuis que t'es là, figure-toi, répond t-il.
Rien. Vraiment rien. Alors c'est déjà finit ? Moi qui pensais m'amuser un peu plus. Je soupire doucement et fais un pas pour retourner à ma solitude. C'était sans compter Kiba qui déboule de nulle part, sautant de branche en branche.
Rien de mieux qu'une promenade pour se changer les idées !
Il s'arrête en nous voyant, se pose à terre et déclare avec un sourire :
- Hé Naruto ! T'es au courant ? Y a une promotion à Ichiraku !
Le blond en question se tourne d'un coup vers Kiba, les étoiles pleins les yeux. Je lève les yeux au ciel.
- C'est vrai ?
- Non. Mais bonne journée quand même !
Haha ! La tête qui fait ! J'adore le rouler, c'est trop drôle !
Mes yeux s'arrondissent alors que je ne vois pas les lèvres de Kiba bouger. Ça recommence, j'entends de nouveau. Mais alors, pourquoi ça ne marche pas sur Naruto ? Le dresseur de caniche s'en va avec un grand éclat de rire alors que mon coéquipier l'insulte de tous les noms d'oiseaux qu'il connaît. Je le fixe sans m'en rendre compte. Il le sent puisqu'il me fait face et avec un haussement de sourcil me questionne en croisant les bras:
- T'es toujours là, toi ?
Je déglutis. Je ne les entends pas. Pourquoi lui ? Comment se fait-il qu'il est le seul ? Je m'approche de lui et lui demande d'une petite voix que je ne me connaissais pas :
- A quoi tu penses ?
Il reste comme deux ronds flancs et répond lentement :
- Je pense que tu devrais retourner à l'hôpital.
- Sûrement, je murmure plus pour moi-même.
Qu'est-ce que c'est frustrant ! Et le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi ça m'agace autant ! Nous sommes des rivaux, des coéquipiers, je n'ai pas à m'inquiéter pour des choses aussi futiles que ses songes. Pourtant..., pourtant ma curiosité m'emporte dans un océan de questions qui resteront sans réponses. Après tout qu'est-ce que je sais de la vie de Naruto ? A part le fait qu'il vit seul, je ne connais rien de lui.
Le mystère s'épaissit alors qu'auparavant je m'en fichais complétement. Naruto pouvait bien avoir des secrets, ça m'était totalement égal. Et maintenant, ça me frustre au point de m'obséder. Je continue de le fixer intensément, tout en me concentrant le mieux possible. Mais toujours rien. Je me précipite vers lui pour lui donner un coup, il l'évite sans mal et riposte.
- Je peux savoir ce qui te prend !
- Tu m'énerves, c'est tout ! Je lui hurle, rien qu'à te voir tu me saoules !
Il serre les dents, puis détourne les yeux qui ont pris une teinte glacial, comme la mer au Pays des Neiges.
- Dégage alors, si je t'énerve, dit-il d'un ton froid.
Je me redresse, étonné que Naruto puisse parler comme ça. Je l'ai blessé là, non ? Mais il l'a cherché, à cacher ses pensées. Je ne détache pas mon regard du sien. Je sens bien que tout un tas d'émotion le traversent, mais je ne comprends pourquoi il s'emporte tant alors que je n'ai pas dit plus que d'habitude. Des insultes, il en est habitué. Qu'est-ce que tu dissimules derrière tout ça, Naruto ? Derrière tes sourires, tes regards chaleureux, qu'est-ce que tu caches ? A toujours faire le pitre, dire des choses insensées, rire comme un idiot...est-ce que tout cela ne serait pas une façade ?
Est-ce que j'ai raison, Naruto ?
Note : Je l'ai réécris ^^, je pense en réécrire d'autres. Ne vous inquiétez pas pour la suite, je l'ai pratiquement terminée ! Cette fic n'est pas morte ! XD
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