Le dernier prince des dragons

Il était une fois dans le royaume de Beurk, une jeune fille se demandant comment prouver à son père qu'elle mérite d'être un Viking. Plus facile à dire qu'à faire. Elle était encore dans sa chambre lorsqu'elle entendit le début d'une attaque de dragon. Attaque confirmé par un hurlement demandant à la population de se tenir prêt au combat. Un sourire se dessina sur le visage d'Hanna. Elle courra hors de sa chambre et traversa tout le village pour rejoindre la forge. Biensûr elle dut essuyer les remarques des habitants ainsi que quelques attaques de dragons. Étrangement, les insultes et commentaires des habitants était plus douloureux qu'une attaque de dragons vipère.

- Qu'est-ce que tu fais ici toi ?! Demanda un Viking massacrant un Bouledogre.

- Rentre chez toi ! Cria un homme dont elle ne se souvenait pas du nom.

- Qu'est-ce que tu fabriques dehors ?! Demanda un troisième.

- Tu vas filer, oui ?! Cria une femme qu'elle ne connaissait même pas.

Toutes ces remarque pleines de dégouts la blessait profondément mais elle ne disait jamais rien, elle ne se plaignait jamais et continuai à sourire, les gens la prenaient pour une idiote à cause de ça. « Si elle n'était pas vexée c'est tout simplement parce qu'elle est trop bête pour comprendre, même les insultes » riaient les habitants. Elle s'apprêtait a traversé une énième rue lorsqu'un homme immense l'attrapa par le col de sa robe.

- Hanna ! S'écria l'homme. Qu'est-ce qu'elle fait dehors ?! Continua-t-il à l'adresse des Viking aux alentour. Qu'est-ce que tu fais dehors ?! Fini-t-il par demander à la jeune fille qui continuait à gesticuler dans ses bras. Allez, Rentre ! Cria-t-il à l'adolescente.

Cet homme immense et à la longue barbe rousse était Stoïck La Brute. Le chef du village et accessoirement le père d'Hanna. La jeune fille ne prêta pas plus attention que cela à son géniteur est déguerpi rapidement vers son objectif. La forge. Elle ignora la douleur sourde qui s'emparait de son cœur. Elle avait 17 ans depuis deux jours, son père ne lui a d'ailleurs même pas souhaité son anniversaire, elle s'y attendait mais cela restait tout de même douloureux, et en 17 ans de vie dans ce village, peu importe les efforts qu'elle faisait, rien ne changeait. La totalité du village la prenait pour une moins que rien, incapable de se défendre et de combattre. « Bonne a rien » et « Faiblarde » étaient des insultes si courantes qu'elle se demandait si certains habitants ne l'avaient pas renommé ainsi. Hanna ravala une fois de plus ses larmes et entra dans la forge.

- Oh ! C'est gentil de venir donner un coup de main. Dit Gueulfort. J'ai cru qu'un lézard t'avait mangé.

- Quoi ? Moi ? Nooooon. Je suis beaucoup trop baraquée pour eux…Il ne saurait pas quoi faire de moi. Souri l'adolescente.

Gueulfort était de loin la seule personne à ne l'avoir jamais rabaissé, en tout cas pas aussi méchamment que les autres habitants. C'est lui qui venait la consoler lorsqu'elle allait mal. Il ressemblait un peu à un oncle.

- Oh, ils ont surement besoin de cure-dents. Blagua le vieux viking.

Hanna ne fit que sourire et partit ouvrir la porte afin que les Vikings puissent se réapprovisionner en armes. En regardant à travers la fenêtre, la jeune brune pu apercevoir les autres jeunes de son âge. Ils étaient chargés d'éteindre les feux et de protéger les moutons.

« Leur boulot a l'air tellement plus sympa. » Pensa Hanna avec un soupir.

Dans un mouvement involontaire elle commençait à les suivre mais fut vite attrapé par Gueulfort ce qui la fit soupirer.

- Oh alleeeez. Laisse-moi y aller. Si je tue un dragon ma vie deviendra cent-mille fois meilleure. Les gens ne m'insulteront même plus ! Dit-elle en faisait les gros yeux.

- Non, non et non. T'es pas fichu de lever une masse, de te servir d'une hache ou de lancer un de ses trucs ! Dit Gueulfort en agitant 4 boules en fer relier entre elles par de la corde.

L'arme disparue bien vite de ses mains, emporter par un Viking qui passait par là et qui en moins de dix secondes captura un dragon avec. Hanna fit la moue à cette constatation, oh combien juste, avant de s'approcher de sa dernière invention.

- Cette machine le fera pour moi ! Dit-elle.

Malheureusement en voulant la montré du doigt elle appuya dessus et le canon, car s'en était un, se déclencha et envoya un Viking, qui n'avait rien demandé à personne, dans les pommes.

- Oups…

- Tu vois ! C'est là qu'est le problème.

- Ce n'est qu'un léger problème de calibrage.

- Stop, stop. Si tu veux sortir d'ici et te battre contre des dragons, il faudrait un peu que tu arrêtes d'être…ça.

- C'est moi tout entière que tu désignes, tu sais ?

- Exactement ! Arrête d'être toi tout entière.

Hanna aurai voulu le prendre avec de l'humour, rebondir sur la blague. Ou tout simplement ne pas être aussi affectée par ces mots. Arrêter d'être elle-même. Comment était-elle censé faire ça ? En avait-elle vraiment envie ?

- Excuse-moi trésor, ce n'est pas ce que je voulais dire. Fini par s'excuser Gueulfort en se grattant la tête de gêne.

- Ce n'est pas grave. Répondit la jeune femme en attrapant une épée pour l'affuter.

Elle était concentrée sur sa tâche jusqu'à ce qu'elle entende le bruit caractéristique d'un Furie Nocturne. Elle abandonna son épée. Dans son village, seul le meurtre de dragon avait de l'importance. Et comme personne n'avait jamais tué de Furie Nocturne. Elle sera la première. Les gens finiraient par l'apprécier non ?

- Monte la garde Hanna ! On a besoin de moi dehors ! Cria Gueulfort en échangeant sa masse contre une hache. En passant la porte il se tourna vers elle. Reste…Pas bouger…M'attendre…Sage… bref tu m'as compris. Et il partit rapidement à l'attaque.

Il n'en fallut pas plus pour qu'Hanna, n'écoutant pas le moins du monde Gueulfort et encore moins son instinct de survie, attrape son canon et s'éclipse rapidement par la porte de derrière. Essuyant de nouveau de nombreuse remarque elle fila à toute allure vers un endroit calme où elle pourrait tuer son premier dragon. Et pas n'importe lequel. Elle finit par atterrir sur le haut d'une petite colline, peu éclairé et à l'abri des regards. Elle déploya son invention et attendis, encore…encore. Lorsque l'adolescente entendit le sifflement si caractéristique de sa cible elle actionna rapidement le mécanisme et tira. La puissance du coup la projeta en arrière mais elle réussit toute de même à voir qu'elle avait réussi, une masse noire partie s'écraser dans les bois.

« Le gouffre des corbeaux ? Il faut que je me dépêche d'y aller ! »

- Whaouu ! Je l'ai touché ! Dites-moi que quelqu'un a vu ça ! Tournant sur elle-même pour vanter ses exploits elle finit par remarque le cauchemar monstrueux qui la regardait avec appétit.

« Eh merde. »